[1455/02/23, Compiègne] Rencontre Mélissande-Golitor

Petitangelot a écrit:: Mélissande, en discutant avec Audranne à la taverne des Loups, avait appris que celle-ci avait suivi un apprentissage personnalisé avec Golitor.
Méli avait envie d'apprendre à se battre et son (foutu ) caractère lui permettrait surement de devenir redoutable. Mais pour cela, elle devait apprendre les rudiments du combat, que ce soit à l'épée, une lance ou une simple dague.
Golitor n'était plus parmi les Loups: Mélissande décide donc d'aller le rencontrer chez lui pour lui demander s'il pouvait la former.

C'est ainsi que Mélissande, lors d'une permission, se rend à Compiègne pour retrouver l'ancien loup. Un villageois lui explique où elle peut trouver Golitor... En se dirigeant vers le bois, elle apperçoit un homme assis sur une souche regardant le paysage. Il semblait en pleine méditation. Il s'agissait bien de Golitor. Elle le rejoind au petit trot puis, à sa hauteur, descend de cheval et prend sa lance...

[Ce RP est réservé à Golitor et moi-même. Je vous serai reconnaissante de ne pas intervenir. ]

Golitor a écrit:: Golitor fut ravi de revoir la petite et non moins dynamique digne fille de son ami.

Bonjour Mellissande...
donc, hum, on va aller par étape...
la lance c'est encore trop grand pour toi ma petite , dit-il d'un ton faussement paternel, tachant de voir si elle réagirait au quart de tour.

La voyant virer instantanément au rouge écarlate et se saisir d'une lance, Golitor se mis en garde et se dit qu'une leçon porterai plus de fruit que des mots.

Se mettant à une distance batarde, trop pret pour la lance, et trop loin pour la rapière, il prenait un malin plaisir à empecher mélissende à pouvoir armer son bras pour pouvoir mettre la pointe en situation dangereuse.
Puis d'un coup, il fit glisser le long de la garde toute la longueur de la lance pour se retrouver au corps à corps avec la demoiselle, plaça malicieusement son pied derière elle et la poussa en arrière, d'un doigt placé sous le nez (ça fait mal, et on ai obligé de reculer)
Melissende chuta et se retrouva bete., tandis que Golitor riait aux éclats.

Tu vois, il te faut des bases avant tout. On va prendre la rapière, une épée à lame très fine, on touche d'estoc, avec la pointe, et non de taille, avec la lame.
La taille c'est assez simple, l'estoc, ça demande de savoir ce que l'on fait.
tu me suis ?

Bon, tu vois cette rapière ?
elle est composéede 4 parties.
le pommeau
la poignée
la coquille
et la lame

le pommeau termine la poignée, et donne du lest à l'arrière de l'arme, ce qui la rend si maniable par rapport à ta lance, tellement lourde à la pointe.
la poignée, tenue entre l'index et le pouce, cela suffit. Avec douceur et ferveur, comme.. heu bien, comme... wi une fleur, c'est ça (m'en vait pas raconter des betises à une jeune fille quand même)
la coquille, elle protege ta main, et enfin la lame.
la lame en 3 tiers.
Pret de la garde, la partie forte, pour les prises de fer
la seconde, pour les engagements.
le dernier pour les battement, pour les préparations.

Maintenant que tu as bien admiré l'arme... et bien, allons courir et travailler souplesse et équilibre. ce sont les bases de tout...

Petitangelot a écrit:: Mélissande sourit à Golitor et le salue comme il se doit.

Je te remercie d'accepter de me donner quelques conseils et enseignement pour le maniement des armes. Je n'ai jamais eu l'occasion d'apprendre cela... mais j'aurai le coeur et la détermination de progresser vite.

Elle était prête à écouter les premiers enseignements de Golitor. Elle avait amené avec elle une lance. Elle se sentait attirée par cette arme: on pouvait utiliser la pointe pour blesser voir tuer, ou le manche pour simplement molester ou assomer l'adversaire. Puis c'était là la seule arme qu'elle pensait savoir utiliser un minimum.

Lorsque que Golitor la taquine en l'appelant "petite" et en se moquant de sa lance, elle rigole tout d'abord puis sert ses points sur la lance et tente un mouvement pour impressionner Golitor... mais l'effort est vain, le lancier expérimenté contre-carre rapidement sans effort. Il était maintenant à mauvaise distance trop prêt et trop loin à la fois... puis...

Mais!? :roll:

D'un coup, Golitor arrive contre elle au corps à corps. Elle le regarde droit dans les yeux, le regard défiant (même si elle savait qu'il lui réservait qqch)... puis il la pousse en arrière et la voici qui chute lamentablement.
Un peu déçue de n'avoir pu tenir plus lontemps face à son nouvel instructeur, elle se relève en ronchonnant tout en acceptant ce qu'elle savait déjà: elle avait bien besoin de cette formation!
Le visage de Mélissande s'adoucit rapidement pour reprendre un air concentré et ouvert. Elle fait alor un signe "oui" de la tête pour montrer à Golitor qu'elle était prête à apprendre un maximum.

Elle écoute ses paroles avec beaucoup d'attention. Il lui montre une épée légère. Elle sourit. Ces yeux brillent d'intérêt: elle rêvait de devenir imbattable avec une épée légère à la main. Elle aimait la finesse, la ruse et l'agilité: beaucoup de qualités très utiles fasse à des soldats brutes surs de leur force.

Elle n'avait toujours rien dit lorsque Golitor l'invite à s'entrainer physiquement. Elle ne rechignait pas devant l'effort physique et savait qu'elle avait déjà de bonne base. Elle manquait surement de rapidité et de dextérité mais elle était endurante et persévérante.

Elle se glisse alors à la suite de Golitor qui se lançait dans les bois au pas de course.
Elle prend plaisir à le rattraper rapidement pour ne plus le lacher.

Je ne compte pas te laisser filer aussi facilement que tu m'as mis à terre tout à l'heure. se dit-elle en souriant en coin.

Golitor a écrit:: Je n’espère pas te faire subir les mêmes affres que précédemment…
Et je t’en prie soies des plus cordiales avec un vieillard esseulé…

Le discours de Golitor ne collait définitivement pas au sourire rayonnant qu’il affichait en compagnie de la jeunette.
Golitor parti d’un trot soutenu et régulier à travers la forêt Compiégnoise, ainsi il fit découvrir à Melissende quelques endroits privilégiés comme les ruines d’une ancienne abbaye, les fleuves qui perçaient la région comme l’Aisne et l’Oise puis la magnifique bute qui donnait une vue panoramique sur la région. Lors de l’ascension, Golitor avait voulu tester Melissende sur sa capacité à suivre le train… Il en fut pour ses frais, à chaque foulée qu’il allongeait, Mellissende suivait tranquillement comme si de rien n’était. La maligne pris aussi un malin plaisir à le devancer quand elle perçue distinctement la route à suivre.
Golitor se dit en lui-même que ces choses n’étaient définitivement plus de son âge… Mais son esprit de compétiteur acharné pris tout de même le dessus, et il redoubla d’effort, jouant sur sa connaissance du terrain pour placer ses accélérations aux meilleurs moments.
Au final il parvint au sommet le premier par sa seule volonté, et un peu de chance, Melissende luttant inopinément contre un poing de côté qui survint peut avant les derniers hectomètres.
Golitor se remis rapidement de ses bêtises, insistant sur son expiration un peut bruyamment, mais il se remis plus rapidement que Melissende, déçu d’avoir été trahie par ce coup de poignard dans les côtes.
Il assena une gentille réplique du genre, « honneur aux vieux », ou « je restais derrière en cas de chute papy… »
Une fois remis, Golitor félicita Mel pour sa forme physique.

Pour ta respiration, essaie de garder une rythme régulier dans le style une inspiration, deux expirations. Cela te permet de mieux aérer ton corps et éviter les poings de côté, mais bon, je dois t’avouer que connaissant le terrain, c’est pour ça que je t’ai laissé me dépasser une fois sorti de la lisière de la forêt, je savais que ça te couperai les pattes à l’entame de la seconde partie…
Bon, aller, pour le test physique, on va dire que le prochaine fois, c’est toi qui te joueras de moi.

Ensuite pour l’escrime, car tel est le nom de cet art, l’équilibre est de mise, et bien estimer la distance entre les coups que tu peux porter et subir et comment se placer à l’extrême limite.
Pour l’équilibre, je me fais pas de soucis pour toi, moi qui tellement de mal à tenir sur un cheval, je pense que ça sera rapide…
La position du corps etc… Voyons ça
En garde !

Mel de plaça de façon idoine, du moins le croyait-elle… Golitor fit tout le tour de la demoiselle puis lui assena une multitude de conseils parfois obscurs, parfois simples.
On bars arrière, lève le, et place ta main prêt de ta tête, ton bras sert de balancier dans tes attaques, tu l’abaisse pour garder ton équilibre.
Soies bien fléchie sur tes jambes, pour les leçons exagère même le mouvement. Golitor muni d’une badine ramassée au sol plaça la baguette au creux des genoux de Mel, lui indiquant de plus s’asseoir.

Et tes pieds, ça va, sauf ton pied avant, tourne ta pointe de pied vers ton adversaire, voilà, c’est facile, tu te débrouilles très bien.

Golitor expliqua rapidement les différents « pas de dance » comme lui-même les nommait, à savoir, le marchez, rompez, la passe avant/arrière, le bond avant/ arrière. Melissende accomplissant avec aisance ces mouvements, il entreprit de lui montrer quelques spécialités…

Le balestra… Comme un bond avant mais à la différence que là, tu envoies ton pied avant en premier, puis quand il doit atterrir, ton pied arrière le rejoins très vite. Ça permet de faire des appels de pieds, et feinter plus facilement car ton geste n’est pas coordonné. Et tu peux le faire suivre d’une fente, une attaque quoi, tu tends ta jambe arrière et lance ton pied en avant, et tends le bras.si cette attaque d’estoc n’a pas touché, tu peux soit revenir en garde en pliant la jambe arrière, soit, en ramenant ton pied arrière au niveau de ton pieds avant puis de refaire une fente.

Une fois ces explications passées, la mise en pratique fut aisée, et Golitor corsa le tout en lui faisant répéter ces exercices sur un arbre tombé au sol, pour voir à quel point Mel maitrisait son équilibre. Golitor restait prudemment à ces côtés pour l’assurer en cas de chute

Petitangelot a écrit:: Mélissande avait suivi relativement facilement Golitor. Les paysages environnant Compiègne étaient magnifique la course était autant ressourssante que physique.
En forme, elle avit pris un malin plaisir à jouer avec les nerfs de Golitor. Amusant un moment, elle apprend rapidement, à ces dépends, que jouer ainsi devait finir par lui jouer des tours. Lorsque Glitor s'arrête enfin, Mélissande souffle de soulagement, une pointe de côté lui tiraillant le flanc. Elle sourit en entendant le "honneur au vieux".

Concentrée pour essayer de reprendre sa respiration, Mélissande se contente de remercier Golitor de ses félicitations d'un hochement de tête.
Elle écoute ensuite attentivement ses conseils sur la respiration: on avait beau avoir un peu d'entrainement physique, si on ne sait pas respirer pour entretenir l'effort du muscle, la force s'épuise rapidement.

Elle voit ensuite Golitor ramasser un longue fine branche qu'il lui tend. Elle la prend et écoute aborder les premières notions d'escrime. Lorsqu'il l'ordonne de se mettre en garde, elle tente de se souvenir de ce qu'il lui avait rapidement dit avant de courir. Elle se place du mieux qu'elle peut mais avait surement oublier certains détails.
Golitor la corrige. Elle accepte les remarques sans broncher, fière d'apprendre enfin. Lorsque la position semble convenir à Golitor celui-ci lui explique les pas "de danse".

Que de vocabulaire! se dit-elle. Il allait lui falloir quelques conversations et entrainement avant d'enregistrer tout cela. Non découragée pour autant, elle reste concentrée. Son visage est sérieux mais détendu. Elle avale les paroles de Golitor telle une assoiffée d'apprendre.
En même temps que Golitor lui explique ce qu'est une balestra, elle esquisse le mouvement. Golitor la corrige à nouveau. Elle répète le movement plusieurs fois d'affiler jusqu'à se que le regard de son instructeur paraisse satisfait.

Il l'invite alors à monter sur un arbre couché. Elle s'y essaie mais avec prudence: couvert de mousse, le tronc glissait autant que s'il était gelé. Elle se dit qu'elle avait beau être bonne cavalière, son équilibre elle l'avait surtout sur un cheval et non debout sur des patins! Mais assez orgueilleuse quepour ne pas montrer son hésitation, elle grimpe sur l'arbre et essaie de se replacer en garde. Elle tente tout d'abord des pas simples: un marcher, un passe avant, un passe arrière. L'équilibre était suffisant, elle tente alors un bond avant: ça la déséquilibre un peu mais elle reprend vite le dessus... un bon arrière et...

ZLIP!

Son pied d'appui glisse et la voici maintenant assise dans les feuilles en bas du tronc. Golitor n'avait pas eu le temps de l'aggripper pour l'empêcher de tomber. Il jète un coup d'oeil pour voir si elle n'a rien de cassé. Elle lui sourit pour lui faire comprendre que non puis se relève en rigolant et en se frottant les fesses.
Loin de s'avouer vaincue, elle remonte de suite sur l'arbre et réessaie les bonds avant et arrière. Elle hésite encore mais cette fois ne chute pas. Elle s'entrainerais encore et encore par la suite pour y arrive parfaitement.
Il ne restait plus "que" la balestra...

Hum...

Elle s'immobilise inspire puis expire un grand cou pour se concentrer puis se remet en garde et réalise le mouvement. C'est oin d'être parfait mais elle avait l'air satisfaite d'elle... elle s'essaie même à combiner cela avec deux fentes d'affiler...

Golitor a écrit:: A croire que mes bras ne sont plus aptes à rattraper les jeunes dames !
Ça va ?

Hormis cette appréhension passagère, Golitor était satisfait de voir Melissande s’atteler sans appréhension aux différentes tâches.
Après quelque minutes supplémentaires à jouer les funambules, Golitor pria Mel de descendre, et il lui fit a son tour une démonstration de ce qu’il s’avait faire.
Ses débuts furent prudents, il avait passé l’âge depuis bien longtemps… Puis au fur et à mesure ses pas prirent de l’ampleur, la célérité augmenta et le rythme lancinant au début devint une sarabande endiablée aux accords arythmiques fait de précipitation, d’arrêt, reprise. Golitor semblait flotter sur le tronc tellement ses mouvements semblaient désormais naturels.
Melissande compris pourquoi Golitor appelait cela des pas de danse…
Golitor fini sa démonstration par une flèche… Il porta son corps en déséquilibre avant, et profita de la vitesse ainsi créée pour se ratrapper in extremis et finir en une course des plus rapide pour quitter le tronc en un élégant saut.
Il se retourna fier de lui, et fi un clin d’œil à l’élève attentive.

Ce dernier mouvement, c’est une fleche. Un peut comme une passe avant, où ton pied arrière passe devant ton pied avant, sauf que cette fois, tu te lances de ton pied avant, et te réceptionne sur le pied arrière qui est passé devant.

Voyant une mine dubitative à ses ténébreuses explications Golitor se tient en face de Mel.

En garde ! Vas-y je te guide…

Melissande se lança timidement en avant et Golitor la tira violement par la main pour l’accélérer. La surprise mêlée à l’appréhension finie de façon cocasse, Mel réussit à ne pas choir, mais elle prit quelques dizaines de pas pour retrouver définitivement son équilibre

Petitangelot a écrit:: Mélissande, une fois descendue de l'arbre, avait observé Golitor avec attention. Au fur et à mesure que la cadence des pas et des gestes de l'instructeur, Mélissande s'émerveillait... non seulement Golitor l'impressionnait mais elle nourrissait l'espoir d'atteindre pareil niveau.

La jeune femme rigole du clin d'oeil de Golitor. Elle écoute la description de dernier pas puis se place en réponse à l'injonction de l'instructeur.
Elle reprend la position de garde, à peu près correcte cette fois, et esquisse le mouvement: elle lance de son pied avant... mais Golitor la tire vers lui et, surprise, elle est obligée de parcourir près de dix pas avant de s'arrêter sans tomber.

Je vais finir par croire que vous voulez m'apprendre également le combat au sol!

Elle revient vers lui le sourire aux lèvres. Elle se replace devant lui comme précédemment et reprend la pose. Elle refait le mouvement et Golitor la tire de nouveau en avant. Cette fois la jeune femme avait été plus franche et n'était que peu déséquilibrée... Mais elle n'avait pas encore été assez rapide que pour aller plus vite que Golitor.
Son sourire amusé s'est effacé pour laisser place à nouveau à une mine concentrée et déterminée. Elle devait arriver à faire ces mouvements simples avant de commencer à apprendre des enchainements et des ripostes.
Elle recommence donc encore et encore jusqu'à ne presque plus sentir l'effort de Golitor. Elle ne s'arrête que lorsque Golitor le lui dit.
Elle rattache ses cheveux correctement. Son front transpirait. Elle met du coeur à la tâche, réfléchit à sa respiration...

Golitor a écrit:: Voilà Mel, ça va aller pour les fondamentaux…
Mais sache que ce sont les jambes de l’épéiste qui fournissent plus de la moitié du travail. C’est l’équilibre que tu donnes, la vitesse de déplacement, et gérer la distance…
D’ici quelques temps je te montrerai un jeu amusant… où il faut gérer la distance.

Une gestion parfaite te permet de te battre quelque soit ta lame, en toute sécurité, car une fois que l’adversaire à lancé son attaque, il est vulnérable, et le fait d’être pile hors de porté, ensuite tu n’as qu’a allonger le bras pour le toucher.

Ne t’inquiètes pas sur le fait que je ne te fasse travailler que l’estoc, mais cela permet d’avoir une bonne technique.

C’est pourquoi j’insiste sur les fondamentaux, et travailler ses déplacements seul face à un miroir fait partie d’une étape nécessaire à chaque entrainement, autant que la course de fond et les étirements.

Du temps de l’armée romaine, les fantassins a qui on avait inculqué des notions d’escrime voyait leur chance de survie multipliée par 5, et plus tu vis, plus tu as de promotion dans l’armée. C’est pour ça qu’ « in fine », l’escrime devint réservée aux nobles…
Bon, voyons cette arme tant convoitée…

Il tendit à Melissande l’arme par la garde, reposant la moitié de la lame au creux du coude et tenant la pointe de sa main.

Bon, tu te souviens de comment on tient cet engin… du bout des doigts, avec vigueur et douceur.
En garde !
Bon, alors là je t’arrete tout de suite, ce n’est pas un manche à balais, c’est une rapière… pour faire la poussière u pourras demander un balais au maitre Crx, je suis suis certain que la caserne a besoin d’un peu de nettoyage, mais là, tu n’en as pas besoin…

Golitor s’en voulais de se montrer si cassant, mais il voulait capter l’attention de Mel de façon indéniable

Tourne bien ta main, les doigts sur le dessus, colle bien le pommeau à ton poignet, voilà.
Ce faisant il lui pris la main et imprima la torsion nécessaire, faisant grimacer Melissande par cette posture inconfortable.
Et rentre ton coude, il ne doit pas dépasser…

ce faisant il se mit en face d’elle saisit de la main la pointe de Mel et posa sa lame contre la garde adverse et plaqua son geste de façon à pousser le coude dans l’alignement de son corps et de sa main.

La prochaine fois, je serai plus méchant, alors fais bien attention à ce coude, c’est un détail, mais c’est pourtant primordial.
Voilà, ça ressemble à quelque chose… hum hum… décolle ton coude de ton corps, pas plus ça va, environ l’espace de ton poing guerre plus. La pointe toujours menaçante, vers l’épaule du bras armé. Parfait !
Fléchie sur les jambes !!!T’as pas des cannes en bois, tu as une articulation, aller, plus bas.
Garde la pose…
C’est inconfortable hein ?!!! C’est normal, mais d’ici deux semaine ça sera naturel, ne t’en fais pas…

Après avoir jouer les bons vieux adjudants de l’ancienne garde, Golitor se tint face à Melissande et commença la partie théorique.

Golitor a écrit:: Golitor expliqua de son mieux le cœur de la technique…

Bon, alors tu as quatre positions, qui chacune varie de la supination ou la pronation…
Non, ce ne sont pas des insultes ou des grossièretés…

Alors, la supination, cette position qui t’est difficile, les doigts vers le haut, autrement dit la main à plat dos vers le sol, cela, c’est la supination, le muscle sollicité c’est celui là, à l’intérieur de l’avant bras prêt du coude.
Et la pronation, le dos de la main vers le ciel, et là, c’est le muscle extérieur de l’avant bras, qui entoure un peu l’avant bras qui travail.
Donc, ensuite, tout dépend des lignes choisies…

Les 4 positions en supination, la sixte, la quarte, la septime et l’octave
Et les positions pendantes en pronation, tierce, prime, quinte et seconde.
La sixte, ta ligne de garde, la ligne du bras armé, en haut a droite, pour les droitiers.
La quarte, cette fois ta main est côté du bras non armé, ce n’est pas une ligne de garde, mais une ligne de parade, de feinte, préparation, ligne haute, côté gauche… sort bien la main vers l’extérieur, voilà, sort plus le coude. Bien…
La septime, sous la sixte, ligne basse, et l’octave, comme la quarte mais ligne basse.

Sixte - Tierce même position mais en pronation, en tournant ta main
Quarte – Prime,
Septime – Quinte
Et Octave – Seconde

Pendant d’interminables heures, Golitor n’avait de cesse de corriger Melissande, lui prodiguant moult conseils que la petite ne se doutait pas encore de leur importance, mais à force de persévérance, les positions s’affirmèrent, les corrections devinrent des plus subtiles sur une inflexion de doigts, de souplesse d’un poignet, d’un changement de ligne plus ou moins rapide…
La demoiselle lâcha à plusieurs reprise son arme tant la torture subie était cruelle, mais à chaque fois, elle mettait un point d’honneur à ramasser son arme et s’y remettre de plus belle.
Golitor était impressionné par l’ardeur de la petite, et sa volonté inébranlable. Il lui accorda un repos des plus mérité puis fit face à Melissande et lui montra comment la théorie devient pratique…

Pour la suite Mel, et bien on entrera dans le vif du sujet… les actions à proprement parler, le bâté, coupé dégagé, prise de fer, engagé, opposition, arrêt, liment lié et croisé, et puis un peu de corps à corps… ne désespère pas, bientôt à la place des crampes, tu auras des bleus !

Petitangelot a écrit:

Mélissande supportait les remarques et les corrections de Golitor depuis de nombreuses heures maintenant. Ses doigts, son bras, ses épaules,... lui faisaient mal. Ses jambes pliées mais immobiles pour tenir la pose commençaient à se raidir. Des crampes s'annonçaient.
Néanmoins, la jeune femme acceptait, se redressait, essayait de s'appliquer. Elle devait aussi essayer d'emmagasiner les mots de vocabulaire et les noms de chaque attaque. Les nuances étaient subtiles et les détails semblaient très importants. Elle avait confiance en Golitor et les raisons de tout ce qu'elle était en train de subir devaient être importantes pour que son mantor prenne cela tant au sérieux.

Malgré sa bonne volonté, Méli commençait à se fatiguer, ses nerfs à lacher. Le moment de repos que lui accorde Golitor était une vrai délivrance! Il n'aurait pas fallu beaucoup plus de temps pour que le caractère de la jeune louve ne cède. Elle se laisse tomber au sol. les feuilles amortisse sa chute. Elle s'étire, essaye de détendre ses courbatures.

Golitor a écrit:: Pour la suite Mel, et bien on entrera dans le vif du sujet… les actions à proprement parler, le bâté, coupé dégagé, prise de fer, engagé, opposition, arrêt, liment lié et croisé, et puis un peu de corps à corps… ne désespère pas, bientôt à la place des crampes, tu auras des bleus !

Elle ne peut s'empêcher de soupirer. Puis se rendant compte que son soupire de lassitude semblait très sincère, alors qu'elle ne voulait pas s'avouer vaincue devant son mantor, elle respire innocemment quelques fois de manière bruillante pour faire passer cela pour des exercices de respiration.

Cela sera déjà mieux que de travailler les positions statiques! Rester immobile dans de telles positions n'est pas du tout évident et mes jambes tremblent alors qu'elles n'ont fait que me maintenir sur place!

La jeune femme regarde ses mains. Comme elle n'avait pas encore l'habitude de porter cette épée, la poignée n'était pas assez franche et solide. Les doigts en avaient dès lors souffert. Elle n'avait plus une partie de ses mains qui n'était pas rouge de frottement.

Pendant le reste de la pause, la curiosité de Mélissande s'exprime (un peu pour détendre cette atmosphère de travail.

Dis, moi, Golitor... Comment en es-tu arrivé à manier aussi bien l'épée? Tu viens d'une famille de soldats?

Golitor a écrit:: Golitor fut décontenancé par la question si directe de Melissande... Lui qui était toujours très évasif à propos de son passé... Son épouse elle même avait eut du mal à connaitre le passé de cet homme qui venait de loin.

Hum...l'entrainement ma grande l'entrainement... et la nécessité...

Se rendant compte qu'il avait bien malméné Mel tant par le statique, que par le vocabulaire, il pris une pause qu'il accueillis avec dilligence.
Il s'installa assis les jambes tendues dans le pré et tout en discutant, il fit une série d'exercices d'assouplissements, un salut pour ses muscles émoussés par le temps.

En fait, je ne suis pas né Champenois... Mais Dauphinois, mais quelques personnes parrait-il de ma famille habitaient entre reims et troyes. Je m'y suis donc rendu...
mais le chemin était très long, et aux allentours de valence, une femme me pris sous sa protection pour quelques semaines, et ce faisant elle m'enseigna la maitrise des préceptes de l'escrime. Et oui...
C'est une femme qui m'a enseigné tout cela, ce n'est pas courrant, tant pour elle que pour moi, mieux vaut le taire, cela lui créérai bien trop d'ennuis.

là ettire toi bien, à ton âge c'est pas très important, mais au mien, c'est vital !!! ça élimine les toxines, ça donne de l'elasticité... fut un temps, quand je me fendais, ça pouvais finir en grand écart...
te marre pas, c'est vrai...
mais si...

Voyant Mel dubitative, Golitor se leva et se mis en garde, il se tint à distance d'un arbre, mel le jugea bien trop loin, mais ce qu'elel vit ensuite la surpris...
Golitor garda son pied arrière en place et lança son pied avant si loin que son talon avait dépassé son genoux avant tant et si bien qu'il toucha l'arbre, et que la hauteur entre Golitor et le sol fut réduit à une dizaine de centimetres.

Bon, là , c'est une attaque maximum, que je ne fait jamais car après le retour en garde est impossible, ton pied avant doit etre au niveau du genoux, sinon, ton coup une fois parré, tu es un cadavre en surcis....

Golitor a écrit:: Bon aller, fini de rêvasser…
Une attaque comme je viens de faire se décompose en 3 mouvements. D’abord on allonge le bras, ensuite, on tend la jambe arrière et on lance son pied avant, en avant.
Pour le retour en garde, tu plies la jambe arrière, ramènes ton pied avant à son point initial, et tu replis le bras. Le bras tendu permet d’être plus dangereux, si l’adversaire se loupe sur ton retour en garde, la pointe toujours menaçante permet de lui évité toute marge d’erreur.
Aller, on va voir comment tu t’y prends.

Golitor observa Melissande faire ses mouvements, comme à son habitude ses conseils furent nombreux, ses corrections de plus en plus subtiles puis par surprise il fit ajouter le redoublement à Mel.

Ok, tu t’adaptes vite, c’est bien, insiste bien, le retour du pied arrière en avant, ne replies pas le bras par contre et relance ton pied avant. A force ça crève oui je sais, mais ne t’en fais pas, tu n’as pratiquement rien vu…
Maintenant que tu as la technique de base, on va faire en sorte que ça soit efficace, cette fente, le but est de toucher, il faut que ça soit explosif, instinctif, tu voies l’ouverture et tu fonces, plus tard, tu n’attendras même plus l’ouverture, tu la provoqueras, tu l’anticiperas…
Je vais me placer devant toi, à distance, je lâche mon gant, et tu dois le récupérer le plus tôt possible. Pas question que tu le récupères quand il sera à 10 cm du sol…
Aller, en garde.
Hop, hop.. loupé, h.. haha tu es partie trop vit- hop !
Mouais, a niveau de la répartition de ton poids sur les jambes, ça doit être un subtil équilibre. Si tu es trop sur l’avant, tu perds un temps énorme, repose toi bien sur la jambe arrière, et tu bondis comme un ressort. Par contre, pas trop statique, ou trop en arrière, sinon ta jambe avant n’avancera pas…
On va changer d’exercice…
Je me place derrière toi, je bloque ton pied arrière en l’encadrant de tes deux pieds, et je te retiens par le bras arrière, et tu déclenches ta fente. J’aime autant te dire qu’il va falloir que tu pousses si tu veux pouvoir porter ton attaque… en plus d’être forte, il faudra me surprendre et être vive, plus ton mouvement est brusque, plus tu as de chances de t’échapper.
Quand tu veux…

Les première attaques furent laborieuses, Melissande ne sachant pas trop à quoi s’attendre, bien souvent elle se trouvait le pied avant lancé mais sans jamais atteindre le sol, retenue par l’arrière qu’elle était, jusqu’à ce que Golitor la lâche. Il lui refit des corrections quand à son centre de gravité, elle était trop assise en arrière et de se fait ne pouvait pas jaillir. Par la suite elle était trop en avant et ne pouvait produire la puissance nécessaire pour déséquilibrer Golitor. Au fur et à mesure son équilibre fut meilleur, ses jaillissement plus franc et finalement réussit à surprendre Golitor quelques fois, dont une, où la miss avait explosée d’une telle force, que Golitor toujours accroché à son bras arrière fut entrainé par l’élan et tomba à côté d’elle…Golitor toujours sur son séant riait.

Voilà… C’est complètement ça. Tu as vu comme tes attaques n’ont plus rien à voir ? Tu vois la puissance qu’il faut dégager pour qu’une attaque soit décisive ? Tu vois l’importance des jambes et de ton équilibre… ta prise de fer peut être la meilleure au monde, ton bâté le plus vif, si tes jambes ne sont pas à la hauteur, ça n’abouti pas.

Petitangelot a écrit:

Pendant la pause dont Mélissande avait bien profité, elle avait écouté Golitor raconter son histoire, ses origines,... Elle aimait découvrir de la sorte les gents qu'elle estimait.

Golitor a écrit:: C'est une femme qui m'a enseigné tout cela, ce n'est pas courrant, tant pour elle que pour moi, mieux vaut le taire, cela lui créérai bien trop d'ennuis.

Je ne vois pas ce qu'il y a de mal ou de dérangeant là-dedans mais soit... ne t'inquiète pas, je ne suis pas style à crier sur tout les toits ce que l'on me confie par confiance.

Elle s'était ensuite étirée comme le conseillait Golitor.

Golitor a écrit:: fut un temps, quand je me fendais, ça pouvais finir en grand écart...
te marre pas, c'est vrai...
mais si...

Mélissande ne peut s'empêcher de rigoler en imaginant Golitor dans cette position: comment pouvait-on trouver utile de se mettre dans une telle position pendant un combat? Golitor, qui avait apparemment cru que Mélissande avait sourit parce qu'elle ne l'en croyait pas capable, se lève et lui montre. Méli n'essaie pas de s'expliquer curieuse de voir cela. L'exemple était des plus convainquants: elle l'applaudit comme un egamine qui viendrait de s'amuser d'une attraction quelconque.

cheers

Très joli! Mais si les attaquants sont plusieurs, je ne suis pas sure qu'il est aisé de reprendre sds appuis corrects pour continuer le combat...

Son mentor lui explique alors comment réaliser cette attaque de manière efficace et sure. La pause venait de se terminer sans que la jeune femme ne s'en rende vraiment compte tant elle avait envie d'apprendre.

Golitor a écrit:: Maintenant que tu as la technique de base, on va faire en sorte que ça soit efficace, cette fente, le but est de toucher, il faut que ça soit explosif, instinctif, tu voies l’ouverture et tu fonces, plus tard, tu n’attendras même plus l’ouverture, tu la provoqueras, tu l’anticiperas…

Elle rêvait d'arriver à ce niveau. Ne plus avoir à réfléchir pour mener un combat et surtout le gagner. Ne plus penser et agir de manière instinctive.
Golitor lui propose alors un exercice de rapidité. Il lache son gant à niveau de poitrine, elle devait le rattraper avant qu'il n'atteigne le sol.

Oups! :?

L'exercice n'était pas évident et il faudrait le répéter quelque fois avant de trouver le juste milieu dans l'action des jambes, de démarrer au bon moment.
Golitor la retient alors par l'arrière en lui demandant de reproduire la même attaque. Retenue par le bras et le pied arrière, elle tente de bondir mais si prend mal, démarre trop lentement,... L'homme avait plus de force qu'elle, elle n'arrivait pas à s'en défaire. A chaque commentaire de Golitor elle tentait de s'adapter mais du coup faisait d'autres erreurs. Elle recommence encore et encore. Elle commençait à rager en elle-même: elle devait trouver la parade pour contre la force de l'homme par son agilité et la technique. Son bras retenu par Golitor commençait à lui faire mal. Elle n'en montrait rien. Elle sert les dents pour ne pas râler. Puis dans un élan d'énervement, elle arrive à se dégager au point d'emporter Golitor et de le faire tomber.

Shocked

Sur le moment surprise, elle sourit ensuite largement: elle venait de trouver la solution... la VOLONTE. Elle avait beau être une bonne élève, s'il est n'avait pas la volonté et la rage de gagner cela ne serait jamais suffisant. Elle devait avoir foi en ses avantages et être sure d'elle.

Golitor a écrit:: Voilà… C’est complètement ça. Tu as vu comme tes attaques n’ont plus rien à voir ? Tu vois la puissance qu’il faut dégager pour qu’une attaque soit décisive ? Tu vois l’importance des jambes et de ton équilibre…

Elle acquiesse satisfaite du niveau qu'elle venait d'atteindre. Elle devait se battre avec son coeur et son corps et non uniquement avec son esprit.

Je travaillerai à cela! Si je suis ta logique, il me faut automatiser mes réactions, mes explosions,...

Le coeur de Mélissande bayttait dur dans sa poitrine. Elle était heureuse d'être là même si le corps commençait à fatiguer. Elle regarde vers le ciel et se rend compte que le jour commençait à décliner. La première journée d'apprentissage se terminait. Elle avait déjà emmagasiner tant de choses, son corps avait déjà tant donné... ils n'en étaient encore qu'au premier jour!

Golitor a écrit:: effectivement,c'est l'automatisation qui fait la différence entre un soldat formé, et un soldat qui n'a que du coeur.
Par contre si ton adversaire est chevronné, ces automatismes seront ta perte...
donc une fois que tu les maitrisera, à savoir porter une attaque simple, faire les 4 parades, et un minimum de préparation, ensuite viendra la tactique et les feintes.

le but des feintes, c'est de déclencher les réflexes conditionnés, du genre, hop feinte en quarte pour espérer un quarte/droit en riposte, et au moment ou la parade en quarte est déclanchée dérober le fer et passer la défense... enfin, tout cela est une autre histoire, car plus tu progresses, plus ton escrime devient du 4e,5e degré... et du coup tu peux te faire planter sur un coup contre un débutant trop simpliste... tout un art... tout un art...

Golitor était content de voir Melissande s'investir tant par son temps que par son coeur dasn ces leçons parfois rébarbatives, mais Golitor faisait de son mieux pour cela soit le plus vivant possible. Voyant qu'il se faisait déjà tard, il convia Melissande à la taverne municipale pour se désalterer

Petitangelot a écrit:: Mélissande suit Golitor vers la taverne après ces derniers commentaires. Arrivée à l'orée de la forêt, la jeune femme détache sa monture pour aller l'installer à l'écurie de l'auberge. Elle en profite également pour fouiller dans une fonte de sa selle et en ressort une crème apaisante pour les muscles et un baume pour les irritations de la peau. Elle les glisse dans sa besace qu'elle porte en bandoulière: elle en aura bien besoin ce soir avant d'aller dormir.

Arrivés à l'auberge, Méli confie Tanja au bon soin du pelfrenier puis rejoind Golitor à la taverne. Elle s'assoit en soupirant intérieurement... Mais extérieurement elle tente de ne pas laisse sa fatigue transparaitre et se tient droite et fière. C'était la première fois qu'elle s'arrêtait à Compiègne, elle n'y connaissait pas grand monde. Certains la dévisageaient intrigués de voir une jeune inconnue avec Golitor.

Petitangelot a écrit:: Après une soirée à discuter avec Golitor, Mélissande commençait à sentir la fatigue l'envahir. Il serait raisonnable pour elle d'aller coucher: elle annonce alors à Golitor qu'elle allait se reposer.

Cette première journée d'entrainement m'a éreintée. Je vais me coucher... A quelle heure compte tu reprendre l'entrainement demain?

La jeune femme se relève, passe son manteau et attend la réponse de Golitor.
Les regards curieux et interrogateurs de l'assistance n'avaient cessé de les mater toute la soirée. La jeune femme ne prétendait pas se laisser intimidée par cela et se tenait droite et souriante, le plus naturellement et surement possible.

Golitor a écrit:: Golitor rejoignait Mel à la taverne, et lui proposa une première choppe bien fraiche.
Il trinqua bien haut

Aux loups…
Bon alors, tes impressions sur cet entrainement… je ne te gave pas trop d’informations… je ne suis pas un tyran rassure moi…

Il ne put s’empêcher de rire se remémorant le travail d’équilibre

Par contre tu risques d’etre endolori demain matin, n’oublies pas d’insister sur les étirements… et puis un bon bain chaud, ça n’a pas son pareil… et dernier conseil, que personnellement j’apprécie beaucoup outre le massage mais là il faut trouver une bonne âme, il y a les pieds au plafond.
Tu t’allonges contre un mur, les jambes à la perpendiculaire le long du mur en hauteur, et tu décontractes tes muscle, ça fait une sensation de délassement instantanée…

Pour demain on va reprendre de façon intensive… mais plus sur le physique.
Je t’attends à l’aube pour un petit décrassage matinal, au levé du soleil donc. On partira pour une petite heure puis on prendra un bon petit déjeuner. Petite pause des fondamentaux. De la force, mise en situation. Pose déjeuné.
Hum surement sieste, c’est pas que je me fasse vieux mais tout de même…
Puis on reprend tranquillement technique, puis séance de torture (enfin leçon individuelle je veux dire) puis je te montrerai deux ou trois coup sympa qui change des coups de base…

Tout en parlant Golitor ne pouvait s’empêcher de se remémorer la ressemblance dans le caractère avec son père Jean… Le fait d’avoir vu la jument devant l’auberge lui avait rappelé de mauvais souvenirs, c’est pourquoi il ne lui proposa pas de venir loger dans sa demeure, mais s’arrangea discrètement pour régler la chambre de Mel auprès de l’aubergiste, un vieil ami à lui. Il lui pria au passage de veiller à ce que son repos soit calme, et que les petits importuns ne viennent pas la déranger outre mesure. Alors qu’il se penchait pour souhaiter une bonne nuit à la p’tiote une fragrance de camphre lui chatouilla les narines.

Il ne pu retenir un sourire se doutant que Mel avait prévu de souffrir en silence, mais c’était sans compter le côté malicieux de Golitor qui dans le fond, restait un grand enfant.
Il glissa sa main sur l’arrière de l’épaule de Mel et y planta le pouce faisant jouer le muscle endoloris par le maniement de l’épée.
Mel laissa échapper un soupir de surprise dû à la douleur et au soulagement de ce geste inattendu.

Sois moins tendue Mel, plus de souplesse, ton dos te remerciera, et ce soir tout tes muscles te le feront savoir…
Bonne nuit petit angelot

Il quitta la taverne en laissant de quoi payer une tournée au tavernier et s’en retourna chez lui prendre un repos mérité

Petitangelot a écrit:: Mélissande écoutait avec attention le programme que lui détaillait Golitor pour le lendemain, non sans un petit sourire... Le maître d'arme lui réservait encore bien du travail. Il allait falloir se reposer convenablement pour pouvoir soutenir l'entrainement de demain alors que le corps crierait de partout les douleurs due à la veille.

C'est alors qu'ils s'apprétaient à se dire bonsoir que Golitor appuie du pouce sur l'arrière de son épaule. Mélissande laisse échapper un OUCH très révélateur de l'état de ses muscles. Elle sourit à Golitor qui la taquine encore.

Je vais encore faire quelques étirements pour me relacher avant la nuit. Et oui, parfois tu es un peu tyran!
Bonne nuit, Goli!

Elle le salue respectueusement puis monte les escaliers vers sa chambre sans se rendre compte de l'arrangement entre son maître et l'aubergiste. Après un dernier signe au revoir, elle passe la porte puis la referme derrière elle. Elle jète ses affaires sur le lit puis se dévêtit pour se rafraichir avec l'eau qu'avait apporté l'aubergiste dans un grand bassin.

Hmmm... soupire-t-elle de bien-être.

L'eau froide sur sa peau lui donnait des frissons mais le rafraichissement était le bien venu après cette journée d'effort intense. C'est en essaant de se laver jusqu'au bout des orteils que Mélissande se rend compte que Golitor n'avait pas tort: ses muscles s'était particulièrement raidis, refroidis après l'effort. Une fois sèchée, elle décide donc d'appliquer les quelques exercices conseillés par le maître d'arme.
Elle passe sa chemise de nuit puis s'assoit près du mur, se couche sur le dos puis tend ses jambes verticalement en suivant la paroi. Elle reste comme cela qq instants puis se rend compte que la position était tellement apaisante qu'elle serait capable de s'endormir de la sorte. Elle décide donc de se relevé de faire queques étirements classique avant de se coucher pour un repos bien mérité. Elle s'endort d'ailleurs très rapidement après avoir éteint la bougie.

Le lendemain, le soleil se levait déjà et Mélissande était toujours plongée dans un profond sommeil réparateur...

Golitor a écrit:: Golitor se présenta le matin à l’auberge et trouva une Mel en pleine forme. En pleine forme pour quelqu’un qui a dormi sur un tas de cailloux certes, mais ça aurai pu être pire.

Rapidement ils se mirent en route, la demoiselle était un cœur vaillant, Golitor appréciait cela, pas de perte de temps à un réveil interminable, tout de suite opérationnelle, parfait. Ils partirent sur les même trace que la veille, un rythme plus soutenu mais imperceptible, c’est seulement alors que raisonnaient les premiers coups de haches que Mel réalisa que le soleil était déjà bien levé.

Le métabolisme de Golitor étant plus différent, lui était déjà en âge, mais pas fatigué le moins du monde. Une fois de retour sur la clairière favorite du maitre, les deux escrimeurs s’arrêtèrent et Golitor lui expliqua la nouvelle tache qui s’annonçait.

Bon, le décrassage matinal s’est passé sans difficulté, tu t’es bien reposée. Là nous allons travailler la vivacité, donc petite course, au premier arbre lever de genoux, au second talons fesses, au troisième sprint jusqu’au grand charme de la clairière, retour en marchant, on fait ça trois fois.

Ensuite, un méli mélo, déplacement latéral en pas chassés, mais tu fais passer ton pied arrière devant, un coup par devant, un autre par derrière, si tu ne comprends pas je te montrerai.

Les deux se mirent en place, sur la première série Mel pris la mesure de l’exercice, Golitor la chambrant alors qu’il la dépassait d’un départ explosif devant le 3e arbre. Au second, Mel fut moins surprise mais déjà son souffle devint court, à la troisième, elle dépassa Golitor de justesse.

Pour l’exercice Suivant Mel ne voyaient pas du tout en quoi il consistait. Golitor lui montra donc avec application. Pas chassé vers sa droite, son pied gauche passant devant le droit tout en restant de profil, puis sur le pas suivant, même chose par l’arrière de profil toujours, mais en inversant le plan des épaules. L’exercice fut des plus compliquées pour l’élève qui trébucha quelquefois.

Mel, le but là, c’est l’agilité, lié à la rapidité, une fois que tu auras pris le mouvement ça sera plus simple, ne t’en fais pas.

Ensuite ils refirent les exercices de placement, et déplacement, les leçons de la veille avaient été bien assimilées, Golitor n’eut pas beaucoup de point à corriger.

Enfin Golitor montra à Mel, les coups qu’il avait évoqués la veille.
Bâter, couper, dégager, trois actions simples pour changer de ligne.

Le bâter, un coup bref et violent du bout des doigts, tout en restant contrôlé, pas la peine de prendre ton élan, de donner un coup avec tout le bras, juste un petit « chtack » en principe, la lame adverse revient dans la seconde, mais tu vas voir, une seconde c’est long, ça doit être suffisant pour lancer ton attaque et toucher ta cible.

Golitor lui montra un premier battement des moins charitables, d’un coup très bref mais d’une violence incroyable. Le bras de Mel en raisonna elle en lâcha son arme alors que la pointe de Golitor ne sorti jamais en dehors de la cible que représentait le corps de Mel. Mel tenta à son tour, maitre et élèves se rendirent les battements, allant de plus en vite, de plus en plus fort, et mieux en mieux contrôlé.

La phase d’après le dégager, c’est pour changer de ligne, ou éviter un bâter, dans ce second cas, c’est dérober le fer. Méthode hyper simple du bout des doigts, tu fais passer ta pointe par en dessous la lame adverse pour te retrouver de l’autre côté de son fer.

En situation, mon fer arrive à ton contact, du bout des doigts tu changes de ligne par en dessous. Hop hop hop, voilà, donc sur un bâter si tu prends un mouvement du bras qui n’est pas contrôlé, tu dérobes et l’autre continu son geste et se trouve de lui-même en danger dévoilant des zones non protégées…

Pour le couper, même chose, mais par au dessus, c’est plus rare, c’est quand l’adversaire est sur des lignes plutôt basses, il est difficile de passer dessous, donc hop
Au dessus.

Golitor pris ensuite Petitangelot à la leçon pour mettre en œuvre ces coups face à face de façon intensive et répétitive. Les gestes furent répétés et répétés sans cesse, Golitor assidument corrigeant un angle de coude, une hauteur de main, une inclinaison de poignet de façon systématique et implacable, mais tel était le prix de la perfection.

Il agrémenta le tout en faisant des déplacements, et suite à un coup parfait, enchainer par une attaque. Là encore il fut intraitable, Mel se fit cingler un bras une cuisse un fessier plus d’une fois tant ques que la position n’était pas bonne. Les coups étaient plus humiliants que douloureux mais avaient un côté pratique, de cette façon les échanges de paroles étaient réduits, et les erreurs immédiatement corrigées.

Golitor maintenait souvent Mel par le poignet insistant sur le fait de lever bien haut sa main lors de la touche.

Quand tu te fends, tu t’abaisses, ta main doit compenser cette perte de hauteur, c’est douloureux, mais vital. Pareil, ton postérieur doit être rentré, tu ne défiles pas devant les garçons là, ça te met en déséquilibre avant, rentre les fesses, reste bien droite, ne t’avachie pas. Voilà…tiens encore 3.2.1 en garde… non pas n’importe comment, plie la jambe arrière, ramène la jambe avant et garde le bras tendu, une fois sur ton assise, là tu plies le bras, aller, recommence…

Ces 30 minutes intenses avaient fourbues Melissande d’une manière incroyable par l’intensité, la réflexion et la recherche constante de la perfection. Voyant sa pauvre élève bien pâlotte, Golitor lui fit signe que la pose déjeuner était désormais arrivée. Golitor tentait de garder son masque d’homme insensible, mais il ne pouvait pas se permettre d’être autrement sens risquer de donner une mauvaise formation. Il se devait d’être dur, mais c’était pour son bien.

Tu sais quoi ? Je vais bien finir par faire quelque chose de toi ! Enfin si tu y mets un peu du tien… C’est le début, je pense que tu t’investiras plus à mesure que ça viendra… enfin j’espère… Allons déjeuner.

Golitor sorti un petit panier avec quelque victuailles et mangèrent en prenant leur temps. Après manger, Golitor se dirigea vers une cascade non loin, s’y plongea quelques instant dans une eau glaciale, tout en gardant le plus de contrôle possible, puis il sorti les vêtements encore trempés et alla se reposer à l’ombre d’un charme idéalement placé. Et il effectua sa sieste tant promise…

Petitangelot a écrit:

Mélissande était en train de manger quelques morceaux de pain beurrés avec du lait chaud lorsque Golitor arrive à l'auberge. Elle l'accueille avec le sourire et sans plus de détours le suit pour débuter la nouvelle journée d'entrainement.

De suite, la maître d'arme l'entraine dans une petite course suvant le même chemin que la veille. Les muscles tiraient un peu: les jambes, les bras, les épaules,... Les premiers pas sont douloureux mais ne voulant pas paraitre faible, elle retient quelques plaintes et se concentre pour suivre Golitor. Après quelques centaintes de mètres, les muscles se sont réchauffés et la course devient plaisante et bienfaitrice! Mel suit donc Golitor avec bonne volonté.

Ils arrivent enfin dans la clairière où ils avaient travaillé la veille. Golitor reprend de suite l'enseignement. Alors qu'il explique le petit décrassage qu'elle allait subir, Mel continue de s'étirer pour ne pas laisser refroidir ses articulations.
Un exercice de vivacité!? Elle adore cela! Elle aime exploser, laisse s'échapper sa force,... ça lui permet souvent de faire l'impasse sur des mauvais moments vécus en allant se défouler dans les champs.
Elle s'applique donc de suite: petite course, au premier arbre lever de genoux, au second talons fesses, au troisième sprint jusqu’au grand charme... elle revient en marchant d'un pas franc sans être précipité, presque impatiente du tour suivant. Elle ne prête tout d'abord pas attention à Golitor qui l'accompagne dans l'exercice, faisant son petit bout de chemin avec plaisir. Puis, se sentant bien et prête à bondir, elle attaque franco le dernier tour avec pour objectif de dépasser Golitor qu'elle rattrappe et dépasse de justesse. Respirant profondément pour reprendre son souffle, elle marche un peu avant de revenir près de Golitor un grand sourire au lèvre presque remerciant du choix de l'exercice.

Ensuite, le maître d'arme lui propose quelques déplacements latéraux en pas chassés. Elle voyait très bien de quoi il parlait mais elle était impatiente de voir Golitor à l'oeuvre. Bien que très utile cet exercice n'était pas des plus élégants! Golitor interprête cet air intrigué comme un manque de compréhension et montre donc l'exemple manquant de faire pouffer de rire la jeune femme. A un tel point qu'elle n'arrive pas à s'appliquer correctement et manque de se trébucher quelques fois dans les feuilles.

Une fois cette épreuve terminée, Golitor lui demande de reprendre rapidement ce qu'il avait vu la veille. La jeune femme s'exécute de suite. Le corps fatigué le soir, elle avait cependant revu dans sa tête tous les mouvements les répétant inlassablement jusqu'à ce que cela devienne un automatisme pour son esprit. Le maître semblait satisfait de ce qu'elle avait retenu.

Le programme pour les nouvelles notions: bâter, dégager, couper.
Golitor explique, Mel écoute avec attention.

Golitor a écrit:: Golitor lui montra un premier battement des moins charitables, d’un coup très bref mais d’une violence incroyable. Le bras de Mel en raisonna elle en lâcha son arme alors que la pointe de Golitor ne sorti jamais en dehors de la cible que représentait le corps de Mel.

Mélissande, surprise, n'arrive pas à maintenir son arme et la lache. Impressionnée par la précision et la rapidité du mouvement, elle essaie de reproduire le geste. C'est ce genre de qualité qu'elle était persuadée d'être un avantage face à de grosses brutes pleines de force.
S'ajoutent à cela le dégager et le couper. Golitor explique, montre. Mel teste, essaie. Puis ils répètent tous deux les techniques, ajustant attaques et défenses à chaque répétition. Mel y met tout son coeur. Elle veut y arriver! Cela semblait plaire àau maître d'arme. A tel point, qu'il ajoute une difficulté supplémentaire en commençant à se déplacer.

Golitor a écrit:: Là encore il fut intraitable, Mel se fit cingler un bras une cuisse un fessier plus d’une fois tant ques que la position n’était pas bonne. Les coups étaient plus humiliants que douloureux mais avaient un côté pratique, de cette façon les échanges de paroles étaient réduits, et les erreurs immédiatement corrigées.

Le premier coup au bras fait mal à la jeune femme! Elle jète un regard interrogateur à son entraineur. Au coup suivant, Goli frappe moins fort mais tout aussi rapidement. La jeune femme tente de s'appliquer mais n'arrive pas encore à prévoir tous ses mouvements. Elle s'agace un peu et sert les dents. Elle voudrait tant arriver à le prendre également de vitesse pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Surtout à cause de son sourire lorsqu'il prend plaisir à l'attaquer aux endroits les plus délicats chez une femme!
Les commentaires et critiques continuent de fuser ajoutant d'autant plus de difficultés à la jeune femme.
Alors qu'elle commençait à être submergée par tout cela, Mel commençait à faire un peu grise mine. Elle était vraiment prête à céder... mais Golitor bien qu'intraitable, stoppe l'exercie au bon moment, permettant à la jeune femme de se ressaisir et de souffler un peu.

Elle s'assoir en se laissant presque tomber sur les feuilles jonchant le sol. Elle sort l'encas qu'elle s'était préparé avec de partir et le croque à pleines dents.

Golitor a écrit:: Tu sais quoi ? Je vais bien finir par faire quelque chose de toi ! Enfin si tu y mets un peu du tien… C’est le début, je pense que tu t’investiras plus à mesure que ça viendra… enfin j’espère… Allons déjeuner.

Elle le regarde du coin de l'oeil, lui lançant un sourire taquin!

C'est trop aimable! Heureuse que je ne te fait pas complètement perdre ton temps!

Elle n'en dit pas plus et profite du calme, du casse-croute, du champ des oiseaux pour se reposer. Une fois leur appétit rassasié, elle voit Golitor s'éloigner. Elle le suit et découvre un point d'eau. Elle regarde plonger puis aller se reposer un peu plus loin. L'homme était calme. Se dégageaient de lui une assurance et un cérénité impressionnante. Il ne semblait pas toucher pcq ce qu'il se passait autour de lui, aux autres hommes. Il vivait sa vie un point c'est tout. Elle aimerait un jour trouver cette cérénité.
Elle s'approche ensuite de l'eau et se contente se jeter un peu d'eau sur le visage. Son corps était tellement éprouvé et engourdi qu'elle n'osait pas entrer complètement dans l'eau froide. Néanmoins, le contact rafraichissant sur le visage lui procure le plus grand bien. Suivant l'exemple de son maître, elle trouve un tapis de feuilles sèches près d'une zone ensoleillée où seul un érable champêtre donne un peu d'ombre. Elle s'y couche à l'abrit du soleil et plonge rapidement dans une sieste réparatrice bercée par le chant des oiseaux...

Golitor a écrit:: Golitor sorti de sa sieste tant méritée au bout de 20 minutes, juste ce qu’il fallait pour se reposer sans endormir le corps pour de bon. Il se leva se demandant ce que Mel avait jugé bon de faire… Il la découvrit un peu plus loin à se reposer pareillement…
Va pas falloir que je me montre fainéant… A trop me copier elle prendra aussi mes défauts !

Il laissa à Mel encore quelques instants de répits le temps de trouver deux cordes fines pour l’exercice suivant. Puis il se dirigea vers la dormeuse. Il se demanda s’il devait la réveiller brutalement ou en douceur… mouarf, je n’aimerai pas que ça m’arrive… Golitor se contenta de se racler la gorge. Mel était tout de même un soldat, elle s’éveilla instantanément.

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Ca va ? pas trop dure j’espère, pense que j’ai quelques années de plus que toi, ne vas pas me dire que je suis en meilleure forme…
Tiens prends ça, pour réveiller le côté dynamique, rien de tel que de la corde à sauter… je sais c’est super viril, mais j’ai rien trouvé de plus efficace… Aller, fais moi une démonstration de ce que tu sais faire.

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Golitor était pas mal impressionné, lui-même n’était pas très habil D’une efficacité remarquable, son style était des plus déplaisant, pieds joints, raide, mais il ne se prenait les pieds que très rarement

Bon, en fait, moi la corde, c’est plutôt comme ça que j’y saute…

La corde tendu derrière ses jambes il fit un bon très haut et imprima un mouvement circulaire le plus vite possible et effectua deux tours complets avant de toucher le sol. Il enchaina de suite de la même façon, 2 tours de corde, en un saut et s’arrêta qu’après une série de 20 sauts.

Je sais, c’est moche comme tout, mais ça montre combien tu es dynamique…

Bon, aller, on va avancer plus sérieusement, sois bien concentrée surtout, déteste moi si ça peut t’aider, sert les dents et tient bon…

Aller on reprend bâter couper dégager rapidement en statique.

Cette fois l’allure était plus décuplée, golitor passait du stade découverte à celui d’amélioration.

Pointe en sixte, bater coup droit, pointe en sixte dégager coup droit.
Non, plus haut la pointe et la main, si tu vise ma hanche tu vas avoir des soucis.
Je te rappelle les cibles : main, saignée du bras, épaule puis corps.
C’est pour ça, garde bien ton arme en ligne avec ton bras, ça protège ta main, allonge d’abord le bras avant de te fendre, ça protège la saignée, garde la main haute, ça protège l’épaule.

Golitor enchaina les feintes à faire pratiquer à Melissande puis lui indiqua les cibles de façon exagérée pour que celle ci s’exerce à trouver la cible. Main découverte basse, bras tendu toujours en bas, puis bras raccourci en avançant le buste pour qu’elle touche à l’épaule.

La position de la main de Melissande n’était pas des plus parfaite, ce qui engendra nombre de blessures chez le maitre d’arme, la main pas assez haute, la lame ne se pliait pas de façon naturelle, heurtant de plein fouet les cible qu’indiquait le maitre. Après une ou deux séries, il rompit l’exercice pour aller chercher dans ses affaires un grand manchon capitonné qu’il enfila pour protéger son bras armé qui servait de cible. Malgré cela, il savait que son bras serait dans un joli état ensuite.

Mel était hors d’haleine, mais désormais ses gestes étaient plus fluides. Golitor en fut content sans lui montrer pour autant.

Maintenant, on va travailler la défense. Pour tes attaques simples, ça va, maintenant, la défense, le plus vital je dirai.
2 choix avec le fer, la parade, ou le contre.
2 choix sans le fer, l’arret ou la contre attaque.

Sans le fer, tu esquives la ligne d’attaque et tu touches.
La contre attaque, tu places ta pointe à la main ou la saignée et tu touches avant que l’attaque adverse n’arrive.

Golitor se mis en garde et lui fit une série d’attaques au ralenti en laissant ses cibles visibles et lui-même cherchant unique à toucher au corps. L’exercice s’avera plus difficile que prévu, trouver les cibles en mouvement n’était pas facile, tout en restant protégée. Mais après d’âpres corrections Mel montra des progrès significatifs.

Bon, et maintenant, la différence entre la parade de sixte par exemple et le contre de sixte…
Parade si la lame adverse vient par le dedans ou le dehors.
En garde, si j’attaque dans ta sixte la lame à l’extérieur tu fais une parade. Ton fer vient heurter le mien comme un bâter mais en plus appuyé. J’arrive de l’extérieur, et tu m’y repousses.
Maintenant, su je vise toujours ton épaule droite, mais par l’intérieur, tu ne peux pas faire de parade de sixte, mais de quarte, hors comme je vise la sixte, ta parade aura pour effet de me dévier vers ta quarte et non pas en dehors de tes zones vitales. Dans ce cas tu dois faire passer ta lame sous le mienne et revenir au contacte de l’intérieur vers l’extérieur et sortir mon attaque.

Golitor savait cette notion des plus vitales et se montra donc intransigeant portant ses attaques à chaque fois à fond. La moindre erreur engendrait des vives douleurs à Mel, même si Golitor faisait son possible pour ne pas marquer ses coups, les attaques qu’il lançait étaient franches et rapides. Voyant que Golitor ne baissait pas le rythme, Mel puisa dans ses réserves tant morales que physiques mais elle arriverait bientôt à bout…

Au bout d’une bonne demi-heure sans la moindre pause, Golitor senti la pointe de Mel moins précise, ses parades moins saignantes. à chaque attaque précise Mel était désormais débordée, sa main avait plus en plus de mal à faire ces courts trajets, et elle était à la torture quand Golitor lui faisait insister sur ses fentes à garder la main bien haute, bras tendu. Golitor décida de la pousser à bout jusqu’à ce qu’elle dusse en avoir la nausée son corps refusant d’en faire plus.

Il se lança dans une série intensive sans porter ses attaques qui débordaient la défense de Mel. Elle ponctuait ses retours en garde par de longues plaintes et gémissements, il ne lui en faudrait pas plus pour qu’elle ne puisse même plus lever son arme. Golitor décida de profita de ce moment ou seuls ses nerfs la guidait réellement pour feinter son attaque d’un dégagement.

La pauvre Mel se senti ridicule cherchant le fer où il n’était plus, se voyant presque comme en dehors de son corps effectuer une dernière parade d’une lenteur extrême puis la riposte avec une douleur énorme pour lever son bras le plus possible et se rendre compte que sa main était guère qu’au niveau de son épaule. Golitor la fit tenir en position ainsi plus de 5 secondes.

Alors qu’il lui demandait de revenir en garde, une crampe lui paralysa l’épaule. La pauvre serrait les dents. Golitor mis la garde son menton, puis leva le bras saluant ainsi son élève et signifiant la fin de la leçon et sa délivrance.

Golitor était en nage lui aussi, mais son corps était habitué à toute cette gestuelle, il vit que la petite n’arrivait pas à dénouer son muscle. Il lui prit la main, plaça la sienne sous l’aisselle et lui étira le bras.

Bon, je pense que ça ira pour aujourd’hui… je t’invite à prendre une bière, tu l’as plus que mérité… je suis content de ce que tu as fait, t’en fais pas… tu seras moins fourbue avec le temps… ça ne vient pas en un instant, mais j’aime ta vindicte, garde ça, souvent ça fait toute la différence entre deux adversaires d’un même niveau.
Enfin pour ta bière, je t’offrirai qu’un demi, pas une pinte, ça risque d’être trop lourd à soulever !!!!

Golitor rangea avec application matériel, lui était trempé par l’effort, il mis une simple veste sur lui puis regagna la ville d’un pas nonchalant filant droit vers la taverne municipale

Petitangelot a écrit:

D'abord somnolente, Mélissande avait fini par plonger dans un profond sommeil réparateur. Son corps las avait eu raison de son esprit qui ne lui avait construit aucun rêve. Le chant des oiseaux, le bruit des feuilles dansant au vent,... tous les bruits venant de l'environnement berçait sa sieste.
Mais au raclement de gorge de Golitor (bruit plus inhabituel), le cerveau de Mélissande se remet immédiatement en activité. Elle ouvre les paupières et cherche autour d'elle ou se trouvait le maitre d'arme. Lorsqu'elle le trouve, elle se redresse de suite et frotte les quelques feuilles qui restaient accrochées à ses vêtements. Les nouvelles railleries de Golitor l'a fond sourire: il se donnait tellement de mal à entretenir son apparante sévérité que cela en était amusant. Malgré son corps meurtri des premiers exercices, elle tente de répondre avec un ton combatif.

ça y est!? On reprend? Enfin! ( )

La jeune femme le regarde. Il lui tend une corde. Elle la prend en ême temps qu'il lui demande de faire quelques sauts. Elle s'applique de suite. Ses jambes heureusement avaient moins souffert que le reste de son corps. L'exercice état facile pour elle, sautant à chaque tour de corde e de poignet. Toute petite fille s'était entrainée à ce jeu depuis son plus jeune âge! Elle se contentait aisément d'accélérer le mouvement afin de rendre l'exercice exigeant physiquement. Puis Golitor l'interrompt et lui fait une petite démonstration. Le maître d'arme ne prenait qu'une battue tous les deux tours de corde. Elle n'avait jamais essayé cela mais pourrait s'y entrainer.

Le maitre d'arme ne lui laisse pas le temps de s'y adonner et annonce de suite la reprise de l'entrainement à l'épée.

Golitor a écrit:: Bon, aller, on va avancer plus sérieusement, sois bien concentrée surtout, déteste moi si ça peut t’aider, sert les dents et tient bon…

Aller on reprend bâter couper dégager rapidement en statique.

Comment pouvait-elle arriver à le détester alors que c'était elle qui était venu vers lui. Mais il était vrai qu'à l'annonce du programme, ses muscles endoloris du matin se réveil et lui rappèle le besoin d'endurance et de persévérance que cela allait entrainer.
Ils reprennent l'entrainement où il l'avait laissé. Golitor donne quelques explications sur des enchainements et les illustre au ralenti. Il laisse alors mélissande les reproduire tout d'abord lentement puis de plus en plus vite jusqu'à adopter un rythme de duel normal.
A chaque fois que Mel reprenait un mouvement, elle corrigeait dans l'ordre les défaut sous les injonction du maitre. Cependant, les gestes étant encore hésitant o utout du moins pas assez précis, la jeune femme n'atteignait pas toujours la cible visée au détriment de Golitor qui se prenait alors le coup de lame sur le bras, la saignée,...

Shocked

Je suis désolée! Pardon! répète-elle à plusieurs reprise à chaque fois qu'elle le touche.

Malgrés cela Golitor continuait de l'encourager et de la corriger vivement. Il semblait faire fi de ces griffes ou entailles. Pourtant, quelques gouttes de sang perlaient visiblement à certaines entailles. Prenant modèle sur l'acharnement du maitre, Mélissande se concentre et répète inlassablement les mouvements. C'est à peine si elle se rendait encore compte de ce qu'elle faisait obéissant automatiquement aux injonctions.

Au bout d'un moment Golitor, serein, arrête l'exercice et décide d'abroder maintenant les défenses. Mélissande laisse instantanément retomber son bras en laisant presque tomber son épée. Avant même que Golitor ait pu achever sa première exlication, la jeune femme fait quelques pas pour revenir au bord du point d'eau et se jeter une lame d'eau sur le visage. Elle avait besoin du coup de fouet de ce rafraichissement pour tenter de rassembler ses esprits et écouter efficacement les explications suivantes. Elle revient auprès de Golitor et l'écoute le plus attentivement possible (ce qui lui demande beaucoup d'effort).

Sans rechigner, elle se place et découvre de nouveaux enchainement. Par le ton qu'il employait, Golitor lui faisait sentir oh combien ce genre de défense était important pour gagner tel combat! Elle se remotive quelque peu pensant à la nécessité d'acquérir ces techniques.
Encore et encore, Golitor attaque. Encore et encore, Mélissande tente de parader. Les premiers couts manqués, le bras de la jeune femme s'entaille de plusieurs traits. Les uivants sont évités de justesse jusqu'au moment où Goli change de position et s'attaque à l'épaule opposée.

Mmmmmh!

Elle ne peut s'empêcher de serrer les dents et de grimacer alors que son épaule commence à saigner un peu. Elle tente de s'appliquer mais il lui semble que le temps qui s'écoule lui semble être l'éternité. Elle ne comprenait pas comment elle arrivait encore à bouger. Ces muscles étaient tellement endoloris qu'elle ne les sentaient plus mais n'en était plus complètement maître non plus. Golitor évite alors de porter ses coups jusqu'au bout, lui évitant d'autres blessures, mais il augmente alors le rythme de ces mouvements. Elle n'en pouvait plus! Elle découvrait des limites qu'elle n'aurait jamais penser pouvoir atteindre, pour celà elle était fière. Mais elle n'en pouvait vraiment plus.

Golitor a écrit:: Golitor décida de profita de ce moment ou seuls ses nerfs la guidait réellement pour feinter son attaque d’un dégagement.

La pauvre Mel se senti ridicule cherchant le fer où il n’était plus, se voyant presque comme en dehors de son corps effectuer une dernière parade d’une lenteur extrême puis la riposte avec une douleur énorme pour lever son bras le plus possible et se rendre compte que sa main était guère qu’au niveau de son épaule. Golitor la fit tenir en position ainsi plus de 5 secondes.

Alors qu’il lui demandait de revenir en garde, une crampe lui paralysa l’épaule.

Aaaaaaah!

Le dernier mouvement était celui de trop. Elle est bloquée d'une coup, une vive douleur lui envahissant l'épaule. Au salut de Golitor, elle lache son épée soulageant le bras douloureux. Elle pose son autre main sous son bras essayant de réduire la douleur. Il ne lui restait q'un peu d'orgueuil pour l'empêcher de se laisser tomber à genoux.
Golitor remarquant son désarroi, lui prend la main pour étirer les muscles de son bras et de son épaule. Quelques dizaine de secondes sont nécessaires pour réduire un peu la douleur.

Golitor a écrit:: Bon, je pense que ça ira pour aujourd’hui… je t’invite à prendre une bière, tu l’as plus que mérité… je suis content de ce que tu as fait, t’en fais pas… tu seras moins fourbue avec le temps… ça ne vient pas en un instant, mais j’aime ta vindicte, garde ça, souvent ça fait toute la différence entre deux adversaires d’un même niveau.
Enfin pour ta bière, je t’offrirai qu’un demi, pas une pinte, ça risque d’être trop lourd à soulever !!!!

Mel écoutait Golitor... mais presque aussi machinalement que les dernier exercice, parce que son esprit semblait volé ailleurs. Lorsque Golitor lache son bras pour rassembler le matériel, Mel grimace encore incapable de soutenir son bras seule. Elle ramasse sa veste mnquant de chuter tant ses jambes la porte à peine.
Les paroles rassurantes du maitre auraient dû lui faire plaisir mais elle ne pensait absolument pas à cela pour l'instant. Elle ne rêvait que d'un bain, de ces ongues pour soigner les plaies qui ornent ses bras et un bon repas avant d'aller dormir.
Mel ne réagit même pas à la dernière raillerie de Golitor sur la demi-peinte. Elle le suit machinalement regardant le sol en marchant comme un chien battu alors qu'elle faisait attention à ne pas trébucher.

Le retour bien qu'épuisée est un trajet de délivrance pour elle. Alors qu'ils pénètrent tous deux dans la taverne municipale, tous les yeux se tournent vers eux tant leur mines était marquée. Mélissande se laisse presque tomber sur la chaise de la table du fond. Elle grimace en jetant un coup d'oeil à son bras puis fait signe à l'aubergiste pour qu'il fasse préparer un bain.

Tiède comme il faut s'il-vous-plait! précise-t-elle dans un soupire qui était presque une prière.

Golitor a écrit:: Arrivé à la taverne Golitor fit le tour de ses amis présents et revint à la table muni de deux bières bien fraiches. Une grande et une petite. D’un sourire invincible il propose la bière à Mel

Un petit peu de réconfort ? Dans ce monde de brutes ?...
Ça va aller dis moi… on dirait que tu as le moral dans les chausses… fais pas ta mine de dépitée, tu as fais des choses sympa aujourd’hui.

Et si ça peut te rassurer, par la suite ces exercices seront tes moments de repos d’ici quelques semaines. Là on a travaillé que du bout des doigts, pas trop en force, enfin je veux dire on n’a pas utilisé l’intégralité de la force du bras. Le but actuellement c’est de gérer les actions/réactions de bases qui feront de toi un bon escrimeur. Le but, c’est que tu n’es plus besoin de penser pour effectuer ce mouvement, que ça devienne naturel.

Ça me fait penser… Je me souvient où une fois on avait changer nos armes d’entrainement pour des armes encore plus légères… ça a été la boucherie, la différence de rapidité engendrée par ce nouvel équilibre faisait que nos parades n’étaient pas mesurées comme ça l’ai habituellement en entrainement… c’était que du réflexe… le temps de réaliser que la parade riposte était trop rapide c’était trop tard, le partenaire était plié en deux avec des balafres… d’y penser qu’est-ce qu’on a pu en rire… après, seulement après l’infirmerie, mais on était tous désolés les uns les autres de pas avoir maitrisé les ripostes…

On s’était bien fendu la tronche si tu me permets l’expression, au propre comme au figuré !!!

Cette anecdote pour te montrer que tes ripostes deviendront instinctives, alors que tes attaques seront réfléchies. La raison en est simple, avant d’attaquer, tu n’es pas à distance et donc tu dois réfléchir à la façon de réduire cet écart de la façon la plus sur, alors qu’en riposte, la distance est déjà cassée, c’est du quitte ou double…

Golitor sirote sa bière avec nostalgie se souvenant quand ils allaient le cœur vaillant courir en forêt fier de pouvoir s’entrainer avec le maitre Hector, avec une soif inextinguible de savoir. Ensuite de comparer entre élèves à qui avait le mieux appréhendé la nouvelle technique feinte ou esquive…

Il lâcha un profond soupir, qu’il était loin le temps où tout était si simple, ou il s’agissait de découvrir les capacités de son corps et de son esprit, le façonner, à base de patience souffrance et abnégation…

Il dit tout haut sans s’en rendre compte

J’espère seulement que j’arriverai à faire d’elle une escrimeuse aussi douée qu’elle est prometteuse…

Reprenant doucement ses esprits il régla la note et pris congé, sa maison avait elle aussi besoin de sa visite !

Et n’oublie pas mon p’tit… étirements et repos ! demain on va travailler le bras en force…

Petitangelot a écrit:

Mélissande salivait déjà en voyant Golitor approcher de la table avec les verres remplis.

Golitor a écrit:: Un petit peu de réconfort ? Dans ce monde de brutes ?...
Ça va aller dis moi… on dirait que tu as le moral dans les chausses… fais pas ta mine de dépitée, tu as fais des choses sympa aujourd’hui.

ça va aller! C'est juste un petit moment de relachement! Elle n'avait pas du tout envie de se faire passer pour une lacheuse, et la fatigue la rendait qq peu de mauvaise humeur. Faut juste que je m'habitue au rythmes. Et puis ce n'est que le deuxième jour, faut que les muscles s'habituent... demain, le temps d'adaptation sera fini! On pourra enfin commencer les choses sérieuse!

Elle lance un sourire taquin à Golitor mais son visage trahissait son épuisement et faisait perdre un peu de cohérence à ses propos.
Des deux mains, elle empoigne la choppine et en boit deux ou trois grosse gorgées d'affilé (mais délicatement quand même ). Reposer cete bière lui demande tous les efforts du monde. Elle laisse son regard vagabonder sans but dans l'assistante, fatigués,... Elle se laisse aller complètement à la fatigue et c'est un miracle qu'elle ne s'endorme pas.
Elle n'entend les paroles suivantes de Golitor que comme un écho lointain qu'elle ne dicerne pas bien.

Golitor a écrit:: Et si ça peut te rassurer, par la suite ces exercices seront tes moments de repos d’ici quelques semaines. Là on a travaillé que du bout des doigts, pas trop en force, enfin je veux dire on n’a pas utilisé l’intégralité de la force du bras. Le but actuellement c’est de gérer les actions/réactions de bases qui feront de toi un bon escrimeur. Le but, c’est que tu n’es plus besoin de penser pour effectuer ce mouvement, que ça devienne naturel.
...
Cette anecdote pour te montrer que tes ripostes deviendront instinctives, alors que tes attaques seront réfléchies. La raison en est simple, avant d’attaquer, tu n’es pas à distance et donc tu dois réfléchir à la façon de réduire cet écart de la façon la plus sur, alors qu’en riposte, la distance est déjà cassée, c’est du quitte ou double…

Lorsqu'elle tourne la tête, Mel remarque que Golitor semblait lui parler. Elle fait un nouvel effort pour essayer de comprendre ce qu'il dit. Elle y arrive juste pour entendre:

Golitor a écrit:: J’espère seulement que j’arriverai à faire d’elle une escrimeuse aussi douée qu’elle est prometteuse…

c'est de moi qu'il parle? Pourquoi parle-t-il de moi à la troisième personne? se dit-elle trop fatiguée que pour remarquer que Golitor rêvassait autant qu'elle et pensait tout haut.

Puis elle réalise ce qu'il a dit. Elle sourit largement (ça ne nécessite jamais bcp d'effort de sourire quand c'est spontané et sincère ), pour elle s'était un sacré compliment!
Biensur elle avait beaucoup à apprendre mais apparemment son travail et sa bonne volonté semblait toucher son maitre. Elle était donc prometteuse! Elle devait finir par le convaincre qu'elle est douée.

Golitor se lève et paie les bière avant de partir sans beaucoup en rajouter, si ce n'est une petite raillerie habituelle:

Golitor a écrit:: Et n’oublie pas mon p’tit… étirements et repos ! demain on va travailler le bras en force…

Elle lui sourit à nouveau sans pouvoir répondre et le regarde partir presque comme une fille regarderait son père. Elle à seroter tant bien que mal sa bière, se redressant pour faire bonne figure maintenant qu'elle était seul! Elle ne voulait pas se montrer faible et à la portée du premier importun.
Son verre vide, elle se lève et monte dans sa chambre. Comme elle l'avait demandé, une grande bassine d'eau chaude juste comme il faut avait été préparée.
Elle claque la porte derrière elle trop heureuse d'être enfin là. ELle s'&assoit sur le lit et essaie de se déshabiller sans trop faire souffrir sont bras. Elle découvre alors les nombreuses égratignures et griffes sur son avant-bras, son épaule, ses cuisses,... Même s'ils s'entrainaient avec des épées moins aiguisées que pour un combat et que Golitor retenait ces coups, cela laissait de belle trace!
Elle se lève puis rentre dans la bassine et si assoit. Elle avait de l'eau jusqu'en dessous de la poitrine. Les vapeurs d'eau même non parfumées créait une ambiance particulière autour d'elle. Elle ferme les yeux, se laisse glisser un peu plus profondément dans l'eau en pliant ses jambes. Au contact de l'eau ses blessures piquent un peu mais cela passe vite laissant place au bien être du bain chaud.
Elle se laisse allée comme cela jsuq'à ce que la peau de ses doigts et de ses orteils commence à se rider à cause de l'eau. Elle se décide à sortir, en regettant déjà l'instant. Une fois debout, l'air frais du soir lui provoque quelques frissons. Elle se dépêche de se secher avant d'enfiler sa chemmise de nuit. Elle avait la chair de poule mais cela faisait également du bien pour sa peau qui se rafermissait au contact du froid. Elle s'assoit sur le bord du lit et enduit les plaies les plus profondes d'un baume cicatrisant et desinfectant.

Puis elle repense aux dernières paroles de Golitor: les étirements! Elle n'en avait vraiment pas envie mais cela aurait été trop facile pour le maitre épéiste de la taquiner le lendemain si elle n'avait pas eu l'intelligence de s'étirer un peu.
Elle se relève donc et fait quelques séries de mouvements (s'assoir contre le mur, le dos haut sol, les jambes en l'air contre le mur; des étirement d'épaule,...). Après avoir juste ce qu'il faut, elle plonge sous ses draps et ne manque pas de s'endormir à une telle rapidité qu'elle n'a pas le temps de vouloir éteindre la bougie qui se consumme lentement jusqu'au petit matin.

Golitor a écrit:: Le lendemain Golitor arriva très tard à la taverne. La mine figée, les traits tirés il ne semblait pas avoir eut un repos des plus réparateurs. Il taillait sa route d’un pas ferme et décidé bousculant même au passage ceux qui ne s’écartaient pas assez vite de son chemin. Néanmoins à la vue de la taverne municipale il se radoucit, pas question que son élève constate que Goli n’est aussi qu’un homme.

Il lâcha un profond soupire avant de faire basculer les portes de l’établissement.
Mel était assise à une table et sirotait patiemment une boisson chaude pour tromper son attente. Elle sent un courant d’aire persistant la porte de l’auberge est restée ouverte, elle se tourne à moitié et découvre Golitor dans l’encadrement de la porte.

Goli lui fait un signe de la main et l’invite à le rejoindre dehors. Mel arrive tandis qu’il ajuste son paquetage. Il lui lâcha un bonjour chaleureux comme à son habitude et très vite Goli se met en route vers le terrain d’entrainement. Son allure est rapide et décidée, rapidement les deux bretteurs arrivent sur les hauteurs de Compiègne. Golitor cette fois à apporté avec lui un sac bourré de matériel. Essentiellement des tuniques renforcées, des manchons bien doublés et rembourrés.

Après avoir fait les échauffements de bases, Goli se muni de son arme et fait face à Mel.

Bon aujourd’hui Mel, on va voir ce que tu as dans les bras… à base de prises de fer, tu vas voir ce que c’est que d’avoir de la poigne !!!

Bon, après les changements de ligne, les battements, aujourd’hui tu vas découvrir ce qu’est une prise de fer. Cette fois tu ne cherches pas à dévier la lame adverse, au contraire, tu l’utilises comme appuis mais au final ta lame est menaçante alors que celle de l’adversaire est en dehors.

Pour la sixte, la position de base, tu fais un enveloppement par un tour circulaire par la septime puis l’octave pour revenir en sixte, la main bien excentrée sur la sixte. La prise se fait avec le premier tiers de la lame, le fort, c’est là ou la force de ton poignet est la plus grande pour imposer ta force à l’adversaire.

Surtout excentre bien ta main pour pousser la lame adverse hors de la zone dangereuse, sinon, sa pointe peux venir te chatouiller le poignet, le coude ou la saignée et ça n’est jamais bien agréable…

De toute façon, j’ai quelques moyens mnémotechnique pour ne pas que tu l’oublies… un grand coup du fouetté de lame sur tout ce qui traine !!! Enfin que si après deux rappels à l’ordre s’en suivent aucun effet.

Bon, différencions quelques mouvement, l’enveloppement, tu parts d’une position pour y revenir, le liment, là tu pars d’une ligne haute pour rejoindre la ligne basse. Le croisement, là c’est du bas vers le haut, plus difficile à faire, la force est plus facile à être imposée de haut en bas que l’inverse.

Les deux bretteurs prirent leur temps, Golitor décomposant chaque partie du geste, que ce soient le bout des doigts, le poignet, le coude l’épaule, la main. De nombreuses fois il saisit le poignet de Mel le lui tordant avec exagération à la limite de la souffrance pour la forcer à maitriser ce geste. La poigne de Golitor était incroyable, parfois il doublait ses gestes malmenant le bras de Mel qui semblait entièrement obéir aux mouvements dirigés par Golitor. Très vite elle comprit que le salut contre la prise de fer était soit de dérobement dès le début du geste, soit, si le dérobement était trop lent, le changement de distance.

Golitor fut heureux de voir que la petite saisissait rapidement les tenants et aboutissants et pouvait faire preuve elle-même d’initiative. Golitor répondait sans cesse à ses questions.

Pour t’en sortir, effectivement, le dégagement ou dérobé, mais dès le début sinon, recule plus vite, d’où l’importance de maitriser ton équilibre à chaque instant. Mais sinon, tu peux aussi provoquer le corps à corps. Au corps à corps, vu la longueur de la lame, le temps de faire le geste la pointe n’est pas dans les zones dangereuses, si tu te colles à l’adversaire, il ne t’embêtera plus avec son arme.

Enfin quoique méfie toi d’un coup de la garde du bouclier, de tête… Le but quand tu provoques le corps à corps c’est d’y aller franchement prendre garde à son nez et bien enfoncer l’adversaire. Vu mon gabarit, c’est plus impressionnant chez moi, mais pour toi, tu peux l’utiliser pour ensuite faire une esquive et te faufiler sans qu’il puisse réagir.

Ils reprirent les exercices encore une bonne heure puis il firent une pause pour le repas du midi….

Petitangelot a écrit:

Même si elle avait dormi profondément d'un sommeil réparateur, le lever de Mélissande avait été tout de même relativement matinal, aiguisé par certains muscles de son bras et de ses jambes encore tendus. Elle s'était levé avec plus de détermination que la veille, un peu mieux habituée à ce genre de douleur. Une fois apprêtée, elle descend les escaliers de l'auberge et demande de quoi déjeuner.
Elle mange quelques tranches de pain agrémentées de beurre, confiture ou fromage, et boit quelques verres de lait.
Une fois sustentée, elle se met à attendre Golitor qui était un peu moins prompt ce matin. Elle demande alors un tisane de camomille qu'elle sirote pour patienter. Elle attend encore une dizaine de minutes avant qu'un courant d'air frais ne la fasse frisonner et attire son attention vers la porte d'entrée. Celle-ci grande ouverte laissait apparaitre le maître d'arme qui ne semblait pas vouloir trainer plus. Il lui fait signe de le suivre de suite, ce à quoi elle obtempère immédiatement sans broncher. Une fois dehors, elle répond chaleureusement à son bonjour, le sourire aux lèvres de curiosité en apercevant le paquetage que celui-ci emportait avec eux.

Les deux accolites se dirigent à pas rapides vers la forêt, lieu de prédilection pour leurs entrainements. Malgré sa curiosité, elle ne le questionne en rien sur le contenu du paquetage, certaine qu'elle l'apprendrait bien assez tôt!
Une fois dans la clairière, Golitor s'immobilise, dépose le sac et sans l'ouvrir commence quelques mouvements d'échauffement. Mélissande le mime et s'échauffe également. Une fois cela fait, Golitor ouvre le sac et en sort tout un équipement de renfort. La jeune femme comprend alors que les coups seraient plus rudes ce jourd'hui et que seul le cuir épais pourrait être garant de la sécurité des épéistes en cas de coup manqué. Le maître d'arme l'équipe convenablement puis elle prend l'épée qu'il lui servait d'arme d'apprentissage et écoute Golitor, avec son attention habituelle.

Golitor a écrit:: Bon aujourd’hui Mel, on va voir ce que tu as dans les bras… à base de prises de fer, tu vas voir ce que c’est que d’avoir de la poigne !!!

Elle ne peut s'empêcher de sourire amusée de la mise en garde et se demandait ce qu'il allait bien pouvoir trouver encore pour mettre à mal son corps d'apprentie.
Mélissande écoute la suite en tentant d'emmagasiner au fur et à mesure les mouvements, tout en essayant de se rappeler et de combiner ceux qu''ils avaient travailler la veille.
La prise de fer qu'elle découvrait l'intéressait. Aimant feinter, la jeune femme savait que ce serait à son avantage de gérer convenablement ce genre de mouvement face à des hommes qui ne manqueraient pas de sous-estimer sa détermination parfois arrogante.
En même temps que Golitor explique, elle essaie de mimer lentement ses gestes.

Golitor a écrit:: De toute façon, j’ai quelques moyens mnémotechnique pour ne pas que tu l’oublies… un grand coup du fouetté de lame sur tout ce qui traine !!! Enfin que si après deux rappels à l’ordre s’en suivent aucun effet.

Elle sourit à nouveau moqueuse malgré le fait qu'elle savait qu'elle allait faire des erreurs et qu'elle devrait tenter d'en faire suffisamment peu que pour éviter la réprimande physique. Cependant, elle appréciait les méthodes du maitre d'arme: sévères et prévenantes à la fois, elles avaient le don de motiver sans être trop molles.
Plusieurs fois, Golitor ajuste la position du poignet de la jeune femme avec une poigne digne d'un ours, la faisant grimacer mais la forçant à ajuster ses mouvements. Elle s'applique à éviter certains pièges qu'il lui tend, en utilisant quelque réplique différente de la veille. Cela semblait plaire à Golitor sans pour autant le déstabiliser, le maitre d'arme la contrant avec un naturel plus que déconcertant, comme s'il lisait dans la tête de la jeune femme prévoyant tous ses gestes.
Plus à l'aise avec les mouvements de base, elle les exprimait avec plus de facilité et n'hésitait pas à mander précisions et conseils sur les enchainements et les coups plus complexes que Golitor lui apprenait. Le maître lui répondait avec sérieux et professionalisme sans laisser pour autant la tention retomber.
Il explique maintenant la technique du corps à corps...

Golitor a écrit:: Enfin quoique méfie toi d’un coup de la garde du bouclier, de tête… Le but quand tu provoques le corps à corps c’est d’y aller franchement prendre garde à son nez et bien enfoncer l’adversaire. Vu mon gabarit, c’est plus impressionnant chez moi, mais pour toi, tu peux l’utiliser pour ensuite faire une esquive et te faufiler sans qu’il puisse réagir.

Mélissande ne peut retenir un sourire malicieux voir peut-être un peu vicieux... Avec son caractère bien trempé, elle n'hésiterait pas à toucher son adversaire par tous les moyens qui seront à sa disposition. "Y aller franchement": elle n'hésitera pas une seconde si la situation est à son avantage.

L'entrainement continue encore pendant une bonne heure, au rythme de nombreuses répétitions des mêmes mouvements. La pause était la bien venue pour reprendre respiration et boire un peau d'eau. La jeune femme s'assoit près de Golitor et mange mange rapidement le casse-croute qu'elle s'était préparée et boit à sa soiffe.
Par la suite elle se met un peu à l'écart de Golitor pour ne pas déranger sa sieste et reprendre l'épée pour répéter les mouvements appris. Elle s'était maintenant bien adaptée au rythme de l'entrainement et sa jeunesse lui assurait plus de vigueur.
Elle se bat avec le vide ressassant encore et encore les conseils du maitre d'arme. Autant elle voulait devenir une excellente épéiste, autant elle voulait être la fierté de son maître et l'impressionner. Pendant tout le temps de midi, elle continue de fendre l'air dans son coin.