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 [*1455/11/27, Reims] La nuit , tous les chats ne sont pas gris...

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Mélissande
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MessageSujet: [*1455/11/27, Reims] La nuit , tous les chats ne sont pas gris...   [*1455/11/27, Reims] La nuit , tous les chats ne sont pas gris... Icon_minitimeDim 30 Déc - 19:40

[Reims, 27 novembre 1455]
Le Lynx Rouge a écrit:
Le clocher sonnait minuit lorsque l'homme masqué sortit de l'ombre et s'approcha de la demeure des Melani. C'était là qu'habitait celle qu'il avait entraperçue ce matin sur la grand'place et dont il ne pouvait oublier les traits: bien qu'il la sache mariée , il ne pouvait se résigner à réprimer ce désir si violent qui consumait son âme.S'assurant que la rue fut déserte , il s'approcha du mur , grimpa jusqu'à la fenêtre du première étage et y déposa un pli soigneusement cacheté.Puis il retomba agilement sur ses pattes et s'empressa de disparaitre de nouveau dans les ténèbres de cette froide nuit de novembre.

Citation :
Il est des beautés rares et de jolis minois ,
De suaves parfums , de blondes chevelures,
Pourtant plus rien , Madame , ne me semble aussi pur,
Que vos yeux qui tantôt m'ont transporté d'émois.

Quel feu , quelle tempête en mon coeur ont levés
Ces deux joyaux brillants se posant sur mon âme
Souffrez que je confesse mes sentiments , Madame,
A celle que je ne puis dés lors oublier.

Lynx Rouge
Ylalang a écrit:
Il était minuit. Une heure bien tardive pour le commun des mortels, mais un horaire des plus productifs pour la jeune femme. A la lueur de quelques bougies, elle terminait ses travaux de ce jour, quand soudain...

Une intuition... Un mouvement furtif capté du coin de l'oeil... Une ombre qui se fondait dans l'obscurité de la nuit. Quelques secondes pour réagir, se demandant si elle n'avait point rêvé.

Puis le doute.

Elle se leva, prenant une bougie à la main pour s'éclairer, et s'approcha de la fenêtre. Personne. Seul détail singulier, la lumière de la lune frappait une enveloppe cachetée, déposée là.

Curiosité attisée.

Elle ouvrit la fenêtre, laissant un instant rentrer le froid automnal dans la pièce, pour saisir le vélin qui, langoureusement l'attendait.

Revenant à son bureau, elle regarda en tout sens le parchemin, semblant chercher quelque indice sur l'expediteur. Rien. Etrange. D'une dague damasquinée elle fit sauter le cachet, et commença à lire la lettre déposée.

Un sourcil haussé, preuve de son étonnement à la lecture des vers. Etait-ce là une mauvaise plaisanterie ? Le paraphe ne lui disait rien. Quelle conduite tenir ? Elle le savait déjà, mais il fallait à la réponse reflechir. Elle aurait toute la journée du lendemain pour préparer cela...

[Le lendemain soir]

Sur une fenêtre d'un hotel particulier de Reims, une lettre attendait.


Citation :
Bien jolis vers que voilà, et fort flatteurs.

A défaut de me séduire par quelques vers, vous avez eveillé mon intêret.

Qui donc se cache sous un pseudonyme aussi sauvage ?

[*1455/11/27, Reims] La nuit , tous les chats ne sont pas gris... Signatureylaub4
Le Lynx Rouge a écrit:
Le soir suivant ,le Lynx était de nouveau tapi dans l'obscurité d'une ruelle avoisinant la coquette demeure des Melani.Il avait aperçu la maitresse des lieux par la fenêtre de ce qu'il supposait être sa chambre.Sa lettre de la veille n'était plus sur le rebord : l'avait elle bien reçue ? l'avait elle appréciée ? et si l'une de ses suivantes l'avait ramassée ? si la lettre était tombée entre les mains de son mari ?

De longues minutes durant , il patienta immobile , aux aguets, dans l'espoir qu'elle lui fasse quelque signe.L'attente devenait insupportable.

Enfin , alors qu'il perdait espoir , voila qu'elle s'approcha de sa fenêtre et l'ouvrit en grand. Puis , silencieusement , elle déposa une missive à l'endroit même où il avait placé la sienne le jour précédent.

Dés qu'elle eut refermé la fenêtre , le singulier félin sortit de sa cachette , s'avança vers l'hôtel et grimpa lestement au mur du logis pour atteindre le rebord de la fenêtre où l'attendait la précieuse lettre. Puis , une fois celle ci en sa possession , il s'en retourna à grand pas vers l'auberge dans laquelle il avait élu domicile pour quelque temps.

Débordant d'impatience et d'excitation , il monta quatre a quatre les marches de la taverne et se précipita dans sa chambre dont il claqua la porte d'un revers de main. Il s'assit en hâte à son bureau , ôta son masque et ses gants , et alluma le peu de bougie qu'il lui restait .

Il ouvrit alors la lettre et la parcourut plusieurs fois . Ylalang...Il connaissait enfin le nom de celle qui l'avait tant ému.Il fallait qu'il lui parle , oui , il le fallait quand bien même cela eut été insensé.

Il relut la lettre une dernière fois puis la posa sur son bureau.

Il faisait un froid glacial.

"Pourvu que l'encre n'ait pas gelée "pensa-t-il en soufflant sur ses doigts transis. Alors , de sa longue plume il écrivit sur un parchemin humide ces quelques mots :


Citation :

Madame ,

Si je n'ai su vous séduire par mes vers pourtant sincères , je me félicite cependant d'avoir éveillé votre intérêt.

Je connais désormais votre nom que j'ignorais jusqu'alors : pour ce qui est du mien , il sera bien temps de vous l'apprendre . Pour lors , je préfère ne point briser ces liens si précieux et fragiles que sont mon mystère et votre curiosité.

Je n'attends qu'un signe de votre part pour m'entretenir avec vous et me révéler enfin.

Un mot , rien qu'un seul mot , Madame , et vos désirs sont miens.

Votre humble serviteur

Lynx Rouge


Ayant terminé , le Lynx se masqua de nouveau et s'en fut déposer la lettre.
Ylalang a écrit:
Une nouvelle lettre... A vrai dire elle était surprise de la trouver sur le rebord de sa fenetre.
Elle s'était dit que cette subite passion devait être bien ephèmere, et qu'il n'aurait surement pas le cran de réiterer son premier assaut.

Elle la lut avec un petit sourire aux lèvres, un jeu de chat et de souris se mettait en place, mais il n'était pas certain que ce soit elle la proie.

Le lendemain, la lettre attendait son destinataire.


Citation :
Messire,

Votre souhait est-il de compromettre une femme respectable ? Je ne puis le croire !

Qu'aurais-je à gagner à vous rencontrer ? Après le désir est vôtre, et non mien.

Certes la curiosité m'a guidé quand j'ai répondu à votre missive, mais ne voyez point en cela le soupir d'un coeur.
Le Lynx Rouge a écrit:
Le soir suivant , un nouveau message attendait sur le rebord de la fenêtre...


Citation :

Madame ,

Loin de moi l'idée de vous compromettre , je ne souhaite en aucun cas que l'opprobre et le malheur ne vous atteigne.Je vous sais mariée et grande Dame de ce monde , pourtant , aussi troublant que cela puisse paraitre , le seul regard que vous m'accordâtes l'autre jour suffit à embraser mon coeur d'une flamme plus vive et dévorante que toutes celles qui ont allumé mon âme jusqu'alors.

J'ai maints fois tenté de réprimer cette passion coupable , car je vous sais une femme noble et honnête : rien n'y fait et un amour borné , aveugle et virulent s'obstine à dicter sa loi à ma volonté que je croyais pourtant si ferme et à contredire les raisons que me dicte l'honneur et les valeurs les plus respectables.

Je vous prie de croire , Madame , ma sincérité et mon tourment : moi qui n'avais jamais douté de ma ferme et virile assurance , me voila bouleversé par l'adorable vision que vous me laissâtes entrevoir.

Ainsi , je vous conjure d'accepter de me voir , ne serait ce que pour apaiser mon âme en proie à un feu qui ne veut s'éteindre.Je vous promet de garder mon masque et de vous traiter avec tous les égards qui vous sont dus.

Votre humble serviteur

Lynx Rouge
Ylalang a écrit:
Hésitation, doute...

Quoi penser de cela ?


Citation :
Messire,

Quel coeur pourrait résister à un appel aussi déchirant que celui que vous lancez ?

J'accepte de vous rencontrer, espérant que vous êtes aussi honorable que vous l'écrivez.

Vous comprendrez que je n'accepterai qu'une rencontre dans un lieu public, afin d'assurer ma sauvegarde.


Dernière édition par le Dim 17 Fév - 21:25, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [*1455/11/27, Reims] La nuit , tous les chats ne sont pas gris...   [*1455/11/27, Reims] La nuit , tous les chats ne sont pas gris... Icon_minitimeDim 30 Déc - 19:42

Le Lynx Rouge a écrit:
Onze heures sonnèrent au clocher de la cathédrale. Seuls quelques ivrognes et quelques chats hirsutes rôdaient en silence dans la capitale endormie.A pas feutrés , un curieux félin se hâta vers l'hôtel cossu des Melani.

La demeure apparut bientôt à l'angle d'une vaste rue . Une lumière éclairait encore la chambre au premier étage : tout le monde n'était pas encore assoupi. Prestement , le Lynx se hissa jusqu'à la fenêtre . Saisissant la lettre , il la décacheta sans bruit et la lut.

Son coeur battait la chamade : elle acceptait enfin de le rencontrer. Assis sur l'étroit rebord de la fenêtre , le Lynx ressentait un profond désarrois mêlé d'excitation. Quand ? où cela se ferait-il ? Avait elle accepté par pitié ? son honneur et son amour-propre en serait blessé. Quels mots fallaient ils employer pour ne point l'effrayer ? comme il aurait aimé pouvoir lui ouvrir son coeur sans passer par tant de détours...Mais il se devait d'être sage et prudent , la nuit lui porterait sans nul doute conseil.

Or voila qu'au moment même où il s'apprêtait à redescendre , un détail attira son attention. La fenêtre était entrouverte.

Doux vertige de la tentation...

Sa main approcha inéluctablement de la fenêtre entrebâillée et l'ouvrit sans un bruit. La chambre était coquette et son mobilier fort richement ciselé. Là, entre le lit aux baldaquins pourpres et la cheminée dont le feu se mourait , assise dans un fauteuil orné d' armoiries finement ouvragées , se trouvait la dame de ses pensées.

Bien qu'il soit conscient de l'imprudence de son geste, le Lynx , après s'être assuré que personne d'autre n'était dans la pièce , ne put s'empêcher d'y pénétrer.

La maitresse des lieux , plongée dans quelque ouvrage , n'avait pas perçu son entrée discrète.

Le téméraire intrus s'approcha à pas de lynx derrière le fauteuil.

Une ultime hésitation le retint un instant encore .

Puis , pressé par un inexpugnable désir , il mit un genou à terre , rejeta son mantel vermeil et ôta son chapeau tout en déclarant :


"Mes hommages , Madame."
Ylalang a écrit:
Tout était calme. Qu'avait-elle à craindre dans son propre logis après tout ? Un ouvrage d'héraldique ouvert sur les genoux, elle ne se rendit compte de rien.

Puis une voix se fit entendre près d'elle, et là le coeur de la jeune femme manqua un battement.

Elle se leva prestement, son livre tombant à terre. Un homme se trouvait là. Comment était-il entré ?
Le coeur affolé, ses yeux cherchaient du regard une arme à utiliser pour se protéger. Une intuition lui disait qu'il était probablement l'auteur des lettres qu'elle recevait depuis quelques jours mais autant vérifier.

Elle afficha un air résolu. Elle pourrait toujours appeler à l'aide ou se défendre par elle-même si il se montrait agressif. Elle était loin d'être sans ressources.

Qui êtes-vous ?
Le Lynx Rouge a écrit:
Le Lynx se releva et regarda la jeune femme surprise de ses yeux perçants.C'était ce même regard qui l'avait bouleversé quelques jours auparavant.

"On piège rarement d'aussi ravissante proie en ces temps de misère.La fortune semble pourtant me sourir ce soir"dit il sur un ton à la fois amusé et inquiétant.

"Ne craignez rien , je suis l'auteur de ces missives courtoises qui vous sont parvenues tantôt.Je vous prie de m'excuser pour cette intrusion impromptue : ma curiosité n'a d'égale que votre beauté , Madame , ainsi lorsque j'ai vu cette fenêtre ouverte..."

Il se tut et jetta un rapide coup d'oeil vers la porte pour s'assurer que celle-ci fût fermée puis il reprit:

"Je ne sais de quel charme ou de quel sort vous fîtes usage le jour dernier , mais je ne parviens depuis à vous chasser de mes pensées.C'est...c'est incomprehensible...vous...vous..."

Le Lynx ne savait comment exprimer son émerveillement et sentit qu'il avait bien du mal à cacher son trouble.Il se maudissait intérieurement de ne trouver autre chose que ces grossières platitudes pour lui ouvrir son coeur.
Mu par un désir soudain , il tendit sa main gantée comme pour caresser la joue de la jeune femme.
Ylalang a écrit:
Toujours méfiante, la jeune femme écoutait son interlocuteur, se demandant ce qu'il avait compté trouver en s'introduisant chez elle de la sorte.

Et elle fit un pas de recul lorsqu'il tenta de la toucher, se mettant hors de sa portée. Son regard de violette froissée n'avait rien d'amène, et ce fut d'un ton froid qu'elle lui répondit.


Vous vous trompez en pensant que je ne suis qu'une proie à piéger. Car cela aurait signifié que j'aurai pu, ou voulu, répondre à votre ferveur.

Or ce n'est pas le cas.

Je voulais vous rencontrer pour vous dire de ne pas poursuivre dans une voie sans issue.

Trouvez vous une jeune femme agréable et sans histoire, qui vous fera de beaux enfants.

Maintenant sortez d'ici !
Le Lynx Rouge a écrit:
Le jeune homme , s'il s'attendait à une telle fin de non recevoir, n'en fut pas moins blessé par les dures paroles qui venaient de briser ses folles espérances. Il se sentait désormais stupide de s'être ainsi laissé bercer par sa passion aveugle. La beauté terrible de la jeune femme et sa fermeté hautaine ne faisait qu'accroitre son humiliation. Rage et dépit faisait battre violemment ses tempes.Elle venait de l'éconduire comme on aurait chassé un enfant....

Les poings serrés et tremblants , le Lynx s'efforça de ne pas s'emporter et de parler calmement


"Votre fierté me blesse et votre vertu vous honore , Madame . Puisque tel est votre désir , je vais m'en aller céans. Puis je vous demander deux dernières faveurs avant que de disparaitre ?"
Ylalang a écrit:
La colère le tourmentait. C'était comme une aura sombre autour de son être, et il en faudrait peu avant qu'il ne perde le contrôle. Or elle devait éviter cela, elle pourrait difficilement lutter contre un enragé. Elle tenta de mettre un peu de douceur dans sa voix, même si elle n'en restait pas moins sur ses gardes.

Je vous écoute, même si je ne vous promet pas d'y répondre favorablement.
Le Lynx Rouge a écrit:
Le Lynx se rasséréna.Il fallait se résigner. Après un court silence , il reprit d'une voix plus posée et énonça sans détour sa requête :

"Daignez seulement m'accorder un de ses rubans de soie qui parent votre chevelure , qu'ainsi m'accompagne toujours le parfum troublant et doux du regret"
Le Lynx Rouge a écrit:
Le Lynx hocha de la tête en signe de remerciement , prit le précieux ruban et le fit disparaitre dans son gant.

Son coeur chavirait . Oserait-il lui faire sa dernière requête ? N'allait il encore commettre une témérité ? Il s'approcha d'un pas.Il lui avait pourtant promis de garder son masque...Qu'importe : qu'avait il à perdre désormais?

En un soudain élan , il prit ses mains dans les siennes.


"M'accorderez vous un baiser?"
Ylalang a écrit:
Ylalang continua de reculer, et ce fut d'un geste vif qu'elle repoussa ces mains qui osaient la toucher.

Comment osez-vous... J'ai déjà été bien trop bonne de vous accorder un ruban, et non de vous faire jeter dans les geoles rémoises pour vous être introduit de la sorte dans ma chambre !

Sortez immédiatement avant que je n'appelle la domesticité et qu'ils vous reserve une corde accrochée au chêne de Reims !

Disparaissez !
Le Lynx Rouge a écrit:
Le Lynx resta de marbre . Les affronts insultants qu'il venait d'ouïr sifflaient et résonnaient à ses tympans.Jamais femme n' avait encore osé lui tenir tête de la sorte.Sa raison était entrain de s'écrouler sous les assauts d'une fureur noire.

Soudain , il martela violemment la table proche.Bibelots et bijoux tombèrent avec fracas et roulèrent au sol.


"Insolente sorcière"
fulmina-t-il "Cela ne te suffit pas de m'empoisonner le coeur : tu voudrais me torturer plus encore.Je ne sais ce qui me retient..."

Sa colère lui ôtait les mots de la bouche.Fou de rage , il décocha à la jeune femme un violent soufflet du revers de la main , qui la fit chanceler et choir.

Sueur froide.

Par quelle démence s'était il laissé ainsi emporter?

Il avait osé lever la main sur elle.Il venait de commettre l'irréparable.Il se sentit soudain honteux et , derrière son masque ,son visage rougit d'une même intensité que la joue qu'il venait de frapper . La bête était elle entrain de prendre le pas sur l'homme?

Confus , il bégeya:

"Pardonnez moi , je...je"
Ylalang a écrit:
Une douleur cuisante sur la joue, et la surprise de se retrouver à terre.

C'était la première fois qu'un homme osait lever la main sur elle, et il ne serait pas dit qu'il s'en sorte indemne...

Sa chute l'avait amené près de sa canne, forgée par un langrois. Elle la prit et fit fonctionner l'habile mécanisme, le pommeau se détachant du corps de la canne et se transformant alors en dague à rouelle. Se faisant, comprenant qu'elle n'aurait pas l'avantage en cette situation, son cri retentit alors dans la maisonnée.


A LA GARDE !

Du vacarme se fit alors entendre, présageant l'arrivée de renforts. Elle se releva, chancelante, une lame d'une trentaine de centimètres à la main, et la ferme intention de s'en servir. Le regard brûlant de haine, elle toisa ce qui était désormais devenu un ennemi.

J'espère que vous savez courir vite, sans cela le Sans Nom sera le gardien de votre âme avant la fin de la nuit...
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MessageSujet: Re: [*1455/11/27, Reims] La nuit , tous les chats ne sont pas gris...   [*1455/11/27, Reims] La nuit , tous les chats ne sont pas gris... Icon_minitimeDim 30 Déc - 19:45

friedrich_nietsche a écrit:
Baillant pendant une de ces nombreuses rondes nocturnes, et déambulant dans les rues, j’entendis soudain les cris déchirants d'une citoyenne en détresse.

Répercutant l'ordre je criait " LA GARDE, AVEC MOI"

Comprenant l'urgence de la situation je n'attendis pas les renforts.
Je couru a travers le dédale de ruelles vers la source des cris.

"TENEZ BON"

Arrivant sur les lieux du larcin, je compris que quelque chose se passait dans la chambre allumée dont la fenêtre était resté entrouverte. J'entrepris alors de frapper violemment a la porte en essayant de la défoncer

Malheureusement les ouvriers avaient bien travaillés et la porte ne céda pas sous mes assauts.

"GARDE DUCALE, OUVREZ IMMÉDIATEMENT"

..................
Le Lynx Rouge a écrit:
Des bruits sourds se firent entendre au dehors. On tambourinait à la porte. La pièce ne tarderait pas à être investie par les gardes : seul, le Lynx n'aurait alors aucune chance de s'en tirer vivant. Sa témérité l'avait mené d'échecs en échecs ce soir-là, la prudence était désormais de mise: son rendez-vous avec le Sans-nom attendrait. Détournant son regard de celui d'Ylalang, il se dirigea calmement vers la fenêtre, sans mot dire.

Sous les coups répétés des assaillants, la porte céda. Un petit groupe de serviteurs ,un garde à leur tête se précipitèrent à l'intérieur de la chambre en désordre.

Le Lynx tira sa dague du fourreau et la lança vivement vers les arrivants. Celle-ci frôla le garde qui s'était élancé hardiement en tête pour venir se ficher dans la poitrine d'un des serviteurs .

Un rictus de surprise et de douleur crispa le visage de ce dernier. Du sang clair rejaillit sur son vêtement.Il tomba lourdement sur le sol et, avant que l'obscurité ne l'emporte, il eut juste le temps d'apercevoir une ombre rouge et floue s'enfuyant par la fenêtre.
Ylalang a écrit:
Tout s'accélerait, lui qui s'enfuyait, les gardes qui pénétraient dans sa chambre, le serviteur poignardé...

Elle se précipita à la fenêtre pour determiner dans quelle direction il allait. Repérant sa silhouette, et espérant qu'il n'était pas trop tard, elle donna des directives aux soldats.


Poursuivez le au lieu de rester plantés là ! Trouvez ou il se cache, mais ne faites rien.

Laissez-le moi...

Les gardes se précipitèrent aussitot dehors, tandis qu'elle se ruait hors de sa chambre, suivant peu ou prou la même direction que son agresseur. Au bout du couloir se trouvait la salle d'Armes. Elle saisit une arbalète, chargea un carreau, et ouvrit la fenêtre pour viser.

Il était déjà loin, ce serait une question de chance. Le carreau siffla dans l'air, et un cri se fit entendre, il avait touché son but. Néanmoins il continuait de courir... Espérons que les gardes fassent leur travail...

Elle sortit de la salle d'armes, et alla trouver le garde ducal Nietsche.


Bonsoir, je suis navrée, un intrus s'est introduit chez moi... Néanmoins ma garde privée en fait son affaire. Merci pour votre intervention quoi qu'il en soit.
friedrich_nietsche a écrit:
Je venais de voir un des hommes d'armes se faire épingler.

L'oeil agard je m'agenouillais près de lui, les mains tremblantes.


Bien madame, a votre guise.

Prenant le corps inerte dans mes bras, je fis signe aux autres de me suivre
Le Lynx Rouge a écrit:
Le Lynx entra précipitemment dans sa chambre. Il ferma la porte vermoulue à double tour et alla s’affaler sur un tabouret. De long filets de sang écarlate dévalaient le long de son bras meurtri. Quelques centimètres plus loin et tout aurait été fini.Le carreau avait transpercé cape et chemise pour venir se ficher profondément sous son épaule droite. Le Lynx retira son masque et ses gants, détacha sa cape et alla jusqu’au baquet d’eau froide qui se trouvait au fond de la sinistre pièce pour rafraichir son visage ruisselant de sueur.

S’asseyant de nouveau, il tira de toute la force de son poing pour extraire le trait de la plaie. Celui-ci résista un instant avant de se laisser arraché à la chaire entamée qui saignait abondamment. La douleur se fit d’autant plus vive. « Maudite catin » grogna le Lynx, l’esprit encore secoué par les évènements qui venaient d’avoir lieu. Son entreprise avait échoué et il avait faillit y perdre la vie .

Il jeta le carreau sur la table et retira sa chemise maculée. Puis, d’un long morceau de tissu jauni, il pansa sa plaie et se confectionna un garrot improvisé.Rompu de fatigue, il se laissa tomber sur sa paillasse et ferma les yeux.

Il lui faudrait quitter Reims au plus vite. Plus rien ne l’attachait désormais à la triste capitale. La maréchaussée serait sans doute sur sa trace dés le lendemain si elle ne l’était déjà cette nuit même. Partir de jour serait risqué : si l’on venait à fouiller ses effets on aurait tôt fait de le confondre. Mieux valait qu’il profite de la nuit suivante: l’obscurité serait plus propice à sa fuite.

Ses pensées devinrent floues, son esprit s’engourdit. Sans plus résister à une lassitude croissante, le Lynx s’endormit.
Ylalang a écrit:
Après avoir recouché son fils reveillé par l'agitation nocturne, la jeune femme se trouvait dans son bureau, attendant le rapport des gardes. Courbée, la canne roulant entre les paumes de sa main, elle reflechissait.
Et tentait surtout de se calmer.

Une heure plus tard, un garde entra dans le bureau. Elle ne prit pas la peine de relever la tête, fixant le sol d'un air absent.


Nous savons ou il se trouve Madame...

Elle hocha la tête quand il eut fini, et lui fit signe de partir. Il était trop tard pour se mettre en chasse, elle devait dormir un peu pour pouvoir être d'aplomb le lendemain. Mais il ne perdait rien pour attendre...

[Le lendemain soir]

C'était un crépuscule obscur... La pluie fine et froide trempait la cape de la jeune femme. A sa taille, une épée... Mais pas n'importe laquelle... Une panthère noire était gravée sur la lame près de la garde, cadeau d'un homme à qui, malgré les années, elle restait loyale et profondément attachée. Elle fixait la cachette du Lynx, rassemblant sa colère pour en faire une energie destructrice. Puis une seconde s'écoula, différente des précédentes et des suivantes, et elle se mit en marche. Elle entra dans l'auberge, ne prêtant pas attention aux ivrognes attablés, et repoussant les curieux. L'aubergiste tenta de la héler mais elle gravit les marches, et pénétra dans le couloir qui menait aux chambres.
Sinistre grincement des planches de bois sous ses pas, augure funeste de ce qui allait advenir. La porte était en mauvais état, et elle céda au premier coup de pied. Elle entra, évitant les débris de bois, et rabattit la capuche qui lui couvrait le visage pour chercher l'homme du regard.

Quand ce fut fait, ce fut d'un ton des plus calmes qu'elle parla.


Bonsoir...
Le Lynx Rouge a écrit:
Le Lynx passa une journée fastidieuse. Rester enfermé dans une chambre à faire les cents pas tout le jour durant le rebutait plus que tout, mais il s'était promis de rester prudent et de ne pas sortir avant la tombée de la nuit.

Lorsqu'enfin celle-ci recouvrit le ciel remmois, le Lynx se prépara à partir.Il ceignit son ceinturon, mit son masque, ses gants et ajusta sa cape.

Du bruit parvint d'en bas.On montait les marches grinçantes du piteux escalier de la taverne. Alerte, le Lynx resta immobile, écoutant s'il ne s'agissait là que d'un simple client qui regagnait sa chambre.Mais voila que sa porte s'ouvrit brusquement sous l'effet d'un puissant coup de pied. Derechef, il tira son épée.


Dans l'encadrure de la porte, se dessina la silhouette d'Ylalang.


Bonsoir...lui dit-elle d'un ton des plus calmes.

Le Lynx , surpris par cette visite impromptue, la fixa du regard avec méfiance.

"Que me vaut l'honneur de votre visite, Madame. Il me semblait pourtant que tout ait été dit hier au soir. Auriez vous subitement changé d'avis ? ou votre cruauté vous pousse t-elle à venir me narguer avant que je ne parte?"
dit il sur un ton qui mêlait à la fois méfiance, ironie et une pointe d'agressivité.
Ylalang a écrit:
La jeune femme eut un sourire amusé.

Cruelle... vous savez que vous n'êtes pas le premier à me faire ce compliment ?

Puis elle redevint plus sérieuse.

Non, tout n'a pas été dit hier soir, loin de là... Tout d'abord vous ne m'avez toujours pas dit qui vous étiez, et voyez-vous, j'aime obtenir réponses à mes questions.
Je compte également vous faire payer votre insolence ainsi que la mort d'un de mes serviteurs. Et vous vous doutez que cela ne sera pas sans douleur.

Elle dégrafa sa cape, qui tomba à ses pieds, et sortit sa propre épée de son fourreau. La lame, brillante, luit un instant à la lueur des bougies. Elle ne portait pas de robe, trop peu pratique pour ce qu'elle était venu faire, mais bien une tenue d'homme, la rendant étrangement androgyne.

Voyons voir si vous êtes aussi habile à la lame qu'au lancer de dague...
Le Lynx Rouge a écrit:
Le Lynx l'écouta sans la quitter des yeux.
Il répondit calmement:


"Soyez raisonnable: vous ne songez tout de même pas à ce que je me batte avec une Dame. Cela serait inconvenant. Retournez bien vite chez vous auprès de vos enfants et de votre mari.Je ne peux m'abaisser à telle mascarade.

"Veuillez maintenant me laisser passer...à moins que vous ne souhaitiez me voir une fois de plus sortir par la fenêtre..."
dit-il en souriant.
Ylalang a écrit:
Plusieurs stratégies s'offraient à elle. Piquer son orgueil masculin, chose aisée en cet instant, voire trop. Il fallait autre chose, puis surtout elle voulait savoir !

Otez votre masque dans ce cas. Otez votre masque ou combattez-moi... Rassurez-vous, j'éviterai de trop vous faire agoniser...

Un peu de forfanterie ne faisait jamais de mal.
Le Lynx Rouge a écrit:
"Il suffit, Madame." répliqua t-il sèchement "Ôtez vous de mon chemin"
Ylalang a écrit:
Il devenait agaçant, et n'était plus aussi distrayant que la veille. Mais la jeune femme ne bougea pas.

Non, je vous attends. Et dépechez-vous je n'ai pas toute la nuit devant moi !
Le Lynx Rouge a écrit:

"Je commence à m'impatienter, Madame."
répondit-il "Je m'étais résolu à ne point vous faire de mal , mais puisque votre effronterie est sans limite..."

Il se mit en garde.
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MessageSujet: Re: [*1455/11/27, Reims] La nuit , tous les chats ne sont pas gris...   [*1455/11/27, Reims] La nuit , tous les chats ne sont pas gris... Icon_minitimeDim 30 Déc - 19:47

Ylalang a écrit:
La jeune femme fit de même également, commençant à se demander si elle avait vraiment eu l'idée du siècle. Mais il était trop tard pour reculer...

Elle commença doucement, se demandant si il aurait le cran de la combattre. Quelques pressions (1) sur la lame adverse, tout en se déplaçant. La chambre n'était guère grande, il faudrait faire attention.

Puis un instant s'écoula, elle se dit alors, (comme si c'était un moment pour penser des trucs pareils) qu'il était dommage qu'elle n'ait pas un cri de guerre... Enfin il y avait celui de son époux, mais elle ne l'appréciait guère. Puis l'idée lui vint. Peu de chance que le propriétaire du cri original apprenne son détournement dans une chambre d'auberge.


Melani, Ose et Rit !(2)

Sur le dernier mot, elle fit alors une passe avant (2) en faisant un coup droit.(3).


(1) Pression : Préparation d'attaque faite en appuyant un court instant sa lame sur la lame adverse.
(2) Cri original : "Malpertuis, Ose et Rit !"
(3) Passe avant : Déplacement sur l'avant rapide pour une attaque
(4) Coup droit (mais non, pas comme au tennis) : Attaque directe avec la pointe de l'épée
Le Lynx Rouge a écrit:
Le Lynx répliqua à la soudaine attaque par une ferme parade de quarte.

Tierce.Brisé.Quinte.

Les coups pleuvaient dru.Le duel était sans merci , le moindre écart serait fatal.

Sixte.Tierce.Passe avant.

"Cette garce se bat rudement bien" pensa le Lynx tout en esquivant un brisé.Il ne se doutait pas qu'une personne du sexe faible sache manier l'épée avec tant d'habileté.Il ne laissa cependant rien transparaitre de son étonnement.

Revers.Battement.Prime.

Sa blessure le faisait souffrir.Il ne pourrait continuer éternellement ce combat pourtant si captivant.Il s'était pris au jeu mais devait à présent se montrer prompt avant que la douleur ne l'affaiblisse trop.

Il fendit puissamment l'air pour faire reculer son adversaire et s'apprêta à lancer une rapide contre-attaque.
Ylalang a écrit:
Il se défendait bien le bougre, mais visiblement il n'osait pas attaquer. La jeune femme s'épuisait à prendre l'initiative et sa jambe commençait à l'élancer. Elle ne pourrait maintenir trop longtemps à ce rythme, le risque étant que sa blessure finisse par se rouvrir sous l'effort.

Puis soudain il fit un assaut puissant. Elle évita le désarmement de justesse, cela n'était pas bon de baisser sa garde. Il avait apparement décidé de contre-attaquer.

Les actions s'enchainerent, plus puissantes les unes que les autres, les deux adversaires tentant de gagner le combat en utilisant leurs dernières energies.

Puis l'assaut final. Coulé, enveloppé. Les deux lames étaient immobilisées. La jeune femme haletait sous l'effort et tentait d'oublier la douleur. Ils ne pouvaient plus bouger sans devoir laisser une opportunité à l'autre de frapper.

De sa main libre, elle arracha alors violemment le masque de son adversaire, espérant que cela le déconcentrerait, et qu'elle arriverait à le reconnaitre.
Le Lynx Rouge a écrit:
Tous deux étaient épuisés. Lame contre lame , garde contre garde , ils se tenaient l'un et l'autre en respect.Soudain comme pour faire diversion , Ylalang de sa main libre , arracha le masque du Lynx...

...et découvrit le vrai visage de son mystérieux soupirant [...]

Tous deux se toisaient avec insistance dans l'attente de savoir qui d'entre eux cèderait le premier.Leur visages se trouvaient à quelques centimètres l'un de l'autre.

Frisson.Profitant de la surprise de la jeune femme devant la découverte de son identité , le Lynx déposa ses lèvres sur les siennes , lui volant enfin ce baiser qu'elle n'avait daigner lui accorder.

Vertigineux mélange de haine et de passion.

Mais voila que la douleur que lui infligeait son épaule se fit plus aigue encore. Il recula de quelques pas en arrière . Son visage se crispa en un rictus de douleur. Il lâcha son épée.Il était désormais à sa merci...
Ylalang a écrit:
L'adrénaline lui avait fait oublier un instant la douleur lorsqu'il lui avait dérobé ce baiser, tellement la colère l'habitait. Puis il avait laché son arme, semblant visiblement souffrir. Elle s'approcha de lui, l'épée tendue, et ne s'arreta que lorsque l'épée se trouva le long de son cou.

Elle sentit un liquide chaud couler le long de sa jambe droite. Caro allait la tuer de ne pas avoir pris soin de sa blessure.

Elle leva son épée, semblant prendre de l'élan pour accomplir ce qui allait être.

Un bruit mat...

Un corps qui tombe à terre...

Du sang se répandant sur le sol...
Le Lynx Rouge a écrit:
Ylalang leva son épée, semblant prendre de l'élan pour accomplir ce qui semblait devoir arriver inéluctablement.

Son épée chût...

Elle vacilla un instant avant de tomber à son tour...

De son flanc ruisselait du sang clair...

Retournement inespéré du sort...Le Lynx blessé souleva à grand'peine la jeune femme inanimée et l'étendit sur la paillasse proche.Ayant ramassé son épée, il sortit de sa chambre et descendit quatre à quatre les marches de l'escalier.

En bas , les derniers ivrognes ronflaient accoudés à leur table.Il héla l'aubergiste:


"Tavernier, quelqu'un se meurt à l'étage : tu m'affirmais tantot y entendre quelque chose en médecine. Il est temps à présent de faire tes preuves...Voici pour ta paie." dit il en lui lançant une petite bourse remplie d'écus.

"J'y vais de suite , Messire."répondit l'autre en se dirigeant vers l'escalier

"Tache de faire de ton mieux , il t'en coûterait que j'apprenne que cette personne ait été mal traîtée"

Alors que l'aubergiste montait en hâte, le Lynx remit son masque.

Il ouvrit la porte de la taverne.Tout était calme.Le clocher sonnait minuit.Comme il était venu, le Lynx sortit et disparut dans les ténèbres de cette froide nuit de novembre.
Ylalang a écrit:
A moitié inconsciente, la jeune femme se sentit déposée sur une couche. Elle eut l'impression que le temps s'écoulait interminablement avant qu'un homme à la mine pathibulaire et l'hygiène approximative se penche sur elle.

L'aubergiste la reconnut, et devint pâle comme la mort. Il y avait des gens qu'il pouvait soigner, mais une noble membre du Conseil Ducal avec un époux à la réputation douteuse, c'en était trop pour lui. Il retourna dans le couloir pour siffler des acolytes. Quelques minutes plus tard, sur un brancard de fortune, des hommes transportaient la jeune femme jusqu'a sa demeure.

Ils frappèrent violemment à la porte, et quand un garde leur ouvrit, l'aubergiste marmonna quelques mots et toute la petite troupe s'enfuit sans demander son reste.

Toujours dans le flou, presque délirante, Ylalang pensait que la vengeance est un plat qui se dégustait froid, et qu'il ne perdrait rien pour attendre.
Catheolia a écrit:
La nuit était très avancée et Catheolia s'inquiétait. Ylalang était sortie sans dire où elle allait, ce qui n'augurait rien de bon. Surtout après les évènements de la veille.

Un ramdam se fit entendre dans la rue tandis que des coups résonnèrent dans l'entrée. Lorenzo se réveilla en pleurant, Cath se précipita dans la chambre pour le rassurer.


Dame Catheolia! Dame Catheolia!!

Un serviteur se précipita dans les appartements des enfants, cherchant la jeune suivante qui sortit de la chambre.

Moins fort, Lorenzo vient à peine de se rendormir. Que se passe-t-il ici?

C'est Dame Ylalang, venez vite!!

Devant l'air affolé du jeune homme, Cath descendit les marches en courant et tomba sur Léah, allongée dans un espèce de brancard qui gisait dans le salon.

Yla!! Yla mon Dieu mais que s'est-il passé?

La jeune femme était blème et semi-inconsciente. Cath l'examina rapidement, voir si elle était blessée... la jambe. Sa blessure s'était réouverte.

S'adressant aux serviteurs :


Emmenez la Barrone dans sa chambre et faites dire qux cuisines qu'on me chauffe de l'eau.

Et la jeune femme se précipita dans sa chambre pour chercher sa giberne...
Ylalang a écrit:
Elle ne répondit pas à la question de sa suivante. Ni l'envie, ni l'energie. Elle voulait juste... oublier... oublier la douleur, oublier son humiliation.

Des larmes perlèrent à ses yeux, s'écoulant silencieusement le long de ses tempes.

De surcroit elle était trop affaiblie pour pouvoir s'occuper d'elle seule, ce qui rajoutait à sa frustration. Et hors de question de se reposer, la situation était telle qu'elle ne pouvait se permettre cela.

Quand Catheolia revint, quand celle-ci fut assez près d'elle, elle lui murmura quelques mots...
Catheolia a écrit:
Quand Catheolia arriva dans la chambre d'Yla, elle fut soulagée de constater que celle-ce semblait consciente... ce qui en fait n'allait pas être une mince affaire. La connaissant.

Elle s'approcha du lit pour examiner la jambe de la jeune femme. Ceux qui l'avait ramené ici avaient à peine pris le temps de mettre un chiffon, n'arrêtant pas l'hémoragie. Cath comprima alors la plaie du mieux qu'elle le put. Un jeune serviteur était resté dans la pièce, attendant de savoir si on avait besoin de lui.

Catheolia lui fit signe de venir tenir le linge à sa place tandis qu'elle se rapprochait d'Yla, lui chuchotant :


Ca va, ce n'est pas trop grâve... Tu vas te sentir faible du fait du sang perdu mais avec du repos ca ira mieux sous quelques jours. Je vais t'appliquer un cataplasme pour cicatriser la plaie.

Yla lui répondit alors, murmurant encore plus bas. Catheolia fronca les sourcils. Elle n'était pas d'accord mais Yla était têtue. Une discussion âpre s'engagea à mi-voix, heureusement le serviteur pésent était à moitié sourd...

Finalement Cath céda. Elle savait que de toute facon sa Dame ferait une très mauvaise patiente, surtout quand elle ne pouvait s'occuper d'elle même.

Elle se leva, enleva le chiffon qui comprimait la plaie et eut un demi sourire en voyant que le sang ne coulait presque plus. Elle en prit une autre qu'elle enroula autour de la jambe en serrant le plus possible puis congédia le serviteur.

Tandis qu'elle préparait le cataplasme d'argile, la discussion reprit entre les deux jeunes femmes, non pas dans le but de faire céder Yla mais de savoir comment faire...
Ylalang a écrit:
[Le lendemain matin]

La conseillère ducale se présenta au Chateau de Reims, avec sa canne, comme si de rien n'était, à part un boitillement légèrement accentué peut-être pour les esprits observateurs. Néanmoins rien ne transparaissait sur le visage de la jeune femme, si ce n'était quelques cernes, attribuables au contexte actuel.

Arrivée à son bureau, elle déposa négligemment sur son bureau un poudrier serti de nacre, objet habituellement inusité par la jeune femme.

Elle allait désormais se mettre à la recherche de la véritable identité du Lynx rouge. Connaissant son visage, cela serait chose plus aisée...



----------------------------------------------------------------------------------

FIN !

J'espère que vous vous êtes autant amusé a le lire que nous à l'écrire, et que vous n'êtes pas trop frustrés de ne pas savoir la vraie identité du Lynx, ni le contenu du poudrier, mouhahaha !
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Mélissande
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