[1455/05/20, Argonne] 2 ème bal masqué d'Argonne

Mona a écrit:: Une femme arrive à pied aux portes du chateau où se déroule le bal. Elle passe le porche puis se dirige vers l'attroupement près du vestiaire uniquement pour se présentée. D'un air las, elle dit:

Bonsoir à tous! Appelez-moi Mona! J'espère pouvoir me divertir un peu dans cette soirée... Je ne veux plus restée seule...

C'est presque en soupirant qu'elle pronnce ses derniers mots puis entre dans la grand salle.

Mona a écrit:: N'ayant pu être là plus tot pour l'ouverture du bal, Mona passe enfin la porte de la salle de bal. Il semblait y avoir beaucoup de personnes rigolant et s'épiant espièglement. Elle traverse la salle se faufilant entre les couples dansants et les personnes discutant une coupe de vin à la main. Elle s'immobilise près de la dernière table du buffet et fait face à la piste de danse pour profiter du spectacle et tenter d'identifier quelque connaissance.

Ventis a écrit:: Ventis s'empara d'une seconde coupe, et se dirigea vers Dame Mona. Il lui semblait de ne pas encore l'avoir aperçu en ces lieux, mais celle-ci se réclamait d'Argonne. Il espérait reconnaître sa voix, ou une attitude.

Arrivé à sa hauteur, il lui tendit la coupe.

Acceptez-vous ce verre et ma compagnie gente dame, vous qui semblez bien pensive?

Mona a écrit:: Mona parcourait l'assistance depuis un moment sans succès. Elle n'avait jusqu'à présent pu reconnaitre personne d'autant plus que bons nombres des invités semblaient venir d'autres villages, et principalement de Compiègne.
Elle commençait à se fatiguer de son observation et se promet de ne plus chercher à reconnaitre les gens mais plutot à profiter de la soirée pour se divertir comme il se doit. Elle jugeait qu'elle l'avait bien mérité.

Mona voit alors s'approcher un homme portant un masque blanc intrigant. Elle l'accueille avec un large sourire curieux et sort un bras de dessous sa cape pour prendre la coupe qu'il lui tendait.

Grand merci, messire! C'est avec soulagement que je vous laisse briser ma solitude.

Elle boit une gorgée délicatement profitant au mieux du délicieux liquide qui s'écoule dans sa bouche. Elle en ferme les yeux de délice avant de répondre à Ventis.

Pensive, dites-vous? Quelle âme n'est-elle pas pensive lorsqu'elle est seule?

Elle lui sourit à nouveau.

Quant à vous, vous semblez plutot interrogateur... voyageant d'un groupe à l'autre sans cesse...

Ventis a écrit:: L'attitude de cette damoiselle ne lui était pour sûr pas étrangère, toutefois son masque ne laissait qu'entrevoir ses yeux et la cape dissimulait nombre d'indices. Il lui faudrait mener plus avant cette discussion pour lever le voile. Il n'avait toujours pas reconnu la voix de cette jeune femme, mais ne perdait pas espoir.

Voyageant d'un groupe à l'autre...? Pourquoi serai-je différent ici que sans mon masque, oserais-je répondre.

Il leva sa coupe vers la demoiselle et but une gorgée.

Buvons à cette fête, et aux retrouvailles de la Champagne avec ses fils partis trop longtemps.

Puis cherchant à orienter la conversation sur un autre sujet :

Il m'a semblé entendre dire que vous veniez d'Argonne. En êtes-vous résidente depuis fort longtemps?

Mona a écrit:: Mona aimait la franchise de réponse de cet homme masqué. De plus, il avait elle ne sait quoi qui l'attirait particulièrement. Mais elle s'était promis à profiter de la fête sans plus de réserve et entre dans le jeu.
Elle lève sa coupe à son tour.

Vous avez raisons! Buvons en l'honneur de nos Loups enfin de retour en leurs terres!

Elle boit à nouveau une gorgée, ce qui lui procure tout autant de plaisir que la première. Ventis semble alors utiliser un air faussement innocent pour la questionner. Elle lui répond avec un sourire au coin des lèvres.

Vous avez bien entendu, je suis bien d'Argonne. Et pour vous répondre, je me contenterai de dire que j'ai toujours vécu ici...
Mais vous-même? Vous avez apparemment l'habitude voyageuse. Habitez-vous Argonne depuis toujours?

Elle se penche pour lui souffler à l'oreille quelques mots qu'elle aurait pu dire de vive voix... elle profite cependant de son anonymat pour reprendre goût au papillonnage.

J'aime ce jeu. Mais je ne vous offrirai réponse qu'en retour d'un indice de votre part!

En quittant le creux du cou de Ventis, elle profite de son parfum, inspirant lentement comme si elle n'avait plus respiré depuis longtemps. Elle ferme un moment les yeux avant de les rouvrir, illuminés d'une petite étincelle...

Ventis a écrit:: Ce fut non sans étonnement que Ventis nota le chagement de tempérament de sa cavalière du moment, qui adoptait soudain une attitude plutôt cavalière. Elle qui paraissait au premier abord assez détachée, semblait déjà imprégnée de l'ambiance particulière du bal.

Voyant que dans un premier temps elle lui retournait sa question, il comprit qu'il ne serait point chose aisée que d'identifier cette demoiselle. Gardant le silence, elle se pencha alors vers lui pour lui proposer à voix feutrée un échange de bons procédés.

Il fit son possible pour paraître insensible au rapprochement des lèvres de Mona près de son cou, mais la surprise rendait la chose ardue.
Essayant de se reprendre alors que Mona rouvrait les yeux, il plongea son regard dans le sien et répondit :

J'habite en effet cette ville depuis aussi loin que remontent mes souvenirs. Mais c'est tout ce que vous saurez pour l'instant, si je n'apprends rien de plus sur votre personne.

Mona a écrit:: Non inquiétée par sa conduite, Mona remarque que le sire semblait quelque peu crispé. Cela pouvait être dû au fait qu'elle avait réussi à l'atteindre (il luttait donc pour ne rien laisser transparaitre) tout autant qu'elle avait pu le froisser (il était donc oofusqué par cette attitude ). Un moment, elle doute d'avoir dépassé les limites du convenable mais se rassure rapidement du regard profond qu'il lui lance ensuite en reprenant la parole.
Il acceptait donc les règles du jeu! Elle était ravie d'avoir attisé sa curiosité.

Je ne peux rien vous dire si vous ne me confiez ce que vous voulez savoir. Cependant, je garde le droit de ne pas répondre si ma réplique risque de trop briser l'attente.

Mona attendait avec impatience que la manche suivante commence... Joyeusement nerveuse, elle jouait avec le pied de son verre.

Ventis a écrit:: Il haussa les épaules à la réplique de dame Mona dans un sourire. C'est un regard espiègle qu'il décela derrière le masque, celui d'une damoiselle ravie de susciter mystère et questionnement.

Il pris une première fois la parole pour tenir ces propos :

Il me semblait avoir déjà soumis une question, mais que vous avez su esquivé et retourner à votre profit. Peut-être seriez-vous à présent plus disposée à répondre...

Comprenant que la partie commençait à son désavantage, il devait reprendre les choses en main et se montrer bien plus entreprenant pour tenter de destabiliser la fière donzelle. Toutefois, il n'avait que peu de chances dans la bataille des mots, face à si coquine adversaire.

Elle se trouvait maintenant entre le buffet et lui-même. Il décida d'une attaque de front, non sans laisser d'échappatoire à la demoiselle sur le côté.

Il avanca vers elle et dirigea sa main droite vers sa taille. Alors qu'il allait la toucher il ne fit que la froler pour saisir un plat posé derrière elle sur le buffet. Gardant cette posture un instant, il lui glissa à l'oreille :

A moins que vous ne souhaitiez conserver pour vous toutes les beautés cachées sous cette cape et ce masque. Qu'importe pour moi, du moment qu'il me reste vos yeux...

Puis se retirant quelque peu, il lui proposa un petit four du plat qu'il avait en main.

Mona a écrit:: Elle sourit à nouveau, sure d'elle, à peine l'avait-il invitée à en dire plus.
C'est alors qu'il s'avance vers elle. Surprise, elle se fige, ses doigts s'immobilisent autour du verre, sa respiration se suspend. Qu'allait-il faire? Sa main frole sa taille... Le mouvement aurait pu laisser croire qu'il se saisirait d'elle. Mais il n'en est rien. La main, tout autant voyageuse que son propriétaire, passe son chemin pour aller préférer séduire un petit four. Sur le moment, Mona se moque d'elle-même d'avoir été assez dupe que pour imaginer plus.
Mais les mots que lui murmure Ventis à son tour, lui procurent un frisson d'aise. L'homme masqué venait de gagner un point. Dans cette entreprise sensuelle, il avait su la tenir en haleine, l'immobiliser sans la toucher.
Alors qu'il lui propose un petit four, elle lui lance un regard complice et maintenant tout aussi attiré que franc. Elle le prend finalement avec plaisir, l'amenant à sa bouche lentement tout en soutenant son regard. Après avoir dégusté la gaterie, laissant à la musique le soin de rythmer l'ambiance, Mona se tente à trouver réplique digne de son "adversaire".

Peut-être suis-je habile pour détourner une question, néanmoins vous êtes tout autant rusé pour l'avoir remarqué et trouvé beau moyen d'insister pour obtenir la réponse.
Et même si vous assurez vous satisfaire de mon regard, je pense que vous avez gagnez le droit d'avoir une chance de découvrir ce qui se casse derrière ce masque.

Elle laisse quelques notes de musique passer avant de reprendre.

Je ne peux dire que je suis vieille femme du village... s'amuse-t-elle à plaisanter sur sa jeunesse.
Mais j'ai assez parcouru les rues et les sentiers d'Argonne que pour en connaitre tous les recoins! dit-elle finalement pour répondre par l'affirmative à la première question de Ventis.

Après avoir achevé de déguster son petit four, elle l'invite d'une voix suave a en dire plus sur lui.

Et vous messire? M'en direz-vous plus pour que je puisse tenter de deviner à qui appartient ce regard envoutant et ces manières qui m'enchantent?

Elle était attirée et n'hésitait pas à le faire deviner. Cela ne pouvait que rassurer le bel homme quant au terrain gagné, laissant à la jeune femme d'autre possibilité de le surprendre. Mais le jeu n'était pas joué d'avance. Mona aimait gagner.

Ventis a écrit:: Plus sûr de lui suite à la dernière passe d'arme, il avait enfin gagné cette assurance qui permettait de faire jeu égal. Toutefois, malgré le ravissement procuré par l'exercice, son chemin vers la vérité comportait encore bien trop d'obstacles pour en venir à bout.

Il décida tout d'abord de satisfaire la curiosité de sa partenaire :

Je n'ai point pour habitude de laisser mon esprit emprunter les sentiers tortueux, en fervent défenseur de la franchise. Mais je me plais à fréquenter ce type de sentes en notre Royaume.

Ce qui pourrait expliquer mon incompétence à vous découvrir, car peut-être est-ce la première fois que nos paroles se croisent. Je n'ai point eu le plaisir de voir Argonne depuis des lustres, et ce que j'y retrouve à présent n'est point pour me déplaire.

Abandonnant le jeu des questions un instant, il poursuivit sur la voie tracée à l'échange précédent.

Tant de temps sur les routes, qu'il fut possible à si belle fleur de voir le jour en cette absence. A moins que votre arrivée ne soit antérieure à la nouvelle année...

(EDIT concerté par MP)

Après avoir tenté une approche plutôt réussie, il se dit qu'il était temps de laisser la damoiselle respirer. Si elle le souhaitait elle reviendrait bien vers lui, et ceci lui en dirait plus long sur ses envies.

Lui laissant le choix de répondre ou non, il se retourna en direction des danseurs et des nouveaux arrivants.

Charnelle a écrit:: Charnelle regardait les invités aller et venir. Elle avait croisé le regard de l'homme au masque blanc et la certitude qu'il soit Lui était là.

Il était en grande conversation avec Dame Mona. Charnelle regardait le jeu de séduction se dérouler. Mona eût un geste qui ramena Charnelle à de lointains souvenirs.

Soudain Charnelle réalisa..Mona ne pouvait être que....oui c'était elle, à n'en pas douter. Elles avaient desirs communs et leurs gouts s'étaient rejoint un jour. Si Ventis était cet homme...

Charnelle sentait son coeur s'accelerer en les voyant converser ainsi. La bonne éducation lui interdisait de les déranger mais l'envie devenait irresistible.

Voulant se calmer, Elle reprit un verre et detourna son regard

Mona a écrit:: Mona écoute avec gourmandise chacune des paroles de Ventis. Elle n'en manque pas un détail! Le sourire intarissable dont elle savait faire preuve illumine à nouveau son visage. Elle pensait commencer à lever le voile sur l'identité de son compagnon de soirée.

Au contraire, je ne pense pas que nos paroles se croisent pour la première fois. A moins que vous soyez tellement trompeusement vieux que pour être partis si longtemps. Le printemps dernier j'avais déjà participer à l'élection dela plus belle femme fleurie du village, lors de laquelle dame Andreia s'était illustrée brillamment.

Elle laisse volontairement un élément de taille pour faire comprendre à Ventis qu'elle était depuis bien plus longtemps que ce qu'il imaginait. Sentant quelque essouflement dans l'expression de l'homme, elle s'explique plus longuement.

Pour ce qui est de votre "incapacité" à me reconnaitre, peut-être tout simplement dû au fait que j'ai perfectionné l'art dévité les détails trop parlant dans ce genre de jeu. Lors d'autre activités de ce genre, j'ai commis l'erreur de me conduire beaucoup trop naturellement et me suis faite démasquée beaucoup trop rapidement à mon gout. Je ne dis pas par là que je travestis mon comportement (je ne voudrais pas me faire passer pour une autre) mais je reste bien plus sur mes gardes.

A peine a-t-elle fini ses phrases que le bel homme au masque blanc semble vouloir la laisser pour reprendre à nouveau son voyage vers d'autres âmes à reconnaitre. Un peu vexée de sentir le lien qu'ils avaient tissé jusqu'alors, elle repose enfin son verre vide sur le buffet, d'un geste trahissant un peu sa déception. Elle voulait découvrir qui était cet homme et surtout profiter plus amplement de sa compagnie qu'elle appréciait particulièrement. Elle aimait jouer et gagner mais elle préférait avoir "adversaire" à sa taille autrmeent dit elle aimait les gens qui savait se défendre.

Alors qu'il se retourne comme pour s'éloigner, elle lui prend le poignet pour le retenir.

Croyez-vous que me comparer à une jolie fleur soit vraiment adéquat alors que vous semblez déjà laisser sa beauté de coté sans avoir même respiré son parfum!?

Cette parabole était trs poétique, mais elle ne pouvait être plus explicite.

Cela n'est pas d'usage que telle initiative vienne de la femme, mais vous m'y forcer à tenter de fuir ainsi...

Elle lui sourit de manière taquine.

Messire... voudriez-vous danser avec moi?... que nous puissions continuer cette délicieuse conversation?

Elle accompagne ses mots d'une révérence tout en prenant soin de ne pas trop ouvrir sa cape.

Ventis a écrit:: Ainsi Mona vivait en Argonne au temps où Dame Andreia elle-même participait aux réjouissances populaires du village. Malgré la grâce intemporelle de Dame Andreia, cela ne pouvait remonter qu'à une époque bien lointaine, que Ventis n'avait point connu en tant qu'adulte.

Il mesura alors l'ampleur de l'incertitude dans laquelle il se trouvait jusqu'alors concernant le vrai visage de sa partenaire. Mais à présent il savait qu'il la connaissait, qu'ils avaient parlé ensemble, qu'ils s'étaient croisés maintes fois.

Cela allait même bien plus loin à présent : il le sentait. Oui, ces deux personnes se connaissaient, se connaissaient bien, même s'il était encore incapable de lever le voile.
Il la regardait, ses pensées défilant à toute allure. Qui était-elle?

Lorsque Mona lui parla des précédants bals et des "tactiques" qu'elle employait à présent, un éclair le traversa. Cette voix... Ces propos... Serait-ce...? Non, c'est impossible!

Comme une révélation le nom probable de sa compagne lui traversa l'esprit. Il se remémora en quelques secondes tous les échanges qu'il avait eu avec Mona en ce jour, et la vérité devenait de plus en plus éclatante.

Il n'avait à présent plus aucun doute, ce ne pouvait-être qu'elle!

Encore sous l'effet de la stupeur qu'il ne parvenait sûrement point à dissimuler, il frémit quand sur son poignet elle posa sa main.

Il perçu à peine son invitation à danser, et accepta gauchement :

Euh... Oui, bien entendu.

Il lui rendit sa révérence, mécaniquement, à peine remis de sa découverte.

Alors qu'ils se rapprochèrent de la piste de danse, quelque chose le retint.
Ils ne pouvaient continuer ce jeu. Pas avec elle, pas comme cela.
Ce n'est point l'attirance qui faisait défaut, bien au contraire, mais Ventis tenait pour précieuse une valeur que trop peu de personnes affectionnaient.

Au nom de ce précepte moral, de ce principe, il ne pouvait poursuivre. C'eut été mettre de côté sa fierté et ce pourquoi il s'était déjà battu.

Mona et Ventis commencèrent à danser, mais plus rien de sensuel n'émanait de lui.

Mona a écrit:: Lorsqu'elle lui prend le poignet, elle sent Ventis comme frissonner à son contact. Elle le lache alors doucement en laissant glisser ses doigts sur sa main tout en lui souriant attendant la réponse à son invitation.
Le trouble avec lequel l'homme lui répond l'amuse tout d'abord. Elle devait vraiment lui plaire également si cela le touchait à ce point.
Mais la révérence plus polie que sincère et les quelques pas nerveux qu'il fait pour l'amener sur la piste de danse interpèlent la jeune femme.
Lorsqu'il s'arrête pour se placer et commencer les premier pas, elle sent ses mains moins sures prendre la sienne et se placer dans le haut du dos, de manière volontairement détachée. Ses bras rigides semblaient vouloir la maintenir à distance.

Mais que s'était-il passé en si peu de secondes pour que l'éloquence et l'assurance de ce bel homme masqué se transforment en une telle politesse froide?
Peut-être l'avait-il reconnue? Et le voici maintenant effrayé par elle ou dégouté?
Peut-être avait-elle dit quelque chose pour le froisser? mais elle ne voyait pas du tout quels mots blessants elle avait pu dire...
Ou peut-être avait-il vu entrer quelqu'un dans la salle et, l'ayant reconnu, voulait peut-être en rester là avec elle afin de mieux profiter de la soirée avec quelqu'un d'autre!?

Soudain tout s'effondre... le merveilleux moment qu'ils venaient de passer ensemble s'efface en un instant. Ils avaient entamé ce jeu pour le plaisir de découvrir l'autre, puis avaient vraissemblablement pris plaisir à découvrir leur personnalité. Mais ce sont leur caractère respectif et non leur identité qu'ils ont fini par découvrir et apprécier, laissant croire à la jeune femme que son coeur recommençait à battre...
Mais voici que, pour elle ne sait quelle raison, ce charme est rompu. Ils dansaient joliment, certes, mais il n'y avait là plus aucun partage, mais seulement la technique de deux danseurs.

Le sourire de la jeune femme s'efface à son tour. Elle ne le regarde plus dans les yeux de peur d'y lire ce qu'il pensait ou ne pensait justement pas d'elle. Elle décide alors de délivrer Ventis de sa présence...
Dans le mouvement de la danse où elle s'éloignait pour revenir vers de lui, elle ne répond pas à son geste et reste à distance d'un pas et s'immobilise.

Je ne sais ce qui vous préoccupe depuis le début de cette danse mais je souffre de devoir vous imposer cela. Je vous rend donc la liberté pour cette soirée que je pensais pourtant plaisante et... (elle se retient un instant)... ensemble.

Elle s'approche une dernière fois de lui, d'un pas lent. Elle lache sa main qui tenait encore la sienne machinalement, pour la monter sur son visage et lui carresser la joue. Elle le regarde un dernière fois dans les yeux, résistant à l'envie pourtant prenante de lui donner un baiser.

Je ne suis pas venue ce soir pour folâtrer. Je voulais seulement passer une bonne soirée et reprendre plaisir à jouer. Il semblerait que le hasard nous ait lui joué des tours, qu'avec vous ce jeu ait pris un tout autre sens... Je ne voudrais donc vous obliger plus si ma présence vous gêne.

Elle laisse un instant sa main glisser le long de sa joue, presque tremblante de sincérité. Ses yeux tristes mais n'ayant perdu aucune force se détournent enfin. Elle se retourne et se faufile, à pas surs mais non précipités, entre les danseurs pour quitter la piste.
Elle commençait à avoir l'habitude d'être seule et elle se résignait à cet instant à devoir le rester sans même pouvoir profiter de ses moments d'innocence.

Enjoleur a écrit:: quittant la salle Il apperçoit le désarois de la dame. D'un regard perçant il t'ente d'en deviner l'identité...vainement...une prestance, l'équilibre des pas, peut-être...Il se dit qu'il reviendrait pour en avoir le coeur net

Ventis a écrit:: Perdu... Il l'était totalement. Alors qu'il était si sûr d'avoir découvert l'identité de sa cavalière il y a encore quelques instants, tout s'embrouillait à présent.

Cette main dans la sienne, sa caresse sur sa joue, ces propos. Et s'il s'était trompé...?
Il n'aurait su dire si ce fut cette rencontre de leurs regards à ce moment, ou l'espoir de faire face à une autre personne que celle qu'il avait cru reconnaître, mais il ne pouvait la laisser s'enfuir ainsi.

Il lut dans les yeux de sa belle compagne une chose qu'il avait fait trop souvent apparaître dans ceux d'autres femmes, sans jamais y trouver de solution convenable.

Se reprenant soudainement alors qu'elle s'éloigne, sa cape volant légèrement, il la suit.

Il attrape la main de la demoiselle et la contourne pour se retrouver devant elle. Le moment était venu pour lui de prendre la parole, les yeux baissés.

Attendez... Je ne peux vous laissez ainsi, sans la moindre explication quant à mon comportement. Je vous dois des excuses. J'ai cru un court instant que... mais qu'importe.

Relevant le regard pour trouver celui de la jeune femme, lui tenant toujours la main :

Je me suis fourvoyé quant à celle que je pensais trouver derrière ce masque. A présent je ne sais plus. Je sais simplement que je ne peux me résoudre à voir disparaître ce que j'ai trouvé icelieu.

Si votre souhait est de partir, je ne peux vous en empêcher, mais dites moi où vous retrouver...

Toute assurance avait disparue, il se livrait, oubliant le masque.

Charnelle a écrit:: Charnelle avait suivit le bal des yeux. Elle regardait un à un chacun des participants. Certains, elle les reconnaissait, étaient ses amis. D'autre , des connaissances. Un autre, était bien plus que cela. Mais elle compris que ses rêves, ses désirs, tout cela n'était plus que souvenirs désuets dans le coeur de l'autre. Elle seule continuerait à vivre pour ces précieux instants. Il était là et ne l'avait pas vu, pas deviné, pas effleuré..

Charnelle prit son verre, et traversant la salle , elle se rendit à nouveau dans les jardins, seul lieux pour la paix de son âme. les rires et la joie l'accompagnaient, et elle sourit de voir tant de plaisir pris entre champenois de tout villages.

Mona a écrit:: Plongée dans sa déception, elle ne pensait pas que Ventis reviendrait vers elle. Elle sursaute presque lorsqu'elle sent sa main prendre la sienne. Elle s'immobilise sur le moment, crispée de la raison de sa poursuite. Il fait alors le tour pour se placer devant elle. Il serre à présent sa main tendrement alors qu'il y a un instant encore il semblait vouloir l'éloigner.
Etonnamment, il semblait être plus gêné qu'elle. Il baisse les yeux et prend la parole avec une voix teintée de regrets.
Elle avale ses mots tel une affamée. Rien que le fait qu'il l'ai rattrappée la comblait à nouveau.
Il s'excuse. Il était déjà tout pardonné.
Il essaie de ce justifier. Elle ne veut même pas savoir tant qu'il reste sien en cet instant.

Il relève son regard. Il semblait hésitant et entreprenant à la fois. Il ne semblait pas l'avoir reconnue mais semblait certain de vouloir savoir qui elle était.
Elle l'écoute à nouveau. Sa voix est douce et presque suppliante.
"Je sais simplement que je ne peux me résoudre à voir disparaître ce que j'ai trouvé icelieu." avait-il dit, et c'était bien ce qu'elle pensait également. Elle avait trouvé une âme face à laquelle elle ne pourrait plus être insensible.
Elle se relache à présent et soutien son regard. Elle dit d'une voix douce, presque réconfortante.

Mais finalement qu'importe nos identité si ce que nous avons vécu était sincère et justifie que cette histoire ne s'en achève pas là. Les masques ne peuvent cacher que le visage mais pas l'âme qui se cache derrière.

Sa voix change alors pour se faire plus timide, peur d'essuyer à nouveau un refus.

Je dois vous laisser. Cette soirée ne m'a que trop touchée. Mais avant que ne tombe les masques, je veux maintenant vous avouer que mon coeur s'est remis à battre. Il n'avait plus cogné ma poitrine de telle manière depuis très longtemps... Et c'est pour vous qu'il chante de la sorte.

En silence, mais lui tenant toujours la main par peur qu'elle ne s'enfuit, elle l'entraine doucement avec elle vers le couloirs menant à l'entrée de la fête. Alors qu'ils ne s'étaient pas encore arrêter, elle porte ses main à son visage et en défait le masque. Elle s'arrête alors vant de sortir et se retourne vers lui en relevant ses yeux vers son visage. Elle sourit, maintenant démasqué.

Je vous offre ce masque en souvenir de ce merveilleux moment. Si vous voulez vraiment me retrouver, chose qui comberait toutes mes envies, vous savez maintenant que vous pourrez me trouver aux écuries d'Argonne.

Elle pose sa main sur la joue encore masquée du jeune homme avant de faire demi-tour et de s'en aller à rapides. Elle n'avait pas voulu connaitre son identité ni l'embrasser ce soir. Si vraiment, il voulais la revoir, ill viendrait... Et c'est seulement alors qu'elle saurait qu'il veut d'elle et qu'elle se laisserait offrir.

Ventis a écrit:: Elle partait tout de même, mais différemment que la première fois. Il se trouvait maintenant dans le couloir. Dans sa main il tenait le masque de celle dont il avait enfin découvert le visage.

Son esprit et son coeur avaient connu maints soubresaut avec elle, en l'espace de quelques minutes seulement. Ses derniers mots l'avaient touché au plus haut point, et encore une fois il ne savait que penser.

La belle l'avait quitté en lui laissant bien plus qu'un espoir de la revoir, et tous les propos qu'il avait proféré étaient sortis naturellement, mais sans la moindre réflexion, et pour sûr influencés par l'ambiance de ce bal.

Ce n'est qu'après avoir pris conscience de ceci que le sourire quitta son visage, alors que sa cavalière avait déjà disparu.
Quand revinrent dans son esprit toutes les raisons qui avaient fait en tout temps de lui un homme seul, le doute s'installa. Une fois son coeur il avait ouvert, une fois de trop, et aujourd'hui encore la peine le rongeait. Il aurait tout abandonné, même ce qu'il avait de plus cher, se désarmant face à celle qu'il ne pouvait oublier, qu'il voyait chaque nuit dans ses songes, vers qui allaient ses premières pensées au matin.

Celle qu'il ne quitterait jamais mais qui ne serait pourtant jamais à lui...

Justement se dit-il, il faudra bien passer l'éponge un jour, au risque de ne point connaître le bonheur.

Restant un long moment immobile, son coeur ne pouvait choisir. Oui, il reverrait sa compagne d'un soir, mais que lui dirait-il, il n'en savait rien encore.

Derrière lui il vit celle qui se faisait appeler Charnelle quitter la salle à son tour et se rendre au jardin.
Ce serait auprès d'elle qu'il trouverait les réponses, il n'en doutait plus.

Cachant le masque de Mona sous son mantel, il se rendit au jardin et chercha sa confidente.

Charnelle a écrit:: Trop de douleur rongeait son coeur. Les étoiles lui montraient ce qu'aurait pu être sa vie si....Jamais entière elle ne sera loin de lui. Elle avait vu son émoi face à sa cavalière et son coeur s'était serré au point de penser que la mort serait délivrance.

Les larmes coulant sur ses joues ,elle souriait aux étoiles.

Lo splendido a écrit:: Lo splendido marche dans les allées du jardin.
Quand il finit par trouver la personne qu’il recherchait, celle çi laissait paraître quelques larmes qui coulaient de dessous de son masque.

Bonsoir, Dame Charnelle.
Vous me semblez bien triste.
Pourtant, c’est une si belle soirée.
Nos courageux loups sont de retour après tant d’absence.

Le vénitien pouvait laisser deviner sous masque un large sourire.

Puis je vous aider en quoi que ce soit ?

Ventis a écrit:: Ventis parvint à gagner le jardin, mais encore aucune trace de celle qu'il cherchait. Il marcha dans les allées, plus que jamais dans le doute.
Il explorait chaque parcelle, chaque bosqué, mais ne la trouvait point.

Enfin, alors que tout espoir avait quasiment disparu, il la vit et la reconnu de suite. En fait, dès le premier coup d'oeil en salle de bal il avait su qui elle était. Comment aurait-il pu en être autrement...

L'ombre d'un cerisier le cachait encore à sa vue, et il en profita pour la regarder quelques minutes. Les souvenirs fusaient, les sensations se confondaient.

Des sanglots faisaient bouger la poitrine de la jeune femme, et il se rendit enfin compte à quel point il avait pu la blesser. S'amusant à faire poindre sa jalousie, il avait joué à un jeu dangereux. Ce jeu l'avait mené bien trop loin, il en avait perdu les commandes.

Mais rien n'aurait pu effacer le bonheur qu'il ressentait de la retrouver enfin.

EDIT (pas assez rapide, grrr!^^)

Mais un homme venait vers elle. Que faisait-il? Il se serra contre le tronc, observant la scène.

Charnelle a écrit:: Charnelle releva la tête. Voyant celui qu'elle pensait avoir reconnu pour être son ami , elle se redressa, s'asseyant contre l'arbre.

Messire lo Splendido! Les étoiles me rendent mélancolique, simplement. Je suis très heureuse , oui, du retour de nos Loups, sains et saufs.

Vous êtes gentil, messire, mais je n'ai point besoin d'aide autre que la solitude et ce ciel étoilé. Allez donc profiter de ce bal, je viendrai rejoindre tout le monde un peu plus tard.

Charnelle, ne voulant point gacher la soirée de Lo Splendido, le salua, lui faisant comprendre qu'elle avait besoin de se retrouver seule.
.

Lo splendido a écrit:: Lo splendido regarde la demoiselle tristement.

Bien madame, je vous laisse seule.
Mais vous m'avez sûrement démasqué et vous savez que l'on peut toujours se confier à moi.

Le vénitien s'incline devant Dame Charnelle, et tourne les talons.
Rapidement, il repart en direction de la place publique.

Ventis a écrit:: Ventis observait dans l'ombre la brève discussion entre Charnelle et Lo Splendido. Ce dernier parti promptement, à la demande de la belle, qui s'étala à nouveau sur l'herbe verte du jardin.

Il devinait que déjà les pleurs et la mélancolie la reprenait, et son coeur en saigna. Il se sentait responsable de cette situation, malgré le caractère involontaire des événements de la soirée.

Il resta ainsi à la regarder quelques minutes, se ressassant les instants pris à jamais passés ensemble, toujours cachés, mais sans aucun doute démasqués.

Le temps était à présent aux retrouvailles.

Ventis quitta la pénombre et avanca lentement vers Charnelle.

Acceptez-vous une compagnie s'il s'agit de la mienne?

Charnelle a écrit:: Charnelle voulait rester seule et essayait d'oublier cette soirée. Elle n'était pas fière des mots dits à Lo Splendido, mais son besoin de solitude était si fort qu'elle n'avait pu faire autrement. Seule, elle pourrait fermer les yeux et se souvenir. Les larmes s'effaçaient devant certaines images venues du passé. Mais cette soirée .......

Charnelle entendit une voix, sa voix, alors qu'elle se pensait seule. Elle se redressa brusquement et le vit. Il était apparut tel un rêve, sans bruit, sans souffle.

Il portait ce masque sous lequel elle l'avait deviné dès son entrée au bal.

Charnelle, séchant discrètement ses larmes, sourit.

Il n'est nulle autre compagnie que je souhaite en cet instant. Mais..je ne pensais point vous rencontrer en ces lieux, la salle de bal ayant certainement pour vous bien plus d'attrait.

Charnelle s'en voulu immediatement d'avoir prononcé cette phrase. Elle souffrait mais elle ne pouvait le lui reprocher.

Pardonnez moi, je n'aurais pas du. Voulez vous vous assoir quelques minutes? Le ciel est propice aux rêves et aux souvenirs.

Ventis a écrit:: Aux premiers mots de Charnelle il ressentit un pincement au coeur, suivit d'un fort sentiment de culpabilité. Pourtant il n'arrivait pas à regretter ce qu'il s'était passé, tant cela l'avait réchauffé.

Charnelle vit de suite qu'elle l'avait blessé, et l'invita à la rejoindre.
Tentant de mettre de côté l'origine du malaise, il fit quelques pas vers elle.

C'est avec grand plaisir que je vous rejoint, dit-il d'une voie faible

Il s'assit à ses côtés, poussant un soupir et lui adressant un sourire géné.

J'ai tant attendu ce moment.. commenca-t-il, mais il s'interrompit quand elle lui fit signe de stopper sa phrase. L'heure n'était pas venue à ce genre de propos.

L'immitant, il pencha la tête en arrière et observa les étoiles qui les surplombaient.

C'est bien depuis Argonne qu'il est possible de voir les plus belles étoiles. A croire qu'elles ne brillent que pour nous... Ces lumières m'ont manqué, même si je les ai cherché chaque nuit depuis mon départ.

Il n'osait pas se lancer dans un sujet sensible directement, craignant les réactions de Charnelle.

Le silence dura quelques secondes.

Charnelle a écrit:: Ventis était assis à ses cotés. Elle ne pouvait croire que ce moment était bien réel. Elle voulait lui parler mais être assise près de lui suffisait à la rassurer. Il était là, avec elle, enfin. Pourtant il semblait las, un soupir lui echappa. peut être ne souhaitait il pas être ici....

Pourtant, elle aurait pu passer des heures ainsi, mais sa voix lui manquait, elle voulait l'entendre.

Oui Ventis, puisque c'est ainsi je vous appellerai ce soir, Argonne et le ciel sont en communion. Vous voyez ces deux étoiles à droite?

le voyant chercher des yeux, elle poursuivit.

Ce sont celles que j'ai scruté tous les soirs en priant qu'Aristote garde les Loups sains et saufs. Ce sont celles que j'ai imploré de les ramener vers leurs villages et vers...leurs amis.

Prenant la main de Ventis, elle pointa son doigt vers l'étoile la plus lumineuse. A son contact elle ne put s'empêcher de frissonner.

Celle ci, c'est celle qui me parle chaque soir de toi. Celle à qui je confie mes craintes et qui me rassure.

Gardant sa main dans la sienne, elle tourna légèrement la tête et lui sourit.

Le ciel au dessus d'Argonne contient les plus belles étoiles, vous avez raison, Messire.

Ventis a écrit:: Oui, ce soir ils ne pourraient que continuer ces discussions rêveuses, le temps n'étant pas venu du recit de ces longs mois de séparation.

Sa voix, sa main dans la sienne, tout était ici réconfortant. Argonne avait toujours été un hâvre de paix pour lui, la source permettant de se reconstituer après chaque voyage. Charnelle faisait partie de cet univers, même si le temps et les affres de la guerre avaient pu dissiper quelque peu l'attraction.

Mais la communion était toujours là. Par leurs mains s'échangeaient leurs peurs, leurs peines, leurs bonheurs. Rien n'aurait pu remplacer l'autre en eux. Il est parfois des sentiments plus forts que l'amour, que rien, pas même le temps ne peuvent ébranler.

Leurs regards se croisèrent pour ne plus se quitter.

Et j'ose croire que certaines étoiles en sont descendues pour me rendre visite ici-bas.

Tu n'as pas changée... Il est heureux pour un homme de savoir où trouver les fondements de son âme. Te voir me fait prendre conscience de mon changement. Les choses ne sont plus pareilles, mais pas moins belles.

En prononçant ses mots il toucha de son autre main le masque de dame Mona, toujours glissé sous son mantel.

Puis il se saisit de quelque chose sous son habit et le tend à sa compagne.

Cette fleur vient de la bretagne. Elle a séché des semaines au creux de mon livre, tu sais, celui dont je ne me sépare jamais.

Elle fut le dernier symbole d'espoir encore visible après une bataille sous les murs de Fougère.

Elle a résisté à toutes les épreuves et assisté à ce que notre monde a créé de plus sombre. Pourtant elle est encore là, comme illuminant notre avenir.

Puisse-t-elle te protéger où que tu ailles si je ne suis prêt de toi...

Charnelle a écrit:: Charnelle l'écoutait. Sa main dans la sienne avait trouvé sa place naturellement. Charnelle se sentait enfin entière, elle même.

Elle prit la fleur séchée des mains de Ventis. La posant sur son coeur, elle mis sa main dessus.

Cette fleur est le symbole de ce que tu es pour moi. Rien ne peut t'effacer, t'amenuiser. Rien ne peut réduire la place que tu occupes.

Charnelle avait souffert de le savoir au loin. Souffert encore de le savoir si proche et sous le charme d'une autre. Souffert de la peur de perdre cette partie d'elle qu'il est et sera toujours.

Tu as toujours été près de moi tu sais. Je sais que tu seras toujours là pour me proteger.

Charnelle le regardait. Elle posa un doux baiser sur sa joue et serra sa main.

Aussi dure que fût cette soirée, ces jardins m'ont comblé en dirigeant tes pas vers moi.

Ventis a écrit:: Sa place était là. Il avait retrouvé son âme soeur, et ne la quitterai jamais plus pour si longtemps.

Le bal était fini pour eux, toute recherche terminée. C'est côte à côte qu'ils passèrent plusieurs heures, riant, parlant, pleurant ensemble.

Charnelle a écrit:: Charnelle s'était enfin retrouvée. A cet instant, leur complicité qui n'avait jamais cessé d'être , était à son apogée.

[Suite dans "Bas les masques"]

» [1455/05/21, Argonne] Bas les masques!
» [1455/06, Argonne] Le champ d'une âme
» [1455/11/15, Argonne] Le Grand Nettoyage de la semaine
» [1456/01/18, Argonne] A bon chat, bon rat.
» [1455/07/04, Paris] Chapitre de la Licorne