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 Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches

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Mélissande
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MessageSujet: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:05

claudicus a écrit:
Résumé des cours de médecine.


Vous trouverez ici le résumé des cours pour vous en faciliter l'étude.

LECON 1


Sujet: Du don des mains qui guerissent ...


La Guérisseuse est souvent la femme de l’ultime recours, c’est celle qui a un don et peut exercer de plusieurs façon telles que : magnétiseuse, "celle qui enlève le feu", rebouteuse.

Existant depuis la nuit des temps, tantôt considérée comme une sorcière, tantôt comme un être exceptionnel ou une voyante, souvent un peu tout cela à la fois, la Guérisseuse est, selon la croyance populaire, une personne capable d’aider tout être vivant à se délivrer d’un mal physique, psychique, émotionnel, énergétique ou spirituel. Elle peut avoir le don en naissant, le développer, l’acquérir si elle ne l’a pas ou le reconquérir si elle ne l’a plus.

Le DON est difficile à définir. Nous pensons qu’il s’agit d’une prédisposition animée par trois éléments principaux : la foi, la confiance en soi et la volonté; mais finalement, c'est un cadeau de la déesse.

Les rebouteux.
N’avez-vous jamais entendu parler de nerf sauté, étirer les tendons, dénouer des nerfs, vertèbre déplacée, muscle dégainé, etc. Toutes ces techniques employées par les rebouteux ont un seul point commun, la volonté de chasser le mal de sa loge. Les symptômes tendino-musculaires relèvent avant tout de la motricité avec des douleurs musculaires et tendineuses, de "l’enflure", des spasmes, des contractures, des raideurs ou des relâchements.

L’intérêt consiste à traiter l’ensemble des "lésions" par un passage appuyé d’un ou deux doigts sur "les pieds du muscle". Les résultats sont souvent très spectaculaires. Quel thérapeute manuel n’a jamais rêvé de posséder ces techniques qui demeurent toujours aussi performantes.

-- Voilà pour une première approche, j'ai voulu que ce soit très simple.

N'hésitez pas à lire le sujet plusieurs fois pour bien le comprendre et n'oubliez pas que vous aurez un examen à passer pour devenir guérisseuse.

Je reste à votre disposition pour toutes questions ou remarques .


-----------------------------------------------------------------------

LECON 2

Ce jour, nous allons aborder un sujet important dans la vie d'une guerisseuse : son outil de travail si je puis dire.

La Guerison par les plantes

Qu'est-ce la phytothérapie ?

Tout simplement, le traitement des maladies par les plantes.


Des plantes pour me guérir, comment ?

Mère nature dans sa grande générosité propose une palette riche, pour nous nourrir et nous guérir


La meilleure utilisation d'une plante serait celle qui en préserverait toutes les propriétés tout en permettant l'extraction et l'assimilation des principes actifs.

A l'état frais, feuilles et jeunes pousses peuvent s'adjoindre aux salades et plats de crudités.

Ensuite reste l'infusion, la décoction ou la macération. Avec l'infusion et la décoction, la plupart des principes sont convenablement dissous, mais certains sont détruits. La macération à froid préserve ces principes mais n'en permets pas l'extraction intégrale. La macération dans l'alcool, plus que la chaleur encore, détruit les éléments vivants.

Certains phytothérapeutes préconisent les poudres de plantes séchées. Mais là encore, il y a déperdition d'une certaine forme d'énergie à la dessication et à la mouture.

En fait la meilleure utilisation dépend des plantes elle-même, c'est selon... et cela sera précisé dans chaque cas.

La même dose convient en général pour les plantes fraîches ou sèches. Les plantes fraîches sont plus volumineuses mais leur principes sont plus actifs


Posologie des tisanes

Posologie des tisanes Adulte dès 20 ans :
- 1 cc pour une tasse de 2 dl
- 15 à 30 g pour 1 litre

il est parfois nécessaire de réduire les doses selon la sensibilité.

En principe, il est préférable de ne pas sucrer les tisanes car Le sucre étant fermentescible peut provoquer ballonnements et autres troubles digestifs. Préférez la Stevia (plante qui sucre naturellement), ou ajoutez une petite quantité d'Aspérule odorante qui rendra votre tisane plus agréable à boire) ou du miel (celui d'accacia est un régulateur intestinal) car il est vrai, que toutes les plantes ne sont pas si douces au palais..

Pour les ENFANTS, préparer en concervant les mêmes préparations que pour les adultes, puis couper à l'eau

5 ans 3/4 d'eau et 1/4 de tisanne
10 ans Couper à moitié


Posologie des teintures mères

Posologie des teintures mères en général :

3 X 30 gouttes par jour en général
Ou par mesure de facilité 2 X 40 gouttes par jour
Ou 2 à 5 X par jour 20 gouttes


Les divers modes de préparation

En principe, on fait bouillir les racines, on donne un bouillon pour la plante entière et les semences, on infuse les feuilles et fleurs.

Eviter de sucrer les tisanes, lui préférer le miel ou la stevia qui est une plante qui sucre naturellement


Récipients à utiliser :

en verre, en porcelaine ou une casserole émaillée, mais jamais de métal nu.


Tisane 10 % de principes actifs) infusion, verser de l'eau chaude sur 1 cuillère à café par tasse de fleurs, feuilles et herbes (tiges) de la plante choisie, et laisser infuser 5 à 7 minutes. Toujours couvrir votre infusion sinon les principes actifs s'évaporent… permet de drainer les toxines grâce à l'eau des tisanes

Bouillon : mettre les fruits séchés un minute dans l'eau bouillante pour les ramollir et laissez infuser 5 à 7 minutes

Décoction : cuire de 2 à 15 minutes les parties charnues (tiges ou racines) dans de l'eau chaude pour les ramollir et en extraire les principes actifs.

Macération : solution obtenue en traitant pendant un temps plus ou moins long, une plante par de l'eau froide, du vin, de l'alcool, de l'huile, pour en obtenir les principes solubles (selon les cas, de quelques heures à plusieurs jours, voire semaine.

Macération : se fait avec toutes les parties de la plante, à froid dans de l'eau, boire le mélange filtré après 12 heures maximum sinon la potion rançit.

Macération glycériné (gemmothérapie): (il est difficile d'évaluer le % de principes actifs car ce sont des préparations " maison " et que cela dépend de la quantité, du dosage, ...) Il s'agit de jeunes tissus végétaux tels que bourgeons, écorces, racines ou pousses macérés avec de la glycérine, qui sont ensuite filtrés. En général, 1/20e de leur poids de plante sèche, après filtrage, ils sont redilués au 1/10e dans un mélange eau, alcool et glycérine.

Teinture mère TM) (50 à 55 % de principes actifs) macération de 3 à 5 semaines de la plante sèche dans de l'alcool à 60 degré. La conservation est de 3 à 4 ans. Ce n'est pas que passé ce laps de temps la substance n'est plus bonne mais elle s'épaissit et il faut la filtrer à nouveau. Mieux vaut utiliser des plantes et écorces sèches car parfois les plantes fraîches peuvent être toxiques, et à moins d'être un spécialiste on peut facilement se tromper. On peut mélanger plusieurs plantes ainsi que rajouter des huiles essentielles. Les teintures mères correspondent en général au 1/10e de leur poids de plante déshydratée

Distillation :(spagyrie) (75 à 80% de principes actifs) Faire fermenter la plante avec une levure et distiller. S'utilise sous forme de goutte ou de spray buccal. On peut utiliser toutes les plantes que l'on veut avec ce moyen (même celle qui sont toxiques sous d'autres formes, il semblerait que la fermentation détruise le poison). On peut l'utiliser en usage interne ou externe.

Gellule : poudre de plante avec de la gélatine. C'est une solution chère et moins efficace, de surcroît la gélatine n'est pas facilement digérable par tous. Par contre c'est pratique pour le voyage. Les gellules sont toujours composées de mono plantes.

Bains : faire un sac ( par exemple avec des langes en gaze) laisser le sachet infuser 10 à 15 minutes. Faire couler un bain et ENSUITE verser la solution préparée dans le bain.

Huile de massage : avec de l'huile d'olive (si on a pas peur de l'odeur), ou d'autres huiles végétales (ma préférée est celle de macadamia, qui pénétre bien dans la peau), aux quelles on ajoute de 5 à 10 % d'huile essentielle ou de teinture mère.
Pour les ENFANTS mélanger à 5% MAXIMUM. On peut aussi acheter des bases de crèmes, neutre dans le commerce ou du gel (qui a l'avantage de pénétrer plus rapidement dans la peau et de libérer plus facilement les principes actifs)

Les mesures et poids

une petite cuillère rase à 1 gr.

une cuillère à soupe à 10 gr.

une poignée à 30-40 gr.


Avertissements

Certaines plantes peuvent être mortelles ! Il convient donc d'être prudent et TOUJOURS prendre conseils auprès de spécialistes (herboriste.

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MessageSujet: Re: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:06

claudicus a écrit:
LECON 3

Allons, nous allons passer à la leçon de cette semaine.
Elle est très importante car la guérisseuse doit être une sage femme de confiance, celle sur qui s'appuyer en cas de crise.

LA SAGE FEMME.

Tout ce qu'une sage-femme peut faire :

On définit la sage-femme comme une personne qui surveille, soigne et conseille les femmes pendant la grossesse, l'accouchement et le post-partum.

Nombre de sages-femmes exercent leur art sous toutes ses facettes.

Pendant la grossesse :

La sage-femme donne des conseils de préparation à la naissance, effectue les contrôles médicaux au cours de la grossesse et vous assiste en cas de grossesse à risque.
Au besoin, elle procèdera à tout examen susceptible de déceler une anomalie éventuelle
La sage femme a pour métier d'accompagner la femme enceinte avant, pendant et après l'accouchement.



Pendant l'accouchement :

Elle accompagne tout au long de la phase de travail (elle peut par exemple vivre ces moments au domicile de l'accouchée.
A l'accouchement, elle aide la maman à mettre son enfant au monde en l'entourant d'un savoir faire .
Elle peut procéder à l'accouchement normal, sous sa propre responsabilité, réaliser les soins éventuels, suturer et soigner le nouveau-né.


Après l'accouchement :

Elle prend soin de la maman et de son bébé la conseille en matière d'allaitement maternel et dhygiène.

______________________________________________________________

LECON 4


Thérapie avec des sangsues


La sangsue est une aide fiable et qui a fait ses preuves dans la médecine naturelle. Sa morsure ne fait «qu’un tout petit peu mal…».


Nom médical: Hirudo medicinalis.
Age maximum: 20 ans.
Les sangsues ne sont utilisées qu’une seule fois et partent ensuite à la retraite.
Couleur: brun foncé à noir.
Apparences: des ventouses aux deux extrémités du corps afin de pouvoir se fixer par succion.
Ventouse buccale: 3 petites mâchoires disposées en forme d’étoile avec beaucoup de minuscules petites dents. Pendant le processus de succion (=environ 30 minutes), la sangsue secrète une substance dans la plaie. Entre autre, par la substance qui ressemble à l’histamine, les vaisseaux sanguins se dilatent. L’hirudine contenue ralenti la coagulation du sang.

Les sangsues
Les sangsues peuvent mettre en route des développements positifs lors de nombreuses maladies largement répandues comme les rhumatismes, l’arthrose, les troubles de la circulation sanguine, les varices, les migraines, etc. De manière générale, les sangsues ont également un pouvoir dépuratif sur l’organisme.

A notre époque, les sangsues sont la façon la plus usitée pour effectuer une bonne saignée de sang impur.





De l'utilité de la saignée.

La saignée n'est nécessaire que dans quatre cas;

Quand il y a trop de sang.

Quand il y a inflammation.

Quand il est survenu, ou qu'il va survenir dans le corps, quelque cause qui produiroit bientôt l'inflammation, ou quelqu'autre accident, si l'on ne désemplissoit et relâchoit pas les vaisseaux par la saignée. C'est pour cela qu'on saigne après les plaies, les contusions; qu'on saigne une femme grosse, si elle a une toux violente; qu'on saigne par précaution dans plusieurs autres cas.

Quelquefois pour appaiser une douleur excessive, qui ne dépend point cependant de trop de sang, ou d'un sang enflammé, mais qu'on calme un peu par la saignée, afin d'avoir le tems de détruire la cause par d'autres remèdes. Mais comme l'on peut faire rentrer ces dernières raisons dans les premières, on peut établir que le trop de sang et un sang enflammé sont les deux seules causes nécessaires de la saignée.



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MessageSujet: Re: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:06

claudicus a écrit:
LECON 5

[PHYTOTHÉRAPIE
SPHÈRE DIGESTIVE

Nom courant :ABSINTHE


Nom latin : Artemisia absinthium

Autres Noms : Herbe aux vers, aluine, herbe sainte, armoise absinthe

Famille : Astéracées

Autres domaines :

Spécifique : Pancréas, Intestin

Principales propriétés :La constipation.

Description : Plante vivace de 50 cm à 90 cm de haut, à feuillage argenté. La tige et les feuilles sont couvertes d’un duvet blanc argenté. Les feuilles sont bi et tripennées. Les fleurs en capitule jaune, disposées en grappe. La plante est très aromatique, odeur forte à saveur amère.

Habitat : Elle pousse en terrains rocailleux jusqu’à une altitude élevée (2 000 m). Alpes suisses, Afrique du Nord et en Amérique.

Parties utilisées : Les fleurs ou les sommités fleuries

Constituants principal: H.E. (thuyone), Principe amer, Résine (hétéroside, gomme, produits volatils),

Constituants secondaires : Acide malique, Flavonoïdes, Azulène, Acide ascorbique, Tanins

Propriétés principales Interne : Eupeptique (tonique amer) +++, Fébrifuge +++,Antiseptique (des voies biliaire et intestinale),+++, Cholérétique (ressemble à la camomille romaine), Diurétique ++, Anti-inflammatoire,Antiallergique, Emménagogue ++, Vermifuge (H.E., ascaris, oxyures, ténia) +++

Propriétés principales externe , Antiseptique

Indications : Interne : Inappétence (manque d’appétit, anorexie) +++
Dyspepsies (asthénie, convalescence) +++
Aérophagie +
Constipation par manque de bile +++
Atonie des voies digestives ++

Indications : Interne

Externe : Plaies, ulcères

- Infusion : une petite cuiller à café dans un tasse à thé, prendre 3 tasses par jour, infuser rapi- dement 1 à 2 minutes. Très amère.
- Vin : Entre 50 et 100 g de sommités fleuries pour 1 litre de vin blanc, laisser macérer 8 jours et filtrer. Prendre 1 petit verre à liqueur (on peut la sucrer) avant les repas.
- Teinture : maximum 1 c à s par jour.
- Teinture mère : 20 gouttes, 3 fois par jour. La meilleure formule.
- H.E. : maximum 5 à 6 gouttes par jour pendant 3 jours d’affilés, il y a des risque de convulsion.
- Huile de macération (à faire au bain-marie) : Par voie externe ou en interne 1 c à s par jour dans le cas d’une constipations

Contre-indications : Elle est contre-indiquée chez les personnes qui ont un tempérament sanguin (risques de convulsions, verti- ges) et/ou ayant les voies digestives enflammées.

Voici mes soeurs
Je rappelle à toutes les étudiantes qui voudraient passer l'examen de guérisseuse que celui-ci sera simple et à cahier ouvert.
Je ne voudrais pas être responsable de cerveaux en flamme.

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LEC0N 6


PREPAREZ VOTRE CREME DE BEAUTE VOUS-MEME


Facile, ... Pourquoi dépenser de l'argent pour des crèmes de beauté alors que l'on peut en faire des bien plus efficaces soi-même ?

INGREDIENTS pour un pot de 50 ml :

8 ml huile de noyau d'abricot
8 ml huile de jojoba
16 ml karité
16 ml gel d'aloe vera
1 ml huile essentielle de carotte
1 ml huile essentielle de géranium
1 ml huile essentielle de romarin officinal
8 ml = 1 cuillère à soupe et donc 16 ml = 2 cuillère à soupe : )


Ne vous servez pas d'ustensiles en fer, préférez du bois.
Vous pouvez prendre des baguettes en bois pour mélanger.

Verser le tout dans votre ancien pot de crème lavé et stérilisé.
Mélanger le tout délicatement.

Vous pouvez changer les huiles esssentielles selon vos besoins personnels. Celle-ci est plutôt orientée anti-rides.
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MessageSujet: Re: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:07

claudicus a écrit:
seconde cession.

LECON 7

La chirurgie au moyen-âge.

Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Medecincampss6

Voici que débutent aujourd'hui de nouveaux cours de médecine, histoire de ne pas nous endormir sur nos lauriers.
Ils sont destinés à faire passer les épreuves futures aux nouvelles aspirantes qui vont bientôt nous rejoindre, mais les 10 courageuses guérisseuses qui ont réussi la dernière épreuve doivent venir y assister pour compléter leurs connaissances mais ne passeront plus d'épreuves.


Barbiers et chirurgiens au XVe siècle




Devant la violence de la guerre, les villes italiennes décidèrent dès le XIe-XIIe siècle d'affecter des chirurgiens à leurs troupes. Cette vieille habitude antique revoyait ainsi officiellement le jour et perdurera jusqu'à notre époque. Au XVe siècle cette pratique est souvent attestée comme à Strasbourg où Hans Gerssdorf, le Stadtscherer (barbier de la ville), accompagne les troupes de la République (de Strasbourg) qui combattent les armées du Téméraire au côté des Confédérés suisses. Lors du siège de Berwick, 10 chirurgiens barbiers accompagnent les armées du roi d'Angleterre.


Médecin dans un campement militaire
Les grands noms de la chirurgie strasbourgeoise
Mathias Corvinus, le roi de Hongrie fait appel à Hans von Dockenburg qui le guérit d'une blessure au bras ayant résistée à tous les traitements.

Hieronymus Brunscwick fait éditer son ouvrage Cirurgia : le premier traité en langue allemande où un chirurgien donne une vue générale de son savoir. L'auteur qui s'est inspiré de Lanfranc (chirurgien du XIVe) décrit ses expériences personnelles comme la ligature des vaisseaux au lieu de leur cautérisation. Il n'hésite pas affirmer qu'il n'y a « pas de cicatrisation sans propreté » : propos visionnaires pour l'époque ! Il décrit l'examen d'un accidenté, la façon de rédiger un certificat à son sujet, comment détecter un simulateur et traiter les lésions par armes à feu. Malheureusement dans ce domaine, il partage l'opinion de son temps selon laquelle ces blessures sont empoisonnées. Aussi conseille-t-il d'introduire une corde avec des crins dans le trajet pour provoquer une suppuration louable. Son livre comporte 49 magnifiques illustrations dont celle représentant ses instruments de travail.


Panoplie complète de chirurgien du Cirurgia de Jérôme Brunswick
Hans von Gerssdorff (ou Goersdorf) est notre favori car en temps que Stadtscherer (barbier de la ville) il nous a accompagnés ainsi que les autres troupes mises à disposition des confédérés Suisses pour lutter contre le Téméraire et son armée. À la fin de sa vie, il résume toute son expérience dans un manuel de chirurgie de guerre publié, le Feldtuch der Wundtartzney. Il provoque l'anesthésie en faisant respirer des extraits de plantes soporifiques, décrit différents systèmes pour réduire et immobiliser fractures et luxations. Il pratique l'amputation en taillant un lambeau qui recouvrira la surface sectionnée et permet la formation d'un moignon. Son livre restera le livre de référence des chirurgiens alsaciens et allemands durant un siècle.

Particularismes locaux
L'hôpital de Strasbourg engage un médecin attitré. Mais en cas de besoin on appelle un chirurgien en ville !
Le titre de Spitalchirurg apparaît. En vertu de l'alternance, il est soit protestant, soit catholique et ses assistants ne peuvent soigner que les patients de leur religion.


]Barbier ou chirurgien?

Initialement le barbier (Scherer) est affecté aux soins corporels : rasage, coiffage, tonsure des clercs. Mais en 1215, Innocent III prend la décision définitive de laisser exclusivement aux laïcs le soin de guérir et de réparer les corps. Dès lors, la pratique médicale se professionnalise et les chirurgiens vont progressivement se dissocier des médecins qui sont perçus par le peuple comme les garants du savoir, du fait de leurs longues études universitaires. Les chirurgiens se divisent en deux corporations bien distinctes : les barbiers et les chirurgiens.

À Strasbourg dès le XIIIe siècle certains artisans médicaux appartenant à une élite plus instruite et mieux formés portent le nom de cyrurgus, chirurgicus, wundarzt : ce sont les premiers chirurgiens laïcs de la ville. Il semblerait qu'au moins dès la seconde moitié du XVe la ville soit dotée d'une école de chirurgie.
D'ailleurs certains scientifiques Alsaciens de la fin du XIXe siècle considèrent que la chirurgie allemande a pris naissance à Strasbourg. Mais prudence vu le contexte politique de l'époque !

Dans la hiérarchie médicale, le chirurgien vient avant le barbier mais après le médecin. Les chirurgiens abandonnent vite les petites besognes aux barbiers : ouvrir les abcès, pratiquer la saignée, appliquer les ventouses, soigner les plaies superficielles et les traumatismes légers (luxation) ainsi que les affections cutanées. Les barbiers sont aussi amenés à poser des pansements ou autres compresses et sont reconnus pour pratiquer des actes de chirurgie sur des plaies non-mortelles. L'enseignement du barbier est basé sur l'apprentissage. Ainsi à Paris tout postulant barbier commence comme apprenti avant de devenir valet (ouvrier) et pour finir maître après un examen. À titre de comparaison, on estime qu'il faut 6 à 8 ans d'études (à la fois théoriques et pratiques) à un chirurgien pour devenir bachelier et 8 à 12 ans pour devenir maître ! Une licence sanctionne les années d'études du chirurgien et l'autorise à exercer son art : petite chirurgie, chirurgie lourde, traitement des traumatismes comme les réductions de fractures, opérations des tumeurs comme les écrouelles. Il est probable que cette belle hiérarchie était probablement battue en brèche lors des campagnes militaires. N'oublions pas que le but de ces hommes était de faire de leur mieux pour sauver leurs frères d'armes : ils semblaient assez peu nombreux et l'ouvrage ne devait pas manquer !

En temps de paix, ces professionnels de la santé, au même titre que les artisans, sont regroupés dans une corporation. À Paris barbiers, chirurgiens et médecins possèdent leurs propres corporations. Parfois comme à Strasbourg, ils sont regroupés avec d'autres corps de métiers. Ainsi la tribu de la Lanterne regroupe les marchands de graines, les meuniers, les négociants en farine, les fabricants d'amidon et pour finir les barbiers (Scherer) et les chirurgiens (Chirurgius) ! À ce titre, les barbiers comme tous les autres artisans sont astreints à différentes corvées : gardes de nuit, piquets d'incendie, etc. Pour les personnes désirant visualiser le lieu, le poêle (lieu de regroupement) de la corporation était situé à l'emplacement de l'actuel n°18 de la rue du Vieux-Marché-aux-Grains. Les armoiries de la corporation étaient de sable à l'ours d'or passant à dextre, au collier d'argent portant une lanterne.

L'infection
Au lieu de ce terme inconnu de nos glorieux prédécesseurs, nous utiliserons plus volontiers la notion de suppuration. Ce sujet donnera lieu à de furieuses controverses durant de nombreux siècles. Les chirurgiens de l'époque, comme leurs prédécesseurs Grecs et Romains avaient remarqué qu'une petite blessure laissée sans soin passait forcément par une phase d'inflammation et de suppuration. Aussi dans leur esprit, cela faisait-il partie de la phase de cicatrisation. Afin de favoriser cette suppuration, on utilise des pommades caustiques ou d'encens (résine + souffre + laurier + scrotum de rongeurs). Ces pratiques, issues des textes de Gallien et Hippocrate seront érigées en dogme par l'Église. Néanmoins périodiquement, des voix s'élèveront pour les remettre en cause. Ainsi, en 1267, un dénommé Théodoric publie un ouvrage intitulé Chirurgia dans lequel il affirme : « il n'est pas nécessaire comme Roger et Roland l'ont écrit, et comme le soutiennent les chirurgiens jusqu'à présent que le pus se constitue dans les blessures. Aucune erreur n'est plus grande ! Un tel procédé est contre-nature, prolonge la maladie et retarde la cicatrisation de la blessure. » Henri de Mondeville (né en 1260) disciple de Théodoric et chirurgien de Philippe le bel a étudié à Paris, Montpellier et Bologne. Il est l'auteur d'une oeuvre révolutionnaire, critique et innovatrice, la Cyrurgia, le premier grand livre sur le sujet en France. Il distingue trois sectes de chirurgiens en fonction de leurs méthodes de traitement des blessures :

l'Ecole de Salerne qui interdit l'usage interne et externe du vin mais conseille de sonder les blessures et de les recouvrir ou de les combler avec des onguents destinés à provoquer l'aposte.
À l'inverse les disciples de Théodoric préconisent l'utilisation de vin chaud (agent dessèchant) pour nettoyer les plaies récentes et propres ainsi que de compresses imbibées de vin. Les plaies propres sont suturées avec des cheveux ou du crin, des mondicatifs telle la fleur de cuivre ou l'arsenic peuvent être utilisés pour éviter l'apparition du pus.
Enfin, l'école intermédiaire pour qui les onguents ne sont pas systématiquement employés.

Dans le cas de blessures comportant de graves mortifications des tissus, Henri de Mondeville préconise de détacher et d'expulser les parties non viables et de favoriser la régénération en partant du fond de la plaie maintenue ouverte par des mèches et des onguents. Il s'efforce de réduire le fossé entre médecins et chirurgiens. Il affirme que les chirurgiens, bien qu'illettrés et traités de petits opérateurs manuels par les médecins, sont selon lui supérieurs à eux car à ses yeux la médecine n'est rien sans la chirurgie. Pour lui, le meilleur praticien est celui qui se réclame des deux disciplines. Malheureusement, le ton polémique de son oeuvre heurta le monde médical qui y resta fermé. Elle fut éclipsée par celle de Guy de Chauliac au XIVe siècle, Cirurgia magna (1363), qui dominera la chirurgie! Ce fervent disciple de Gallien rejeta les théories pourtant pertinentes de Théodoric et Henri de Mondeville et conseilla le recours à la suppuration quasi-systématique des plaies. La renommée de son oeuvre est liée à ses travaux sur les techniques chirurgicales et les fractures mais surtout à ses découvertes sur la peste. Il parvient à différencier la peste pneumonique de la peste bubonique en 1348 au prix de très gros risques. Même s'il est partisan de la suppuration louable ce dernier utilisera parfois des cataplasmes à l'eau de vie (pansement alcoolisé) ou à l'eau salée. En 1370, l'anglais John Ardenne prône également d'éviter la phase de suppuration et de limiter autant que faire se peut l'utilisation de bandages qui dans tous les cas ne doivent pas irriter le patient. Hieronymus Brunschwig publie à Strasbourg le premier traité du genre en langue allemande dans lequel il affirme : « pas de cicatrisation sans propreté ». Cette controverse fut si vive que dans la majorité des cas, le traitement des plaies est pratiquement identique aux méthodes appliquées par les Grecs, les Romains, les Arabes et leurs successeurs de Salerne et ce malgré les quelques voix qui s'élevèrent pour la contrer.
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MessageSujet: Re: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:08

claudicus a écrit:
Leçon 8

La chirurgie au moyen-âge (suite)

Les plaies par balles

Les plaies provoquées par les épées, les dagues, les lances, les hallebardes, les flèches et les haches étaient effroyables mais relativement nettes. À l'inverse, les plaies par balles et par mitrailles provoquent des plaies très profondes avec un délabrement tissulaire conséquent et une fâcheuse tendance à l'infection et à l'inflammation. Elles provoquent des fièvres et emportent les blessés y compris dans les cas de blessures présumées non-mortelles. Très vite une rumeur compréhensible selon laquelle ces plaies sont empoisonnées va se répandre. Mais empoisonnées par quoi ? La balle, la poudre ou l'air ? Dès lors le but du traitement sera d'extraire le poison. Mais comment faire sur des plaies profondes ?
Braunschweig recommande l'introduction de lard dans les plaies pour absorber le poison et de thériaque (panacée comportant une soixantaine d'ingrédients dont de la chair de vipère) pour l'extraire. Jean de Vigo fut à l'origine d'une funeste pratique : de la charpie trempée dans de l'huile de sureau bouillante mélangée à un peu de thériaque est introduite dans la plaie. Le but après extraction de la balle était de détruire le poison.
Le hasard et le sens de l'observation d'Ambroise Parée, alors jeune barbier chirurgien, vont faire évoluer les choses. À cours d'huile de sureau au soir d'une bataille, il applique le pansement digestif qu'il utilise habituellement pour les blessures par arme blanche (un mélange de jaune d'oeuf, d'huile rosat et de térébenthine). Le lendemain, les blessés traités à l'huile de sureau éprouvaient de vives douleurs au niveau de leurs blessures qui portaient d'importants signes d'inflammation, au contraire de ceux traités avec les pansements digestifs. Mais laissons la conclusion à Ambroise Parée qui décida de : « ne jamais plus brûler aussi cruellement les pauvres blessés d'arquebusades ». Néanmoins, Parée resta partisan de la suppuration louable.


L'amputation

Scène d'amputation, tirée du Feldtbuch der Wundtartzney de Hans von Gerssdorf
Dans le cas d'entailles profondes ou de plaies gangrenées (la « pourriture fatale des tissus ») au niveau des membres supérieurs ou inférieurs, le chirurgien est dans l'obligation d'amputer soit dans l'articulation (auteurs Arabes, tel Aboulcassis de Cordoue) soit en dehors (auteurs Européens tel Henri de Mondeville). L'opération se déroule « simplement ». Le patient est solidement maîtrisé. On place un garrot au-dessus de la future découpe. On coupe les chairs avec un couteau à amputer. Sous l'action des muscles, les chairs vont avoir tendance à s'écarter. Pour stopper l'hémorragie, dans la plupart des cas on cautérise au fer rouge. Certains utilisent l'arsenic ou les aluns de roche comme hémostatiques, d'autres comme le Strasbourgeois Hieronymus Brunschwig ligaturent les vaisseaux au lieu d'utiliser le cautère. Néanmoins, cette technique semble avoir été peu utilisée, car il ne faut pas suturer ensemble vaisseaux, peau et muscles. Une fois cette opération terminée, on coupe l'os à la scie. Les esquilles d'os sont éliminées avec une paire de forces. À noter, la pratique de Hans von Gerssdorf, Stadtscherer (barbier de la ville) de Strasbourg. Ce dernier taille un lambeau de chair qui recouvrira la surface sectionnée en permettant la formation d'un beau moignon. Au soir de sa vie , il résume son expérience dans feldtbuch der wundtartzney, manuel pratique de chirurgie de guerre. Mais tous les chirurgiens ne sont pas d'accord sur l'endroit de la découpe. Les uns préconisent d'amputer dans les tissus gangrenés car cela serait moins douloureux et moins hémorragique, les autres préfèrent trancher en zone saine. Certains conseillent de trancher au niveau de l'articulation, les autres au-dessus ou au-dessous.

Les blessures par flèches

Avant l'apparition des armes à feu, les blessures par flèches préoccupent déjà les chirurgiens depuis l'antiquité (Celse). Au XIIIe siècle, Guillaume de Salicet (pour ne citer que lui) y consacre 22 chapitres sur les 26 de son livre ! La diversité des flèches est à la hauteur de l'ingéniosité des praticiens pour les extraire !

Le Byzantin Paul d'Egine (625-690) utilise des repoussoirs pour évacuer les flèches profondément enfoncées. Prenons l'exemple d'une flèche profondément enfoncée dans le bras : le praticien essaie de tirer sur la hampe pour la dégager, mais la plupart du temps seule la hampe, simplement emboîtée, peut être extraite. Le praticien sonde alors la blessure, s'il s'avère que le fer est prêt à sortir du côté opposé, il utilise l'impulsoir. En passant par le trou laissé par la pointe, il vient loger son instrument dans la douille de la flèche et la pousse en avant. Quand cette dernière pointe de l'autre côté, les chairs se déforment, le praticien pratique alors une coupure en croix pour limiter la déchirure des tissus et une dernière impulsion lui permet d'extraire la flèche.

Si le fer dépasse, on utilise des pinces dites à bec d'oiseau pour s'en saisir, mais comme le disait le grand Aboulcassis au XIe siècle : « si elle ne répond pas aussitôt à la traction sur elle, laissez-là en place pendant quelques jours jusqu'à la suppuration des tissus environnants, alors la traction et son ablation seront faciles ». Certains activent le ramollissement des tissus en utilisant une lotion à base d'huile rosat, de jaune d'oeuf et de safran. Pour faciliter l'extraction il est conseillé d'effectuer un mouvement de torsion de la main en tous sens avec la pince.

Si la flèche est profondément enfouie mais pas au point d'utiliser l'impulsoir et encore moins la pince, il n'y a plus qu'une solution : inciser autour de la plaie. Aboulcassis précise « seulement s'il n'y a pas d'os, de nerf ou de vaisseaux sanguins dans le voisinage ». Dès que l'ouverture est assez grande, on utilise la pince pour extraire le fer. Parfois le patient garde le fer fiché dans sa chair tel Guillebert de Lannoy en 1412 : « je fus blessé à la cuisse par un vireton (carreau d'arbalète) et j'ai gardé la pointe dans la cuisse pendant plus de neuf mois ». Au XIe siècle, Aboulcassis parle déjà de cas similaires, de blessures qui cicatrisent par-dessus le fer, qui parfois se rappelle à son malheureux propriétaire après quelque temps. Dans ce cas, il faut inciser ou utiliser des pommades caustiques pour le dégager avant de l'extraire. Une fois le fer extrait, on traite la blessure comme les blessures classiques mais la profondeur des plaies, les fragments de tissus emportés par la pointe souvent rouillée et souillée de terre ou autre, ont une fâcheuse tendance à causer des complications.

Comme tous les blessés le patient est soumis à la saignée, au lavement (clystère), et à la diète pendant deux semaines.
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MessageSujet: Re: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:08

claudicus a écrit:
Leçon 9


La chirurgie au moyen âge (3ème partie)



La Trépanation

Ce type d'interventions, pratiqué dès la préhistoire, est toujours utilisé au XVe pour les hommes ayant reçu un coup violent à la tête. Cette opération très sensible et courante au pronostic réservé permet de sauver 20 à 30 % des patients, qui dans la plupart des cas seraient morts sans intervention ! A l'issue de la bataille de Fornoue, un dénommé Bernardini Fortebracio, chevalier de son état, se fit retirer du crâne plusieurs fragments d'os. Quelques jours plus tard, il marchait fièrement dans les rues de Venise ! Il existe différents degrés de gravité dans ce type d'interventions.

Dans les cas de contusions et d'entailles sans fractures manifestes, le cuir chevelu est rasé après avoir été humecté avec de l'huile rosat ou du vin. Guy de Chauliac précise « que ni poils, ni eau, ni huile entrent dans la plaie car ils empêcheraient la consolidation ». Ensuite on incise simplement la peau pour vérifier l'absence de traits fracturaires, si besoin ils sont évacués. Pour finir, la plaie est traitée selon les méthodes habituelles.

Séparatoire
sorte de scalpel de 20 centimètres de long avec le dos de la lame concave
Lenticulaire
sorte de petit burin recourbé à l'équerre
Mail
marteau
Pertuis
perçage
Incisoires
voir lenticulaire ?
Levoir
levier permettant de relever une embarrure Dans les cas d'enfoncement importants de la boîte crânienne ou de fracture profonde, la trépanation s'impose. La tête du blessé est rasée selon la méthode décrite ci-dessus, la peau est incisée en croix et écartée au maximum. Si nécessaire l'hémorragie est stoppée avec un drap trempé dans de l'eau vinaigrée. Mais laissons la parole au praticien Guy de Chauliac qui fait encore référence au XVe siècle : « si l'os est faible soit séparer avec les séparatoires et lenticulaire et si nécessité soit frapper avec un mail de plomb ; si l'os est fort, il convient qu'il soit pertuisé avec trépan, avec plusieurs pertuis et après avec les incisoires soit séparé d'un pertuis à l'autre et enlevé avec un levoir. Ensuite avec lenticulaire et mail soient aplanies toutes les aspérités de l'os »




Luxations et fractures


L'analyse des squelettes a démontré que 94 % des os fracturés sont consolidés - bien ou mal. Dans 43 % des cas, les patients semblent avoir retrouvé l'essentiel de leurs capacités motrices. Ce sont les fractures ouvertes qui posent le plus de probles : risque d'hémorragie, de gangrène ou de tétanos. C'est pourquoi avant toute réduction, les chirurgiens contrôlent l'absence d'esquilles osseuses. Si c'est le cas, ils prennent soin de les évacuer. La plaie est traitée selon la méthode classique, dans certains cas elle est recousue. Pour réduire la fracture, le chirurgien fait appel à deux ou trois aides qui maintiennent le membre du blessé en extension tandis les fragments osseux sont remis en lieu et place. Des spatules et des leviers sont utilisés pour la réduction des fragments chevauchant la peau. Un cataplasme composé d'un linge enduit d'huile rosat ou de blanc d'oeuf est ensuite posé sur la partie lésée, puis on recouvre le tout d'une attelle et on bande. Un mélange à base de farine et d'albumine d'oeuf permet de rigidifier l'ensemble. Ce mélange sera toujours utilisé par les chirurgiens de campagne des armées du Premier Empire. À noter dès le XIe, l'utilisation de pansement fenêtre (Aboulcassis) afin de surveiller l'évolution se la plaie. Guy de Chauliac fut le premier à inventer un appareil destiné à maintenir le membre cassé en extension (le suspensoir) le temps que l'os se renforce après avoir subi le traitement précédent. Afin d'éviter tout risque d'inflammation le patient est soumis à un régime strict qui sera progressivement enrichi.


Appareil d'extension pour lésion du membre inférieur, tiré du Feldtbuch der Wundtartzney de Hans von Gerssdorf, publié à Strasbourg en 1517
Pour réduire les luxations, on utilise la même méthode que pour les fractures. Par contre les luxations importantes sont traitées sur une table sur laquelle on couche le patient. Ce modèle était déjà utilisé par Hippocrate.


L'anesthésie

La notion d'anesthésie est connue dès le XIIe siècle, mais était-elle répandue ? Au XIIe, Roger de Parmes utilise l'éponge soporifique pour anesthésier ses patients : une éponge imbibée d'eau chaude est trempée dans une potion à base de jus de jusquiame, d'opium et de chanvre indien qui est ensuite posée sur les voies respiratoires du patient. Au XIIIe, Théodoric utilise la même méthode avec une potion à base de jus de jusquiame, de mandragore, de graines de laitues, d'opium, de ciguë et d'hyoscyamus. Ces préparations agissent par imprégnation des muqueuses nasales et buccales. Hans von Gerssdorf, le Stadtscherer dont nous avons déjà parlé, préconise encore des méthodes similaires.



Les soins dentaires

Les chirurgiens médiévaux sont capables d'extraire les dents, mais ils savent aussi stabiliser celles qui sont ébranlées par laçage ou les remplacer par un fragment d'os de boeuf. Pour les caries tant que la douleur est supportable on peut se contenter d'un clou de girofle planté dans le trou, par contre si cela devient intenable il n'y a plus que deux solutions : l'ablation à la pince ou la pointe de feu qui est un petit cautère effilé que l'on chauffe au rouge avant de l'introduire dans la carie. Il va de soit que le praticien doit être assisté de 2 ou 3 personnes pour maintenir le patient. Le trou peut ensuite être bouché avec de la résine de thérébenthe.


La dissection

Un assistant réalise une dissection sous la direction d'un maître
Après la dynastie des Ptolémées (200 à 600 dissections de condamnés en public) il n'y aura pas de dissections officielles avant 1240 ! Cette année là, Frédéric II alloue un corps à disséquer tous les cinq ans à la faculté de Salerne. Henri de Mondeville (chirurgien de Philippe Le Bel) réalise une dissection plus ou moins autorisée en 1315. De nombreux chirurgiens n'hésitent pas à braver l'interdit au péril de leur vie. Lorsqu'une dissection est autorisée elle est publique et du fait des problèmes de conservation elle est réalisée en continu. En fait l'église n'a pas réellement interdit la dissection des corps au XIIIe, le malentendu vient d'une bulle de Boniface VIII (1235-1303) qui voulait simplement limiter la pratique du démembrement des corps afin de rapatrier uniquement les ossements des personnes mortes loin de chez elles. La lecture intégriste du texte donna les conséquences que l'on sait : une très lente évolution de notre connaissance de l'anatomie. À partir du XVe l'église autorisera progressivement les dissections, tout d'abord dans un but médico-légal, puis viendront celles des condamnés, des corps non réclamés... Conclusion
La chirurgie du XVe est encore largement imprégnée des écrits de grands chirurgiens du XIIIe eux-même héritiers des connaissances des chirurgiens arabes (mélange du savoir gréco-romain et de leurs propres observations et expérimentations). Ainsi Guy de Chauliac, ce chirurgien du XIIIe qui fait encore référence au XVe, cite Aboul Qasim Khalaf Ibn Abbas Al Zahrawi (dit Aboulcassis de Cordoue 950-1013) pas moins de 173 fois dans son ouvrage ! Ambroise Paré fondera sa technique sur ces deux grands noms ! Il serait faux de croire que toutes les pratiques des chirurgiens de l'époque n'étaient que des pratiques rudimentaires et barbares. Les chirurgiens du Premier Empire ne font pas mieux qu'Aboulcassis au XIe siècle. Ils auraient même eu tendance à amputer beaucoup plus ! Certaines techniques d'Aboulcassis, d'Henri de Mondeville (pour ne citer qu'eux !) sont encore en usage de nos jours. Si l'on observe les ouvrages du XVe, ils sont souvent fondés sur les connaissances des anciens auxquels l'auteur rajoute ses propres connaissances ou intuitions. Ainsi Hieronymus Brunschwick dans son ouvrage édité à Strasbourg s'inspire des ouvrages de Lanfranc (élève de Guillaume de Salicet XIIIe), mais rapporte son expérience personnelle. La multiplication très progressive des dissections à partir du XIIIe siècle va permettre de mieux connaître l'anatomie. Néanmoins, il faudra attendre la fin du XIXe siècle et les progrès de l'antisepsie pour constater des progrès significatifs. Ainsi le taux de décès dû à la gangrène suite à une amputation passera de 46 à 15 % après l'application d'acide carbonique et l'excision des tissus dévitalisés ! L'apparition de l'imprimerie permet une meilleure diffusion des connaissances à partir du XVe.

Par contre il est certain que chaque période a connu des charlatans. Aboulcassis s'en plaint déjà au XIe siècle et n'hésite pas à décrire leurs erreurs. Certains sont traînés devant les tribunaux pour « exercice illégal de la médecine », tel Jean de Domprémi qui se disait « médecin et chirurgien » à Paris au XVe. Il est certain que l'ensemble des praticiens du XVe siècle n'avaient pas tous le niveau d'érudition et l'expérience des grands chirurgiens cités dans ces quelques lignes : mais tous voulaient soigner et guérir. Combien d'hommes seraient morts sans leurs intervention.
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MessageSujet: Re: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:09

claudicus a écrit:
LECON 10 ( Leçon donnée par Scarlette)


Plantes du Moyen-âge



Légumes en Europe médiévale

Il ne suffisait pas de reconnaître comme comestibles des fruits et des légumes pour qu'ils soient consommés. Ils étaient le symbole d'un statut social.
En effet, la période médiévale réservait les légumes (trop proches de la terre) à la consommation populaire et préférait la consommation des fruits (plus aériens, donc proches du ciel) pour les élites.

Les légumes étaient cependant utilisés par le plus grand nombre dans le bassin méditerranéen (Italie, Catalogne) ce qui s’explique sans doute par la survivance des traditions romaines et les influences de la culture arabe.

La consommation des plantes comestibles dépendait également de leur présence dans un lieu donné et à une époque donnée. Lorsqu'on se réfère à la liste des plantes dont la culture était recommandée, vers 800, par le capitulaire de Charlemagne (De villis vel curtis imperialibus), on peut faire des observations très instructives :

- on y trouve des légumes connus actuellement (concombre, pois chiche, céleri, carotte, chou, poireau, pois, laitue, ail, oignon, échalote...), des herbes aromatiques familières (menthe, sauge, cumin, anis, persil, sarriette, coriandre...).

- on y trouve des plantes "oubliées", soit parce que leur fonction alimentaire ou médicinale a disparu au profit de leur fonction ornementale (lis, rose, glaïeul), soit parce qu'on pense maintenant qu'il s'agit d'herbes sauvages et qu'on a oublié qu'il s'agit de plantes comestibles (tanaisie, herbe à chat, maceron, arroche, mauve...), soit parce que ces plantes ne sont plus connues que des seuls spécialistes (la scille, le méum, le séseli, le cabaret, l'épurge...).

- on constate, dans cette liste, l'absence de légumes considérés comme essentiels actuellement : ils étaient alors inconnus en Europe, parce qu'originaire d'Amérique (pomme de terre, tomate, haricot, courgette...) ou parce qu'ils viennent d'Orient et, comme l'aubergine, arriveront en Europe plus tard dans les bagages des arabes.

Légumes en Europe médiévale :

* Artichaut
* Aubergine
* Cardon
* Carotte
* Chou
* Courge médiévale européenne
* Melon
* Panais

Classés dans les herbes à porez :

* Blette
* Epinard
* Poireau

Plantes médicinales :

De la nourriture au médicament, il n'y a qu'un pas, vite franchi par les médecins médiévaux, si démunis qu'aucun moyen de lutter contre la maladie ne leur semblait dérisoire. Au reste, la théorie aristotélicienne des quatre éléments imprègnait encore les mentalités de l'élite que du peuple, et, selon elle, tout ce qui pénètre dans le corps agit sur l'équilibre des humeurs, donc sur la santé. Se soigner, c'est donc avant tout modifier son régime.

Les herbes, à la fois aliment et médicinales pour la plupart d'entre elles (voir la sauge, qui était considérée comme une sorte de panacée, pouvant tout guérir), étaient régulièrement consommées, sans que l'on sache si la motivation première du mangeur est de se nourrir ou de se guérir.

Les prescriptions médicales ressemblaient bien souvent à des régimes, et l'on retrouvait dans les potions, les plantes même du potager.

Quelques plantes aux vertus magiques :

Avant tout, sachez que la plante fraîche est toujours conseillée pour les préparations médicinales, mais vous pouvez aussi la sécher, tête en bas, pour une utilisation ultérieure. Dans ce cas les principes actifs de la simple seront juste un peu moins efficaces. Pour les gens de la ville, un bon herboriste saura bien vous conseiller ! N'oubliez pas, le 21 juin (jour du solstice d'été) les plantes cueillies sont considérées comme particulièrement positives. Il faut aussi collecter les plantes avant le lever du soleil, ceci afin de conserver la précieuse rosée déposée sur les feuilles et les fleurs, (l'or du millième matin des Alchimistes). Il est bon aussi de savoir qu'un bon Sorcier ne lance ses sorts que pendant cette phase de la lune...

On recommandait de suspendre au cou des malades des racines de verveine pour guérir une enflure. Porté en couronne contre les maux de tête et utilisée en poudre contre les douleurs de la poitrine, la verveine était un remède médiéval très usité. Sous forme de vin ou d’emplâtre, elle guérissait également les piqûres d’araignées et les morsures de chiens enragés ou de serpents venimeux ou encore la jaunisse.

La mandragore, Anthropomorphon chez les Grecs (par la ressemblance de la racine avec un corps humain… avec beaucoup d’imagination !) était considérée comme une œuvre du Diable au Moyen Age (le Diable qui cherchait à imiter Dieu en créant une ébauche d’homme)…Les druides s’en servaient déjà pour se mettre en léthargie, et le Grand Albert, un livre divulguant des secrets divers et attribué sans doute à tort à Albert le Grand (1193-1280) la recommandait pour l’anesthésie. La légende lui attribue aussi des vertus… aphrodisiaques. Mais attention, c’est un hallucinogène très dangereux, voire mortel. Et si la médecine en a fait usage jusqu’au XIXe siècle l’analyse moderne a révélé des principes actifs très nocifs et on ne la sert plus du tout de nos jours dans les médicaments, sauf peut être encore en homéopathie, mais les doses sont infinitésimales...
Et n’oubliez pas, qui possède une racine de mandragore et la porte sur lui comme talisman est assuré du succès dans toutes ses entreprises… et en amour… On le croyait à l’époque médiévale !

Le romarin était utilisé au Moyen-âge comme cordial, diurétique, tonique, nerveux et digestif. Il a connu son heure de gloire à partir du XVIIème siècle avec l’eau de la reine de Hongrie : antirhumatismal composé de fleurs de romarin distillées et fermentées dans du miel. Ce remède est attribué à la reine Isabelle (XIVème siècle).

La sauge sclarée était considérée comme la panacée des plantes médicinales. Utilisée comme remède universel, son nom latin salvia (de salvare : soigner) sclarea illustre bien les vertus qu’on lui attribuait. Elle était aussi appelée « toute bonne ». La sauge est stimulante et antispasmodique. Elle favorise aussi la cicatrisation des plaies.

Le souci (appelé solsequium au Moyen-âge, ce qui signifie « qui suit le soleil) est un excellent cicatrisant redécouvert par l’homéopathie. L’infusion de fleurs de souci peut s’utiliser contre la grippe, la bronchite et la pneumonie.

Une autre plante, la laitue (connue depuis l’Antiquité et surtout des Romains) qui pousse à l’état sauvage en France, est un hypnotique léger bon pour l’insomnie…Mais attention, Pythagore l’avait surnommé la plante des eunuques, car c’est un tue l’amour… A éviter le soir…

Pour finir, une petite recette réputée pour prolonger la vie…

Mélanger un demi-litre d’eau de vie avec la même proportion d’eau de source. Réduire en poudre 85 grammes de quinquina (plante utilisée par les incas et citée par les Jésuites dès 1633 pour lutter contre la malaria) 5 clous de girofle, 5 grammes de cannelle, 15 grammes d’écorce d’orange amère et un soupçon de safran. Incorporer au liquide et laisser macérer 3 semaines à l’abri de la lumière. Puis filtrer à travers un linge très fin. Il faut en prendre chaque jour un petit peu (un petit peu !) avant le déjeuner.
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MessageSujet: Re: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:10

claudicus a écrit:
LECON 11

Herboristerie au Moyen-Age.



Introduction

Suivant I'exemple des arabes, les apothicaires europeens preparaient leurs breuvages et potions speciales a partir d'herbes, d'epices et de fleurs.

Des petits jardins d'herbes et de plantes medicinales avaient ete cultives en Europe depuis plusieurs siecles, mais Charlemagne (742-814) eut une grande influence dans Ie developpement des herbes. En 812, il commanda que de nombre de plantes utiles, anis, fenouil, fenugrec et lin entre autres, soient cultivees sur les fermes imperiales en Allemagne.


Au Moyen-Age, l'eglise s'occupait de la culture des herbes. La plupart provenaient des monasteres benedictins. La connaissance herbale medievale fut enregistree par Hidegarde de Bigen (1098-1179), une religieuse allemande reputee pour ses visions de ses propheties, qui fonda Ie couvent de Rupertsberg et ecrivit Ie traiM latin « Physica ». Au cours du Moyen-Age, les anciennes pratiques des herbes furent pratiquees par des sages femmes emancipees, ce qui deplaisait a l'eglise du temps.

Alors que plus d'un quart de la population du continent etait decimee par les guerres et la peste , les herbes et les epices furent utilisees a toutes les sauces. Soupe a l'ail, vin de genevrier, sauge et thym, etc.




Le basilic

Au Moyen-Age, Ie basilic fut progressivement associe a l'alchimie (il permettait de reperer a coup sur les sorcieres). «Ainsi, la recolte de la plante s 'accompagnait d'un rituel precis: I 'herboriste devait purifier sa main dite profanatrice en l'aspergeant, a I 'aide dl/un rameau de chene, de l'eau de trois sources differentes, revetir des vetements propres et se tenir a distance des etres impurs, en particulier des femmes en periode de menstruation. Les instruments de fer, metal , etaient, bien entendu, proscrits lors de la cueillette. Les sorciers qui recherchaient eux aussi Ie basilic, procedaient egalement au ramassage avec un rituel qui etait en tous points oppose a celui que nous venons de relater. La Plante devait etre cueuillie la nuit, par une femme non vierge, de la main gauche, mise dans une chemise souiltee et coupee avec un couteau venant de servir a egorger un poulet noir ». (Pierre Ferran)




La bourse-a-pasteur

Au Moyen-Age, on appelait la bourse-a-pasteur la Sanguinaria parce qu'on savait deja qu'elle arrete les saignements comme aucune autre. La bourse-a-pasteur etait connue de Dioscoride, qui savait ses vertus hemostatiques. Son action sur I'uterus est connue depuis longtemps (Hypocarte).
La bourse à pasteur (bursa pastoris) que certains arrachent comme une mauvaise herbe est le remède souverain des hémorragies de par son pouvoir coagulant et ses vertus vulnéraires et astringentes.



La mauve

Les médecins reputes du Moyen-Age, la conseillent pour amollir Ie ventre, guerir la gravelle et rompre la pierre. La rosee aspiree sur la fleur par le nez etait panacee contre les migraines.

Une experience « speciale» consiste a faire uriner trois jours de suite une femme sur la mauve, si elle est fanee, la dame est sterile. Elle symbolise la douceur, la tendresse matemelle, la beaute delicate ou une declaration d'amour.

Les nobles la voulaient comme omement dans leurs jardins et elle etait omnipresente dans tous les enclos de plantes medicinales des monasteres.




On la recommande uniquement en cataplasme ou en decoction, car elle est froide et contient des humeurs si epaisses et veneneuses et en fait naitre egalement chez I'homme!
« elle est bonne pour les malades, que les biens-portants l'evitent!»
la mauve guerit les lithiases et adoucit l'urine.




Le Pissenlit

Au temp medieval, on appelait Ie pissenlit la couronne de moine, Ie priest crown, qui vient du fait que dans ce temps la, on comparait les bons moines aux fleurs de pissenlit. « Quand Ie moine arrive, jeune, il est comme un bourgeon vert de pissenlit. Par la suite, il murit, rayonne comme la fleur epanouie. Puis, sa couronne devient blanche et eventuellement tombe »
Le pissenlit est la plante dirurétique par excellence.
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MessageSujet: Re: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:10

claudicus a écrit:
ILLUSTRATION PAR L HERBIER DE SCARLETTE.

La sauge ScarléeCours suivi à la commanderie des Dames Blanches 6210
La bourse a pasteurCours suivi à la commanderie des Dames Blanches 20510
le basilicCours suivi à la commanderie des Dames Blanches Basili10
la mandragoreCours suivi à la commanderie des Dames Blanches Mandra10
la mauveCours suivi à la commanderie des Dames Blanches Mauve10
le soucisCours suivi à la commanderie des Dames Blanches Medium10
le pissenlitCours suivi à la commanderie des Dames Blanches Pissen10
le romarinCours suivi à la commanderie des Dames Blanches Romari10
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MessageSujet: Re: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:10

claudicus a écrit:
LECON 12


LECON DONNEE PAR SCARLETTE.


L'hygiène qui prévient des maladies

L'hygiène n'est pas un bienfait des temps modernes. C'est un art qui connut ses heurs et malheurs. Notre époque, en dépit de sa mauvaise réputation,le cultive avec amour. L'eau est un élément sacré, un remède, et surtout, un immense plaisir.


On pourrait imaginer, à en juger par le manque de propreté corporelle qui caractérisait les moeurs, il n'y a pas si longtemps encore, que les hommes et les femmes de notre époque ne prennent guère soin de leur corps ; et on pourrait croire que l'hygiène - l'art de bien se porter est une notion oubliée.
C'est injuste ! Nous avons inventé l'hygiène, et bien d'autres civilisations avant nous... Mais là n'est pas notre sujet.
En tout cas, dès le 12e siècle, les sources qui nous révèlent que l'eau faisait partie du plaisir de vivre sont innombrables. Et notamment certains documents tels que les traités de médecine, les herbiers, les romans profanes, les fabliaux, les inventaires après décès, les comptes royaux et princiers. Les enluminures des manuscrits nous permettent également de saisir le geste de l'homme en son environnement et en son temps. L'enluminure, ou miniature, reste le document irremplaçable, dans la mesure oÙ la gestuelle correspond bien souvent au climat psychique ou moral de l'époque qu'elle dépeint ; elle nous livre ainsi une clef parmi d'autres des mentalités de ces hommes et de ces femmes du passé.
Comme nous allons le voir, on se lave fréquemment, non seulement pour être propre, mais aussi par plaisir.
Le petit d'homme est lavé plusieurs fois par jour. Des milliers de manuscrits illustrent ce bain et de nombreux textes en parlent. Le bain est donné "quand l'enfant ara assez dormi, ci le doit-on laver trois fois par jour". Les cuviers sont bâtis aux dimensions d'un nouveau-né allongé ; généralement ils sont ovales ou circulaires, faits de douelles de bois. Dans les milieux princiers, ils peuvent être métalliques. Ainsi, dans les Chroniques de Froissart, en 1382, il est écrit que, en pillant le mobilier du comte de Flandres, on trouva une "cuvelette où on l'avait d'enfance baigné, qui était d'or et d'argent". Certains cuviers possèdent un dais, sorte de pavillon de toile nouée au sommet d'une perche de bois qui surmonte la cuve, afin de protéger l'enfant des courants d'air ; ce raffinement est réservé aux milieux aristocratiques. Dans la plupart des miniatures, on voit toujours la mère ou la servante tâter l'eau avant d'y tremper l'enfant car elle doit être "douce et de moyenne chaleur". On ne donne pas le bain à l'enfant sans prendre quelques précautions : le cuvier est placé devant la cheminée où flambe un bon feu ; la sortie de bain est assez grande pour bien envelopper le bambin. Elle est toujours à fond blanc même si, parfois, des rayures et des franges l'agrémentent.
[/size]Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Bain_m10

La fréquence des bains s'explique par les valeurs curatives qu'on leur attribue. "On le baigne et oint pour nourrir la chair nettement", dit Barthélemy
A l'instar des coutumes de l'Antiquité, le premier bain de la naissance est un rite de reconnaissance par la communauté familiale. A l'époque chrétienne, on peut dire que le baptême de l'enfant nouveau-né a repris à son compte la gestuelle de l'hygiène néonatale à cette différence près qu'il s'agit de débarrasser l'enfant non plus de ses mucosités, mais du péché originel.

De toute façon, que l'usage en soit symbolique ou matériel, l'eau est considérée sous l'aspect bienfaisant et purificateur.
A l'âge adulte, les bains semblent tout à fait intégrés à la vie quotidienne
Dans les centres urbains, au bas Moyen Age, chaque quartier possédait ses bains propres, avec pignon sur rue. Il était plus facile, pour la plupart des gens, d'aller aux étuves que de se préparer un bain chaud chez soi. Au point du jour les crieurs passaient dans les rues pour avertir la population que les bains étaient prêts : " Seigneurs, venez vous baigner et étuver sans plus attendre... Les bains sont chauds, c'est sans mentir " (fin du 13e siècle). Le souvenir de l'importance des étuves dans les moindres villes d'Europe subsiste encore, aujourd'hui, dans le nom de certaines rues.
A Paris, en 1292, la ville compte 27 étuves inscrites sur le Livre de la taille ; elles existaient avant cette date puisque Saint Louis essayait déjà de réglementer le métier en 1268. On ne sait pas exactement à quel moment se sont créés les premiers bains. Seraientils un avatar des thermes romains ? On sait qu'à l'époque carolingienne, les palais renfermaient des bains, ainsi que les monastères. Il semble cependant plus vraisemblable que la mode des bains ait été remise en honneur en Occident par l'intermédiaire des croisés, qui avaient découvert avec émerveillement l'Empire romain d'Orient et ses habitudes d'hygiène héritées de l'Antiquité romaine. Ayant pris goût à la relaxation du bain, ils rapportèrent en Occident cette pratique de bien-être.
. En France, en dehors de Paris, on sait, grâce à des études faites par J. Garnier et J. Arnoud, que Dijon, Digne, Rouen, Strasbourg sont équipées de bains. Une petite ville comme Chartres en a cinq. Ces établissements sont extrêmement florissants et rapportent beaucoup d'argent. Dans plusieurs villes de France, certains d'entre eux appartiennent au clergé !
A l'origine d'ordre essentiellement hygiènique, il semble qu'au fil des ans cette pratique ait pris un caractère plaisant prétexte à toutes sortes d'agréments galants.
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Bains chauds, bains tièdes et bains de vapeur

Au 13e siècle, on se contentait de s'immerger dans de grandes cuves remplies d'eau chaude. A la fin de ce siècle seulement, semble-t-il, apparaissent les premiers bains saturés de vapeur d'eau. En 1258, Etienne Boileau, prévôt de Paris sous Saint Louis et auteur du Livre des métiers, qui codifie les usages corporatifs, fait déjà la différence entre les bains et les étuves dites sèches et humides. Il y avait deux manières pour créer de la vapeur dans un lieu clos : chauffer celui-ci soit par l'extérieur, en envoyant un courant d'air chaud (étuve sèche), soit en y faisant pénétrer la vapeur d'eau (étuve humide). Les prix des bains d'eau chaude et des étuves n'étaient pas les mêmes. A Paris, nous savons, par l'ordonnance des métiers de 1380, que le prix du bain de vapeur est de deux deniers, celui du bain d'eau tiède de quatre deniers ; mais s'estuver et se baigner coûte huit deniers. Si deux personnes vont ensemble au bain, elles paieront douze deniers pour s'estuver et se baigner, donc moins cher. Le bain de vapeur est économique parce qu'il ne nécessite que quelques pierres placées et un seau d'eau. A cela, il faut ajouter un denier pour un drap. A titre comparatif, rappelons que, à la même époque, une grosse miche de pain se vendait un denier.
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Les étuviers sont constitués en corps de métiers, et leurs prix sont fixés par le prévôt de Paris. Il leur incombe d'entretenir leurs étuves : dans leurs statuts, il est écrit que "les maîtres qui seront gardes du dit métier, pourront visiter et décharger les tuyaux et les conduits des étuves, et regarder si elles sont nettes, bonnes et suffisantes, pour les périls et les abreuvoirs où les eaux vont". Cet édit est très intéressant, dans la mesure où il nous prouve qu'on avait tout à fait conscience, au Moyen Age, des dangers qu'une eau polluée pouvait faire courir à la population.
Les statuts interdisaient d'accueillir les malades, principalement les lépreux, mais aussi les prostituées. Déjà, dans le règlement de Saint Louis, en 1268, ce sujet est abordé : "Que nul du dit mestier ne soutienge en leurs étuves, bordiaux de jour et de nuit." Cela démontre bien que, déjà à cette date, les bains commençaient à attirer les débauchés.
Il est bien évident qu'au début les gens y allaient pour se laver et se relaxer. On n'ignorait pas le côté prophylactique des bains ; tous les médecins répétaient que cette pratique aidait à se conserver en bonne santé, et cela dès le 1le siècle : Aldébrandin de Sienne, dans son traité de médecine, écrit : "Li baigners en eau douce fait en étuve et en cuve, et en eau froide, fait la santé garder." Si l'eau est froide, il faut être prudent et ne pas y séjourner trop longtemps, juste le temps nécessaire pour renforcer et stimuler la chaleur interne. Mais pour nettoyer correctement le corps, seul le bain chaud peut "expulser l'ordure que la nature cache par les pertuis de la chair". Barthélemy l'Anglais, au 13e siècle, conseille, lui aussi, de se laver souvent la peau, les cheveux et la bouche. Il y a tout un environnement social qui pousse les gens, surtout en ville, à prendre soin de leur corps. De plus, les produits de toilette ne manquaient pas. Le savon existait - à Paris, un décret de fabrication rend obligatoire l'apposition d'un sceau sur le savon. Si on n'avait pas de savon on se servait de plantes, comme la saponaire, une herbacée à fleur rose et odorante dont le suc, dissous dans l'eau, mousse. Il y avait trois sortes de savon : le gallique, le juif et le sarrasin, selon qu'il était fabriqué avec de l'huile ou de la graisse animale mélangée à de la potasse.



Dentifrice, shampooing et déodorant



Se laver la tête ne pose pas plus de problème. Un herbier du 13e siècle conseille le jus de bette pour éliminer les pellicules et les feuilles de noyer ou de chêne pour obtenir une belle chevelure. Dans ce même herbier, on préconise, pour éviter la "puanteur" de s'arracher les poils et de laver les aisselles avec du vin, associé à de l'eau de rose et à du jus d'une plante appelée casseligne. Pour se blanchir les dents, il faut se les frotter avec du corail en poudre ou de l'os de seiche écrasé.
Bref, tant que les établissements de bain étaient modestes, on y allait pour se laver, bien sûr, mais aussi pour discuter, retrouver ses amis. Encore au début du 12e Siècle, la simplicité un peu rude des moeurs faisait que l'on ne voyait pas malice à se mettre nu et qu'on s'accommodait très bien d'une liberté des sens que notre propre morale réprouverait aujourd'hui. On prenait les bains en commun, et nus. Ne dit-on pas que saint François d'Assise (1180-1226) prêcha nu devant ses fidèles, en signe de dépouillement ! Aurait-on pu imaginer cela un siècle plus tard ?

Avec la croissance des villes, due à la reprise économique en Europe, les étuves deviennent de grands établissements et les coutumes changent. La ville attire de plus en plus d'étrangers et de vagabonds, et la prostitution se développe. Les bains sont mis sous la surveillance de chirurgiens-barbiers.
A Dijon voici la description d'une de ces maisons. D'abord, un rez-de-chaussée sur cave où on plaçait deux énormes fourneaux en brique (en airain, dans les maisons princières). Ce rez-de-chaussée était divisé en deux grandes pièces avec une antichambre commune. La première pièce est une vaste salle de bain, possédant en son milieu une spacieuse cuve en bois et, sur les côtés, de nombreuses baignoires en bois pour une ou deux personnes. La seconde pièce est la salle d'étuve, rappelant le laconicum romain (pièce la plus chaude), dont le plafond est constitué par une massive maçonnerie se terminant en coupole, percée de trous au travers desquels s'échappe l'air chaud. Autour, des sièges et des gradins pour se relaxer. Aux étages supérieurs, des chambres à coucher, ce qui favorisait la prostitution
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MessageSujet: Re: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:11

claudicus a écrit:
LECON 13

Phytothérapie ou les plantes qui soignent…


L'homme a découvert la nature et le bienfait des plantes médicinales. L'herboristerie symbolise cette découverte.
Pour mieux connaître l'arsenal thérapeutique et naturel que propose l' herboristerie et mieux disposer de ses principes actifs, tout en assimilant mieux les propriétés préventives et curatives des plantes médicinales ; nous allons ici citer les principales plantes médicinales et leurs propriétés...

L'ail pour maîtriser l'hypertension et désinfecter les blessures
l'angélique pour un bon transit intestinal,
l'argile blanche contre les brulûres d'estomac,
l'aubépine contre les palpitations et l'anxiété,
la ballote contre l'insomnie et la nervosité,
la bardane pour une peau nette,
le bigaradier contre les troubles du sommeil,
l'huile de germe de blé pour le bon équilibre
le boldo pour une bonne digestion,
la bourdaine contre la constipation,
l'huile de bourrache pour garder une peau jeune,
la carotte pour une belle peau
le coquelicot contre l'anxiété et l'émotivité,
l'eucalyptus contre les bronchites et la toux,
le fenouil pour une bonne digestion
l'hamamélis contre les troubles circulatoires
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MessageSujet: Re: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:11

claudicus a écrit:
Lecon donnée par Scarlette de Vissac




LECON 14


Aliments et médecine

Tout aliment est aussi médicament.
Les médecins du Moyen Âge portent une grande attention à la nourriture, qu'ils considèrent comme un moyen non seulement de conserver la santé mais aussi de guérir les maladies. Selon une théorie héritée de la médecine grecque de l'Antiquité (Hippocrate, Galien) et transformée par les médecins arabes, les aliments sont en effet des composés de qualités premières : ils sont chauds ou froids et secs ou humides. Or, le corps humain est traversé de fluides ou "humeurs" qui combinent ces mêmes qualités premières : le sang est ainsi réputé chaud et humide, la colère (ou bile jaune) est chaude et sèche, tandis que les humeurs froides sont la mélancolie (ou bile noire), froide et sèche, et le flegme, froid et humide. Les maladies internes étant dues, pour les médecins, à l'excès d'une humeur dans le corps, il suffit, pour obtenir la guérison, de l'évacuer ou de le faire disparaître par un régime approprié. Par exemple, on administrera aux malades souffrant d'une fièvre sévère des aliments particulièrement froids, telles les cucurbitacées ou les salades – qui ne sont guère conseillées en temps ordinaire.

Manger pour conserver la santé

La nourriture quotidienne que l'on recommande aux gens sains a pour objectif de maintenir intact leur tempérament (ou "complexion"), c'est-à-dire le composé d'humeurs qui les caractérise. Un individu où le sang prédomine se verra qualifié de sanguin, et ainsi de suite pour les colériques, les mélancoliques et les flegmatiques. À un tempérament sanguin conviennent bien évidemment des aliments chauds et humides, tels le pain de froment, la volaille et le vin pur, tandis que la diète des mélancoliques devrait être constituée de fèves et de viande de porc. Dans ce système de correspondances raffinées, il faut aussi tenir compte de la saison (les épices très vivement échauffantes sont à proscrire en été), de l'âge du patient (la chaleur vitale décline durant la vieillesse) et enfin des apprêts que l'on donne aux aliments : le gibier d'eau, naturellement humide et froid comme l'eau où il vit, sera asséché si l'on prend la peine de le faire rôtir à la broche et de l'accompagner d'épices chaudes et sèches.[/size]


Des manuels d'hygiène alimentaire

Tout le monde ne disposant pas d'un médecin à demeure pour indiquer ce qu'il faut ou non manger, des manuels ont été écrits afin de guider les choix alimentaires du public. Parmi ces "Régimes de santé", il en est qui s'appliquent à une situation particulière : grossesse, vieillesse ou encore une maladie plus ou moins grave. D'autres ont une visée plus générale. L'un des plus répandus est le Tacuinum Sanitatis*, ou "Tableau de la santé", traduit au milieu du XIIIe siècle à partir d'un texte du médecin de Bagdad Ibn Butlân. Son format pratique en tableaux récapitulatifs et les somptueuses illustrations que ses manuscrits contiennent à partir des années 1370 lui assurent un grand succès. Mais c'est la littérature diététique dans son ensemble qui se développe à la fin du Moyen Âge, reflétant ainsi le très vif intérêt que porte cette époque à tout ce qui concerne la nourriture. La crainte que représente la peste y est aussi pour beaucoup : cette "grande faucheuse" réapparaît en 1348 et revient frapper régulièrement une population affaiblie par la crise économique et les guerres. Les médecins n'ont guère à lui opposer qu'un régime interdisant les épices – dont le caractère échauffant est supposé favoriser la corruption des humeurs – et recommandant le vinaigre qu'on utilise "à toutes les sauces" : en bain de bouche, en instillation nasale, sur une éponge placée devant les narines, et bien sûr dans l'assaisonnement des plats.

La grande cuisine des malades

Dès le XIIe siècle, un médecin de la célèbre école de Salerne, Petrus Musandinus, consacre un traité à l'alimentation des malades atteints de fièvres aiguës. Il y expose de véritables recettes culinaires, dans lesquelles le souci du détail le dispute à celui de satisfaire le goût. Un plat d'amandes sucrées est ainsi comparé aux mets que les maîtres-queux confectionnent alors dans les cuisines de l'aristocratie. Sachant qu'il faut composer avec le goût des patients, Musandinus propose une variante du lait d'amandes de couleur parfaitement blanche, car "cela plaît davantage aux malades", écrit-il. Toute une section de son Opuscule sur l'alimentation des malades est même dévolue à des plats de viande, pourtant formellement interdits aux fiévreux. Enfin il admet que le patient puisse vouloir goûter la pâte d'une tourte dont seul l'intérieur est utile dans le traitement !


Manger selon son état

Les malades côtoient les indigents dans des hôpitaux qui ne sont toujours pas médicalisés. Faute de pouvoir leur assurer le régime qui correspondrait exactement à leur état, les autorités hospitalières achètent assez régulièrement des poules, du sucre, des œufs et du pain, aliments proches de la nature de l'homme et dont la douceur et la modération sont censées convenir parfaitement à des convalescents. Le bouillon de poule est déjà l'un des classiques de cette alimentation des malades, à laquelle les livres de cuisine consacrent souvent un chapitre. Décidément, la cuisine est sœur de la médecine, même si la diététique sert bien souvent de justification aux distinctions sociales : comme par hasard, les vaches réformées dont les paysans se nourrissent faute de mieux sont conçues comme des mets grossiers naturellement destinés aux estomacs rustiques.
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MessageSujet: Re: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:12

claudicus a écrit:
Suite Leçon 14 donnée par Scarlette de Vissac.



le Tacuinum Sanitatis

Viandes et produits laitiers dans le Tacuinum Sanitatis


Le Tacuinum Sanitatis qui, en latin médiéval, signifie "tableau de santé", dérive d'un ouvrage arabe, le KitâbTaqwim as-sihha, composé au XIe par un médecin de Bagdad, Ibn Butlân. Ce traité d'hygiène décrit, en 280 articles, les végétaux et les animaux nécessaires à l'alimentation de l'homme mais aussi les phénomènes météorologiques ou les comportements susceptibles d'influer sur la santé (ce que les médecins appellent les "choses non naturelles").
Au milieu du Xllle siècle, une traduction latine, rédigée à la cour du roi Manfred de Sicile, assura la diffusion de ce traité en Occident. Une dizaine de copies illustrées, dont la plupart ont été splendidement enluminées entre 1370 et 1400 dans des ateliers de l'Italie du Nord, sont conservées à la Bibliothèque nationale de France, à Liège, à Rome ou encore à Vienne et dans des collections privées. Les passages traduits ici l'ont été d'après l'exemplaire de Vienne qui offre le texte le plus fiable.
Pour chaque aliment, l'auteur traite d'abord de sa nature. En effet, selon Hippocrate, toute chose relève d'une des quatre complexions ou natures combinant les qualités premières : un aliment peut donc être chaud et humide ou chaud et sec, ou bien froid et humide ou encore froid et sec. Chacune de ces quatre complexions est à son tour mesurée selon son degré d'intensité qui varie de un à quatre, déterminant ainsi ses bons ou mauvais effets pour les différents individus. Puis sont énumérés les vertus thérapeutiques de chaque spécimen, ses inconvénients et la manière d'y remédier.
Le choix des rubriques montre que l'auteur a vécu sous un climat plus chaud que l'Italie ; par exemple sont cités bon nombre d'agrumes et différentes sortes de dattes. Parmi les animaux producteurs de lait, le Tacuinum recommande la brebis,.
Ibn Butlân s'intéresse à la viande de veau ou de vache ou encore à la viande des animaux castrés, dont le veau. Des notices sont consacrées également aux viandes rôties, aux viandes séchées ou salées comme au gras et au lard. Différentes parties des bêtes sont aussi passées en revue. Les pieds et les tibias comestibles ne sont fournis que par les agneaux ou les boucs. Pour les foies sont retenus les oies gavées de lait et de pâtes, les poules ou les porcs nourris de figues. Pour d'autres morceaux, l'auteur ne sélectionne pas d'espèces particulières.
Enfin si le lait doux et le beurre proviennent des brebis, le lait sur ou caillé, le fromage frais ou fermenté sont des dérivés de l'élevage des bovins.

Viande de veau
Nature : chaude et humide au premier degré.
Sélection : animaux nés depuis peu de temps.
Utilité : bonne pour les sujets qui ont une activité physique.
Inconvénients : mauvaise pour ceux qui souffrent d'affections de la rate.
Remède : exercices et bains.
Effets : produit une nourriture abondante [pour les organes du corps].
Particulièrement bénéfique aux personnes de complexion chaude, aux jeunes, au printemps, et dans les régions méridionales. Selon Galien, la viande de veau est meilleure que la viande de bélier.

Viande de vache
Nature : chaude et sèche au deuxième degré.
Sélection : jeunes bêtes de trait.
Utilité : bonne pour les actifs et les personnes qui souffrent d'un flux bilieux.
Inconvénients : favorise les affections mélancoliques.
Remède : gingembre et poivre.
Effets : sang lourd et mélancolique.
Particulièrement salutaire pour les sujets de complexion chaude, les jeunes, en hiver, et dans les régions septentrionales.

Animaux castrés
Nature : plus froide que les animaux non châtrés [de la même espèce].
Sélection : moutons, puis bouc d'un an, enfin veaux ; tels sont les degrés de qualité pour les animaux châtrés.
Utilité : se digèrent bien.
Inconvénients : fatiguent l'estomac.
Remède : jus de fruits ou vin de grenade.
Effets : tempèrent le sang.
Conviennent particulièrement aux complexion tempérées et chaudes, aux jeunes, au printemps et dans les régions orientales.

Viande mijotée
Nature : chaude et sèche.
Sélection : doit être bien cuite.
Utilité : pour les corps et les estomacs humides. Inconvénients : donne soif.
Remède : verjus (jus de raisin vert).
Effets : sang âcre.
Particulièrement bénéfique pour les complexions froides et humides, les vieux, en hiver et dans les régions septentrionales.

Viande salée et séchée
Nature : chaude au deuxième degré, sèche au troisième.
Sélection : viande grasse et humide.
Utilité : bonne pour les actifs et les flegmatiques.
Inconvénients : donne la colique.
Remède : la faire cuire avec de l'huile et du lait ou dans un bouillon fait de beurre et d'œufs.
Effets : sang mélancolique.
Bénéfique aux complexions chaudes et humides, aux jeunes, l'hiver et dans les régions septentrionales.

Graisse
Nature : chaude et humide au deuxième degré.
Sélection : celle des animaux de complexion tempérée ; la meilleure graisse vient des meilleurs animaux, des plus renommés et de ceux qui nourrissent le mieux.
Utilité : pour le coït.
Inconvénients : se transforme en vapeur, provoque des nausées et, quand elle est consommée seule, de la constipation.
Remède : l'utiliser avec du vinaigre et du gingembre.
Ce qu'elle apporte : une excellente nourriture.
Convient particulièrement aux complexions froides et sèches, aux vieux, en hiver et dans les régions septentrionales.

Têtes d'animaux
Nature : chaude et humide au deuxième degré.
Sélection : animaux de complexion tempérée.
Utilité : lâchent le ventre et stimulent son activité.
Inconvénients : rendent lourds les aliments légers et se digèrent lentement en raison de la multiplicité de leurs éléments ; elles sont nocives pour l'estomac et provoquent des éructations.
Remède : "darsim", poivre et aromates ; mâcher du mastic après en avoir consommé.
Ce qu'elles donnent : des humeurs composées.
Conviennent particulièrement aux complexions chaudes, aux jeunes, en hiver et dans les régions montagneuses.

Cervelles d'animaux
Nature : froide et humide au deuxième degré.
Sélection : cervelles d'animaux intacts.
Utilité : augmentent la consistance du cerveau et engraissent.
Inconvénients : longs à digérer, donnent la nausée et s'abîment facilement.
Remède : sel, origan, pouliot, épices chaudes et subtiles.
Effets : sang flegmatique et épais.
Conviennent particulièrement aux natures chaudes et aux jeunes, en hiver et dans les régions froides.

Yeux d'animaux
Nature : chaude et humide au deuxième degré.
Sélection : légèrement globuleux.
Utilité : augmentent la quantité de sperme.
Inconvénients : donnent la nausée.
Remède : origan et sel ou une sauce préparée avec du poivre, du thym, du sel et du vinaigre.
Effets : sang flegmatique.
Conviennent particulièrement aux complexions chaudes, aux jeunes, en hiver et dans les régions froides.

Cœurs d'animaux
Nature : on dit généralement qu'ils sont chauds et secs au deuxième degré ; selon d'autres sources, ils seraient chauds et humides au deuxième degré.
Sélection : cœurs d'animaux allaités.
Utilité : bons pour les travailleurs de force car ils nourrissent amplement dès qu'ils sont digérés.
Inconvénients : mauvais pour l'estomac et les organes digestifs, en raison de leur dureté.
Remède : vinaigre et origan ou hysope.
Effets : nourrissent beaucoup.
Particulièrement bénéfiques aux jeunes, aux gens robustes, aux natures chaudes, en hiver et dans les régions froides.

Pis
Nature : chaude et humide au deuxième degré.
Sélection : ceux d'animaux jeunes et de nature tempérée.
Utilité : favorisent la lactation.
Inconvénients : mauvais pour l'estomac et les organes digestifs car ils descendent lentement.
Remède : origan ou vinaigre.
Effets : nourrissent beaucoup et produisent du lait.
Conviennent particulièrement aux sujets de complexion chaude, aux jeunes, en hiver et dans les régions froides et septentrionales.

Lait sur
Nature : froide et humide.
Sélection : celui qui est riche en crème.
Utilité : apaise la soif.
Inconvénients : mauvais pour les gencives et les dents.
Remède : gargarisme d'hydromel.
Effets : appréciable pour ses humeurs.
Bénéfique aux sujets de complexion chaude et tempérée, aux jeunes et aux adolescents, en été et dans les régions méridionales.

Lait caillé
Nature : froide et humide.
Sélection : lait de jeunes bêtes.
Utilité : combat la flatulence de l'estomac.
Inconvénients : pèse sur l'estomac.
Remède : tarçea et sel.
Effets : sang flegmatique.
Convient particulièrement aux complexions chaudes, aux jeunes, en été et dans les régions méridionales.

Lait doux
Nature : de l'avis général, tempérée allant sur le chaud.
Sélection : lait de brebis.
Utilité : bon pour la poitrine et les poumons.
Inconvénients : néfaste aux personnes fiévreuses et à celles qui ont des maux de tête.
Remède : raisin sec épépiné.
Effets : nourrit bien.
Convient aux complexions tempérées, aux adolescents, l'été et dans les régions méridionales.

Fromage frais
Nature : fraîche et humide.
Sélection : fait avec du lait tempéré de bêtes saines.
Utilité : assouplit et engraisse le corps.
Inconvénients : provoque la constipation.
Remède : amandes.
Effets : nourrit très grossièrement et assez bien.
Convient aux complexions chaudes, aux jeunes, en été et dans les régions méridionales ; selon certains, en hiver et dans les régions froides, ce que je ne crois pas, sauf quand il est mieux digéré.

Fromage vieux
Nature : froide et sèche.
Sélection : crémeux et savoureux.
Utilité : quand il est rôti, il arrête le flux.
Inconvénients : mauvais pour les reins ; il constipe et il engendre des calculs.
Remède : le manger entre deux plats ou prendre du raifort le lendemain.
Utilité : nourrit beaucoup et grossièrement.
Particulièrement salutaire pour les complexions chaudes et humides, les actifs, les jeunes, l'hiver et dans les régions froides.
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MessageSujet: Re: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:13

claudicus a écrit:
TROISIEME SESSION COURS MEDECINE

COURS 1

L'ARGILOTHERAPIE



L'argilothérapie est utilisée par voie interne et externe depuis l'antiquité.


Les différentes argiles

Il y a les argiles riches en silice et en alumine dont font parties la
kaolinite, la dicktite, l’Halloysite, la Montmorillonite-beidellite, la
pyrophyllite, les illites.
Les argiles riches en silice et magnésium : l’antigorite, la saponite, le
talc, les vermiculites, la sépiolite, l’attapulgite.
les argiles riches en silice et en fer : la nontronite, la glauconite.
Il existe encore de nombreuses autres variétés d’argiles, on peut en règle
générale utiliser une argile quelconque, verte le plus souvent.
Mais chaque argile a des propriétés différentes.

L’argile verte :
L'argile verte est conseillée aux peaux normales et aux peaux grasses. Elle
est très efficace pour absorber et régulariser les excès de sébum. Elle est
aussi utilisée en masque capillaire pour réguler la production de sébum des
cheveux à tendance grasse. Très performante, l'argile verte est la plus
polyvalente.
Agent absorbant d'impuretés, l'argile verte est reminéralisante, régénérante
des zones fragilisées et revitalisante.

L’argile blanche (ou kaolin) :
L'argile blanche est conseillée aux peaux sèches et fragiles. Elle est aussi
utilisée en masque capillaire pour revitaliser les cheveux secs et
dévitalisés. Elle est employée comme talc pour les bébés. Riche en silice
notamment, elle est reminéralisante et favorise l'élimination des toxines.

L’argile rouge :
L'argile rouge est conseillée aux peaux normales et aux peaux sèches et
sensibles. Elle doit sa coloration aux oxydes de fer. Riche en
oligo-elements, elle est réequilibrante et redonne de la luminosité à la
peau. Elle est également reconnue pour améliorer la circulation sanguine.

L’argile jaune :
L'argile jaune est conseillée aux peaux normales et aux peaux grasses très
sensibles. Elle est aussi utilisée en masque capillaire sur les cheveux
normaux et fragiles. Elle est également recommandée pour atténuer les
douleurs. Riche en minéraux, elle est stimulante, reoxygenante des cellules
et tonifiante.

L’argile rose :
L'argile rose est conseillée aux peaux délicates, sensibles et réactives
ayant tendance aux rougeurs. Riche en oligo-éléments, elle est adoucissante
et redonne de l'eclat aux peaux fragiles.

L'argile bleue :
L'argile bleue à des propriétés oxygénantes. Eliminant les impuretés, elle
apporte éclat et luminosité au teint.


Propriétés des argiles

Absorption : Une des propriétés recherchées en thérapeutique est la capacité
d'absorption. Absorption d'odeurs, de molécules, etc.

Adsorption : elle est liée à la structure cristalline des argiles et
variable selon leur type. Les argiles sont capables d'adsorber des agents
pathogènes (bactéries, virus), des gaz, des toxines.

Dépuration
Cette action de l'argile s'exerce à plusieurs niveaux et découle directement
de ses deux propriétés principales, l'absorption et l'adsorption. Ces
propriétés permettent le drainage des plaies, des suppurations, la
résolution des oedèmes, un effet anti-inflammatoire, une adsorption des
bactéries, virus et toxines qui les produisent.

Antiseptie
Les agents pathogènes sont détruits, ou du moins évacués, sans qu'aucun
effet secondaire ne soit observé. On emploie l'argile en voie externe locale
et en voie interne générale dans toutes les affections bactériennes ou
virales (infections intestinales, plaies suppurantes, abcès, brûlures..)

Pouvoir hémostatique : certaines argiles ont la capacité de stimuler les
facteurs de la coagulation sanguine. Il s'agit essentiellement de la
kaolinite, de la bentonite (de la famille des smectites) et de
l'attapulgite. On peut donc espérer en les appliquant diminuer les temps de
coagulation. D'où des indications intéressantes en pathologie digestive
(ulcères qui saignent, rectocolites hémorragiques, etc).

Cicatrisation
Deux actions sont constatées à ce niveau :
1 - un effet hémostatique par activation de certains facteurs de coagulation
2 - une régénération tissulaire spectaculaire qui réduit les cicatrices et,
très souvent les efface complètement.

Sédation
Dans les cas d'inflammation, d'oedème, de traumatisme, d’ulcération, de mal
aux dents ou aux gencives... les applications d'argile, par l’intérieur et
par l'extérieur permettent la diminution notable de l'inflammation et de la
douleur.

Préparations de l'argile

Usage interne
L'argile se consomme toujours en mélange avec une eau de source, à raison
d'une ou deux cuillères à café pour un verre.
Ces cuillères ne devront jamais être métalliques, car l'argile perd beaucoup
de ses vertus au contact du métal.
Terre, verre ou bois seront donc les seules matières dont on se servira pour
contenir ou manipuler la préparation argileuse.
Cette préparation gagnera grandement à reposer 12 ou 24 h (si possible au
soleil, simplement protégée par une gaze) avant d'être consommée, afin que
l'eau se charge d'ions.
La cure s'étend généralement sur trois semaines, mais est éventuellement
renouvelable après un petit mois de pause.
Les personnes ayant tendance à la constipation seront avisées de commencer
leur cure, la première semaine, en buvant simplement l'eau et en laissant
l'argile au fond du verre, ou en prenant de l’argile blanche plutôt que de
la verte.
En 2e et 3e semaine, l'argile sera bue avec l'eau, et toute constipation
éventuelle pourra être combattue en mélangeant un peu de poudre de racine de
réglisse à la préparation.

Usage externe
Les cataplasmes ne devront être ni trop liquides ni trop secs, et s'étaler
sur une épaisseur de 2 cms. On les entourera d'un linge afin de leur
conserver le même taux d'humidité, et on les gardera généralement 2 heures.
On peut utiliser des cataplasmes d’argile pour soulager des douleurs
musculaires, soigner ou revitaliser par contact certains organes.
La puissance d’un cataplasme d’argile est telle qu’il ne faut jamais
appliquer de cataplasme sur deux organes importants en même temps, votre
organisme risque d’être surmené.
Vous pouvez appliquer des cataplasmes chauds ou froids, selon le mal à
traiter. Utilisez de l’argile broyée en morceaux ou en granulés.
Mettez votre argile dans un récipient en verre, en bois ou en porcelaine,
pas de métal.
Versez de l’eau de source jusqu’au niveau de l’argile, et laissez reposer,
il faut laisser l’argile absorber l’eau.
Vous devez obtenir une pâte épaisse qui ne coule pas. Etalez l’argile sur un
linge en fibre végétale (lin, coton,…) plus large que la surface à traiter.
Vous pouvez l’appliquer froid pour les endroits fiévreux ou enflammés, il va
se réchauffer assez vite selon les cas, il convient alors de le renouveler
régulièrement.
Le cataplasme d’argile peut être aussi utiliser tiède, la meilleure solution
pour réchauffer l’argile est de l’exposer au soleil. Il ne faut jamais la
réchauffer au contact d’une source de chaleur directe.
Si vous ne pouvez pas la réchauffer au soleil, vous pouvez utiliser
un bain-marie en évitant de faire cuire ou sécher l’argile, il faut qu’elle
soit tiède.
Vous pouvez utiliser le cataplasme d’argile chaud pour la revitalisation
d’un organe (foie, rein, ….) ou pour une revitalisation plus générale.
Attention si vous êtes plutôt fatigué, faites 1 ou 2 applications par jour.
La durée peut être modulable selon les cas, la plupart du temps pour des
douleurs musculaires, 30 minutes suffisent pour être apaiser.
Pour des cas d’abcès ou de furoncle il vaut mieux le changer toutes les 15
minutes, pour profiter de l’effet absorbant de l’argile.
Vous pouvez aussi garder après y être habitué un cataplasme d’argile toute
la nuit.
Il faut jeter l’argile après utilisation car elle est chargée en toxines.




Quelques traitements d'argilothérapie


Maux de gorge.
Avant tout : gargarismes à l'eau argileuse salée, avec 1 ou 2 gouttes
d'huile de romarin ou de lavande, plusieurs fois par jour
jusqu'à disparition des symptômes.
Par voie interne : un verre d'eau argileuse (verte) au réveil et à 11h30
pendant toute la durée de l'affection.
Par voie externe : en alternance, cataplasmes tièdes sur la gorge et sur la
nuque à garder 2 heures et à renouveler au moins 2X / jour.
Là encore, il importe de surveiller attentivement le transit intestinal, en
consommant des fruits.


Articulations douloureuses
Application de cataplasmes épais sur la région à traiter.
Le dernier cataplasme peut rester en place toute la nuit.
La patience est de mise pour espérer, ce qui est souvent le cas, de très
bons résultats.


Brulûre
Il importe d'appliquer le cataplasme d'argile verte immédiatement après
l’accident.
Lorsque la partie atteinte se situe sur les membres, le plus simple consiste
à plonger la brûlure dans un bain de boue argileuse épaisse, et rincer à
l'eau bouillie tiède après 1 h.
Sur les autres parties du corps, on mettra une gaze entre la partie brûlée et le
cataplasme de 3centimètres d'épaisseur; et l'on renouvellera toutes les
heures.




Plaies
Après avoir lavé la plaie avec un mélange d'eau argileuse, appliquer un
cataplasme d'argile verte, épais et débordant la plaie. Laisser une heure,
laver avec le mélange, puis renouveler un peu plus tard, jusqu’à
cicatrisation.



Règles douloureuses
Le traitement est on ne peut plus simple : cure de 3 semaines chaque mois, à
raison d'un verre d'eau argileuse (verte), le matin à jeun ; et cataplasme
d'argile, matin et soir, sur la région douloureuse, lors des crises.



Rhumes :
Par voie externe: cataplasmes d'argile sur le front et les ailes du nez, à
conserver 1 h; et si l'on supporte, irrigation nasale d'eau argileuse
légèrement salée. On utilise, pour tout cela, de l'argile verte que l'on
peut compléter avec des huiles de lavande ou de romarin.
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Mélissande
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MessageSujet: Re: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:14

Scarlette de Vissac a écrit:
COURS 2

Phytothérapie


Les différents types de préparations ...

Voici différentes façon de préparer les plantes afin d'en rendre leur vertus plus facilement assimilable il est très important de bien choisir sa préparation, toutes sont différentes entre elles, par leur mode de fabrication, et par conséquent par les différents éléments constitutifs de la plante qu'elle vont retenir et conserver. Il faut choisir une des préparations, celle que vous pensez le plus appropriée a votre cas, chaque personne est unique donc ne réagit pas de la même façon que d'autre, n'hésitez pas a changer de préparation, si vous voyer peu de résultat convaincants.

Voici une liste qui explique les principales préparations

La macération
La percolation
Le digestion
L'infusion
La décoction
Les extraits
Les teintures
Les phytomiellats
Les vinaigres aromatiques
Les vins médicaux
Les huiles médicinales
Les liniments
Les eaux aromatiques médicinales
Les sirops
Les poudres
Les inhalations
Les onguents
Les emplâtres
Les savons
Les encens
Les parfums
Les huiles de massage


Macération
Il s'agit d'un processus d'extraction à température ambiante (15/20C). Le liquide employé peut être l'eau, l'alcool, parfois le vin. Le temps de macération dépend des propriétés intrinsèques de la drogue ; la macération à l'eau ne doit pas se prolonger trop longtemps pour éviter tout risque de fermentation ou de moisissure. Les drogues mucilagineuses (lin, guimauve) devront macérer environ une demi-heure, les drogues aromatiques ou amères entre deux et douze heures. Sauf indication médicale, les macérations se préparent à raison d'une part de plante pour vingt parts d'eau (d'alcool). Le temps de macération est généralement indiqué en heures.

Percolation
Il s'agit d'une extraction à température ambiante (15/20 C) à l'aide d'un liquide qui s'écoule. C'est le mode courant d'extraction pour une substance toxique. Digestion C'est une extraction à température plus élevée, mais ne dépassant pas 50 C. On extrait le plus souvent à 35-40 C, pendant une demi-heure au minimum, pendant vingt-quatre heures au maximum, en agitant le récipient de temps en temps. C'est le mode employé pour les parties végétales dures, ou pour les plantes contenant des substances difficilement solubles.

Infusion
L'infusion, extraction à l'eau, est le mode le plus courant et le plus classique d'emploi des remèdes végétaux. On procède de la manière suivante: la plante correctement fragmentée est arrosée de la quantité prescrite d'eau bouillante. On laisse reposer une quinzaine de minutes dans un récipient fermé, en verre ou en porcelaine, en mélangeant de temps en temps. Enfin, le liquide est filtré sur coton, papier filtre, tamis à mailles fines non métallique ou filtre en verre poreux. Sauf indication contraire, on emploie 10 g de liquide pour un gramme de drogue. Dans le cas de drogues toxiques, c'est évidemment le médecin qui détermine les quantités à employer.
L'infusion de racine de guimauve ou de réglisse se prépare à l'aide de fragments grossièrement coupés; celle de graine de lin, avec les graines entières. Toutes les drogues aromatiques peuvent être préparées par cette voie : leurs huiles essentielles, volatiles, se vaporiseraient en effet à plus haute température.

Décoction
Il s'agit d'extraction à l'eau, avec un certain temps d'ébullition. Les parties végétales correctement fractionnées (tiges feuillées, racines, feuilles, fleurs) sont mouillées à l'eau pures, chauffées et bouillies pendant une quinzaine de minutes. Les parties dures sont bouillies jusqu'à une heure, en prenant soin de compléter l'eau évaporée. La décoction est filtrée à l'aide d'une toile, toute l'eau est bien exprimée, puis on ajuste le niveau de liquide à l'aide d'une éprouvette graduée. On prend généralement, comme pour l'infusion, une part de drogue pour dix parts d'eau, à l'exception des drogues mucilagineuses (guimauve, graine de lin) où la proportion est d'une part de drogue pour vingt parts d'eau. La décoction de salep (à base de tubercules d'orchidée) ne se filtre pas. Les décoctions ne se conservent pas, mais sont à préparer fraîches au moment de l'utilisation, tout au plus peut-on en préparer 150 à 200 g en tout, à prendre en deux à trois jours. Dans le cas d'une décoction de racine de guimauve (Radix althaeae) ou de graine de lin (Semen lini), il ne s'agit pas d'une véritable décoction, car il n'y a pas ébullition, mais macération à température ambiante pendant 30 minutes. Avant cette opération, on prendra soin de rincer la graine de lin à l'eau.

Extrait
Il s'agit d'extraits plus ou moins épaissis, obtenus par macération à l'eau, à l'alcool, ou à l'aide d'un mélange de ces liquides. On les emploie soit directement en gouttes, soit sous la forme de divers mélanges. Selon leur densité (leur consistance) on distingue les extraits liquides - extraits fluides - extraits denses - extraits secs L'extrait liquide a la consistance d'un liquide légèrement épaissi: extrait de thym. L'extrait fluide a une consistance de miel frais: extrait de fougère mâle. L'extrait dense n'est pas liquide à température ordinaire; il contient au minimum 80 % de matière sèche, donc au maximum 20 % d'eau: extrait de belladone. L'extrait sec peut être réduit en poudre; il contient au maximum 5 % d'eau : extrait de rhubarbe.

Teinture
Il s'agit d'extraits de drogues végétales, obtenus à l'aide de solvants divers: alcool, éther-alcool, vin, eau. Leur seul nom indique qu'il s'agit de liquides diversement colorés selon les ingrédients utilisés. Le mode opératoire est généralement décrit dans les codex ou dans les ordonnances pharmaceutiques. On distingue des teintures simples, préparées à partir d'une seule plante séchée: teinture de belladone, teinture d'acore; et des teintures composées, qui contiennent plusieurs végétaux différents. Citons comme exemple la teinture amère, la teinture de rhubarbe composée. Le plus souvent, nous avons affaire à des alcoolats obtenus directement à partir des plantes ou de leurs extraits secs. On procède par dissolution, macération, percolation ou extraction à partir de drogues fractionnées selon les indications du mode opératoire.

Phytomiellat
Il s'agit d'une préparation se rapprochant fortement des teintures , la différence réside dans le fait que la plante est divisées en 4 parties identiques, et chacune d'elle est mis a macérer dans 4 produit différents, (eau, alcool, glycérine, et miel) , puis égouttées, pressées, et assemblées, et enfin dynamiser longuement toujours dans le même sens par une turbine. Chaque support, eau, miel, glycérine, alcool, permet d'extraire ses substances propres, tel que les alcaloïdes pour l'alcool, les phénols, certains flavonoides et certains acides non extraits par l'eau ou l'alcool pour la glycérine, Les plantes ne sont jamais pulvérisées, ni broyées. Cueillies à la main, elles sont mises à macérer dans leur intégralité. le miel apporte son exceptionnel pouvoir vibratoire. Son effet antiseptique permet de favoriser la conservation des actifs végétaux fragiles, sans l'adjonction de conservateurs chimiques Les doses usuelles :1 goutte par kilo de poids, le total réparti en 2 prises par jour, dans un verre d'eau.

Vinaigres aromatiques
Il s'agit de teintures réalisées avec de l'alcool et du vinaigre. Citons le vinaigre aromatique et le vinaigre de sureau .

Vins médicaux*
Ce sont des préparations médicinales liquides obtenues par mélange d'extraits végétaux (acore, gentiane, etc.) avec du malaga ou un autre vin, le plus souvent blanc.

Huile médicinale
Ce sont des solutions de drogues médicinales (ou d'autres produits médicaux) dans une huile grasse. On les emploie intérieurement, extérieurement, voire, après stérilisation, en piqûres. Au sens le plus strict du terme, ce sont toutes les huiles végétales (de tournesol, d'amande, d'olive...).

Liniment
Il s'agit de préparations plus ou moins liquides, quelquefois gélifiées, qui se liquéfient à la chaleur du corps. Elles contiennent des produits médicaux en solution, suspension ou émulsion dans un liquide approprié, et sont destinées à être appliquées sur l'épiderme, avec ou sans pénétration. Mentionnons par exemple le célèbre liniment opodeldoch, employé contre les douleurs rhumatismales. On utilise souvent aux mêmes fins des drogues (huiles essentielles, huiles, savons) en solution alcoolique: esprit ou essence de. La macération dans l'huile, en présence d'alcool et d'ammoniaque, de feuilles de jusquiame, donne l'huile de jusquiame et on prépare de la même manière une huile de millepertuis.

Eaux aromatiques médicinales
Les eaux aromatiques sont des solutions aqueuses saturées d'huiles essentielles dans l'eau, le plus souvent avec addition d'alcool. Elles doivent être fraîchement préparées et utilisées dans le mois. L'eau carminative connaît ici une grande faveur. Elle est préparée à l'aide des essences suivantes : carvi, citron, coriandre, fenouil et menthe.

Les sirops
Il s'agit, de solutions concentrées de sucre(A la fin du Moyen Age avec le retour des croisades, les chevaliers apportent le sucre en France. Il est vendu chez les pharmaciens de l'époque, "les apothicaires".) dans l'eau ou dans des extraits de drogues pouvant d'ailleurs contenir d'autres substances. Ils sont employés par voie orale. On peut mentionner le sirop composé de thym ou le sirop simple de guimauve, de framboise, de plantain. Ces préparations galéniques ( a base de plantes) sont surtout appréciées en pédiatrie où on les emploie souvent pour leurs vertus antitussives et expectorantes.


Les poudres
Les drogues sèches sont très souvent utilisées sous forme de poudres. Qu'elles soient simples ou composées, les poudres sont d'un emploi très fréquent. Comme poudres simples (une seule drogue), citons par exemple la rhubarbe, l'acore ou la digitale; comme poudres composées, citons la poudre composée de racine de réglisse qui comprend d'autres produits à côté de la composante qui lui donne son nom. Certaines poudres sont destinées à l'usage externe.

Inhalation
On peut employer en inhalations des substances gazeuses ou volatiles (essences), des liquides très finement pulvérisés ou dispersés (aérosols), voire des remèdes en poudres très fines. Les inhalations sont appliquées dans le larynx, les cavités nasales, la gorge et les bronches, et cela de différentes manières, de préférence à l'aide d'un inhalateur de forme appropriée ou d'un nébulisateur. On peut également inspirer la fumée de certaines drogues végétales, sous forme de poudres ou de cigarettes antiasthmatiques .

Onguent
Les onguents médicinaux sont des préparations applicables à température ambiante, ramollissant à la température du corps, destinées à être étendues sur l'épiderme, les muqueuses ou des tissus lésés. Les onguents se composent de la drogue et d'un support gras (vaseline, huile, lanoline, saindoux ou substances synthétiques). A côté des onguents courants, on connaît aussi des pâtes de consistance plus solide et, en cosmétique, des crèmes qui sont des onguents fins, de consistance diverse, contenant plus de 10 % d'eau.

Emplâtres et savons médicaux
Les emplâtres sont des préparations médicinales destinées à être appliquées sur la peau. Ils ramollissent à la température du corps, collent à l'épiderme sans fondre. A côté de la composante active, les emplâtres contiennent des sels de plombs, d'acides gras, des résines et des extraits végétaux (piment, moutarde). Les savons médicinaux contiennent souvent des drogues végétales, mais aussi du soufre, du goudron de bouleau et des huiles essentielles diverses.

Les encens
L'encens est une résine aromatique et odoriférante. Elle provient du thurifère (Boswellia), arbre dont les feuilles sont semblables au poirier, selon Théophraste; on l'incise aux jours caniculaires pour en faire sortir la résine. L'encens mâle est le meilleur; il est rond, blanc, gras au-dedans, et s'enflamme sitôt qu'on le met sur le feu. Il est aussi appelé oliban. L'encens femelle est mou, plus résineux et moins agréable à l'odeur que l'autre. On dit que celui du pays de Saba (aujourd'hui le Yémen) est le meilleur et le plus estimé. Les anciens en parlaient déjà en termes élogieux. Si l'oliban est l'élément premier de tout encens, les parfums suivants sont ceux qui lui sont le plus souvent ajoutés: ambre, benjoin, chèvrefeuille, eucalyptus, jasmin, lavande, marjolaine, myrrhe, pavot, pin, rose, santal, etc. Les gommes résineuses (plus de six cents espèces), les olibans et les parfums sont sélectionnés en fonction des qualités vibratoires et thérapeutiques qui - dans l'esprit des grands thuriféraires, exorcistes ou chamanes doivent s'harmoniser avec les forces dévotionnelles et orantes pour l'assemblée des fidèles en prière.

Les parfums
Le parfum, émanation d'un être vivant Les informations contenues dans un parfum peuvent se révéler plus ou moins facilement en fonction du degré de souplesse spirituelle de l'investigateur. Il convient d'aborder cette étude sans ériger de barrières mentales et sans rejeter a priori les immenses possibilités de la voie des parfums. Refuser, sans l'avoir testée, la possibilité d'une communication subtile entre nous et les substances aromatiques naturelles ne serait pas une attitude très scientifique. La pharmacopée scientifique occidentale renoue aujourd'hui, vis-à-vis des plantes, avec un état d'esprit ancien, caractérisé par une approche respectueuse du monde vivant.

Les huiles de massage
L'huile est le complément indispensable d'un bon massage. Elle facilite le " glissé " des mains, le rend plus agréable pour vous et votre partenaire, et nourrit au passage l'épiderme tout en contribuant à la préservation de son élasticité et de sa jeunesse. Vous pouvez facilement composer vous-même vos huiles de massage. Cette solution est économique car vous n'avez pas besoin de beaucoup de matière première par massage.
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MessageSujet: Re: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:14

Scarlette de Vissac a écrit:
COURS 3
Les différentes substances rencontrées dans les végétaux.

C'est la phytochimie (chimie des végétaux) qui se charge d'étudier ces substances actives, leur structure, leur distribution dans la plante, leurs modifications et les processus de transformation qui se produisent au cours de la vie de la plante, de la préparation du remède végétal, puis durant son stockage.

ALCALOIDES
Les alcaloïdes sont des composés azotés complexes, de nature basique, présentant généralement de puissants effets physiologiques. Ce sont pour la plupart des poisons végétaux très actifs, dotés d'une action spécifique. La médecine les emploie le plus souvent à l'état pur et leur véritable valeur ne s'affirme qu'entre les mains du médecin. Selon leur composition chimique et surtout leur structure moléculaire, on peut diviser les alcaloïdes en plusieurs groupes.
a) des phénylalanines: capsaicine du piment, colchicine du colchique;
b) des alcaloïdes isoquinoléiques : morphine, éthylmorphine, codéine et papavérine contenues dans l'opium du pavot; et des alcaloïdes indoliques: ergométrine, ergotamine, ergotoxine de l'ergot des céréales;
c) des alcaloïdes quinoléiques: tige feuillée de la rue commune;
d) des alcaloïdes pyridiques et pipéridiques : ricinine du ricin, trigonelline du fenugrec, conine (poison violent) de la ciguë;
e) des alcaloïdes dérivés du tropane : scopolamine et atropine de la belladone f) des alcaloïdes stéroides: racine de vératre, douce-amère ou aconite (aconitine) par exemple.

GLUCOSIDES
Les glucosides sont des produits du métabolisme secondaire des plantes. Ils se composent de deux parties. L'une contient un sucre, par exemple le glucose, et est le plus souvent inactive, tout en exerçant un effet favorable sur la solubilité du glucoside et son absorption, voire son transport vers tel ou tel organe. L'effet thérapeutique est déterminé par la seconde partie, la plus active, nommée aglycone (ou aglucone). Selon leur composition chimique, on distingue plusieurs groupes de glucosides:
a) des thioglucosides : renferment du soufre organiquement lié et sont caractéristiques par exemple de la famille des brassicacées. Ils y sont accompagnés d'une enzyme, la myrosinase, dont l'action les décompose en glucose et en isothiocyanates ou sénevols (raifort, graines de moutarde blanche ou noire, graine de capucine).
b) des glucosides dérivés de l'acide cyanhydrique, formés par un composé cyanhydrique lié à un sucre. L'action enzymatique les décompose (souvent dans la salive humaine) en acide cyanhydrique libre, qui est un poison (amandes amères, fleur de sureau noir et de la prunelle, feuilles de cerisier et de griottier).
c) des glucosides anthraquinoniques qui sont le plus souvent des pigments cristallins, facilement labiles. Ils ont une action laxative 6-8 heures après leur absorption (rhizome de rhubarbe, écorce de nerprun).
d) des cardioglucosides (glucosides de la digitale) qui sont des substances très importantes, régulant l'activité cardiaque à des doses infinitésimales. Selon leur structure chimique, on les divise en cardénolides (digitales, adonis, muguet) et en bufadiénols (racine d'hellébore).
e) les glucosides phénoliques appartiennent à un groupe de substances présentant des effets et souvent aussi un arôme très caractéristiques. On les range à ce titre parfois parmi les substances aromatiques (dérivés salicyliques de l'écorce de saule, de l'ulmaire et des bourgeons de peuplier; arbutine et méthylarbutine des feuilles de busserole, d'airelle, de bruyère).

SAPONINES
]Les saponines sont très communes dans les plantes médicinales. Du point de vue chimique, elles se caractérisent également par un radical glucidique (glucose, galactose) joint à un radical aglycone. Leur propriété physique principale est de réduire fortement la tension superficielle de l'eau. Toutes les saponines sont fortement moussantes et constituent d'excellents émulsifiants. Elles ont une autre propriété caractéristique : celle d'hémolyser les globules rouges, (érythrocytes), c'est-à-dire de libérer leur hémoglobine, ce qui explique l'effet toxique de certaines d'entre elles, qui les rend inconsommables. Les saponines irritent les muqueuses, causent un relâchement intestinal, augmentent les sécrétions muqueuses bronchiales (sont expectorantes) : fleur de molène, racine de réglisse et de saponaire. Elles sont employées comme diurétiques et désinfectantes des voies urinaires (tige feuillée de herniaire, feuille de bouleau, racine d'ononis épineux). La célèbre racine de ginseng (Panax ginseng) originaire de Chine, de Corée et des régions extrême-orientales d'Union soviétique est également riche en saponines.

PRINCIPES AMERS Ces substances présentent un goût amer (amara), excitent les cellules gustatives, stimulent l'appétit et augmentent la sécrétion des sucs gastriques. La pharmacologie regroupe sous le nom de principes amers des substances végétales terpéniques susceptibles de libérer de l'azulène, ainsi que des glucosides de diverses structures biochimiques. Le premier groupe comporte par exemple les sucs amers de l'absinthe et du chardon béni. Le deuxième groupe est le plus commun: il regroupe les sucs des gentianacées (gentiane, trèfle d'eau), de la centaurée, etc.

TANINS
Ces substances de composition chimique variable présentent un caractère commun: leur capacité de coaguler les albumines, les métaux lourds et les alcaloïdes. Elles sont hydrosolubles. Leur intérêt médicinal réside essentiellement dans leur caractère astringent: leur propriété de coaguler les albumines des muqueuses et des tissus, en créant ainsi une couche de coagulation isolante et protectrice, ayant pour effet de réduire l'irritabilité et la douleur, d'arrêter les petits saignements. Les décoctions et les autres préparations à base de drogues riches en tanins sont employées le plus souvent extérieurement contre les inflammations de la cavité buccale, les catarrhes, la bronchite, les hémorragies locales, sur les brûlures et les engelures, les plaies, les inflammations dermiques, les hémorroïdes et la transpiration excessive.

LES SUBSTANCES AROMATIQUES
On groupe ici un certain nombre de substances, fréquentes dans les drogues végétales, de composition et d'action souvent très variable. Elles peuvent accompagner chez la plante d'autres substances actives. C'est dans ce groupe que nous trouvons notamment les glucosides phénoliques, ou les dérivés du phényl-propane, telles les coumarines au parfum caractéristique. Les tiges feuillées de mélilot, l'aspérule odorante, sont riches en coumarine. Les hydroxycoumarines présentent également un intérêt pharmaceutique. L'esculine, contenue dans l'écorce du marron d'Inde a les mêmes effets que la vitamine P, elle augmente la résistance des vaisseaux sanguins et présente donc un intérêt pour les soins des hémorroïdes et des varices (comme la rutine). De plus, elle absorbe les rayons ultraviolets (filtres solaires, crèmes protectrices). L'écorce de viorne (Cortex viburni) contient également des hydroxycoumarines. L'angélique officinale contient, elle, des furocoumarines. Un deuxième groupe de substances aromatiques est constitué par les produits de condensation de molécules d'acide acétique actif (acétogénines). C'est à ce groupe qu'appartiennent les flavonoides, substances phénoliques dont la plus importante du point de vue thérapeutique est la rutine qui exerce, comme l'esculine, une action favorable sur la paroi des capillaires. La rutine est tirée de la rue, mais plus encore du sarrasin et du sophora. Les feuilles et fleurs d'aubépine, ainsi que les baies du même arbuste comptent parmi les drogues renfermant des flavonoides les plus fréquemment employées. Une autre drogue importante, tant pour la médecine populaire que pour la médecine officielle, et renfermant, à côté des substances flavonoides tout un arsenal d'autres produits, est la fleur ou la baie de sureau noir. La fleur de tilleul est un autre remède connaissant la faveur de tous. Citons aussi la tige feuillée de millepertuis, l'immortelle des sables, l'antennaire. Le chardon-Marie, qui est riche en substances importantes du groupe des flavolignanes, efficaces contre les maladies du foie et les hépatites, fait l'objet d'études particulièrement attentives depuis quelque temps. Les substances actives du chanvre, les naphtoquinones des feuilles de noyer, les composés contenus dans le droséra appartiennent également au groupe des substances aromatiques.

LES HUILES ESSENTIELLES (ESSENCES NATURELLES) ET LES TERPÈNES
Ce sont des extraits volatils et odorants que l'on extrait de certains végétaux par distillation à la vapeur d'eau, pressage ou incision des végétaux qui les contiennent. Les huiles essentielles sont des composés liquides très complexes. Elles ont des propriétés et des modes d'utilisation particuliers et ont donné naissance à une branche nouvelle de la phytothérapie : l'aromathérapie. Elles se forment dans un grand nombre de plantes comme sous-produits du métabolisme secondaire. Les végétaux sont le plus riches en essences par temps stable, chaud et ensoleillé : ce sera donc le meilleur moment pour les cueillir. Ces huiles s'accumulent d'autre part dans certains tissus au sein de cellules ou de réservoirs à essence, sous l'épiderme des poils, des glandules ou dans les espaces intercellulaires. Le contrôle microscopique de la qualité des huiles essentielles nous apprend que ces cellules sont disposées en formations caractéristiques. Au point de vue chimique, il s'agit de mélanges extrêmement complexes. Les huiles essentielles sont constituées de différents composants terpènes, esters, cétones, phénols et d'autres éléments qui ne sont pas tous encore analysés. Parmi ces constituants, certains - les terpènes ou résines - peuvent être irritants pour la peau ou les muqueuses, c'est pourquoi on utilise dans certains cas des essences déterpénées.

LES HUILES GRASSES
Il s'agit d'huiles végétales liquides à température ambiante. Le froid les trouble et les fait figer, elles sont insolubles à l'eau, mais bien solubles dans les solvants organiques (chloroforme, acétone, par exemple). Parmi les huiles non siccatives, on peut citer l'huile d'olive et l'huile d'amandes, parmi les semi-siccatives, celle d'arachide, de tournesol et de colza. L'huile de lin et d'œillette sont siccatives. L'huile de ricin est fortement laxative. Les huiles grasses sont couramment utilisées, tant pour la fabrication de remèdes qu'à des fins alimentaires et industrielles.

LES GLUCOQUININES (INSULINES VÉGÉTALES)
Ce sont des substances influant sur la glycémie; on les appelle également phytoinsulines. Elles sont contenues dans les végétaux suivants: gousse de haricot sans graines (Fructiis phaseoil sine semine), sommités de galéga (Herba galegae), feuilles de myrtille. Ces plantes séchées entrent dans la composition de tisanes antidiabétiques, employées dans les soins annexes du diabète.

LES MUCILAGES VÉGÉTAUX
Ce sont des mélanges amorphes de polysaccharides, formant en présence d'eau des systèmes colloïdaux fortement visqueux. A l'eau froide, les mucilages gonflent en formant des gels, à l'eau chaude ils se dissolvent en formant des solutions colloïdales qui se gélifient à nouveau en refroidissant. Dans les plantes, ces substances ont un rôle de réservoirs, surtout par leur capacité à retenir l'eau. Dans les infusions et les décoctions, les mucilages des plantes médicinales ont pour effet de réduire l'irritation tant physique que chimique. Ils exercent donc une action favorable contre les inflammations des muqueuses, notamment celles des voies respiratoires et digestives, ils atténuent les douleurs des contusions, assouplissent la peau lors d'applications de cataplasmes.

LES HORMONES VÉGÉTALES (PHYTHORMONES)
Ce sont des substances de composition chimique très complexe. Ce sont le plus souvent des biocatalyseurs qui agissent sur la croissance et les échanges métaboliques (biostimulants). On les trouve par exemple dans le houblon, l'anis, la sauge, le sorbier, la guimauve, la capselle, l'avoine et la carotte.


LES ANTISEPTIQUES VÉGÉTAUX Il s'agit de substances antibiotiques produites par les végétaux supérieurs, exerçant une action antimicrobienne à large spectre, le plus souvent instables et volatiles. Elles agissent même en aérosol, par voie respiratoire. Elles existent dans l'ail, l'oignon, la moutarde, le raifort, le sureau noir, le genévrier, le pin, le plantain, etc. Leur étude continue encore de nos jours.
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MessageSujet: Re: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:15

claudicus a écrit:
COURS 4



1- Huiles essentielles


On appelle huile essentielle une essence extraite des liquides aromatiques non huileux qui se trouvent naturellement dans diverses parties des plantes, des herbes, des fleurs, des fruits, des bois et des épices.

C'est un mélange de corps variés, comprenant en particulier des terpènes (hydrates de carbone non aromatiques pour 95 %) et des composés oxygénés (alcools, aldéhydes, cétones) qui sont aromatiques.

L'obtention des huiles essentielles (HE) se fait soit par entrainement de la vapeur d'eau dans une opération de distillation, soit par expression. La quantité d'HE contenue dans les plantes est toujours faible, parfois très faible, voire infime.

Ceci explique la difficulté de se procurer des HE, elle est liée à la rareté et non au procédé d'extration qui reste le même pour la plupart des plantes. Il faut parfois plusieurs tonnes voire plusieurs dizaines de tonnes pour obtenir un litre d'huile essentielle. Pour rester précis sur l'obtention des HE, il existe différents procédés d'extraction mais, pour l'aromathérapie, ils n'assurent pas la qualité véritable des HE.




Premiers conseils d’utilisation

Avertissement : Mal utilisés ces produits très actifs peuvent être dangeureux.

Avant toute première utilisation en usage externe d’une huile essentielle, tester la réaction allergique de la personne. Déposer une goutte pure de l’huile essentielle à tester au creux du coude. Patienter un quart d’heure. Si une irritation survient, ne pas renouveler l’expérience. Si aucune réaction allergique ne se manifeste, utiliser l’huile essentielle selon les prescriptions.

Ne jamais utiliser par voie orale.
Ne jamais appliquer pure sur les muqueuses, parois nasales, oculaires, etc., mais diluer l’huile essentielle à une hauteur maximale de 20 % dans une huile végétale quelle qu’elle soit (à choisir en fonction de ses propriétés).
Ne pas utiliser par diffusion pour les personnes allergiques ou asthmatiques.
Ne pas administrer d’huile essentielle par voie orale aux enfants de moins de 3 ans.
Ne pas administrer d’huile essentielle à une femme enceinte ou allaitante sans demander l’avis d’une guérisseuse.



Utilisation sur la peau


Certaines huiles sont dermocaustiques, comme l'origan. Par conséquent, il faut agir avec précaution extrême avant de mettre une huile essentielle non diluée sur de la peau. Le plus souvent, l'huile essentielle doit être très fortement diluée dans de l'huile végétale. On choisit l'huile végétale support en fonction de ses qualités de pénétration, selon que l'on vise le derme ou la circulation systémique par exemple, et selon ses qualités intrinsèques.

Parmi les huiles supports courantes on trouve l'huile de pépins de raisin et l'huile d'amande douce, mais également huile de noisette, huile de macadamia. L'huile de tournesol de bonne qualité est une très bonne huile pour le corps.

Quelques huiles essentielles selon son type de peau :

* peau normale : lavande, géranium
* peau grasse : tea tree, lavande, genévrier, cyprès, bergamote, citron, pamplemousse
* peau sèche : rose, palmarosa, bois de santal, géranium, camomille, néroli,
* peau mixte : lavande, citron
* peau sensible : camomille, rose
* peau mature : rose, encens, néroli, palmarosa, géranium
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MessageSujet: Re: Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches   Cours suivi à la commanderie des Dames Blanches Icon_minitimeSam 18 Aoû - 11:16

claudicus a écrit:
COURS 5


Des simples contre des règles trop abondantes
Plantes qui soignent "La Santé à la pharmacie du Bon Dieu, conseils et pratiques des simples -


Les règles trop abondantes sont ramenées à un flux normal par la tisane suivante, bue le matin à jeun, une demi-heure avant le petit déjeuner :

- 25 g de fleurs d’arnica,
25 g de mousse verte,
50 g de valériane,
25 g de mélisse,
25 g d’achillée,
25 g de sauge.

On ébouillante avec un quart de litre d’eau une cuillère à thé bien remplie de plantes et on laisse infuser trois minutes.
La tisane doit être bue même après que le flux menstruel soit normalisé. Ces plantes donnent une sensation de bien-être dans le bas-ventre qui se propage à tout le corps. Elles empêchent les indispositions de la ménopause et l’effet de ces plantes se maintient pendant des années.

La guérisseuse qui m'a donné cette recette m'a aussi livré la légende qui allait avec :

Il y a quelques années une jeune femme, qui avait des règles incroyablement abondantes, et qui avait déjà essayé toutes sortes de remèdes me demanda la recette. La tisane a agi chez elle, aussi vite que chez moi. J’avais contracté un grave typhus et des saignements, que rien ne pouvait arrêter.
Ma guérisseuse d’alors m’avait dit que nous allions maintenant essayer les simples. C’est ainsi que cette merveilleuse recette était arrivée entre mes mains. Pendant plus de 18 mois, j’avais eu des règles qui duraient deux semaines et plus. En 28 jours, les simples m’avaient soignée et mes règles s’étaient normalisées. J’ai continué à prendre de la tisane pendant 5 ans, sans interruption.



Le temps des lunes

...N'est pas comme certains voudraient nous le faire penser une période de mort ou de non-vie. C'est un temps pour soi, un temps pour se poser mais aussi pour créer.



Tisanes et Grossesse





Quelles sont les herbes sans danger et utiles à prendre pendant la grossesse ?


Les herbes suivantes sont utiles durant la grossesse;

Alfalfa : Plante contenant une bonne source de vitamine K (nécessaire à la coagulation sanguine). Cette herbe contient également des enzymes, minéraux et de grandes quantités de vitamines A, D & E.
Camomille : Cette herbe est un grand agent calmant, elle réduit les nausées et contient également des propriétés anti-inflammatoires.
Orties : Cette herbe contient de grands taux de calcium, de fer et est utile car fournit les nutriments à la mère.
Paille d'Avoine : Herbe concentrée en calcium et magnésium qui peut être un remède efficace contre les infections et pour réduire le stress/tension.
Feuille de framboisier rouge : Herbe riche en fer qui a aussi facilite à produire du lait, à diminuer les nausées, à empêcher les fausses-couches et soulage les douleurs du travail.
Cynorhodons : Grande source de vitamine C qui peut également combattre infection et épuisement.



Rue - Ruta Graveolens

Attention ! La rue est toxique si prise en excès, aussi une grande prudence dans son utilisation est requise.

La rue est l’une des plantes de jardin les plus anciennes, elle a été importée par les romains qui la croyaient bénéfique pour la vue. Ses feuilles ont une forte, déplaisante odeur et un goût amer nauséabond. Les parties utilisées de la plante – soit fraîche, soit sèche – sont les sommités des jeunes pousses, cueillies avant la floraison. Elles sont habituellement préparées en infusions ou décoctions.



NdlT : c'est une plante dite abortive, à petite dose elle est emménagogue( augmente le flux) à plus forte dose elle est abortive. Les femmes enceintes s'abstiendront donc de l'utiliser. Mais l'avertissement du début met en garde contre l'ingestion à dose massive : la rue provoque alors une confusion mentale et l'huile essentielle de cette plante peut même être fatale.



Contre les douleurs, buvez des tisanes chaudes :

Persil : faites infuser 25 grammes de persil frais dans ½ litre d’eau bouillante, pendant 5 à 10 minutes. Buvez tout au long de la journée au moment des douleurs.

Orties : Ramassez 500 grammes de racines d’orties piquantes . Les faire bouillir dans trois litres d’eau. Laissez réduire à 1/2 litre, buvez en plusieurs fois dans la journée.

Douleurs des seins : Cataplasmes de séneçon dans le lait. Lait de séneçon : faites bouillir dans du lait toute la plante fraîche de séneçon, laissez tiédir puis la déposer délicatement sur un linge fin, l’appliquer.

Pour faire venir les règles : Tisanes d’armoise, d’anis et fenouil, grande camomille, grémil.

Circulation au retour d’âge : Tisane d’armoise, de mélisse des bois.
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