[1455/06, Argonne] Le champ d'une âme

Petitangelot a écrit:: Après une dure journée de travail à ranger et déblayer le site où seront reconstruites les écuries, après une soirée de détente bien méritée à la taverne avec ses amis, Mélissande rentre enfin chez elle.
Avant de rentrer se débarbouiller, elle passe par derrière sa maison, contourne le tas de bois restant du déchargement des débris des écuries, puis arrive au paddock qu'elle avait aménager provisoirement. A son approche, un léger hennissement se fait entendre. Dès qu'elle passe la barrière, les naseaux du poulain vient se loger dans les mains de la jeune femme. Ce poulain était le fils de Flamme, la jument de Manouella de Maligny, dont Mélissande avait eu longtemps la charge. Elle avait même pu avoir l'autorisation d'accoupler la jument avec l'étalon de son choix et de garder le poulain. Celui-ci était né pendant le long voyage que Mélissande avait entrepris vers la Provence. Malgré sa jeunesse, le jeune cheval avait dû déjà parcourir beaucoup de kilomètres pour revenir jusqu'en Champagne, suivant sa mère en jouant t courant de toute part.
Il avait tenu bon, il s'était déjà forgé une large musculature pour son jeune age. Le voici maintenant sevré et séparé de sa mère que Manouella avait reprise chez elle.
La séparation n'avait pas été trop brutale: Mélissande avait attendu que ce soit Flamme qui repousse son poulain avant de l'amener chez elle. Ainsi autant Flamme était la mère biologique du jeune cheval, Mélissande était rapidement devenue sa mère de coeur. Ils se comprenaient: quelques gestes, quelques intonations de voix et ils s'entendaient.

Elle avait décidé de l'appeler Arès, autre nom de Mars, dieu de la guerre. Elle avait choisi ce nom, non pas pour la référence au combat mais bien à la couleur rouge, rouge sang... ce sang qui semblait bouillir dans les veines du poulain.

Elle caresse l'encolure du cheval, il se laisse approcher. Elle le gratte au niveau du garrot, il semble apprécier. Elle était capable maintenant de toiletter complètement le poulain et de lui curer les pieds. Il se laisse faire sans crainte. Elle avait commencé également à l'habituer au harnachement: cela plaisait moins à l'étalon mais il se résignait.
Au fur et à mesure du débourrage leur complicité s'intensifiait. Bientot le cheval deviendrait assez grand que pour supporter son poids: elle commencera alors à lui mettre une selle puis a lui monter sur le dos...

En attendant, elle se contente de le mener à la main, de lui apprendre les ordres vocaux. Après s'être occupé longuement d'Arès, Mélissande se décide enfin à rentrer. Elle se dévétit puis passe une robe de nuit avant de se glisser sous les draps, seule. Elle repensait au courrier que Moz veanit de lui envoyé... elle lui avait répondu sur le champ. peut-être allait-elle le rejoindre à Rouen...

Mort Nombre de messages : 53 Age : 53 Date d'inscription : 01/07/2006

Un soufle passa dans la chaumière de Mélissande...une brise chaude et douce.
Un murmur tintonna quelques mots comme le vent sur la braise..

" Hoo ma fille, ...ma douce Mélissande ,...je suis si fière de tois .
Vois comme le soleil brille de mille éclats aujourd'hui,....vois comme le nuit sont si rayonantes,...vois comme mon coeur est en paix.
Ceci est le témoignage de ma joie, de mon bonhoneur.
Te voir , ainsi que ta petite soeur, accomplir de grandes choses, étaient ma plus grande volontée....voilà fait.
Porte la vie ma belle,...porte l'amour de nos chevaux..je t'aime....".

Ansi, ..cette brise caressa la joue de Mélissande....

Malgré la douceur du vent, Mélissande avait frissonné lorsqu'il avait touché sa peau. Elle avait eu l'impression qu'une main s'était posée sur son épaule.
Puis cette brise qui semble lui murmurer à l'oreille les paroles d'une voix familière... Sur le moment, Mélissande s'immobilise essayant de comprendre si elle été sujet à une illusion ou si elle entendant bien cette voix.
Une fois qu'elle comprends les mots venus des cieux, elle sourit. Peut importe si elle allucinait ou non, elle avait eu l'impression le temps de quelques secondes que son père était à ses côtés... qu'il la félicitait.
Le coeur de la jeune femme se réchauffe: "il sera toujours avec moi".

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