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 [*1456/04/06, Argonne] Cum sanctis Tuis in aeternam

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Mélissande
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Mélissande


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MessageSujet: [*1456/04/06, Argonne] Cum sanctis Tuis in aeternam   [*1456/04/06, Argonne] Cum sanctis Tuis in aeternam Icon_minitimeMar 8 Avr - 17:34

Iban Etchegorri a écrit:
Abbaye de La Chalade, 06 Avril 1456,

Non loin du bourg, cachée par les épaisses frondaisons de la forêt d'Argonne, se dresse dans le creux d'un vallon luxuriant de verdure, une abbaye dont les moines observent avec rigueur la très stricte règle de St Benoît. C'est dans ce sanctuaire préservé des tumultes et des problèmes du bas-monde, inaccessible aux querelles et guerres que les Argonnautes fatigués ou désireux de trouver un calme propice à la méditation se rendaient pour y faire retraite.

C'est également vers ce havre de piété que le cavalier rouge avait chevauché toute la matinée durant. Après avoir quitté les armées du Roy aux alentours de Péronne, il était rentré à Argonne pour quelques jours. Il devait repartir pour l'Artois mais ne voulait quitter son village avant d'avoir règler une dernière affaire.

Le monastère, dont le clocher de pierre blanche resplendissait sous le soleil de midi apparut enfin en contrebas de la colline broussailleuse surlaquelle se trouvait à présent le Basque. Celui ci mit pied à terre, éreinté par son voyage et mena son cheval par la bride jusqu'à l'entrée de l'abbaye. Le tintement joyeux des cloches éclaboussa le silence respectueux du lieu.

Le Gascon s'approcha des portes et fut accueillit par un moine affable et prévenant qui le conduisit d'abord aux écuries pour qu'il y laisse sa cavale puis le fit patienter dans le cloitre le temps qu'il aille quérir l'abbé. Iban en profita pour apprécier la beauté et le calme du cloître fleuri et de ses galeries aux colonnades finement ouvragées en de somptueux archanges et d'étranges créatures évoquées dans les légendes seules. De nulle part, la douceur d'un chant grégorien s'élevait vers le ciel clair. L'espace d'un instant, la sérénité et l'harmonie du lieu prodiga au Gascon un réel apaisement.

La silhouette sévère de l'abbé apparut au détour d'une gallerie, précédée du frère qui avait accueilli l'arrivant. Le supérieur auquel son vêtement ample et sa chape grise donnait une allure solennelle s'approcha du Basque, les mains jointes devant ses lèvres. Iban s'inclina respectueusement devant le prêtre.

"Bienvenue dans notre monastère mon fils"
, lui dit ce dernier, " Notre table est apprêtée si vous cherchez icelieu l'hospitalité; et le dortoir dispose d'encore quelques couches si vous désirez entreprendre une retraite à l'abris du monde et dans la plénitude du Très-Haut."

"Je viens ici pour tout autre chose, mon père.
, répondit Iban, Un ami proche est venu trouver refuge dans ce sanctuaire alors qu'il était atteint d'une grave maladie. J'ai appris recemment qu'il s'était éteint dans l'ombre de sa cellule. Je suppose qu'il a été enterré dans le cimetière qui borde vostre chapelle. Cet ami m'était cher et je désirerai ardemment que sa dépouille me soit remise, de sorte qu'elle soit emmennée à Argonne où, je pense, il désirait reposer. Pour ce qui est des retraites et de repos, il n'est point encore temps pour moi de penser à cela: des affaires bassement temporelles me retiennent encore dans le monde. Je n'abuserai donc pas plus longtemps de votre hospitalité."

"Vous avez bien tort, mon fils,"reprit l'abbé en fixant sévèrement le visage du Basque de son oeil pénétrant, "A force de s'interesser trop aux affaires du monde on en oublie les affaires de l'âme qui sont pourtant bien plus décisives..."
Un frisson parcourut l'échine du Basque.
"Le corps de votre ami peut certes vous être rendu. J'enverrai des frères convers porter son cercueil jusqu'à Argonne. Mais ils sont nombreux, ceux qui trépassent entre nos murs. Comment votre ami se prénommait il ?"

"Elloyan"


[RP privé pour l'instant, public sous peu...merci de patienter Wink ]
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