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 [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois

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Mélissande
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Mélissande


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MessageSujet: [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois   [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois Icon_minitimeJeu 13 Déc - 1:55

[Camp de l'Armée Orléannaise/Champenoise]

anwamanee a écrit:
Anwamanee venait d'arriver à Blois après un voyage de quelques jours en provenance d'Argonne...Elle avait fait le chemin avec une de ses meilleures amies et le fils de son promis,Faster...Ils étaient loups de Champagne tous les deux et ils avaient décidé de se marier quand il fut mobilisé à partir pour Blois,alors qu'Anwa devait rester défendre Argonne.
Dès qu'elle fut arrivé,elle intégra l'armée sans attendre d'avoir revu son Amour qui se trouvait dans ce camp,mais elle ne le voyait pas,ce campement était assez grand et elle ne connaissait pas grand monde,si elle pouvait y rencontrer Feignant,son parrain et supérieur...Elle finit par demander à Dame Belphégore qu'elle se souvenait avoir croisée à la caserne d'Argonne.

Bonjour Dame,excusez-moi de vous importuner mais je cherche le ML Feignant ou plus précisément Faster,vous ne les auriez pas vu par hasard?Je viens d'arriver...et...oh pardon je me présente,Anwamanee,soldat des loups de Champagne 😉
belphegore a écrit:
Belphegore faisait l'inventaire de ses plantes et remèdes, jetant celles qui commançaient à moisir, celles qui étaient trop vieilles. Elle pensa qu'il faudrait bientôt qu'ele refasse un tour dans les bois pour renouveler son stock, mais avec ces brigands qui tournaient dans la région, ce n'était pas très prudent.

Quand une jeune Louve l'interpela.

Belphegore se releva, remit une mèche de cheveux dans son chignon:


"Bienvenue dans le campement, Anwamannee.....

Non, je n'ai vu aucun des soldat que tu cherches, désolée....Mais le campement est si vaste, il y a tellement de troupes et de lances, qu'une maman chatte y perdrait sa portée !! Very Happy "
Petitangelot a écrit:
[Sentier qui menait au village de Blois]

C'est en début d'après-midi, un de ces jours typique de fin d'automne bien froid mais heureusement sec, qu'une silouette se dessine à l'approche du campement des Loups de Champagne. la démarche de la silouette semblait sure d'elle mais boitillante. Au fur et à mesure qu'elle se rapprochait, on commençait à distinguer une jeune femme habillée en civil, s'appuyant nettement sur un baton pour marcher. Sur sa chemise, l'insigne d'un chef de lance avait été cousu à la va-vite.

Arrivée à l'entrée du campement, la louve se présente aux deux gardes en faction.


Bien le bonjour, soldats! Je suis Mélissande, chef de lance des loups...

Un petit instant d'hésitation puis elle continue avec un sourire ironique en levant légèrement ce qui lui servait de canne...

... en convalescence après une rencontre plutot musclée!
Je viens saluer mes frères d'arme!


Sans plus de questions ou de commentaires, les deux gardes laisse entrer la louve heureuse de se remettre en marche tant la position debout statique lui était encore pénible à supporter. Tout en mettant un pied devant l'autre, elle ne pouvait retenir quelques grimaces de douleurs, bien que son orgueil se battait férocement pour en laisser montrer le moins possible. Elle marchait en se forçant à rester bien droite et fière.

Dès les premières dizaines de mettre, Mel prend plaisir à laisser vadrouiller son regard sur les tentes, les feux de camp, les soldats à l'entrainement ou en train d'entretenir leur armes,... Elle éprouvait un plaisir certain à venir les retrouver!
Elle déambule ainsi quelques minutes presque souriante malgré sa démarche oscillante (la boue qui s'était formée sur les chemins n'arrangeait évidemment rien^^).
Aucun visage familier pour le moment...
anwamanee a écrit:
Anwa sourit à la remarque de Belphegore,il est vrai que dans ce campement,comment retrouver celui avec qui elle devait se marier ce soir...ahhh où es-tu Faster?Ell était encore à l'auberge et bien évidement elle avait oublié de lui demander où il se cachait ici!Mais peut-être était-il de garde sur les remparts de la ville.

Merci en tous cas,je vais continuer un peu et puis j'irais voir en ville,il doit être de garde...Au fait,voulez-vous venir à l'église ce soir vers 18h,je vais me marier avec Faster,le soldat que je cherche!?Je serais heureuse de vous y inviter...

Et pendant qu'elle lui parlait,elle vit à quelques pas d'elles,une jeune femme en civil s'appuyant sur un bâton pour marcher...mais oui,ç'était bien Mel,celle qui lui avait fait passer son test de recrue!

Excusez moi Dame mais je viens de reconnaitre ma Chef de Lance d'Argonne!Alors à ce soir,si le coeur vous en dit!

Puis elle courut en direction de Melissandre,heureuse de la revoir,boitillante mais en vie!Elle arriva avec un grand sourire en voulant la serrer dans ses bras mais elle se ravisa et se planta devant Mel en la saluant!

Bonjour CL Melissandre,comment allez-vous?Je suis heureuse de vous revoir!
Petitangelot a écrit:
[Dans le camp champenois]

Avançant lentement mais surement, Mel pasait jusqu'à présent plus ou moins inaperçue entre les tentes. Seuls quelques soldats la dévisageait se demandant ce qu'elle pouvait bien faire là (son insigne rapidement cousu sur la chemise n'était pas forcément très visible et faisait plutôt bricolage).

Mais au détour d'un couloir entre deux rangées de tentes, la chef de lance s'arrête en voyant s'approcher une lancière en courant. Rapidement elle reconnait Awna qui vient se planter (^^) devant elle et la salue d'un signe des plus militaires. Mel sourit amusée de la situation, elle était peut-être chef de lance mais sa tenue, son physique encore fourbu, la canne qui lui servait de troisième jambe,... rien ne lui donnait la fière allure qu'aurait dû avoir un chef de groupe. Tout en se cachant de Belphegore qu'elle avait également entraperçu (la CL ne voulait attirer vers elle l'attention de la médecin qui ne manquerait pas de s'inquiété de ses contusions et boitteries), Mel salue la lancière d'un ton relaché.


Bonjour, Anwa... Inutile de tant de manières, je ne suis pas de service et ce n'est pas dans mon état qu'on impose tant de discipline. 😉

Un petit regard par dessus l'épaule de Anwa pour s'assurer que Bel s'en était retournée tout en continuant...

Je vais... mieux, je vous remercie! Ne vous inquiétez pas... il s'agit juste d'un échange d'amabilité entre champenois et bretons qui ont toujours été amis...

La CL voulait éviter de devoir entrer dans les détails et ne souhaitait surement pas que l'on commence à la plaindre. Son orgueil l'obligeait à tourner à la dérision ce qui avait pourtant failli lui couter la vie.

Hum... enfin soit... Mais, et vous? Vous avez fait bon voyage? Je ne vous dis pas dans quel état d'excitation se trouve Faster depuis qu'il vous sait et vous sent vous rapprocher de Blois!
Je ne sais combien de fois il est déjà venu m'entretenir de tous ses préparatifs pour la cérémonies de ce soir!

Mais!? D'ailleurs... Vous ne l'avez pas encore rejoint? Il doit se trouver sur le chemin de ronde à cette heure!
anwamanee a écrit:
Laughing Anwa éclate de rire en entendant la réponse de Mel,il était vrai que son salut était vraiment hors propos mais bon elle n'était que jeune soldat et d'instinct,elle faisait les gestes militaires!

Euh...oui...mais en fait,je suis tellement impatiente,je suis complètement désorientée,je ne sais plus par où je dois commencer,je suis si heureuse,si vous saviez...d'ailleurs ceci est si imprévu,que je pense me marier en habit de soldat,pas de robe,de toute façon,je n'en ai pas!!!dit-elle en riant!Vous venez faire la fête avec nous ce soir,j'espère???Dommage que Manoue ne soit pas là...elle va me manquer,et Auda aussi,enfin,Argonne...Bon allez,je file,à ce soir...

Anwa se précipita vers la sortie du campement,tout en souriant à Mel et en lui faisant un signe de la main!Les soldats,sur son passage,devait se demander quelle mouche l'avait piqué!!! Shocked
Petitangelot a écrit:
[Dans le camp champenois]

Mel sourit amusée de voir la lancière si excitée et heureuse de ce qui lui arrivait. Mais...!?

En habit de soldat?... Shocked

Biensur aucun des soldats n'était parti avec sa garde-robe complète... mais il y avait surement moyen de trouver une tenue moins crasseuse que celle que portait Anwa qui venait de traverser autant de lieues! Mel adresse un regard plus que douteux aux vêtements de la jeune femme et lui dit ironiquement:

Il y aura surement moyen de trouver une tenue, même militaire, quelque plus approprié à l'évènement! Une tenue d'apparat au moins!?

La chef de lance n'en rajoute pas plus se disant que Faster avait surement prévu la chose... depuis le temps qu'il préparait tout celà!
Puis, perdue dans ses divagations, la lancière vient maintenant lui demander si elle venait à la fête! Mel ne peut qu'en partie retenir un rire sincère... Faster n'avait pourtant pas du omettre d'annoncer à sa promise que Mel serait son témoin pour le mariage!
Mais la chef de lance laisse la jeune femme planer dans son rêve idyllique qui lui allait si bien tant elle était radieuse.
D'ailleurs la voici qui file à toute allure pour se diriger vers le tour de guet du village où elle ne manquerait pas de retrouver son fiancé.

Mel la regarde s'éloigner en trottinant, presque attendrie de voir cette jeunesse si éprise d'amour.
Lorsqu'elle se rend compte qu'elle était à nouveau seule, la chef de lance jète un regard vers l'arrière dans la direction où elle avait vu Belphegore. Elle ne l'apercevait maintenant plus et soupirait presque de soulagement d'éviter de devoir être passer au crible par la médecin-chef.
Discrètement, la louve reprend sa petite balade avant de reprendre le chemin du village en fin d'après-midi pour aller se préparer pour la cérémonie et la fête qui s'annonçaient.
belphegore a écrit:
Belphegore sourit en voyant les yeux de Anwamannee s'illuminer, ses joues rosirent sous le coup de l'émotion, quand elle lui annonça son mariage:

"C'est très gentil à vous, je viendrais avec plaisir à votre cérémonie...

Il est vrai que çà me changera du train-train quotidien du camp......Entrainements, rondes, révision des provisions, bref, de quoi s'ennuyer.......

Un peu de rires, de chansons et de couleurs seront les bienvenus dans ce monde de brutes!!

A 18h ce soir, dites-vous? J'y serais!!"

Au moment où Belphegore allait faire demi-tour, elle vit une silhouette se perdre dans la cohue du campement.

Elle crut reconnaitre une personne, mais la vision ne fut que fugitive.

Belphegore resta songeuse un instant, se demandant quelle pouvait être la personne qu'elle avait crû reconnaitre, puis haussa les épaules.

Elle rentra dans sa tente, se demandant ce qu'elle pourrait mettre ce soir....Préoccupation bien féminine, même si on est soldate !! Laughing


Dernière édition par le Mer 16 Jan - 22:02, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois   [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois Icon_minitimeJeu 13 Déc - 1:55

[Mercredi 5 décembre 1455, Eglise de Blois]

anwamanee a écrit:
Anwa entrait dans cette église avec un sentiment étrange...Les églises avaient un effet toujours intimidant,mais aujourd'hui ç'était l'inverse,elle éprouvait un bien-être et une force intérieure débordant d'Amour,celui-là même qu'elle éprouvait pour l'homme avec qui elle allait unir sa vie,ce soir...Cet homme qui représentait tout ce qu'elle avait toujours espéré;un homme tendre,généreux,intègre,sensible,un fort caractère(même si la colère l'emporte,la raison reprends sa place!)...Oh oui Faster,mon Ange,je t'aime plus que ma Vie,que je donnerais pour toi s'il le fallait...
Comme à son habitude,elle alla mettre deux cierges à St-Antoine pour ses parents,son père qui n'était plus et sa mère qui allait bientôt le rejoindre...Des larmes se mirent à couler doucement sur ses joues...Elle resta là pendant une vingtaine de minutes à savourer cet instant chargés d'émotions...

Petitangelot a écrit:
[Eglise de Blois, juste avant le début de la cérémonie de mariage]

C'est alors que le parvis de l'église commençait à se peupler de soldats en habits de fête, de villageois toujours prêts à faire la fête ou de simples curieux, que Mélissande arrive enfin sur la place. Marchant d'un pas lent, appuyée sur une canne en bois lisse (elle avait réussi à troquer son vieux morceaux de bois qu'elle utilisait jusqu'alors), la chef de lance se présente en boitant au devant du batiment. Calmement, elle commence à monter les marches prenant bien le temps de placer ses pieds pour ne pas trébucher. Malgré son handicap passager, elle restait droite et digne et le léger sourire qui ornait ses lèvres laissait présager une humeur gaie pour l'heureux évènement qui allait être célébré.

Toute la matinée, elle s'était afférée et, contrairement au fait qu'elle aurait dû se reposer et rester alitée pour se remettre de ses blessures, elle avait retourné tout le village pour trouver tenue à sa taille et digne du témoin du fiancé. Revêtue de la tunique en velour bleu marine à bouton argenté, d'un pantalon de coton noir, de chausses courtes et très pratiques (nécessaire pour pouvoir marcher en trainant les pieds comme elle le faisait^^), elle avait simplement tressé ses longs cheveux chatains qu'elle avait tournés en un gros chinion. Aucune coiffe sur sa tête. Elle était habillée proprement, même élégamment, mais sobrement et sans aucun chichi qui aurait pu remettre en cause son statut de soldat.

Arrivée enfin au dessus des marches, elle entre enfin et cherche du regard le fiancé. "Le diacre a demandé à que l'on s'assoit au premier rang de la rangée de gauche.", se rapelait-elle qu'il lui ait dit.
Elle aperçoit enfin Faster coincé entre deux compagnons d'arme qui blaguaient lourdement sur sa "liberté bientôt perdue". Le fiancé paraissait plus joyeusement nerveux qu'autre chose et les blagues semblaient plus accentuer son énervement plutot que de le détendre.
Mel s'approche finalement avec un regard cinglant, comme elle savait si bien le faire, et s'adresse aux deux lourdeaux.


Et bien messieurs, ne pensez-vous qu'il y a mieux à faire en si beau et pieux batiments que d'importuner un futur marié? Allez donc vous confesser pour toutes ces soirées passées en "maison de plaisir"!

Les deux loups plutot emabarassés de se faire remonter les bretelles par un chef de lance, s'éclypsent sans rien dire de plus et en ravalant leur rire gras. Une fois qu'ils ont détalés, le visage de Mel se détend d'un coup et adresse un regard drôlement amusé à Faster. Elle se retenait de rire...

Et bien quoi?... Ils t'importunaient non?

Reprenant un peu plus de sérieux, bien que la soirée s'annonçait festive, la chef de lance suit alors Faster. Tous deux ils traversent le couloir central jusqu'au devant de l'hotel devant lequel ils se signent avant de s'installer sur les sièges de gauche. Au passage, Mel salue de la tête les personnes connues et tentent de faire de son mieux pour paraitre en parfaite santée.
Ses joues particulièrement rosies trahissaient cependant les alcools et les décoctions de plantes dont elle s'était abreuvée toute la journée pour pouvoir tenir physiquement sans sourciller pendant la cérémonie et le plus longtemps possible pendant le banquet qui allait suivre.

Une fois installée, elle reste debout au coté du fiancé qui d'un regard lui montre Anwa qui se tenait réservée un peu plus loin et allait bientot s'avancer à son tour... Il ne resterait bientot plus qu'au curé à se présenter pour que la cérémonie commence.
ysabault a écrit:
Ysabault entra dans l'église et comme à chaque fois un sentiment de quiétude l'envahit.Celle ci s'était déjà remplit d'uniformes Faster était arrivé,elle rejoignit Anwa qui priait,la releva doucement,essuya ses larmes et lui tendit quelques fleurs en souriant.
[1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois 1bouqmarsmallrd1
By ysabault at 2007-12-05
Ce moment tant attendu est arrivée ma belle,allons y
Elles se dirigérent vers l'autel,et s'installerent sur les bancs à droite
faster83 a écrit:
Sans un mot, le jeune fiancé attend que le diacre entre dans l’église.
Il n’ose tourner la tête vers sa promise qui se trouve non loin de la.
Volontairement, et comme le veux la tradition, il ne s’était pas vu de la journée.
Faster sent son cœur battre la chamade. Le moment qu’il espère tant depuis des semaines va enfin arrivé. Quelle drôle de situation pour lui qui était venu à Blois afin d’accomplir son devoir. Jamais il n’aurait pensé se marier loi de sa ville, de ses amis, et surtout de ses filles.
Mais Anwamanne l’avait rejoins ici même, et tout deux n’en pouvaient plus d’attendre pour s’unir devant dieu et devant leur seconde famille.
Le lancier tourne la tête vers sa chef de lance. Celle-çi est élégamment vêtue. Les cicatrices et contusion qui auraient encore put témoigner de la mésaventure de la jeune femme commençaient à disparaître. Il s’approche d’elle et lui chuchote à l’oreille.


Dire que j’ai mon costume à la maison. Mais bon, je n’ai pris que ce que j’ai sur moi en tenue civile dans mon packtage.

Faster s’était affairé depuis hier à la rendre des plus présentable afin d’être digne de sa fiancée.
Il ne put s’empêcher de penser à son amie Leslou. Enfin, s’il pouvait appeler encore ça de l’amitié. Elle s’était donner tant de mal à lui préparer sa tenue. Il se ferait surement encore sermonner à son retour à Argonne, mais peu importe.
Le soldat chassa cette pensée de son esprit. Curieux, il se tourna pour voir l’assemblée.
Robin le malin a écrit:
Depuis qu’Anwamanee avait était mobilisé à son tour, Robin passe ses journée entre pécher au bord du lac et se promener autour de Blois avec Ysabault.
Joyeusement, le garçon suit l’amie de son père et de sa future belle mère.
Il s’assoit juste derrière les jeunes femmes. Il regarde son père en souriant.
Il a rarement vu celui-ci aussi excité.
ysabault a écrit:
Ysabault se retourna et sourit à Robin,l'enfant avait l'air heureux,il avait les joues toutes colorees par l'excitation,ses yeux malins observait toutes les personnes présentes,elle se demanda quelles bétises il préparait,tout au long de ses promenades avec lui ,elle avait appris à reconnaitre ce regard et en avait fait les frais,elle se retint de rire en y repensant.
belphegore a écrit:
La place de l'église était emplie de gens, où soldats et civils s'entre-mêlaient en une joyeuse sarabande, les costumes élégants et colorés des dames contrastaient avec les tenues plus sobres des militaires.

Chacun avait sorti ses plus atours, ses médailles récoltées aux champs de bataille ou ses bijoux de famille rutilants.

Belphegore n'avait que sa tenue de Chef-médecin des Loups de Champagne. Il est vrai qu'un mariage était rare en période de guerre, et il n'était pas dans les habitudes des soldats de prendre des habits de festivités dans les besaces!!

Quand elle pénétra silencieusement dans l'église, elle reconnut au premier rang Mélissande. Ainsi, c'était bien elle qu'elle avait crû voir quelques heures auparavant dans le campement.

Elle s'installa de l'autre côté de la travée, lui faisant un petit signe de tête et un sourire. Elle tressaillit un peu en voyant l'air forcé de la jeune louve, ses joues trop rouges et ses yeux luisants. En tant que médicastre, cet air ne lui paraissait pas normal, mais elle le mit sur le compte de l'émotion de participer à un mariage.

Elle se concentra alors sur la cérémonie qui allait débuter.
faster83 a écrit:
Le futur marié commence à s’inquiéter. Sans cesses, il se tourne en direction de la porte en espérant voir apparaître le diacre. Les invités ont l’air de s’impatienter. Anwamanee qui s’est assise dans la rangée d’à coté semble nerveuse.
Soudain, un homme rentre dans l’église et vient jusqu'à Faster. Il lui chuchote quelques choses, puis ressort aussi vite qu’il est rentré.
Faster se lève de son banc. Il regarde sa promise, puis l’assemblée. Il a l’air embarrassé.

Euh…….. Mesdames et Messire…. Je….je vous remercie d’être venus pour ce jour si particulier.

Le soldat va jusqu'à sa douce et lui prend la main.

Malheureusement, le mariage n’aura pas lieu aujourd’hui. Il… il est reporté à une date ultérieure.
Nous…. Nous avons oublié de publier les bans à Argonne, et le mariage ne peux être célébrer sans cela.
Je vous demande de …bien vouloir nous excuser. Beaucoup se sont endimanché pour l’occasion.
Je suis…. Confus.
Petitangelot a écrit:
[Eglise de Blois, juste avant le début de la cérémonie de mariage]

A force d'attendre, la chef de lance avait dû se résoudre à s'assoir pour soulager sa jambe blessée qui malgré la quantité de drogues avalée commençait à la reprendre le dessus sur la bonne humeur du moment.

Puis finit par arrivé un homme qui murmure quelque chose à l'oreille de Faster, qui se lève et adresse quelques mots embarrassés à l'assistance pour annoncer le report de la cérémonie.

Une petite moue de déception apparait sur le visage de Mel... déception pour les fiancés qui avaient voulu et attendu ce moment si fort qu'il était vraiment navrant de devoir les faire patienter encore pour ce genre de considération administrative.

Prenant une grande respiration pour soutenir l'effort de se relever, la chef de lance s'appuie fortement sur sa canne tout en essayant de le faire le plus naturellement, discrètement et élégamment possible. Elle suit ensuite le couple sortant de l'église au coté d'Ysabault. Marchant le plus droit possible, Mel devait soutenir un effort constant pour laisser paraitre le moins possible.

Au fur et à mesure qu'elle traversait le couloir central, elle se demandait si elle serait capable de supporter à nouveau une telle dose de pharmacopée pour le jour où serait reporté le mariage. Bah... elle verrait bien quand elle y serait mais à chose promise, chose due... Elle ne se défilerait surement pas!

C'est ensuite que le regard de Mel est attiré par un visage qui semblait la fixer... Belphegore! Oups! Un peu distraitement, la chef de lance, lui rend son salut de la tête et lui sourit innocemment avant de remettre toute son attention dans sa progression qui ne devait absolument pas faillir devant la médicastre.
A peine était elle arrivée sur le parvis de l'église, que Mel échange quelques mots avec les fiancés, s'excuse auprès d'eux pour reprendre le chemin de son auberge et aller se terrer dans sa chambre pour laisser passer l'effet des drogues (voir en reprendre en prévision des douleurs qui ne manqueraient surement pas de revenir suite à cette sortie) et tenter de dormir un peu.
Forçant un peu l'allure au détriment du paraitre (son boitillement s'accentue), elle évite de se retourner et marche droit vers l'auberge qui n'était qu'à quelques dizaine de mètres de la place.

Une fois dans l'établissement, elle y entre puis monte directement dans sa chambre après avoir réclamer une grande bassines d'eau chaude à l'aubergiste.
belphegore a écrit:
[ A la sortie de l'église, dans les ruelles de Blois]

A l'annonce du report du mariage, Belphegore est presque soulagée.

Cette cérémonie ne lui rappelle que trop que son fiancé est mort, et qu'elle est seule depuis bien trop longtemps, déjà.....Mais elle n'arrive pas à tourner la page, son souvenir est si présent...

Alors, les mariages, quand elle peut, elle les évite.

Elle sort tête basse de son rang.

Quand elle relève le regard, elle voit Mélissande sortir devant elle. Sa démarche est incertaine, elle s'appuie plus que de nécessaire sur son bâton.

Belphegore se doute qu'il se passe bien quelque chose, ce n'est pas l"émotion de la cérémonie qui lui a donné cet air réjoui.

Elle se décide alors à la suivre, pour en avoir le coeur net.

Mélissande se dirige vers une auberge, le pas boitillant, faisant de nombreuses haltes dans les rues, esquivant les passants qui la frôleraient de trop près, comme si elle voulait éviter le contact. Sa démarche hésitante devient de plus en plus louvoyante.

Ce n'est pas normal, et la médicastre décide d'intervenir.

Elle la saisit par le coude, plus brusquement qu'elle n'aurait voulu, avant qu'elle ne disparaisse dans sa chambre.

Elle la fait tourner vers elle:


"Mél......Excuse-moi, mais je t'ai apperçu dans l'église.....Est-ce que çà va? "

Mélissande la regarde avec un air hébété. Ses pupilles sont dilatées, elle respire très fort, sa poitrine se soulève avec effort:

"Que se passe-t-il? Tu souffres? Tu boites, il me semble!! Tu es blessée?"

Belphegore tient toujours le coude de Mélissande dans sa main. Elle la sent trembler. Il se passe donc vraiment quelque chose.
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Mélissande
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MessageSujet: Re: [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois   [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois Icon_minitimeJeu 13 Déc - 2:01

[Mercredi 5 décembre 1455, dans une des auberges de la place de Blois]

Petitangelot a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, dans une des auberges de la place]

Revenant de l'église, Mel entre dans l'auberge où elle occupait chambre depuis quelques jours et s'apprétait à entamer la montée (périlleuze vu son état) des escaliers après avoir réclamer une grande bassines d'eau chaude à l'aubergiste. A peine quittait-elle le comptoir en boitant de plus belle qu'elle sent qu'on lui attrape le bras et la tire en arrière. Immédiatement, une grimace fronce son visage sous la douleur (malgré les drogues prises pour adoucir les élancements), chacun de ses bras étant couvert d'échimoses. La personne qui l'avait aggripée l'oblige à pivoter pour lui faire fasse. déséquilibrée, peu sure sur ses pieds, la chef de lance se retourne non sans mal et son risquer de s'étaler.

belphegore a écrit:
"Mél......Excuse-moi, mais je t'ai apperçu dans l'église.....Est-ce que çà va? "
Lorsque Mélissande reconnait Belphegore, elle manque de trébucher une nouvelle fois de surprise. "Et m*****!" Sans rien pouvoir répondre de suite à l'interrogation de la médicastre militaire, elle la regarde, le regard un peu vague, le visage rougi sous l'effet de la décoction d'analgésiques puissants qu'elle avait ingurgitée le matin pour tenir le coup. Sa respiration se faisait irrégulière et marquée autant sous l'effort fourni que par son état de faiblesse.

belphegore a écrit:
"Que se passe-t-il? Tu souffres? Tu boites, il me semble!! Tu es blessée?"
Mel ne savait trop comment justifier tout ceci. Elle n'avait même pas encore prévenu ses supérieurs champenois de sa mésaventure et n'avait surtout pas besoin qu'on s'appitoie sur son sort alors qu'elle rageait déjà de ne pouvoir plus servir à rien.

Belphegore maintenait sa poigne sur son coude forçant presque Mel à serrer les dents pour tenir bon. D'un ton hésitant et peu crédible, elle tente de s'expliquer.


J'ai eu... tout simplement eu un apparté avec quelques bretons!... Il n'ont pas dû apprécier ma présence... et me l'ont tout simplement fait comprendre...

A rester sur place, les jambes de la chef de lance commençaient à peine de la retenir debout.

Ne t'inquiète pas... Je me suis préparée quelques remèdes pour arranger tout celà! ça va aller...

Evidemment, elle omettait de détailler la gravité des contusions qui lui recouvraitent tous le corps, son genoux qui la portait à peine et les nombreuses plaies d'armes blanches (heureusement peu profonde, vive les cotes de mailles)... combiné à un état de fatigue et à un foutu caractère qui ne lui permettait pas de rester en place suffisamment longtemps que pour se rétablir.
belphegore a écrit:
[Mercredi 5 Décembre 1455; Une des auberges de Blois]

Belphegore tenait toujours Mél par le coude, mais elle avait légèrement desserré son étreinte.

Elle vit Mél faire une grimace de souffrance, et se retenir de gémir.

La médicastre sourcilla aux paroles de la jeune Louve:


Petitangelot a écrit:
J'ai eu... tout simplement eu un apparté avec quelques bretons!... Il n'ont pas dû apprécier ma présence... et me l'ont tout simplement fait comprendre...

Elle prit la parole, d'un ton dur et cassant, de mauvaise humeur:

"Ce n'est pas normal que cet .....incident ne m'ait pas été rapporté!!

Je dois être au courant de toute échaffourée, surtout s'il y a eu des blessures ou des contacts brutaux entre les deux parties!!

En tant que médicastre et Chef-Médecin de la Caserne de Champagne, je dois pouvoir examiner les soldats après un combat, pour pouvoir poser mon diagnostique et donner mon avis quand à la disponibilité des gens!!

Tu sais tout comme moi qu'un soldat diminué est un danger pour les autres, s'il n'est pas capable de défendre ses compagnons!!"

Mais voyant que Mélissande avait eu un mouvement de retrait, et connaissant son caractère entier, fier et quelque peu farouche, Belphegore se ressaisit, lâcha le bras, et dit, plus doucement:

"Allons.....Je te propose de venir d'attabler, tu ne tiens plus debout!!

Tu me raconteras ce qui s'est réellement passé, quelles sont tes blessures!! Et ne me dis pas que ce sont uniquement des estafilades, je ne te crois pas!!

S'il le faut, je peux te soigner.....ou te donner quelques jours de repos de plus, avant que tu ne nous rejoignes au campement!!"
Petitangelot a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, dans une auberges de Blois]

Aïe! Les maux de Mel commencer à se réveiller autant que la médecin-chef ne lacherait pas la louve sans s'être assuré de son état... chose que Mel aurait voulu éviter. Le ton dur de Bel n'étonnait pas la chef de lance qui soupire de ne pas avoir été plus discrète. D'un ton quelque peu blasé, elle lui répond.

Je te rassure de suite, cela près d'une semaine que je suis ici et dans cet état... hum... de fatigue. Et je suis officiellement toujours mobilisée avec les Dames Blanches... les Loups n'ont donc aucune crainte à avoir de ma défaillance possible au combat... Et si cet incident ne t'as pas été rapporté, c'est que je n'en ai pas encore parlé à nos supérieurs champenois.

Mel se détend un petit peu lorsque Bel lache son coude et que l'articulation se relache un peu. Mais la tention redescendue, Mel oscille quelque peu sur ses jambes et doit se tenir à la rambarde pour ne pas chuter.

belphegore a écrit:
"Allons.....Je te propose de venir d'attabler, tu ne tiens plus debout!!

Tu me raconteras ce qui s'est réellement passé, quelles sont tes blessures!! Et ne me dis pas que ce sont uniquement des estafilades, je ne te crois pas!!
Un point pour la médecin! Mais elle avait tellement raison que Mel ne supporterait surement pas de rester encore longtemps debout voir même assise à une des tables de l'auberge. Et il n'était pas question qu'elle flanche en publique.
Le regard que lance alors la louve à la médecin était vraiment épuisé et presque soumise. Elle était suffisamment démise que pour ne plus pouvoir fournir aucune résistance.


Peut-être serait-il préférable de monter directement dans la chambre!?

Sans même le ton de voix, rien que les mots prononcés trahissaient l'état de fatigue de la guerrière.
Sans attendre la réponse de la médecin, Mel se retourne vers les escaliers et commence à les grimper. Elle devait maintenant monter les marches une par une. L'effet des drogues n'atténuaient plus aucune douleur et libéraient maintenant même quelques effets secondaires d'autant plus pénalisants. Sa vue commençait à se troubler et elle craignait de ne pas arriver jusqu'à la porte.
Elle ne sait trop grâce à quelle force mais elle y arrive cependant et se laisse presque tomber sur le lit. Quelques efforts encore et la voici couchée de dos sur le lit, laissant glisser son regard vers la médicastre qui l'avait probablement suive et qui ne tarderait pas à découvrir les plantes encore étalées en partie sur la commode, qu'elle avait utilisée comme décoction... détonnante.
belphegore a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455; dans la chambre de l'une des auberges de Blois]

Après sa remontrance, Belphegore craint que la Louve ne se ferme définitivement à elle, vexée et fière.

Mais contrairement à l'explosion qu'elle attendait en retour, Belphegore voit Mélissande baisser la garde, et même demander secours à la médicastre par un regard empreint de douleur et de lassitude.

Elle la suit alors dans sa chambre.

La montée de l'escalier se fait lentement, et Belphegore se tient derrière, prête à palier une quelconque défaillance de la jeune femme.

Mélissande se jette alors sur son lit.

En un clin d'oeil, Belphegore inspecte la pièce: la besace à peine féfaite, les armes jetées au pied du lit, alors que Mél est si soigneuse avec son épée...

Surtout, elle remarque sur la table des herbes, beaucoup de plantes.

La médicastre s'approche et relève toutes les sortes de feuilles ou fleurs séchées présentes.

Elle demande à Mél:


"Tu as vraiment pris et mélangé tout çà?"

Belphegore fait la moue; il y a là tout un arsenal pour calmer et droguer un régiment entier!! Mélissande doit vraiment souffrir et être gravement blessée pour avoir fait de tels mélanges:

"Mél.....Veux tu te déshabiller, s'il te plait? Je voudrais t'ausculter!! Plus pour voir les effets des plantes que tu as prises que pour voir tes blessures!!

Il y a là de quoi coucher un destrier!! Tu as eu de la chance de ne pas t'être empoisonnée toute seule!!"
Petitangelot a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, dans une chambre d'une auberge de Blois]

Lorsque Belphegore entre dans la chambre et découvre la réserve d'apothicaire étalée sur la commode, Mélissande soupire de dépit... Elle allait devoir tout expliquer et accepter que tout le monde soit au courant, elle qui aimait tant être discrète.
Mais elle soupirait également un peu de souagement. Elle était finalement réconfortée que Bel puisse s'occuper d'elle... elle ne savait finalement pas si elle aurait pu se remettre d'elle-même, ni ce qu'elle serait devenue dans cette chambre à force de s'y terrer.

La manière dont la médecin analyse les herbes sèches disséminées et le silence qui s'en suit laisse le temps à la chef de lance de prévoir les remontrances...
Mais tout comme Bel s'était étonnée que la guerrière ne se rebiffe pas, Mel s'étonne de ne pas sentir arriver le coup de semonce.


belphegore a écrit:
"Mél.....Veux tu te déshabiller, s'il te plait? Je voudrais t'ausculter!! Plus pour voir les effets des plantes que tu as prises que pour voir tes blessures!!

Il y a là de quoi coucher un destrier!! Tu as eu de la chance de ne pas t'être empoisonnée toute seule!!"
D'un ton ironique un peu forcé et grimaçant alors que Mel se redresse un peu pour se dévétir, elle tente un brin d'humour.

Et bien... shhhh... faut croire que je suis... plus coriace que mon cheval!...

Une fois à peu près assise, Mel entame le déboutonnage de la chemise (elle aurait été incapable de la retirer par la tête en soulevant les bras). Une fois les boutons défaits, elle laisse glisser la chemise le long de ses bras puis se contente de sortir ses poignets des manches. Pendant toute la manoeuvre, Mel garde les yeux fermés, les plissant à chaque lancement douloureux...
Elle se réellonge ensuite pour retirer les braies et grimace de plus belle, en serrant les dents pour se retenir de gémir... Elle avait tant de mal à retirer le pantalon que la médecin doit intervenir pour l'aider.
Mel est maintenant nue sur le lit... mais elle regarde le plafond. Elle ne voulait pas voir ce corps meurtri, qu'elle avait été incapable de protéger et qui la punissait maintenant bien de sa défaite. Elle ne voulait pas voir non plus les yeux de Bel... qui devait maintenant découvrir le ravage des coups reçus.

Devant la médecin, c'est une mosaïque d'hématomes et de coupures qui orne bien tristement le corps de Mel. Les coupures étaient surtout concentrée au niveau des bras et les jambes, moins ou non protégés par la cote de maille, mais elles étaient plutot superficielles et la louve avait pu les nettoyer.
Par contre, les jambes et les flancs de la jeune femme prenaient des couleurs allant du bleu-vert au mauve-pourpre, parfois auréolé de jaune... Depuis une semaine que tout ceci lui avait été infligé, les couleurs avaient évolué en un dégradé impressionnant.
Certains nombreuses écchymoses avait une taille raisonnable et une couleur normale. Par contre sur le flanc gauche et l'épaule droite, deux larges zones arboraient une couleur très franche tendant vers le pourpre laissant facilement deviner comment on avait pu s'acharner à frapper la louve une fois au sol.
belphegore a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, Chambre de Mélissande]

Belphegore s'est détournée du lit, pendant que Mél se déshabille, pour ne pas la géner.

Elle fait l'inventaire exact des plantes, voyant ce dont elle pourrait se servir encore : camomille, feuilles de souci, plante d'arnica, verveine officinale, et même datura, poison très violent en cas de mauvais dosage.

Quand elle se retourne vers Mél qui s'est allongée sur le lit, elle étouffe une exclamation: le corps est aussi meurtri que si un régiment entier de chevaliers en armures lui était passé dessus!!

Des bleus et échymoses parsèment son corps, les articulations sont enflées à certains endroits. De nombreuses plaies superficielles tailladent la surface.

Belphegore sent en elle monter la colère: quels sont ces ignobles gens qui peuvent s'acharner ainsi sur une femme? Certes, connaissant Mél, elle a dû se défendre avec le dernier courage, rendant coups sur coups, mais le constat est là: son corps meurtri raconte de lui-même la violence du combat:


"Ils étaient combien dis-moi, pour t'infliger pareil torture? Comment as-tu réussi à t'en sortir? "

Belphegore hésite à poser la question redoutée:

"T-ont-ils violentée?"

Elle s'affaire en même temps à préparer ses soins: compresses, eau chaude apportée par une chambrière de l'auberge pour le bain qu'avait commandé Mél, linges propres ....


Dernière édition par le Jeu 13 Déc - 15:09, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois   [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois Icon_minitimeJeu 13 Déc - 2:01

Petitangelot a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Loin d'être gênée de se retrouvée nue devant une autre femme, la chef de lance n'en avait pas moins la honte de présenter corps si rossé.
Lorque Bel se retourne pour observer le corps blessé, Mel, qui regardait vers le plafond, ressent la stupeur de la médecin... nettement perceptible par son silence qu'elle ne brise que pour poser suite de questions.


belphegore a écrit:
"Ils étaient combien dis-moi, pour t'infliger pareil torture? Comment as-tu réussi à t'en sortir? "
Le ton laissait comprendre la survie plus qu'étonnante de la gerrière qui, Bel n'avait pas tort, avait essuyé un face à face peu commun entre un bataillon complet de bretons. Certes, une fois repérée, Mel s'était défendue ardemment, avait tué deux ou trois soldats, blessés quelques autres. Mais rapidement, elle avait été submergée par les attaques et le surnombre des adversaires. Tombée au sol, elle avait encaissé encore nombre de couts dans les flancs avant de perdre connaissance.

Oui, la louve avait eu beaucoup de chance d'être encore en vie... d'avoir été abandonnée comme morte avant d'être découverte et transportée par des passants jusqu'à Blois.

Aux questions posées par Bel, elle répond d'un ton un peu détaché et morne.


J'étais seule... partie en éclaireur... Je me suis faite surprendre par une patrouille de bretons à l'approche de Mayenne... Ils y avaient tout un bataillon... Les ardeurs sont grandes lors qu'on vient en envahisseurs...

Bel s'approche un peu plus du lit. Mel fixe toujours le plafond d'un visage fermé.
belphegore a écrit:
"T-ont-ils violentée?"
En réaction à l'interrogation timidement posée, la guerrière couchée fronce les sourcils. Son regard se fait grave.
Elle n'y avait même pas pensé... inconsciemment peut-être... mais lorsqu'elle s'était rendue compte des dégats que son corps avait subi, elle n'avait pas imaginer qu'on ait pu abusé d'elle alors qu'elle était inconsciente.
Son corps était à lui seul telle douleur qu'elle n'arrivait pas à sentir s'il y en avait une plus profonde à son entre-jambe et en elle-même.
Mel ferme les yeux et détourne la tête (dans le sens opposé à Bel). Elle grimace de rage... Une larme coule le long de sa joue. D'un ton sec et plein de dépis, elle répond:


Je n'en sais rien!

L'esprit soudainement torturé par la possibilité d'avoir été abusée, elle fait à peine attention au coup sur la porte, que Bel va ouvrir pour prendre la bassine qu'une chambrière apportait.

belphegore a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Belphegore sent la soudaine tension de Mél...

Elle ne veut surtout pas la brusquer...

Sa réponse brusque démontre que son inconscient a commencé à refouler certains souvenirs, mais qu'ils restent enfouis, prêts à ressortir.

Vu son état de faiblesse physique mais aussi mentale, elle pourrait se fermer et la rejeter aussi vite qu'elle l'a acceptée dans sa chambre.

Elle profite que la chambrière soit passée pour apporter le broc d'eau chaude pour lui demander d'aller chercher dans son sac accroché à sa selle dans les écuries de l'auberge voisine les herbes et plantes qui s'y trouvent.Et aussi de rapporter du vin chaud.

En attendant, elle met quelques feuilles de camomille et valériane à infuser dans la bassine d'eau:


"Mél.....Je te propose de prendre un bon bain chaud, cela te calmera , et détendra tes muscles.....Je te soignerai ensuite..."

Soudain, Belphegore sent la colère monter en elle....Elle dit, entre ses dents:

"Quelle bande de gros porcs puants!! S'acharner sur une personne seule, la laisser mourante...."

La médicastre continue à marmonner pendant qu'elle aide Mél à se relever, la soutient pour enjamber le rebord de la bassine.

Ses traits se relachent petit à petit, une douce torpeur l'envahit...Mél a fermé les yeux.

Belphegore se fait silencieuse pendant qu'elle prépare quelques compresses de fleurs de soucis hachées et de fleurs d'arnica.

Rapidement, la chambrière revient. Sa célérité est sans doute dûe à la vision du corps meurtri qu'elle a eu, tout à l'heure, en rentrant dans la chambre.

Belphegore peut alors préparer un vin chaud mélangé à de la sauge, du romarin et du miel:


"Mél.....Prends donc çà " murmure-t-elle, "çà va aider à te détendre, pour la suite des soins, qui ne seront pas forcément agréables...."

Elle attend que la jeune femme aie fini de boire.

L'eau du bain commençant à refroidir, elle l'aide à se sécher avec un grand drap de lin brut:


"Voilà.....Recouche toi....."

Avec des gestes lents et presque tendres, Belphegore commence à frictionner les bleus et les échymoses de toutes les couleurs avec une préparation de bourgeons de peuplier.

Heureusement, elle a fait ses provisions avant de partir de Champagne pour cette campagne à Blois, et régulièrement, elle fait des cueillettes aux alentours.

Avec des bandelettes , elle pose des compresses sur les plaies les plus ouvertes.

Tout se fait dans un silence pesant.

Belphegore manipule les bras, les jambes, les flancs avec douceur.

Mais elle ne prononce pas un mot.

Elle n'arrête pas d'avoir des visions, à chaque plaie, chaque contusion, elle croit voir Mélissande aux prises avec ces soudards, avec des dagues qui la tailladent, des gourdins qui s'abatent sur elle, couchée au sol, en chien de fusil, à moitié évanouie, se protégeant le ventre et la tête.

Et elle n'ose pas croire que l'irréparable s'est produit, elle espère qu'ils ne l'ont pas touchée. Elle ferme les yeux en y pensant.
Petitangelot a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Pendant tout le temps que Bel prépare les extraits de plantes qu'elle jète finalement dans l'eau du bassin, Mel ne bouge pas. L'air froid de la pièce ne la gène pas, il atténue même un peu les picotements de douleurs qui l'assaillent depuis la bastonnade.

Bel lui parle, l'invite à prendre un bain... Elle n'entend qu'à moitié. Les mots résonnent dans le lointain. Elle se relève lentement. Quelques lancements la fond grimacer. Mais son regard reste dans le vide. Des images lui traversent l'esprit... elle couchée au sol, inconsciente... elle se voit... maltraitée par ces loubards... leurs rires gras... leurs cris bestials en la prenant... Non! C'est pas possible... Elle ne veut pas... Elle ne veut pas que cela se soit passé.

Absorbée par ces pensées décomposées, obsédée maintenant par une seule et unique question "L'ont-ils souillée?"... elle n'est plus qu'un ombre qui entre dans l'eau du bain préparé par Bel.

L'eau chaude... les picotements d'abord désagréables qui aggressent son corps avant de disparaitre... les odeurs parfumées des plantes...
Elle est fatiguée... si fatiguée... mal... si mal... Elle ferme les yeux, penche la tête en arrière. Elle s'abandonne... elle voudrait que rien ne se soit passé et un instant se laisse aller pour oublier.

Le silence... la douceur de l'eau chaude...

Elle entend Bel qui lui porte un gobelet aux lèvres et l'invite à boire. Elle ne résiste pas et s'exécute... Peu l'ont vue dans un état de telle soumission et de manque de volonté. La médicastre semble en être horrifiée.

Le vin chaud qui glisse le long de sa gorge... le goût sucré qui adoucit les moeurs...

Puis Bel la prend par le bras pour la faire sortir et la sécher... Mel n'avait pas senti l'eau se refroidir. La torpeur qui s'était emparée d'elle un bref instant était si calme... Elle aurait voulu être de cire pour fondre dans l'eau chaude et disparaitre.

Une fois que Mel est sèche, Bel l'aide à se recoucher. La blessée n'a toujours rien dit. Hors de l'eau, les images reviennent. Elle ferme les yeux. Son visage se fige.

Bel commence à la frictionner ce qui la fait réagir en fronçant les sourcils. Le vin chaud avait un léger effet anesthésiant salvateur mais le corps était trop meurti que pour qu'il efface toute sensation. Petit à petit, Mel se fait cependant au massage et se détend à nouveau.
Puis une sensation de frais à chaque fois que la médecin plaçait une compresse sur les plaies. Cette fraicheur sort Mel de la somnolence qui s'était emparée d'elle et lui rappèle qu'elle est toujours en vie... en vie, oui... mais dans quel état! A cet instant, elle avait du mal à penser qu'elle pourrait à nouveau tenir une épée en chevauchant Arès.
Arès... où était-il son cheval? son compagnon?... Elle avait été ramenée à Blois mais personne ne lui avait parlé de son cheval. Avait-il été gardé comme butin par les bretons? Vagabondait-il dans les bois du Maine?... Elle avait probablement perdu son plus fidèle ami...

Elle avait mal... si mal... Bel place une dernière compresse sur sa cuisse. Mel frissonne de se contact revigorant près de son entre-cuisse. Elle ouvre les yeux brutalement. La frayeur d'apprendre le déshonneur qu'elle avait subi la tétanise... Une larme de désespoir coule à nouveau silencieusmenet le long de sa joue. Elle ne demanderait pas... Elle ne poserait pas la question...
belphegore a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Sous ses doigts experts, Belphegore sent la peau de Mél frissonner, ses muscles se détendre ou au contraire se contracter, si la pression se fait trop importante, ses yeux roulent sous les paupières, indiquant que la blessée revit son attaque.

Belphegore a passé tout le corps en revue, chaque centimètre carré a été examiné, chaque blessure a été recouverte d'une épaisse couche de corps gras, certaines ont été bandées, chaque bleu a été diagnostiqué, pour voir si le traumatisme n'a pas touché un organe plus profond...

Sa dernière compresse, elle la pose sur la cuisse....Sa main s'attarde un instant, incertaine et hésitante, sur la peau, à la limite du bas-ventre.

Mais il faut qu'elle se rende compte, qu'elle rassure Mél ou lui annonce la mauvaise nouvelle...

D'ailleurs, Mél est plus agitée, une larme roule sur sa joue....C'est qu'elle se souvient donc, son corps n'a pas oublié....

Doucement, Belphegore appuie sur les cuisses pour les écarter.

Elle approche une bougie, regarde cet endroit si fragile,vulnérable et secret, cet antre que les hommes convoitent toujours et dont ils abusent dès qu'ils le peuvent.

Les muqueuses sont violacées, violentées, écartelées....

Le viol a donc bien eu lieu....Ces soudards exécrables l'ont souillée,ont abusé d'elle, ont profité comme des lâches qu'elle soit à terre et à leur merci pour être abjects et bestials.

Belphegore se relève,pose la bougie sur le tabouret qui sert de table de nuit...


"Mél......"

La jeune femme rouvre les yeux. Belphegore n'a pas besoin de s'exprimer, ses yeux disent toute l'horreur qu'elle ressent.

Dans leurs regards passe toute la tristesse que peuvent ressentir deux femmes sur ce qu'elles peuvent ressentir..

Alors, dans un élan de tendresse, Belphegore s'assiet près de Mél, la prend dans ses bras, et la berce un moment....

Sa main passe et repasse dans les cheveux, sur le front tiédi par la fièvre.

Elle réfléchit à toute vitesse: qui dit viol, dit possibilité d'être grosse....Elle n'a rien ici à Blois pour palier à cette alternative....

Et puis, si le corps de Mél se remettra vite de ses blessures, la jeune femme étant sportive et dûre à la douleur, elle ne sait pas si elle tiendra le coup psychologiquement....Et connaisant son caractère fier, elle ne sait pas si elle voudra de l'aide, parler, se débarrasser de cette honte inavouable.
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MessageSujet: Re: [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois   [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois Icon_minitimeJeu 13 Déc - 12:22

Petitangelot a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

La main de Bel se fait hésitante. Elle tarde à placer la dernière compresses. La médicastre semble nettement embarrassée et incertaine.

Mel ne fait pas attention à son attitude mais, au contact des mains sur sa cuisse, elle crispe les hanches et resserre les jambes. Mais Bel appuie sur ses cuisses pour l'inviter à les écarter. La guerrière ne voulait pas... Elle se crispe d'autant plus.
Les yeux de Mel fixent à nouveau le plafond avec insistance comme si elle y voyait le reflet d'un monstre terrifiant... le monstre de cette indignité dont elle ne voulait pas apprendre qu'elle en était la victime. "Victime", non elle ne voulait pas l'être! Trop d'orgueil, trop de fierté chez la jeune femme que pour imaginer pouvoir devenir victime des hommes.

Bel accentue la pression sur les jambes de Mel pour la forcer, pourtant délicatement, à la laisser l'examiner. Mel sert les dents de nervosité. Un instant, elle se fige de crispation avant de fermer les paupières, provoquant la chute d'une nouvelle larme... résignation cette fois. Elle désserre légèrement les jambes laissant Bel les écarter... La médicastre approche une bougie...

Le silence est lourd. Mel sent la respiration de Bel se bloquer lorsqu'elle se rend compte de l'évidence. La blessée fronce les paupière fermées comme si elle s'apprétait à recevoir un nouveau coup.
Bel se redresse, ne dis toujours rien, repose le bougeoire... puis...


belphegore a écrit:
"Mél......"
Le ton... ce ton... désespérément désolé! Mel rouvre les yeux pour plonger dans ceux de la médecin. Ce regard empli de pitié qui sans mot lui rejète en plein visage l'opprobe de son intimité souillée. Non! Pas de pitié, surtout pas de pitié!...

Bel s'assied près de la jeune femme, se penche vers elle, la prend dans ses bras et commence à la bercer. Alors que les larmes coulent maintenant plus abondamment, Mel se laisse enlacer, dépose sa tête sur les genoux de Bel qui lui caresse les cheveux... Crispée de mépris envers son propre corps, elle sanglotte nerveusement!

"Non! Pas ça!... Non!..." Toute la droiture et la détermination, qu'elle avait pu accumuler pour donner force à sa vie, risquaient de disparaitre, baffouée, déchirée par le besoin animal de ces bretons... ces hommes... ces bêtes...
Les sanglots de Mel s'étouffent. Elle sert à présent les dents de rage. Ces bretons... Une aversion féroce s'empare de son coeur. Il se crispe tellement qu'il lui fait mal dans la poitrine. Elle les haïssait maintenant tellement. Elle ne connaittraient jamais les visages de ceux qui lui avaient fait ça. Mais elle tenait à présent pour responsable toute l'armée, tout le peuple breton qui avaient pu engendrer ceux qui l'avait déshonorée sans vergogne. Qu'aucun homme breton ne croise plus jamais sa route... elle ne pourrait retenir son besoin de vengeance!... Vengeance!...

Elle aurait sa revenche! Soit-elle obligée de parcourir tout le royaume, prendre maintes vies... elle aurait sa revanche!
Mais elle devait d'abord se rétablir, reprendre des forces, reprendre épée... La détermination de la jeune femme n'avait jamais été aussi forte. Soudainement elle semblait animée d'une soiffe de vie sans pareil. Elle aurait voulu à ce moment pouvoir balayer les meurtrissures de son corps d'un revers de la main pour se lancer dans la poursuite de la réparation qu'elle réclamait.

Mel relève alors la tête des genoux de Bel et se recouche complètement sur le dos en retirant sur elle le drap de lit, retirant de sa vue ses membres bleutés. D'un ton sûr et froid, elle parle enfin.


Personne ne doit savoir!

Silencieusement, elle était très reconnaissante envers Bel..; reconnaissante qu'elle ait pris soin d'elle, pris la dure responsabilité de lui annoncer si mauvaise nouvelle... Mais si la guerrière voulait rester entière et se reconstruire, personne ne devait apprendre comment elle avait été abusée.

Le visage de Mel se ferme un peu plus lorsque lui traverse l'esprit l'idée que non seulement ils l'avaient violentée mais... peut-être également engrossée. Les points de la louve se referme sur le bord du drap comme s'il s'agissait du cou qu'elle voulait étrangler. S'étant jurée de ne jamais être mère, il était d'autant plus inconcevable de mettre au monde un batard, un produit d'une telle aggression! Les yeux graves et plissé de haine, Mel tourne la tête et fixe sa besace. Elle adresse alors un regard à Bel, regard si parlant qu'elles devaient comprendre toutes deux ce dont elle parlait.


Dans mon sac... Il y a une fiole... avec un bouchon de liège rouge!
belphegore a écrit:
[ Mercredi 5 Décembre ....Détail ô combien important Laughing l'a fallu que j'édite presque 6 fois!!; Chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Belphegore voit soudain Mél se replier sur elle-même, refuser l'évidence, nier ce qu'il s'est passé.

Elle a peur que la blessée ne rejette sa haine sur son corps, le déteste.....:


"Mél, ce n'est pas de ta faute....Tu n'as été que le jouet de ces sales porcs....Tu dois pardonner à ton corps, il a été profondément blessé, tu dois continuer à prendre soin de lui, il a besoin de toi pour s'en sortir....Ne le hais point....."

Belphegore regarde Mél, qui a détourné son regard d'elle, coupant court à toute communication, femme dure dans sa douleur.

Elle dit, ente ses dents:


Petitangelot a écrit:

Personne ne doit savoir!

La médicastre lui répond doucement:

"Oui, Mél....Mais je suis obligée de faire un rapport sur cette attaque, mes supérieurs vont me demander des comptes sur les présents lors de cette campagne, la raison des absents...

Mais je te jure, Mél, je te jure que personne ne saura que tu....tu....as été violentée....C'est ton histoire, personne ne le saura....."

Mél fait alors un signe vers sa besace, lui désignant une fiole.

Belphegore se saisit du flacon...L'ouvre....Le porte à ses narines....Et reconnait instantanément de l'arsenic...

Elle porte son regard vers Mél. Celle-ci bat des paupières, demandant silencieusement à Belphegore d'agir pour elle.

La médicastre hésite un moment....Elle connait l'usage du produit, mais aussi ses effets, ses risques....: les nausées, les saignements, les vomissements, la paralysie,la mort en cas de dosage inaproprié..

Rapidement, elle réfléchit, mais en voyant l'air déterminé dans les yeux de Mél, elle se décide alors.

Elle va prendre un pot à eau, verse l'eau dans un verre, puis compte goutte à goutte, très lentement, dosant avec minutie le poison, sachant exactement les effets qu'elle veut obtenir.

Puis elle va vers Mél, lui présente le verre:


"Voilà.....Mais tu dois savoir que tu vas sûrement souffrir pendant quelques heures, le temps que le produit traverse ton corps. Tu vas peut-être vomir,avoir des crampes d'estomac....Puis, quand il traversera les parois de ton ventre et de tes entrailles, tu risques de saigner..."

Belphegore sait que Mél connait sûrement les effets de l'arsenic, vu les plantes qu'elle a trouvé en entrant dans la chambre, et qu'elle possède le -dit poison. Mais elle veut encore l'avertir.

Mél a déjà tellement souffert ces derniers temps, qu'il est injuste qu'elle ait encore mal.
Petitangelot a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

belphegore a écrit:
Tu dois pardonner à ton corps,...
Le corps n'avait fait que subir... certes! Il fallait donc qu'il se durcisse encore pour pouvoir se relever et tenir bon la prochaine fois.
Mais ce n'était possible que si le caractère résistait... et pour cela, il lui fallait ne pas voir ce désastre, ne pas s'apitoyer, laisser cela derrière elle... s'assurer donc de détruire les dernières traces possible de la souillure.

Mel fixe Bel d'un regard décidé et sombre lorsqu'elle sort la bouteille de sa besace. Pas un mot de plus n'est nécessaire pour la convaincre de sa détermination... La médicastre s'exécute finalement, réalise le dosage puis tend le verre.
La louve poigne dans le récipient et ne le quitte pas des yeux en l'approchant de sa bouche. Avant de le porter à ses lèvres, elle répond aux avertissements de Bel d'un ton réaliste.


Oui... Je sais celà...

"Mais ai-je le choix?" termine-t-elle en pensées. Elle fixe encore un bref instant le verre avant de le boire d'une traite et le rendre à Bel.

Merci!

Le ton était grave mais très reconnaissant. Mel se recouche complètement. Le poison ne prendrait surement pas plus d'une vingtaine de minutes avant de causer les premiers troubles.

La louve fixe à nouveau le plafond... cette fois un peu plus sereine, certaine de faire ce qu'il fallait.


Je sais que tu devras faire rapport de tout ceci... et je te crois lorsque tu promets que tu tairas ce qu'il faut!

Au fur et à mesure qu'elle parle, les paupières de Mel se font lourdes et la parole s'affablit. Un envie soudaine envahit la chef de lance... fermer complètement les yeux... dormir... se reposer un peu avant de subir les effets de l'arsenic.
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MessageSujet: Re: [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois   [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois Icon_minitimeSam 15 Déc - 0:44

faster83 a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Faster est inquiet pour Melissande.
La jeune femme n'avait pas l'air bien à la sortie de l'église. Son teint était devenu blême.
Après avoir discuté avec les deux fiancés, elle était repartie en direction de l'auberge ou elle loge. Sa démarche qui essayait d'être sure, laissait quand même un doute sur son état de santé.
Après avoir raccompagné Anwamanee au campement, Faster se rend à l'auberge des visiteurs.
Arrivé devant la porte de la chambre de sa chef de lance, il frappe.
belphegore a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Belphegore décida de rester un moment avec Mél, le temps que les effets les plus dangereux fassent leurs apparitions.

La blessée ferma les yeux, s'assoupissant de plus en plus.

Une sorte d'apaisement put se lire sur son visage.

Belphegore remonta la grosse couverture de laine sur Mélissande, souffla sur la bougie posée près du lit, puis allait s'asseoir quand un toquement à la porte la surprit.Elle jeta un coup d'oeil à la Louve, mais elle ne s'était pas réveillée.

Elle avait demandé à la chambrière que personne ne les dérange.

Elle se dirigea vers la porte rapidement, pour éviter que d'autres coups ne dérangent Mél.

Elle fut surprise en voyant Faster sur le pas de la porte:


"Bonsoir, Faster......"

Belphegore se cala devant l'embrasure, pour éviter que l'homme ne puisse voir l'intérieur de la pièce.
faster83 a écrit:
Faster regarde surpris Belphegore.
Jamais il n’aurait cru voir la Chef médecin ici.

Euh, bonsoir……..

L’homme essaie de regarder par-dessus l’épaule de la médicastre.

Je venais voir si Melissande va bien. Elle…. Elle est partie précipitamment tout à l’heure.

A l’intérieur de la chambre, il n’y a aucun bruit. La chef de lance aurait dut l’entendre pourtant.
belphegore a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Faster est grand, et Belphegore doit se mettre sur la pointe des pieds et presque refermer la porte derrière elle pour qu'il ne voye pas Mél couchée sur le lit:

"Euh.....Vous savez sans doute que Mél a été attaquée il y a quelques temps par des brigands sur les routes...."

Belphegore réfléchit rapidement.

Mél est sans doute une personne importante pour Faster, si elle devait être son témoin au mariage.Mais elle ne savait pas jusqu'où elle pouvait aller dans ses explications.

Elle décida alors de ne raconter que l'attaque, minimisant les blessures:


"La route,après l'attaque, a été très longue pour elle.

Si elle semblait aller si mal dans l'église, c'est qu'en plus elle n'avait pas trop mangé ces derniers jours.....

Alors, elle a décidé d'aller se reposer un peu, et moi je l'ai suivie, pour la soigner et l'obliger à se coucher...

Vous la connaissez, sinon, elle serait de nouveau debout!!"

Dans les yeux de Faster, elle pût lire qu'il ne la croyait qu'à demi.

Elle sourit, de son sourire le plus enjoliveur et convaincant:


"Maintenant, elle dort....Je ne peux pas vous laisser entrer....Mais je vous appellerai dès qu'elle sera rétablise!!.

Et votre mariage? Il aura bien lieu? Votre fiancée m'avait invitée, je ne compte pas louper le banquet!! Laughing "

Belphegore essayait de détourner son attention. Faster continuait à tendre l'oreille vers l'intérieur, pour capter des bruits.
faster83 a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Faster écoute attentivement les explications de Belphégore. Celles ci ne l’étonnèrent qu’à moitié. En effet, avant qu’il ne soit soldat, il n’avait eu à faire à Mélissande que peu de fois.
La recrue commençait à apprendre à la connaitre et à l’appréciée que depuis son intégration aux Loups. Le peu de chose qu’il sait d’elle, c’est qu’elle est une femme tenace et fière.
Toutefois, Faster a l’impression que la médicastre essaye de changer de conversation.


Euh, oui,oui, le mariage aura bien lieu. Il est juste reporté à Samedi, le tems que les bans soit publié à Argonne. Nous les envoyons dés ce soir, donc ce sera…………


L’homme regarde la chef de lance.

Mais dites-moi ?????
Euh….. Ça va Melissande ? C’est juste un coup de fatigue ???
Petitangelot a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Plongée seulement dans un demi-sommeil sans rêve, Mel est sortie de sa torpeur en entendant des voix juste de l'autre coté de la porte. Rouvrant les yeux, elle aperçoit la porte entrouverte au-delà de laquelle deux personnes discutaient. Elle reconnait rapidement la voix de Bel mais n'arrive pas à identifier l'autre personne.
Mel se redresse légèrement pour appuyez le dos et la tête sur le montant de lit, retire bien la couverture sur elle (le froid de l'hiver envahissait la pièce), puis demande d'une voix fatiguée:


Belphegore?... Qui est-ce?

N'appréciant pas être vue aussi blême et frêle que maintenant, la louve se pince les joues pour les faire rosir et donner un peu plus de vie à son visage.
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MessageSujet: Re: [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois   [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois Icon_minitimeVen 21 Déc - 20:58

Angel-of-the-Dark a écrit:
Angel pénétra, essouflé, dans la Taverne-Auberge. Nombre de regards se tournèrent vers lui, mais il n'y prêta point gare,, rabaissant sa capuche sur son visage. Il alla au comptoir, et commanda une bière, qu'il bu vivement, tout en surveillant les bruits provenants de la porte.

Tandis que le tenancier regardait ailleurs, Angel piqua la clef d'une des chambres derrière le comptoir, et monta à l'étage vivement.
Il ouvrit la porte N°2, sachant que la clef marcherait, le numéro gravé sur celle-ci.
Il pénétra dans la chambre, et referma à clef derrière lui, puis se dirigea directement vers la fenêtre. Il vit un homme portant une arme étrange passer dehors tandis qu'il ouvrait la fenêtre. Se suspendant à son rebord, il se laissa tomber.

Sa chute fut relativement violente, mais une fois dans la ruelle, il se rendit compte qu'il n'avait rien. Curieux, il suivit l'homme à la faux, l'air de rien...
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MessageSujet: Re: [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois   [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois Icon_minitimeVen 21 Déc - 21:00

belphegore a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Belphegore, toujours devant la porte, obstruant le passage, ne savait pas comment se débarrasser de Faster sans le vexer.

Quand du fin fond de la chambre, étouffée par les couvertures, s'éleva la voix de Mélissande.


Petitangelot a écrit:

Belphegore?... Qui est-ce?

La médicastre hésita un instant. Elle regarda Faster, puis en lui fermant la porte au nez, ne lui laissant pas le temps de réagir, elle lui lança:

"Je reviens!!!"

Elle se dirigea vers Mél, pâle, les narines pincées, le souffle court, les yeux hagards:

"C'est Faster..Il voudrait avoir de tes nouvelles.....Il t'a vue partir de l'église en titubant....Je lui ai dit que tu étais simplement fatiguée et que tu te reposais....Mais il insiste pour te voir, et maintenant, il t'a entendue...Veux-tu que je le laisse entrer?"

Belphegore espéra que la réponse soit négative, la Louve n'était pas en état de soutenir une conversation, l'arsenic commençant son lent travail de sape dans ses entrailles.

Mais commençant à connaitre son entettement, elle ne voulait pas la contrarier dans ces instants difficiles:


"Il attend de l'autre côté de la porte....Euh.....Je l'ai un peu mis à la porte, pour l'instant!! Laughing "

Soudain, un bruit de verre brisé se fit entendre, puis la chute d'un objet lourd au-dehors.

Belphegore se précipita vers la fenêtre.

Dehors, il faisait presque noir, et elle vit une ombre courir dans la ruelle qui longeait l'arrière de l'auberge.

Au loin, une lueur orangée illuminait le ciel et les toits se découpaient en ombres chinoises.


"Un incendie.....J'espère qu'il sera rapidement éteint...."

[ HRP: je réagis à ce qu'il se passe à Blois en ce moment, avec les attaques, mais je ne suis pas sûre que temporellement, on soit ok... Laughing ]
faster83 a écrit:
D’un coup, Belphegore se recule et lui claque la porte au nez.
Faster en reste bouche bée. Il colle son oreille contre la porte et entend la médicastre qui parle à voix basse.
Que peut-il bien se passer à l’intérieur ? L’état de santé de Mélissande serait-t-il plus grave que ce que l’on voulait bien lui dire.
Le jeune loup, inquiet pour sa chef de lance, reste devant la chambre, en espérant que Belphegore vienne lui ouvrir de nouveau.
Petitangelot a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Mélissande fronce les sourcils lorsque Bel revient auprès d'elle. Le bruit de la porte qui se reclaque derrière elle résonne dans sa tête comme s'il avait eu lieu juste à coté de ses oreilles.

Les mots que prononce ensuite Bel sont quelque peu brumeux mais la chef de lance en cerne néanmoins le contenu. Ce que la médecin redoutait et attendait ne pouvait être en effet autre: Mel choisit de voir Faster même si elle n'était plus vraiment apte à analyser correctement la situation ni à tenir une conversation correcte.

Laisse-le entrer... Je ne voudrais pas... qu'il soit obligé d'enfoncer la porte... pour entrer.

Petit brin d'humour forcé avec ton fatigué.
Le bruit de verre cassé et la dernière remarque de Bel sur l'incendie échappe complètement à la blessée qui se concentrait déjà pour paraitre un minimum devant Faster... alors que le poison commençait à faire effet et l'obligeait à retenir une première nausée de vaumissement.
belphegore a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Belphegore se retourna vers Mél qui lui murmura, déjà dans les limbes du poison, d'une voix pâteuse:

Petitangelot a écrit:

Laisse-le entrer... Je ne voudrais pas... qu'il soit obligé d'enfoncer la porte... pour entrer.

La médicastre soupira:

"Bon, d' accord, mais pas longtemps!! Il ne doit pas te fatiguer!!"

Elle détailla encore une fois la blessée, puis haussa les épaules. Plus tétue qu'elle, il n'y avait pas!!

Elle alla alors rouvrir à Faster.

Elle le fit si brusquement, qu'elle le surprit l'oreille tendue et collée à l'huis.

Elle lui sourit, ouvrant grand la porte:


"C'est bon, vous pouvez entrer....mais je vous prie de ne pas rester trop longtemps, Mélissande est vraiment fatiguée."

Puis elle s'effaça, laissant entrer Faster.

Elle se mit dans un coin de la pièce, discrète, laissant les deux jeunes gens converser, mais attentive aux signes d'épuisement de Mél.
faster83 a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Les chuchotis s’étaient tut. Des pas résonnent dans la chambre, quand tout à coup la porte se rouvrit. Faster regarde bêtement Belphegore qui lui sourit. Peux être s’est t’elle aperçut de son indiscrétion. La jeune femme l’autorise à entrer tout en lui donnant des recommandations.
Le soldat fait quelques pas, puis s’arrête. Sa supérieure, allongée dans sa couche a les traits tirés. Bien que la jeune femme essaie de cacher sa faiblesse, son état ne trompe pas.
Faster en reste étonné. Depuis qu’elle était revenue blessée à Blois, Mélissande n’avait jamais semblé si fatiguée.


Mel…. Mais………


L’homme regarde la médicastre, puis sa chef de lance.

Mais…mais tu avais l’air bien tout à l’heure à la cérémonie.

Il soupire longuement.

Il faut dire qu’avec cette longue attente……
Petitangelot a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Mel refermait déjà presque les yeux lorsque Faster entre. Elle relève la tête à son approche et se force de sourire, la mine un peu gênée de paraitre si faible.
A l'air étonné et inquiet du lancier, Mel hausse les épaules et montre de la tête les plantes que Bel avaient rangées mais qui étaient encore sur le meuble. Ton fatigué et timide mais continu.


Je m'étais préparée un petit mélange dynamisant pour ne pas être dérangée par les douleurs pendant la cérémonie... Et voilà que j'encaisse le contre-coup de mon initiative.

Il valait mieux passer pour une inconsciente qui avait cru bon de jouer à l'alchimiste plutôt que d'avouer son état réel.
Un haut-le-coeur lui prend la gorge. Elle essaie de sourire à nouveau pour cacher l'effort qu'elle fait pour se retenir, serrer les dents. Une ou deux respirations profondes. Quelques gouttes de sueurs réapparaissent sur le front.


Mais ne t'inquiète pas... J'ai déjà eu droit à la dispute! arrive-t-elle enfin à articuler en montrant Bel du nez (au passage petit clin d'oeil de remerciement à Bel... pour son aide... et s'excuser de devoir la prendre comme bouclier de cette manière).

Maint'nant... faut qu'je m'repose... si j'veux pas... m'trainer devant l'autel... pour être ton témoin...

Plus la force de résister. Plus la force de faire des phrases complètes. Elle redescend et se couche à nouveau complètement. Elle ferme les yeux.
Elle ne tiendrait plus longtemps il fallait que Faster sorte avant qu'elle ne puisse plus retenir les haut-le-coeur...
belphegore a écrit:
[ Chambre de Mélissande ]

Belphegore, le nez à la fenêtre, faisant mine de s'intéresser à l'incendie qui prend de l'ampleur sur la ville, écoutant les rumeurs de combat qui font rage dans les ruelles, laisse en vérité trainer une oreille vers Mél et Faster, regardant le reflet de la malade dans le vitrail.

Quand elle entend Mél respirer et répondre par à-coups, quand son reflet disparait sous les couvertures, elle se retourne et va vers Faster.

Elle pose une main légère mais autoritaire sur son bras:


"Je pense qu'il faut que tu sortes,maintenant, Faster. Mél est vraiment fatiguée!! Elle a besoin de dormir!! Je ne l'ai pas semoncée et remise sur le droit chemin pour que tu ailles me l'énerver!!

Allons, sortons!!"

Et Belphegore attire petit à petit Faster, récalcitrant, vers la porte.
faster83 a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Faster ne sait plus quoi penser. Sa chef de lance pour tenir sa promesse avait avalé diverses choses ce qui aurait put lui couter la vie.
L’homme ne sentit pas Béléphegore lui attraper le bras. Celle-ci l’attire jusqu'à la porte.
Faster essaie de résister gentiment. Tout à coup, il tire sur son bras.


Je vais sortir Dame, je vais sortir.


Il se retourne vers Melissande.

Mel, je n’ai pas à te disputer. Tu es ma supérieure.
Mais……….


Faster se tait un instant en soupirant.


Mais… Je sais que tu tiens à tenir tes promesses. Mais tu n’aurais pas dut.
Si tu étais trop fatigué, il fallait que tu reste ici pour te reposer.

Le….le mariage est repoussé à Samedi.
Je ne veux pas que tu y viennes si c’est pour que tu te mettes dans le même état.
Je m’arrangerais au pire.


Faster pose sa main sur la poignée de la porte.

Reposes toi.

Le loup regarde la médicastre.

Je compte sur vous pour prendre soin d’elle.
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MessageSujet: Re: [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois   [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois Icon_minitimeSam 22 Déc - 0:05

Petitangelot a écrit:
[Mercredi 5 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Mel n'entend que de très loin, noyée à présent de haut-le-coeur et de mal de tête, les blâmes de Faster qui semblait également regretter d'y être pour quelque chose. Mais la jeune femme était incapable maintenant de toute réaction.
Une fois le lancier sorti, Belphégore revenue à son chevet qui lui pose une main sur le front... comme un déclancheur le contact de la main fait sursauter la blessée qui se redresse ensuite d'une crispation général de son corps, pour ensuite se retourner pour passer la tête à coté du lit. Dans un gémissement douloureux, elle régurgite le peu qu'elle avait encore dans l'estomac. De contractions douloureuses aux suivantes, elle se crispe par saccades ne vomissant plus que de la bile et de l'air... Elle tremblait maintenant de tout son corps. Une fois les contractions calmées, elle se recroqueville sur le coté pour tenter de se réchauffer, alors que la fièvre la reprenait et que sa peau perlait de sueur.

C'est ainsi que les jours suivants passent. Le délir, les cauchemars, les crises de vaumissements... puis les saignements qui apparaissent dans les glaires, au coin d'une narines ou dans les urines... Pendant presque trois jours, juqu'au dimanche, la chef de lance se bat contre les effets du poison, contre les douleurs de son corps meurtri... Dans ses délirs, elle cite quelques noms, des mots qui se suivent apparemment sans logique pour quelqu'un d'autre qu'elle.


Loups... Jean... Non! Pas le piège!... Jack... Le couteau! Attention, le couteau!... Reste là... Llyr... La rose, ne pas perdre la rose!... Golitor... Honneur... Le masque, suivre le masque... Elloyan... Fente en quarte... Moz... Champagne... Ils attaquent!... Non!...

Petit à petit, elle continue de perdre des forces de ne pas se nourrire alors pourtant qu'elle doit mener rude bataille. Ce n'est qu'à l'aube du dimanche 9 décembre, qu'un sommeil plus calme semble enfin s'emparer d'elle.
Mais est-ce là signe de calme victorieux ou de la défaite écrasante pour la condamnée. La respiration de la blessée est lente, profonde et difficile. Son teint est aussi blanc que la neige qui a recouvert la campagne. La fièvre est tombée pour laisser place à une froideur digne d'un mort.
belphegore a écrit:
[Dimance 9 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Belphegore a promis à Faster de prendre garde à la santé de Mélissande.

Elle est restée de longues heures à son chevet, essuyant la sueur qui coulait sur son front, épongeant ses vomissures, lavant ses saignements, essayant de la calmer quand les allucinations devenaient trop fortes.

Elle n'avait pas tout compris des élucubrations de Mél, même si certains noms ne lui étaient pas inconnus.

Elle ne quittait la chambre que pour de courtes virées vers le campement, prendre ses ordres, soigner les soldats navrés pendant les combats de rue qui continuaient à faire rage sporadiquement.

Puis elle revenait dans la chambre, s'enquérir de l'état de Mél.

En son absence, elle avait chargé la jeune chambrière qui avait l'air de confiance de la surveiller, et la prévenir en cas d'aggravation de son état.

Et plusieurs jours plus tard, le poison avait fait son effet, laissant Mél exsangue et sans force, pâle à faire peur à un mort, maigre comme un vagabond.

Belphegore en avait profité pour aller au banquet de mariage de Faster et Anwemannee, faisant un petit passage de politesse, et également pour donner des nouvelles de la Louve au jeune marié.

La jeune chambrière accorte devait attendre que Mél se réveille, lui proposer du bouillon de poule, et prévenir la médicastre par un petit "vas-y dire" que la blessée était réveillée.
Petitangelot a écrit:
[Lundi 10 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois]

Pendant une longue nuit encore, la convalescente nemontre de signe de vie que par sa respiration lourde et profonde qui se traduit par un bruit sourd sortant d'entre ses lèvres entrouvertes et crevassées de sécheresse.
Mais le matin du lundi, les deoigts d'une main trésaillent puis se crispent sur le drap pour le remonter. Inconsciemment, le froid qui s'était emparée de son corps la faisait réagir.

La chambrière qui avait pris goût à la surveillance de la blessée (lui laissant une bonne opportunité d'échapper au labeur beaucoup moins plaisant que lui imposait l'aubergiste) sursaute de voir le drap bouger. Elle s'approche alors du chevet et aide la fin du mouvement en montant le drap jusqu'au menton de la chef de lance. Ressentant la présence de la jeune fille à ses cotés, Mel fronce les sourcils puis ouvre les yeux à grand peine. Il lui faut une dizaine de battements de paupière avant de pouvoir distinguer correctement le visage qui est penché sur elle.
Elle essaie alors de prononcer quelques mots mais sa gorge trop longtemps muette ne la fait que tousser.

La jeune chambrière se souvient alors des consignes que lui avait donner la médecin-chef: lui faire boire du bouillon de poule et la prévenir du réveil de la blessée. Elle quitte alors la chambre et court en cuisine réchauffer un bol du dit bouillon. Le temps qu'elle revienne Mel avait repris suffisamment ses esprits que pour se redresser légèrement sur la tête de lit et voir arriver la jeune fille.


Qui êtes vous... et quel jour... sommes nous?

La jeune fille lui explique rapidement son long délir, les jours qui se sont écoulés, tout en lui ajoutant un oreiller dans le dos avant de s'assoir auprès d'elle pour lui présenter le bol fumant.
Très affaiblie, la chef de lance sourit cependant étrangement (sourire mou et fatiguée mais content). Son estomac se contractait de par l'appétit naissant au sentir du parfum des légumes cuits: cela ne pouvait être que bon signe de son rétablissement progressif.

La louve parvient à avaler une bonne partie du potage avant de sentir à nouveua la fatigue reprendre le dessus. Elle repose doucement la tête sur l'oreiller et referme les yeux. Rien que d'avoir pu se nourrir et se réchauffer un peu, ses joues avaient repris des couleurs et ses lèvres s'étaient réhydratées.

La jeune chambrière pose le bol presque vide sur la table de chevet avant de replacer la couverture convenablement sur la convalescente et de quitter la chambre pour aller informer Belphegore des dernières nouvelles. "Au campement des soldats de l'Ost", avait-elle dit qu'elle la trouverait.
belphegore a écrit:
[Lundi 10 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois, bien plus tard dans la journée... Laughing ]

Belphegore toqua à l'huis de la chambre de Mélissande.

La chambrière de l'auberge avait eu un mal fou à la trouver: elle avait fait tout le campement de l'Ost Royal, puis toute la ville de Blois, inquiète de ne pas trouver la médicastre, alors que la blessée dont elle avait la charge avait enfin ouvert les yeux, et même mangé de son bouillon!!

Elle avait trouvé Belphegore sur les lieux du banquet du mariage des deux soldats.

Ce banquet, toute la ville en parlait, tellement les convives avaient fait du bruit, s'étaient avinés et avaient dansé farandolles, bourées et autres danses bien grivoises...

Il est sûr que des soldats entre eux ne pouvaient que faire du tapage!!Certains avaient même fini en géôle, pour se dégriser!!
Laughing

Belphegore n'était pas en très bon état, elle aussi.

Ses cernes et son haleine......chargée démontraient qu'elle aussi avait festoyé plus que de bon sens!!

C'est donc avec un mal de crâne horrible et la démarche pas très bien assurée qu'elle pénétra dans la chambre.

Elle y retrouva Mél, enfouie sous ses couvertures, mais les joues rosies et le teint moins brouillé.

Un instant, Belphegore eut envie à son tour de se coucher et de faire un bon petit somme.... Laughing Mais sa conscience de médicastre reprit le contrôle.

Et c'est d'une voix posée qu'elle salua Mélissande:


"Bonjour, Mél....Tu m'as l'air en bien meilleure forme que quand je t'ai laissée hier soir!! Tu as même mangé!! C'es fort bien!!

Faster et Anwamanee devraient venir te voir, dès qu'ils seront en état de se lever! Il faut dire que le banquet a été très animé, arrosé et copieux!! Tout le monde dort encore, qui sous les tables, qui sous un arbre, malgrè le froid!!Ce fut un beau mariage, et ils étaient peinés de ne pas t'avoir eu à leur côtés!!"

Belphegore se rapprocha du lit, posa une main (un peu lourde!!) sur le front de la Louve pour prendre sa température, puis prit le poignet et tater le pouls:

"Hummm....Oui, tout est redevenu normal.....Tu devrais encore être fatiguée quelques jours, mais tu vas pouvoir te lever très bientôt!!

Tes blessures et tes bleus aussi, on l'air de s'être refermés!! Parfait!! Une vraie guerrière!! Very Happy "
Petitangelot a écrit:
[Lundi 10 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois, bien plus tard dans la journée... 😉 ]

On frappe à la porte. Les coups réveillent la louve qui entreouvre les yeux et tourne la tête pour voir qui venait là.

Un petit sourire fatigué mais franc pour accueillir la médicastre dont l'état d'ébriété n'est trahi que lorsque son haleine lourde arrive aux narines de la convalescente.


Bonjour, Bel!

Sourire moqueur un peu flou et petit rire crispé en entendant les excuses et explications sur l'état des "troupes". Au moins, l'ambiance légère était signe de calme dans la région depuis quelques jours.

belphegore a écrit:
Ce fut un beau mariage, et ils étaient peinés de ne pas t'avoir eu à leur côtés!!"
Certes, la chef de lance n'avait pas pu être au mariage mais, malgré les lancements qui lui envahissaient encore certains organes du fait du poison mais nettement moins fortement, ses blessures et écchymoses disparaissantes... effaçaient tous les scrupules qu'elle aurait pu formuler. La convalescence a été longue et particulièrement désagréable mais elle était en voix de guérison et là était le plus important.

Belphegore a écrit:
"Tu devrais encore être fatiguée quelques jours, mais tu vas pouvoir te lever très bientôt!!

Tes blessures et tes bleus aussi, on l'air de s'être refermés!! Parfait!! Une vraie guerrière!! Very Happy "
Timidement, Mel pouffe de rire du ton "alcoolisé" de Bel et de la dernière exclamation. "Une vraie guerrière": elle ne le serait à nouveau qu'une fois en forme, sur son cheval et une épée à la main.
Se rendre compte maintenant que le rétablissement était en de bonne voix stimulait maintenant l'impatience de la louve qui aurait voulu balayer d'un revers de la main les derniers reliquats douloureux. Mais essayant de se redresser un peu trop rapiedment sur le lit, un lancement lui prend dans le bas ventre, la fait grimacer et lui rappèle qu'il fallait encore patienter.

Elle sourit à Bel et lui dit d'un ton moqueur et amical.


Je remercie Aristote et tes soins pour m'avoir permis de tenir bon... mais s'il te plait, fais-moi plaisir... maintenant que je vais mieux et que tu as bien profité du banquet, va te reposer un peu! 😉
Je pense que notre petite chambrière pourra maintenant suffire à mon chevet!


Petit clin d'oeil malicieux qui devait être bien plaisant à revoir sur le visage de la chef de lance après l'avoir vue si près de la mort.
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MessageSujet: Re: [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois   [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois Icon_minitimeMar 25 Déc - 13:14

belphegore a écrit:
[Lundi 10 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois, bien plus tard dans la journée... ]

Belphegore, titubante et flageolante sur ses jambes, remercia Mél d'un signe de la tête.

Elle avait effectivement besoin d'un bon repos, n'ayant presque pas dormi de 5 jours, veillant à tour de rôle avec la chambrière au chevet de Mél....

Et puis ce banquet l'avait achevée!! Laughing :


"Je serai dans la chambre à côté, si tu as besoin de moi !! Je vais m'allonger quelques instants!!"

Belphegore ressortit de la pièce, et alla s'allonger sur la paillase de la pièce voisine....Et sans se déhabiller, ne tarda pas pas à sombrer dans un profond sommeil réparateur!!
Petitangelot a écrit:
[Lundi 10 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois, bien plus tard dans la journée... ]

Un sourire amusé aux lèvres, Mélissande regarde Bel s'éloigner péniblement, le regard aussi lourd que la démarche. La médicastre (sommairement^^) installée dans la chambre voisine, le silence reprend place dans le couloir et les chambres... La louve se rendort.

Quelques jours passent encore calmement, au rythme des visites de Bel, des bouillons de volaille que prépare la chambrière, des siestes... Mel continue de reprendre des forces et un peu du poids perdu.


[Jeudi 13 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois, dans la matinée]

Le ciel s'était assombri ces derniers jours, effaçant la pellicule de givre qui avait recouvert la campagne, sous des trombes de pluie.
Malgré ce temps maussade, maintenant capable de sortir de son lit seule, Mel passait des heures à regarder par la fenêtre. Bientôt elle serait suffisamment remise que pour reprendre une vie normale et surtout préparer son retour vers la Champagne. Mais l'impatience et l'énervement de rester là à ne rien faire commençaient à lui peser lourdement.

Assise sur un tabouret, un coude appuyé sur le rebord de la fenêtre, la tête posée sur son bras appuyé, elle laissait voguer son regard à l'extérieur.
Des maréchaux viennent prendre leur tour de garde. Des soldat passent au marché pour faire nouvelle provision de pain. Le curé entre à l'église pour préparer sa messe, des badeaux de tous styles traversent la place en tout sens. Trois ou quatre hommes se rassemblent autour d'un cheval et le débarrassent de son harnachement. Tiens!? C'est étrange... Cette selle lui rappelle quelque chose!
Le regard de la louve, plutot distrait jusqu'alors, se concentre sur ces hommes. A cause du mauvais temps, elle ne voit pas bien le cheval. Par contre, le harnachement et les fontes lui semble très familiers. La jeune femme se dresse tout d'un coup sur sa chaise et crie après la chambrière.
De gestes pressés, Mel enfile ses bottes et son manteau (qui attendaient patiemment sur une chaise depuis sa convalescence) puis poigne dans son petit ceinturon (celui de la dague) avant de sortir de la chambre et de dévaler les escaliers où la rejoind la jeune chambrière interloquée.


Madame!? Mais... Où allez-vous?...dit la jeune fille à la guerrière, au visage fermé, très songeuse, qui ne prend pas le temps de se justifier et se dirige vers la porte pour sortir de l'auberge. Sans oser en demander plus mais inquiète de la démarche de la soldat, la jeune fille lui emboite le pas et la suit au dehors.

Une fois dehors, il pleut des cordes. Ne prenant même pas la peine de relever la capuchon de sa cape, la louve de dirige d'un pas rapide et déterminé vers les quelques hommes qu'elle avait vus de sa fenêtre. A leur hauteur, elle leur demande d'un ton froid:


A qui est ce cheval?

Les hommes se retournent de suite vers les deux femmes, le regard supérieur et visiblement dérangés dans leur larcin. Un court instant permet à Mel de reconnaitre Arès, son étalon, avec presque encore tout son harnachement et ses effets. En quelques coups d'oeil, elle remarque qu'il ne semblait manquer que son épée et son bouclier. Un des loubards s'avancent face à la louve, l'allure concupiscente et condescendante.

C'est pas tes affaires, ma jolie... R'tourne d'où tu viens si tu veux pas qu'on t'apprenne à pas t'occuper des affaires des aut'! lui lache-t-il.

La chambrière qui avait suivi Mel se réfugie dans son dos en reconnaissant les gars. Il ne s'agissait pas vraiment de brigands ni de villageois les plus respectables.
Sous sa cape, Mel pose la main sur la poignée de sa dague et la sort du fourreau tout en soutenant le regard hautain du gaillard. Alors qu'un des autres hommes ouvrait à présent une des saccoches de la selle et en sort un coffret long comme une épée et peu large, laqué, à l'estampille du Cygne, le regard de la louve se fait noir.


Je doute fort, messires, que ces effets soient vôtres! Prenez garde... Remettez-moi le cheval et ce qu'il portait pour que je le rende à son propriétaire et... tout ceci sera oublié!

Le ton était calme mais agressif. Les villageois rigolent grassement de cette donzelle qui semblaient vouloir leur dicter leur conduite. Celui qui avait pris la parole tente de la bousculer pour la repousser alors que les autres reprenaient le "déshabillage" de la monture.
Surprenant le "chef", Mel s'écarte rapidement pour éviter la bousculade. Sortant la dague de sous son manteau, elle lui fend l'avant bras (juste pour couper les vêtements et le faire saigner légèrement, ce qui arrache une plainte au gars) puis pivote pour pointer le couteau sur la gorge de celui qui tenait le long coffret laqué.


Vous devez m'avoir mal comprise! Laissez tout cela en place... ou je vous saigne!

L'hostilité de la voix et du geste laisse pantois les hommes tout comme la chambrière qui était restée figée sur place. La louve accentue encore la pression de la lame sur le cou. La lueur obscure qui traverse alors les yeux de la guerrière laissent comprendre à ceux qui l'aperçoivent qu'elle avait presque envie de s'exécuter et de les abattre.
Même en surnombre les gaillards n'étaient pas prêts à risquer de verser leur sang face à cette femme qui semblait aguerrie au combat, et pour si maigre butin (un cheval et qq effets personnels dont ils n'avaient pas encore eu le temps d'estimer la valeur). Le "chef" d'un signe de la tête ordonne à ses comparses de laisser tout sur place et la troupe disparait au coin d'une rue, sans l'aide et sous le regard de quelques badeaux qui s'étaient approchés intrigués.
Laissant retomber la tention, Mel range son couteau à sa ceinture, s'approche d'Arès, son cheval, et lui caresse le chanfrein avant de se pencher pour ramasser le coffret et de le remettre dans la saccoche.
La chambrière reprend vie et, silencieuse tant elle était impressionnée de ce qu'avait fait la soldat, ramasse les quelques autres effets qui avaient été sortis pour les remettre à leur tour dans les fontes.
Entrainant son cheval derrière elle, Mel retourne vers l'auberge où elle avait chambre, pour confier le cheval à l'écurie.


Tu auras récompense si personne ne s'approche de ce cheval! dit-elle au palfrenier, soupçonnant un manoeuvre de vengeance de la part des hommes qu'elle venait d'éconduire.

Elle flatte alors l'encolure du cheval avant de reprendre ses effets et de rejoindre l'auberge et sa chambre, où elle demande à la chambrière de lui préparer un bain: elles étaient toutes deux trempée jusqu'aux os.
belphegore a écrit:
[ Jeudi 13, Campement de l'Ost]

Belphegore était assise sur un escabeau, et face à elle, un soldat, la manche retroussée, se faisait soigner.

Depuis qu'ils avaient installé leur campement à Blois, la médecin-chef n'avait pas eu à intervenir sur de graves navrures: quelques brûlures, dûes aux incendies de ces dernières nuits, des blessures faites pendant les échafourrées entre brigands et soldats en faction dans les rues ou les remparts, des bleus et des gnons.

Le soldat qui se tenait face à elle faisait la grimace: il s'était démi le poignet en tombant de cheval, après une nuit un peu arrosée. Il fallait dire que les soldats innoccupés trouvaient de quoi s'encagnarder dans les nombreuses auberges de la ville:


"Allons, çà suffit de bouger ainsi!! Je dois remettre les os en place!! On arrête de bouger!!"

Alors que Belphegore tirait sur l'articulation pour remettre les os l'un en face de l'autre, la chambrière de l'auberge où gîtait Mél vint la trouver.

Un instant, elle s'inquiéta. Il est vrai que depuis quelques jours, elle avait quelque peu délaissé la jeune femme, celle-ci se remettant petit à petit de son choc, mangeant convenablement, reprenant des couleurs et des formes.

Un claquement sec retentit ainsi qu'un hurlement de douleur: le poignet venait de se remettre en place.

Pendant qu'elle confectionnait un emplâtre avec des linges et du blanc d'oeuf pour maintenir l'articulation immobile quelques jours, elle écouta la chambrière, pâle comme un drap ,qui lui fit le récit de son aventure.

Belphegore sourit:


"Et bien!! On dirait que Mél est totalement guérie!! Et si en plus elle a retrouvé son cher étalon!! Tout va aller pour le mieux, à présent!!"

La médicastre suivit la chambrière, une fois ses rapports de soins écrits et classés.

Il faisait un temps de chien, et elle referma sa cape de laine sur ses épaules.

[ Auberge de Blois, chambre de Mélissande]

Quand elle arriva devant la porte de la chambre, de la buée sortait de sous la porte.

Elle toqua, attendit la permission, puis entra.

Mélissande tronait dans une cuve emplie d'eau très chaude, flottante et rouge comme une écrevisse, les cheveux épars autours des épaules:


"Bien le bonjour, Mél!! Tu m'as l'air en pleine forme!!

La petite servante est venue me chercher. Je crois qu'elle a eu la peur de sa vie!!

Alors, tu n'as pas pû t'empêcher d'aller affronter une bande d'hommes plus nombreux que toi? 😉 Je pense que çà va beaucoup mieux, alors!!

Et ton cheval? Pas de blessures? Tu as retrouvé tous tes effets?

Penses-tu venir camper avec nous à l'Ost, ou vas-tu retourner en Champagne?"
Petitangelot a écrit:
[Jeudi 13 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois, dans la matinée]

Il n'avait pas fallu longtemps pour que la chambrière apporte un grand tonneau faisant office de baignoire et le remplisse d'eau chaude. Tout le temps de la préparation, Mel était restée silencieuse à regarder sans l'ouvrir le long coffret de bois laqué qu'elle avait déposé sur le lit avec ses autres effets. Une fois l'eau du bain prête, elle avait remercier, poliment et d'un ton détaché, la chambrière et lui avait demandé de la laisser seule.
Dès la porte fermée, la louve avait retiré ses bottes qui avaient contrasté avec la tenue de chambre qu'elle avait gardée sous le manteau, puis enlevé la chemise de nuit pour entrer dans l'eau chaude. Sans trop faire attention à la température de l'eau qui avait fait rougir de suite sa peau, elle s'était assise dans le bassin, les jambes pliées. L'eau lui arrivait juste au-dessus de la poitrine. Seuls les épaules, la tête et la pointe des genoux émergeaient.

Installée, le temps avaient semblé rester un moment en suspension. La louve revivait l'échauffourée avec les villageois. Elle se rendait maintenant compte de la réaction qu'elle avait eue... Impressionnée d'avoir pu réagir instinctivement, aussi vite et avec autant de rage froide lui faisait peur en même temps qu'elle se félicitait de tant d'efficacité.
Elle tourne la tête vers le lit... et le coffret de bois brillant. Sourire satisfait, regard déterminé.

On toque maintenant à la porte. Peu sujette à pudeur de jouvencelle, elle répond de suite:


Oui!?

belphegore a écrit:
"Bien le bonjour, Mél!! Tu m'as l'air en pleine forme!!

La petite servante est venue me chercher. Je crois qu'elle a eu la peur de sa vie!!
Petit sourire en coin, amusé.

Ces monsieurs ont eu la gentillesse de retrouver mon cheval et de me le ramener... Nous n'étions simplement pas d'accord sur la rémunération de ce service.

Rire plus ironique partagé avec le ton moqueur de la médicastre.

Arès n'a apparemment rien. Il a dû s'enfuir dès le début de l'attaque. Et je bénis Aristote de me l'avoir rendu.
Il me manque mon épée et mon bouclier, sinon le peu que j'avais emporté était toujours dans les saccoches.


La louve omet de préciser que ce "peu" avait énormément de valeur. Mais confiante envers Bel, elle continue d'un ton décontracté, en pliant un peu plus les jambes pour entrer dans l'eau jusqu'au menton.

Oui, ça va beaucoup mieux... Et pour cela, je te dois beaucoup. Je ne sens plus que légèrement quelques hématomes.
Seul mon entre-jambe est encore douloureux et saigne sporadiquement.
(ton plus bas et froid pour cette dernière phrase)

Je vais probablement rentrer en Champagne... Le Grand Maître des lances m'a demandé d'escorter une troupe de blessés qui retournent sur nos terres. Je pourrai ainsi prendre le temps de me réentrainer, de racheter des armes... Je rejoindrai surement l'armée d'Averos à Conflans par la suite...

Petit temps mort dans la discussion. Mel n'aimait pas la perspective de quitter l'Orléans en y laissant les loups dont certains de ses lanciers. Mais elle se sentait si détachée à présent des conflits qui animaient la région et l'idée de rentrer en Champagne pour défendre leurs terres avait à son coeur bien plus de sens et nourrissait bien plus de détermination.
La médicastre aussi resterait encore avec les troupes mobilisées.
Tout en utilisant une brosse douce pour se laver, Mel s'addresse à Bel d'un ton reconnaissant et désolé (de partir alors qu'elle reste).


Encore merci pour tout! Merci de m'avoir aider comme de garder secret... tous les détails de ce qui m'est arrivé!

A peine avait-elle terminé sa phrase que, peu habituée à ce genre de témoignage, elle plonge la tête dans l'eau pour mouiller tous ses cheveux avant de souffler tout l'air qu'elle avait dans les poumons pour faire plein de bulles, avant de se relever d'une traite.
Elle est maintenant debout dans le tonneau, l'eau lui arrivant au 3/4 des mollets, les cheveux mouillés qui lui collent sur les épaules et dans le dos, la peau fumant de vapeur, les bras pliés et les mains posées sur les hanches.


Mais bon... Je ne tiens plus en place à rester ici... Il est grand temps que je retrouve une épée pour dégourdir mes poignets trop longtemps sans activité!

Sourire espiègle. Elle poigne dans un drap pour s'essuyer puis sort de la bassine.
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[1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois Empty
MessageSujet: Re: [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois   [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois Icon_minitimeJeu 27 Déc - 23:11

belphegore a écrit:
[Jeudi 13 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois, dans la matinée]

Belphegore s'était appuyée à un mur de la chambre.

Elle écoutait avec amusement Mél, qui essayait de se justifier du comportement.....quelque peu......hostile et.....spontané... Laughing


"J'aurais fait comme toi, Mél sûrement....."

Belphegore réfléchit un instant, les doigts sur son menton:

"Euh.... Laughing Non, tout compte fait, j'aurais pas agi comme toi!! J'aurais attendu qu'il fasse nuit, j'aurais suivi ces brigands, et avec une armée entière, j'aurais récupéré mon cheval!! Pas aussi folle que toi!!"

Laissant un petit moment le silence s'installer, elle rajouta:

"Bon.....Je crois que nos chemins vont se quitter ici, dans quelques jours? Tu as l'air en pleine forme, et d'ici quelque temps, tu pourras chevaucher ton étalon sans problème....

Je suppose que nous nous reverrons à la caserne, une fois que toutes ces histoires de guerre et de brigands seront enfin terminées?

Et surtout, ne me remercie pas!! Je n'ai fait que mon devoir de médecin en soignant une Louve en difficulté, et mon devoir de femme en aidant une autre femme dans le besoin...."
Petitangelot a écrit:
[Jeudi 13 décembre 1455, chambre de Mélissande, dans une auberge de Blois, dans la matinée]

La louve rigole de l'alternative tout aussi "musclée" qu'aurait plutôt choisi Bel.

Tout en se séchant, elle acquiesse ensuite d'un signe de la tête à l'analyse de son rétablissement. La guerrière aurait encore patience à prendre avant de recouvrer absolument tous ses moyens et force avant de reprendre l'entrainement physique nécessaire au départ.

Elle commence à s'habiller lorsque Bel continue:


belphegore a écrit:
Et surtout, ne me remercie pas!! Je n'ai fait que mon devoir de médecin en soignant une Louve en difficulté, et mon devoir de femme en aidant une autre femme dans le besoin...."
De dos à Bel, la louve fait une moue contrariée. La médicastre semblait relativiser son intervention auprès de la louve en ramenant cela à son devoir de femme-médecin. Mais de son point de vue, Mel ne se serait vraisemblablement jamais laisser approcher et n'aurait pas accepter le traitement s'il avait été donné par un autre médecin. Rien que d'avoir accepter que Bel ausculte son entre-jambe était flagrante mesure de la confiance que Mel avait en elle. En silence, la louve était un peu déçue d'être ramenée au rang de simple patiente.
Elle reste donc silencieuse pour achever de s'apprêter avant de se diriger vers la porte et, laissant tout ce qui venait d'être dit de coté, d'inviter Bel à sortir de la chambre avec elle.


Ce premier petit exercice ma donné grand faim! Je vais demandé à l'aubergiste de me préparer un repas plus copieux que tes bouillons de volaille!

Sourire taquin avant que les deux femmes ne descendent.



Sans nouvel incident, les jours passent. Les soldats passent plus de temps à entretenir leur équimenent qu'à l'utiliser. Les menacent d'attaque dans la région s'éloigne.
Mel de son coté commence à reprendre du poids, ressort de temps en temps pour marcher, courir, renforcer ses jambes... brosser son cheval... Sur les rives du lac, elle reprend les gestes d'entrainement appris avec son maitre d'arme. Déterminée et exigeante, la belle reprend du poil de la bête.


[Lundi 31 décembre 1455]

Et c'est ainsi qu'au réveillon de la nouvelle année, l'annonce du départ prochain des Loups se répend dans les rues de la ville. Le campement de l'Ost s'ébranle. On ramasse, on rassemble, on range. Chacun est heureux de retourner vers la Champagne.
Mel est maintenant rétablie. Ayant encore quelques affaires à régler avant le départ, elle quittera cependant Blois deux ou trois jours après le gros des troupes... et peut-être pas seule!
belphegore a écrit:
[Campement de l'Ost Royal-Lundi 31 décembre 1455]

La nouvelle s'est répandue comme une trainée de poudre.......

L'Ost est démobilisée, les soldats vont enfin pouvoir rentrer chez eux!!

Immédiatement, les ordres fusent, les Chefs de lance essayent de mettre un peu d'ordre dans toute cette joyeuse agitation.

Les soldats commencent à replier les tentes, les chevaux s'excitent eux aussi avec tout ce remue-ménage, les feux sont éteints les uns après les autres.

Les troupes quittent le campement petit à petit, en ordre enfin retrouvé, les files alignées el les armes à l'épaule.

Tout le monde ne part pas en même temps, quelques lances sont laissées en arrière, pour continuer à surveiller la ville pendant quelques jours encore.

Belphegore avait le choix de partir avec les premiers, ou d'attendre un autre convoi.

Elle hésita longuement. Elle avait rangé soigneusement ses herbes, pots, sacs, cataplasmes, instruments de chirurgie dans des caisses en bois répertoriées.

Le charroi était prêt à partir. Mais cela la chagrinait de laisser Mélissande en ville, seule.

La Louve, elle le savait, n'était pas encore prête à subir un long voyage à cheval.

Même si elle l'avait vue quelque fois s'entrainer et revenir suante mais heureuse à l'auberge, elle savait pertinnement que physiquement il lui manquait encore quelques jours de repos.

Elle fit alors partir la charette-infirmerie avec un convoi qui rentrait, sous la surveillance des infirmiers.

Puis elle se dirigea vers la ville, où allait chercher Mél.

Elle se demandait comment elle allait pouvoir annoncer à la jeune femme qu'elle voulait partir avec elle, sans la vexer ni la brusquer...sans qu'elle ait l'impression d'être surveillée...:


"Oh, et puis, ventre saint gris, je vais lui dire la vérité!!! Je ne vais pas la laisser partir seule, alors que les chemins ne sont pas sûrs!!"

[ Auberge de Blois]

Elle retrouva Mél attablée devant un plat bien garni. Les coudes sur la table, elle avalait avec grand appétit une cuisse de poularde...Le jus lui coulait sur le menton, et à son air ravi, la viande avait l'air tendre à souhait!! Very Happy :

"Et bien, ma belle!! L'appétit à l'air d'aller!! Cela me fait plaisir de te voir dévorer à belles dents ce poulet qui ne t'a rien fait!! Laughing "

Elle s'asseya en face d'elle, et lui déroba un navet qui baignait dans le jus de viande:

"Hummm...Excellent!! Tu aurais tort, effectivement, de ne pas en profiter!!"

La médicastre se tut un instant, savourant le légume, et observant en même temps Mél, par dessus ses mains:

"Tu es au courant que nous sommes démobilisés? Nous pouvons enfin rentrer chez nous!!

Euh.....Je suppose que tu ne vas pas partir de suite? Tu dois être encore fatiguée?

Alors, voilà....." Belphegore prit son inspiration, et lança: "Je te propose de rentrer avec toi...Mes aides-infirmiers sont rentrés avec le dernier convoi et les quelques blessés qui ne pouvaient pas marcher à pied, alors, j'ai le temps, maintenant.

Et vu que les chemins sont peu sûrs, en ce moment, les brigands se cachant dans les bois, je me disais qu'on pourrait faite la route ensemble?"
anwamanee a écrit:
[Campement de l'Ost Royal-lundi 31 Décembre 1455]

Anwamanee était en colère depuis deux jours,depuis qu'elle avait appris qu'elle devait repartir à Argonne mais sans son cher et tendre mari,Faster...

Pendant que les autres soldats étaient heureux autour d'elle dans le campement à savoir qu'ils rentraient chez eux,qu'ils rangeaient leurs affaires en riant,elle était assise,la tête dans ses mains, dans sa tente à pleurer de rage...

Elle avait effectivement appris que le GML Nordquay avait composé les lances pour rentrer et elle se retrouvait avec trois lanciers qu'elle ne connaissait même pas(en plus ils n'étaient pas non plus argonautes,un comble!) et surtout sans Faster qui avait décidé de ne pas rentrer avec elle,acceptant les "ordres" qu'il avait reçu et qu'il aurait très bien pu refuser!Encore une fois,ils allaient être séparés et Anwa n'arrivait pas à s'y faire...

Elle ne savait pas quoi faire...

Rentrer seule:ç'est ce qu'elle avait dit à Faster aujourd'hui sous le coup de la colère,non,elle ne pouvait pas,trop de brigands rôdaient sur les routes...
Rentrer avec Atonium,Hoggardedurlag et Timorles,les 3 lanciers que Nordquay avait désigné,non,hors de question,mais alors avec qui???
Elle pensait même démissionner,tellement elle avait perdu toutes ses illusions...elle se sentait pour la première fois trahie par cette armée dont elle avait rêvé depuis si longtemps...

Avant tout il fallait qu'elle se calme,qu'elle voit Faster et qu'ils parlent,partir sans lui dire au revoir,elle ne pourrait le supporter...oui,se calmer...

Elle sortit de sa tente et regardant autour d'elle,toute cette agitation,elle courut aussi vite que possible hors du campement,enfin ce qu'il en restait!

[Auberge de Blois]

Une fois sortie du campement,elle songea à Mel qui était à l'auberge des Visiteurs,elle allait lui demander son avis,sa CL saurait la conseiller,enfin si elle était remise...

Elle entra donc à l'auberge et elle vit Mel et Belphegore,la médecin-chef qui l'avait soigné depuis la soirée où Mel était venue comme témoin,le soir où leur mariage fut annulé(elle n'avait d'ailleurs pas pu revenir la seconde fois étant alité et au plus mal)...

Mel avait l'air plutôt bien,elle était attablée et mangeait apparement de bon coeur!Elles étaient en train de discuter quand elle s'approcha des deux jeunes femmes.


Euh bonjour Mesdames,pardonnez-moi de vous déranger,puis-je m'asseoir avec vous?J'aurais besoin de votre aide...

Anwa était plutôt contente de les voir ensemble,deux avis valent mieux qu'un!
Petitangelot a écrit:
[Lundi 31 décembre 1455, dans une auberge de Blois]

L'esprit un peu plus léger et occupé à préparer son voyage, Mel profitait d'un bon repas avant de régler les dernières modalités.
Elle croque à pleine dent dans une cuisse de volaille lorsque...


belphegore a écrit:
"Et bien, ma belle!! L'appétit à l'air d'aller!! Cela me fait plaisir de te voir dévorer à belles dents ce poulet qui ne t'a rien fait!! Laughing "
Les dents encore enfoncées dans la pitance, la louve lève les yeux pour voir Bel. Elle sent un fin filet de sauce qui lui coulait sur le manteau (ah ces viandes marinées... miam^^). Se retenant de rire de la scêne, Mel achève de mordre, repose la cuisse dans le plat puis poigne dans une serviette pour essuyer son menton. Une fois dégluti, elle répond à la salutation de Bel qui venait de s'assoir et de lui piquer un navet.

Bonjour, Bel!

La louve pousse un peu plus le plat au milieu de la table pour laisser liberté à la médicastre de se servir.
Bien décidée à ne pas laisser Bel terminée seule le plat, Mel reprend le morceau qu'elle était en train de manger et mord à nouveau dedans.
Pendant que toutes deux profitent de la bonne chêre, la médecin-chef (entre deux déglutissions) entretient la chef de lance sur le retour des Loups chez eux. Personne aurait pu manquer de remarque tout le remue-ménage qui avait envahit les rues de la ville et le campement voisin. On faisait des provisions, rangeait se affaire, profitait de quelques dernières bières locales, disait aurevoir à sa nouvelle maitresse,...

Mel acquiesse d'un signe de la tête lorsque Bel la questionne sur le départ décalé de la louve... mais se retient bien de préciser que ce n'était pas par soucis d'achever sa convalescence jusqu'au bout mais pour laisser le temps à un bourrelier de réparer le harnachement d'Arès.


belphegore a écrit:
"Je te propose de rentrer avec toi.
...

Et vu que les chemins sont peu sûrs, en ce moment, les brigands se cachant dans les bois, je me disais qu'on pourrait faite la route ensemble?"
Mel hausse les sourcils puis d'un sourire entendu lui signale que c'était une bonne idée. Même si elle se sentait d'aplomb faire tout ce chemin seul n'était pas sécurisant. Et la présence d'une compagne de route serait bien plus plaisant que de parler à son cheval sans obtenir réponse.

Redéposant l'os de volaille complètement dénudé et propre, Mel allait expliquer ses préparatifs à Bel lorsque Anwa approche et les interpèle.


anwamanee a écrit:

Euh bonjour Mesdames,pardonnez-moi de vous déranger,puis-je m'asseoir avec vous?J'aurais besoin de votre aide...
Biensur... assieds-toi! Qui a-t-il?

D'un mouvement du bras, Mel fait signe au tavernier d'apporter deux verres supplémentaires puis du regard interroge la lancière.
anwamanee a écrit:
[Lundi 31 Décembre 1455,dans une auberge de Blois]

Anwa prit place à la table des deux jeunes femmes,posant ses bras devant elle,les mains jointes sur la table,elle prit une grande respiration avant de répondre à Mel qui la dévisageait d'un air attentif...Puis elle avala une bonne rasade de bière que le tavernier venait de servir et se lança:

Voilà,je me retrouve encore une fois dans une situation délicate et celle-ci me met en colère...et je ne sais plus où j'en suis...

Elle finit sa bière et leur explique donc qu'elle ne rentre pas avec Faster,étant donné qu'il a choisi de rester à la demande de ses supérieurs pour une mission(à laquelle il aurait pu dire non...) et que le GML Nordquay avait constitué les lances de façon un peu étrange selon elle,mais il n'avait pas le choix d'après son époux...Elle continua sur un ton dubitatif...

Soit je prends la route du retour avec la lance d'Atonium,accompagné de hoggardurlagg et Timorles,loups que je ne connais pas...et j'avoue ne pas en avoir envie!
Soit je prends la route toute seule mais j'avoue qu'avec les brigands qui rôdent,je risque de me faire attaquer...mais cela ferait peut-être réfléchir mon égoïste de mari,au péril de ma vie,je sais...
Soit je démissionne et reste avec lui tout en sachant que cette démission va me valoir des ennuis,ç'est sur...
La colère m'aveugle et j'ai peur de faire une erreur que je regretterais toute ma vie mais être encore une fois séparé de Faster m'est très pénible,s'il vous plaît,que feriez vous à ma place...

Elle se mit à pleurer,mettant sa tête dans ses mains,cachant ce visage,elle avait honte de sa conduite devant ses deux femmes capables de surmonter bien pire que ses "petits ennuis",mais elle ne savait plus vers qui se tourner... Crying or Very sad
belphegore a écrit:
[Lundi 31 Décembre 1455,dans une auberge de Blois]

Belphegore laissa son geste en suspens, un morceau de viande entre sa bouche et l'assiette, ses doigts tachés de sauce, quand elle écouta Anwa.

La détresse de la Louve explosa à la fin, et elle fondit en pleurs, la tête sur ses bras, secouée de sanglots.

Belphegore jeta un coup d'oeil à Mél, qui elle aussi avait arrêté de mastiquer:


"Allons, Anwa.....Chuttttt....Là.....Il ne faut pas te mettre dans ces états!!"

Belphegore avait posé la viande dans le plat, essuyé sa main à un torchon, et frolait l'épaule d'Anwa de ses doigts:


"Oui.....Les hommes sont des bêtes bien étranges....Je ne les comprends pas tout à fait......Ils ont l'amour à leur seuil, mais non, ils ne pensent qu'à leur honneur et leur vanité....Apparemment, Faster n'échappe pas à la règle!!

Pour ma part, je ne te laisserai pas faire le chemin de retour seule!! Et Mél non plus, j'en suis sûre!!

A nous trois, bien armées, les brigands n'auront qu'à bien se tenir!! Twisted Evil "
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MessageSujet: Re: [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois   [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois Icon_minitimeMar 8 Jan - 13:16

anwamanee a écrit:
[Lundi 31 Décembre 1455,dans une auberge de Blois]

Relevant la tête quand Bel lui passa la main sur l'épaule,Anwa s'essuya le visage d'un revers de manche,honteuse de s'être laissée emporter de la sorte...Embarassed

Et puis Bel lâcha les mots magiques,elle regarda les deux jeunes femmes,esquissant un léger sourire:

Vraiment,vous me laisseriez venir avec vous...je...je ne savais pas que vous deviez rentrer...vous pensez alors que je dois rentrer à Argonne...

Baissant la tête,en une seconde,elle pensa:"Argonne...les enfants...mes ami(e)s...mon travail...les loups..."

Elle leva les yeux et en tapant du poing sur la table(que l'assiette faillie se renverser!)elle dit d'un ton assuré:

Très bien,il l'aura voulu,je vais prendre la route avec vous et si jamais il ne tient pas sa promesse,il verra de quel bois je me chauffe!!! Twisted Evil
Petitangelot a écrit:
[Lundi 31 Décembre 1455, dans une auberge de Blois]

La posture et le ton énervé difficilement contenu de Anwa étonne tout d'abord Mel qui craignait que la jeune lancière ait des ennuis.
Puis le visage de la chef de lance se détend (sourire amusé et attendri) en comprenant qu'il s'agissait avant tout d'un petit échauffement entre les deux tourtereaux... avant de se crisper à nouveau en entendant Anwa parler de démission.
Biensur, Mel comprenait qu'entre son entrée récente chez les Loups, la première mobilisation en Orléans et son tout frais mariage, Anwa était assaillie d'émotions très divergeantes. Par contre, la chef de lance se devait de secouer (gentillement^^) la lancière afin de lui faire reprendre pied.
Mais elle fronce un peu plus les sourcils en entendant la réplique de Bel à propos de Faster. La chef de lance ne connaissait pas le comportement amoureux de Faster mais elle le discernait suffisamment (et surtout était au courant des ordres donnés) que pour avoir la certitude qu'il ne fallait parler que déception de coeur pour Anwa et non de comportement égoïste de la part du mari.

Mel coupe la parole à la médicastre en lui jetant un regard légèrement reprocheur, tout en s'adressant à Anwa avec un ton sérieux et calme, réconfortant et moralisateur à la fois.


Voyons, Anwa... Les dernières semaines n'ont pas dû être faciles pour toi, comme pour beaucoup d'entre-nous! La déception couvre tes yeux de larmes autant qu'il abscurcit ton jugement.
Même si Faster a choisi de suivre les ordres, il est tout à son honneur d'être venu me voir pour me mander de prendre soin de toi!
(entrevue entre la chef de lance et le lancier la veille, où il lui avait fait part de son choix et de son mal-aise)
Et si le Grand Maître des lances a choisit de construire de tels groupes pour rentrer, c'est qu'il devait avoir une bonne raison...

La chef de lance change alors d'attitude et son regard se fait taquin.

Mais nous sommes d'accord au moins sur un point:... les routes sont beaucoup trop dangereuses pour l'instant!
Et par chance Bel et moi ne partirons que d'ici deux jours. A trois nous ne serons pas de trop!


anwamanee a écrit:
Vraiment,vous me laisseriez venir avec vous...je...je ne savais pas que vous deviez rentrer...vous pensez alors que je dois rentrer à Argonne...
Clin d'oeil complice et amusé à Bel lorsque la jeune louve se redresse avec un peu plus de détermination dans le regard, mais doit vite retenir l'assiette pour ne pas que de la sauce en coule sous le coup de poing donner sur la table.
Mel rigole alors, le coeur léger de rentrer vers la Champagne, elle oublie un bref instant les dernières semaines passées.

L'ambiance un peu plus détendue, les trois jeunes femmes passent ainsi le début d'après-midi a discuter des préparatifs avant de se séparer.



[Mercredi 02 Janvier 1456, devant une auberge de Blois]

Le cheval attaché à un anneau du mur de l'établissement, Mel ajustait la sangle d'Arès en attendant que ses deux compagnes de voyage la rejoigne. Juste à coté se trouvait une mule (hybridation entre un âne et une jument) bâtée qui smnolait sagement le dos chargé des provisions pour le voyage et des effets de la chef de lance. On pouvait distinguer facilement sur le haut du paquetage la forme du long coffret de bois laqué soigneusement emballé.
belphegore a écrit:
[Mercredi 02 Janvier 1456, devant une auberge de Blois]

Emmitouflée dans sa grande cape de laine, habillée de gros drap de lin et de velours, Belphegore attendait, une jambe négligemment posée en travers du pommeau de sa selle, son cheval immobile.

Le menton posé dans sa main, le coude sur son genoux, elle regardait Anwa qui s'affairait pour terminer ses préparatifs.

Mélissande était elle aussi à cheval, tenant une mule par la longe, à ses côtés.

Belphegore remarqua cette grande boite rectangulaire,attachait au sommet du bat, qui attisait sa curiosité depuis quelques temps déjà.

Mais par discrétion, elle n'avait rien demandé à Mél.

En riant, elle lança à Anwa:


"Bon, alors, c'est pour demain ou pour hier? C'est pas que je suis pressée de partir, là, mais bon......Trois mois d'absence, et mes cochons chez moi sont ou tous morts, ou tous obèses!!"

Elle se repositionna en selle, ajusta ses rênes quand Anwa se mit à cheval, et cria:

"En avant, mes amies!! En route!!"

Elle voulait partir au galop, mais les pavés rendus glissants par le gel de la nuit, elles sortirent au pas de la ville.

[HRP: Adieux Blois!! Nous revoilà parties pour de nouvelles aventures!! Que les méchants se tiennent à carreau! Twisted Evil ]


Dernière édition par le Jeu 10 Jan - 10:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois   [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois Icon_minitimeMar 8 Jan - 13:21

[Listes des intervenants:

  • Belphegore: médecin-chef des loups, conflandaise

    [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois 195509259645732c50ee23a [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois Signature10xy9

  • Faster: lancier sous les ordres de Mélissande, mari de Anwamanee, argonnaute

    [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois 929746164668e5141bbfa [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois Loupsul6[1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois 47jrsie

  • Anwamanee: lancière, épouse de Faster, argonnaute

    [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois 116273185346adf62b543b3 [1455/11/29-12/31, Blois] Convalescence à Blois Bannirerrdeffq1

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