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 [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne

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Mélissande
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Mélissande


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[1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne Empty
MessageSujet: [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne   [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne Icon_minitimeMer 13 Fév - 17:39

Belgian a écrit:
[HRP]

Libre à tout le monde d'entrer dans la salle d'audition, néanmoins voici quelques règles afin que les débats se déroulent sereinement.

- Audition purement RP

- Les écrits ne se trouvant pas sur le forum officiel ne seront pas copié/collé mais narré sous forme de témoignage.

- Copié- collé de missive privée proscrite mais vous pouvez témoigner de son contenu.

- Missive privée purement RP exclusivement. (Exemple: une lettre à un comte >< une lettre au joueur du comte)

- Pas d'intervention sans y être invité

- Une pensée ne se voit, ni ne s'entend donc n'a pas lieu d'être en ces lieux.

-Tout débordement sera sanctionné par la Chancellerie.

-Toute personne voulant témoigner devra en faire part à Vinkolat ou à moi-même si son témoignage amène une avancée notable dans le dossier.

-Le week-end servira à la mise en place du RP, lundi commenceront les auditions des différentes parties en causes.

-Vous pouvez poster vos réactions sur notre arrivée du moment que celà reste purement RP

Merci de votre compréhension


--------------------------------------------------------------------------------------
[RP]

Il était tard quand un carrosse fit son entrée dans Reims.

Les rideaux dissimulaient le visage des occupants mais l'escorte ne faisait ne laissait nul doute sur le fait que celà devait être d'importantes personnes.

Le regard lancé par certains autochtones étaient parfois méfiant, parfois franchement hostile.

Les occupants du carosse savaient que ce ne serait pas une semaine facile mais la Couronne exigeait un rapport sur les évènements qui avaient secoué la Champagne.

Arrivé devant l'entrée du château ducal, un cavalier se détacha de l'escorte et alla à la rencontre de garde ducale champenoise.


Veuillez annoncer à la Regente Pisan l'arrivée du Grand Prevôt Vinkolat, du Chancellier de France Belgian ainsi que le diacre Raphael de Montauban

La voiture fit halte dans la cour intérieur et les trois hommes en descendirent.
Elestra a écrit:
Depuis les incidents la Garde Ducal secondée de la Marée chaussée et de la FISC, avait renforcée sa garde du Château.
Elestra se tenait dans la cour lorsqu'un carosse et son escorte s'y présenta.

Un membre de l'escorte se présenta et demanda àce que l'Intendante Royale Dame Pisan soit prévenue de l'arrivée des hautes instances descenbant du carosse.

En un regard vers la garde celle-ci se metta au garde à vous et vînt formé une haie d'honneur.


Il en sera fait ainsi
Pisan a écrit:
[Bureau de la régente - château de reims]

Plongée dans des dossiers, Pisan était en train de répondre à un courrier apportant une bien triste nouvelle, elle en avait encore toute une pile qui attendait réponse. Son dos la faisait souffir et elle était lasse. Les missives tombaient de toutes parts, une mairie en difficulté ici, des menaces toujours présentes là, tenter de composer avec les uns et avec les autres, tenter de ne pas froisser mais trancher tout de même. Voilà ce qu'on attendait d'elle.

L'on frappa alors à la porte et son secrétaire l'informa de l'arrivée du Chancelier de France accompagné du Grand prévôt de France.


" Déjà? " Elle soupira.

" Bien je viens. Un moment je vous prie. "

Elle se leva, lissa sa coiffure et sa robe, se rafraichit le visage avec un mouchoir trempée dans l'eau.
Ainsi, ils étaient déjà là. Elle pensait avoir plus de temps. Le temps lui manquait...il était son ennemi depuis toujours, c'est pourquoi elle se dépêchait de vivre, car un jour il la rattrapperait.

Le garde ducal attendait à la porte , immobile. Elle passa devant lui
" Allons! " et descendit accueillir les ilustres visiteurs.
Raphaël de Montauban a écrit:
[Entrée du Château ducal]

Lorsque le jeune diacre mit pied à terre, il fut esbaudit par la majesté et la splendeur de l'édifice, un ouvrage de fort belle facture s'il en est. De nombreux soldeniers en rangs serrés encadraient la délégation royale, un dispositif impressionnant mais toutefois non superflu compte tenu de l'importance de l'évènement.

Raphaël de Montauban, qui n'avait eu que trop rarement le loisir de baguenauder en dehors des sentiers sinueux de sa douce normandie et de ses verts pâturages, semblait désorienté et dans l'inconfort de ne cognoîstre aucune personne en ces lieux.

Il demeura proche des éminences royales de la délégation, attendant que l'on l'introduise au moment venu...
Belgian a écrit:
La Régente vint à leur rencontre.

Après les courtoisies d'usage, le Chancelier présenta le diacre Raphaël à la Régente Pisan.
Il lui expliqua que celui-çi serait gardien du serment de chaque personne témoignant pendant l'audition.
Le parjure étant un acte grave, Aristote punirait les contrevenants.

La Régente les guida vers la pièce qui servirait d'auditoire, elle avait prit toutes les dispositions afin que tout se passe dans les règles.

Une large table avec trois sièges confortables, des parchemins vierges, plumes et encre se trouvaient sur celle-çi.
Un exemplaire du Livre des Vertus se trouvait sur une petite table ronde. Deux sieges afin de recevoir les personnes auditionnées avaient été placé non loin.

A distance raisonnable se trouvait des rangées de bancs pour accueillir les villageois voulant se tenir informer.

De larges étendards aux couleurs du Royaume et de la Champagne étaient disposé autour de l'émissicle.

Belgian remercia la Régente pour sa préparation des lieux.
L'audition pourrait commencer à l'arrivée des personnes convoquées.
Belgian s'entretenu avec le Grand Prévôt afin de préparer une premiere confrontation.


Dernière édition par le Mer 13 Fév - 17:53, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne   [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne Icon_minitimeMer 13 Fév - 17:40

Belgian a écrit:
Belgian se dirigea vers la table et commença à établir des documents.
Il les remit aux gardes pour action immédiate.



Citation :
Reims le 29 janvier 1456

Duc Guidonius,

Vostre Grâce est invitée au château ducal de Reims afin d'être entendue par les agents de Sa Majesté dans le cadre de la révolte ayant secoué la Champagne il y a peu de temps.

Nous demandons vostre présence prestement afin que Sa Majesté soit éclairée rapidement sur cette affaire.

Vostre non-présence pourrait estre préjudiciable.

Belgian
Chancelier de France

[1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne Chancelleriejaunewk2


Citation :
Reims le 29 janvier 1456

Vicomte MasterJ,

Vous êtes invité au château ducal de Reims afin d'être entendu par les agents de Sa Majesté dans le cadre de la révolte ayant secoué la Champagne il y a peu de temps.

Nous demandons vostre présence prestement afin que Sa Majesté soit éclairée rapidement sur cette affaire.

Vostre non-présence pourrait estre préjudiciable.

Belgian
Chancelier de France

[1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne Chancelleriejaunewk2
MasterJ a écrit:
Le vicomte MasterJ était en sa demeure à Reims quand on vint lui apporter une missive.
L'ayant rapidement lu, il prit ses affaires, et partit diligemment pour répondre à sa convocation.
Arrivé à l'entrée, il dit aux gardes


Dites à sa Seigneurie Belgian que le Vicomte de Juniville vient d'arriver, et qu'il se tient à sa disposition.
guidonius a écrit:
Guidonius, qui, depuis les récents événements s'était retiré dans son domaine de Langres, reçut une missive en provenance de Reims. Il ne voyait plus personne, ces dernier temps à l'exception de son épouse et de quelques amis restés fidèles, et passait son temps à méditer pendant de longues marches dans la campagne langroise ou dans sa belle cathédrale de Langres. Lorsque son épouse lui amena la missive, il fit imédiatement ses bagages et partit pour Reims.

Lorsqu'il arriva au Chateau, il reconnut quelques gardes qui n'avaient pas changés depuis le temps où il était à la dircetion du duché. Il laissa son cheval aux écuries puis monta directement dans la salle des gardes.


Le bonjour à vous. Pourriez vous prévenir le Chancelier de France que je suis arrivé et à sa disposition.
Belgian a écrit:
On annonça l'arrivée du Vicomte, il autorisa son entrée dans l'émissicle.

Vicomte, votre présence est requise pour apporter des éclaircissements sur les évènements qui ont amené à fomenter une révolte à l'encontre du pouvoir en place.

Je vous demanderais donc de nous relater l'exacte chronologie des évènements et de citer nommément les différents acteurs.

A l'issue de votre narration, nous laisserons la place au Duc Guidonius qui nous apportera sa version des faits.

A l'issue de vostre audition, le diacre ici présent vous fera prester serment sur le Saint livre des Vertus afin de prouver devant Aristote que vos parole étaient vérité.


[HRP]Merci de respecter les règles préétablies[/HRP]
Raphaël de Montauban a écrit:
Le jeune Rouennais fut prestamment convié à s'installer aux côtés du Chancelier de France, afin d'écouter avec attention les différents témoignages des acteurs de la révolte de Champagne. Arrivé en Normandie il y a peu, le bibliothécaire n'avait guère grande cognoissance des tenants et aboutissants des faits survenus en Champagne, et encore moins des personnes qui les interpréteront face à lui.

De sa dextre, il sorti habilement de dessous ses vestures son arme de prédilection dont il avait grande usance : une large plume d'oie d'un blanc éclatant. Ainsi aurait-il également le rôle de greffe, afin de consigner tout ce qui sera dit au cours de cette audition, afin de mieux pouvoir appréhender la situation.


[1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne Plume_d_oie_2

A sa gauche, le livre des vertus, une édition fort belle s'il en est, bien mis en évidence à la vue des témoins, certainement pour leur rappeler que le Très Haut dans sa bienveillance, les regarde.

[1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne Livre85qk9
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MessageSujet: Re: [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne   [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne Icon_minitimeMer 13 Fév - 17:42

MasterJ a écrit:
MasterJ s'avança dans l'hémisycle quand on l'y invita, et observa la scène. Il vit les différentes personnes, et remarqua le livre des vertus. Il prit une grande inspiration, et commença calmement à énoncer ce qu'il avai préparé.


Je tiens tout d'abord à remercier vos seigneuries de me permettre de m'exprimer ici, et je puis vous jurer que seule la vérité sortira de ma bouche. Qu'Aristote me punisse si je mens !

Avant de démarrer le détail chronologique de cette affaire, je tiens à recadrer les choses. Vous avez tous des terres, et si en votre absence, l'intendant que vous avez nommé et plusieurs de vos serviteurs décident de s'affranchir de votre joug, vous conviendrez que vous serez content de savoir que des serviteurs fidèles se sont opposés à leurs desseins.
C'est là ce qui a été notre seul et unique but, défendre les intérêts de notre suzerain, SM Levan III. Certains veulent politiser notre mouvement, d'autres y voir une querelle de personnes, il n'en est rien, et je l'expliquerais plus loin. Pour ma part, et pour les nobles qui ont effectué cette révolte, seul a compté notre devoir envers notre suzerain.


Concernant la chronologie des évènements... Tout a commencé en ce début de mandat, qui a vu l'élection de messire Guidonius au poste de duc. Plusieurs erreurs ont été commises depuis ce début de mandat, erreurs qui ont été notifiées et critiqués, notamment sur le chêne ducal, lieu d'échange avec le conseil ducal champenois. Personne ne peut dire que je n'ai pas soulevé plusieurs soucis sous ce chêne, je ne répeterais pas tout ici, ce serait trop long, et ce n'est point l'objet de cette assemblée.
Néanmoins, cela nous a permis de voir que la critique n'était pas bien accueillie, et que le conseil ducal écoutait fort peu ce qu'on pouvait lui dire, même quand les irrégularités que nous soulevions étaient évidentes.
Mais la gestion désastreuse du duché et le peu d'écoute face à nos remarques est un élement à prendre en compte pour la suite. Pour la mauvaise gestion, et l'absentéisme de plusieurs conseillers, vous pouvez demander à dame Pisan qui gère l'intendance actuellement, elle pourra témoigner à ce sujet.

Bref, tout a démarré suite à l'attaque des loups à Vendôme le 11 janvier, attaque qui a vu la mort de trois de nos valeureux loups. A partir de là, plusieurs propos intolérables ont été tenus au conseil de Champagne, conseil dont j'avais les clefs, de par mon statut de précedent duc de Champagne.
La CAC Manouella a prôné même la sortie du DR, ainsi que la désobéissance aux ordres de l'EMDR. Elle a d'ailleurs tenu des propos anti-DR en gargotte sans s'en cacher, et proclame à tous ses idées. De même, le vice-duc et connétable, Crxman84 a appelé à la désobéissance directe aux ordres venant de l'EMDR. Dans tout celà, le duc en place, Guidonius, n'a pas réprimandé ses conseillers, et a même abondé en leur sens en faisant son discours aux loups de Champagne, où il critiquait la stratégie du DR, et où il annonçait ne plus envoyer d'hommes sur ce genre de mission.
Or une stratégie, ça ne se critique pas devant les hommes, car ce genre de choses les a poussé à réagir contre le DR. Et d'ailleurs, les loups ne se sont pas privés, et ont même insulté des officiers royaux dans la caserne des loups. L'ennemi n'était plus Cuculus et son armée, mais bien l'EMDR qui avait envoyé des loups à la mort, vous voyez à quelle extremité nous étions arrivés.
Il y a donc eu un sentiment profond d'anti-DR, qui a démarré au conseil ducal, et qui s'est répercuté chez les loups, et contre lequel nous avons voulu réagir.

J'ai moi même demandé à notre duc de réagir, car d'un côté, il disait soutenir le DR, mais d'un autre côté, il disait aux loups qu'il ne les enverrait plus sur ce genre de mission, et il traitait devant eux la tactique de l'EMDR comme "des plus déplorables", termes d'ailleurs qui ont été remplacé quand il a rapporté son discours au CDR... Ce qui montre bien son double jeu à ce sujet. Pour confimer mes dires sur ce qui s'est dit au conseil, dame Beeky pourra témoigner, de par les accès qu'elle avait en sa qualité de chambellan.

J'ai été approché à ce moment, quelques jours après l'attaque donc, et on m'a parlé de faire quelque chose contre cette réaction du conseil. Pour ma part, je n'avais point accès aux discours chez les loups, et on m'a alors rapporté ce qui s'y disait, et ça m'a convaincu d'agir. Voir qu'on y traitait même le connétable de France d'imbécile, et que personne ne réprimait ces dires, c'était alarmant.
Nous nous sommes donc réunis à plusieurs nobles, et d'autres personnes non-nobles mais ayant de l'attachement pour notre bon Roy, pour préparer une action contre ces personnes qui disaient et laissaient dire des choses contre le DR et ses représentants.

Je répond là à ceux qui disent : c'était politique, car on retrouve plus d'un de la liste St Louis.
Personnellement, j'ai approché plusieurs personnes, hors St-Louis, comme la vicomtesse Oksana, ma suzeraine, qui n'en fait absolument pas partie. J'ai approché d'autres hors St-Louis, mais qui ont refusé de participer pour diverses raisons, trop éloignés, indécis, etc...

Nous nous sommes donc retrouvé dans une salle secrète, et avons préparé un courrier pour le connétable de France. Nous savions que la GMF Armoria était en train d'accoucher, et donc indisponible, et donc nous avons contacté le connétable de France Strakastre.
Nous lui avons fait part de notre souci, et de notre désir de renverser ce conseil, qui en plus d'être inactif, se permettait des propos à l'encontre du DR, et les propageait via les loups.

Il nous a fait part de son soutien, et a voulu voir ces choses par lui-même. Il a demandé des comptes au CDR, et s'est présenté aux portes de notre conseil, où il a discuté avec les différents protagonistes, et a pu s'appercevoir des propos tenus à son encontre et à l'encontre du DR.
Après avoir été au conseil, et à la caserne des loups, et après avoir vu ce qui nous avait amené là, il a continué de soutenir notre mouvement, et a même proposé de faire "diversion" en parlementant avec les anti-DR.

Je lui ai demandé qui nous devions prévenir, et suite à sa réponse, nous lui avons donc envoyé un courrier, signé du scel des nobles participants, et nous avons envoyé une copie à notre bon Roy.
Il ne nous a point indiqué de prévenir la pairie ou tout autre personne, ni n'a transmis notre missive à la pairie. Ce courrier vous a donc été envoyé par la suite, avec un retard que nous déplorons.

Par la suite, avec son accord, nous avons donc préparé une révolte du chateau, et toutes les choses necessaires à ce genre de choses.
A ce sujet, j'ai demandé la levée des défenses de la ville de Reims en pretextant une révolte de la mairie, la maire en place étant absente, et les défenses ont été levées pour le jour de notre révolte. On peut y voir une tromperie, mais je revendique cet acte, je l'ai fait pour épargner d'innocents maréchaux qui ne feraient que leur devoir en défendant leur chateau.
Nous n'étions point là pour faire couler le sang, et nous n'avons blessé personne.

Nous nous sommes donc retrouvé dans un chateau vide, où nous avons pris le contrôle, en attendant que les élections désignent un nouveau conseil.
Nous avons fait un communiqué aux champenois, qui n'ont pas forcément compris le but de notre révolte, plusieurs essayant de faire passer celà pour un acte politique, ou pour une attaque personnelle contre le duc d'alors.


Depuis, la pairie a donné l'intendance à la vicomtesse Pisan, et elle pourra témoigner que j'ai respecté la volonté de la pairie, et que je lui ai apporté tout mon soutien, à sa demande. J'oeuvre, comme je l'ai toujours fait, pour le Roy et la Champagne. Actuellement, je suis donc au conseil ducal provisoire, où je suis présent pour aider autant qu'il m'est possible.

Bref, je ne regrette pas mes actions, j'ai agi pour l'honneur et pour les intérêts de mon suzerain, m'étant retiré de la vie politique, je n'avais pas d'autre but que remplir mon devoir. Je continue de remplir ce devoir en suivant la décision de la pairie et en travaillant pour le conseil actuel, et également en participant à la défense de ce duché qui m'est cher.

Je reste à votre entière disposition pour d'autres questions, ou pour tout ce que vous jugerez necessaire.
Merci de m'avoir entendu.

Le vicomte s'approcha alors du livre des vertus, prêt à prêter serment.
Belgian a écrit:
Nous remerçions et vous prions de prendre place sur ce siege, la prestation de serment se fera quand l'audition sera finie.

Nous allons maintenant entendre Guidonius.


S'adressant à celui-çi

Je vous prierais également de faire entendre votre version, je ne désire point que vous fassiez débat sur la déclaration du Vicomte, ceci sera notre rôle, mais que vous ameniez votre version de la chronologie des évenements.

Après votre audition , nous poserons questionnements et appellerons d'autres personnes.
Belgian a écrit:
Belgian attendait avec une impatience non dissimulée le témoignage de Guidonius
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MessageSujet: Re: [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne   [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne Icon_minitimeMer 13 Fév - 17:46

guidonius a écrit:
Vos Seigneuries, je vous remercie de bien vouloir écouter ce que j’ai à dire concernant:color] cette affaire et de me permettre ainsi de pouvoir me laver des soupçons que l’on met sur ma personne. Mais auparavant, et voulant mettre sous l’œil du Très Haut, l’ensemble des propos que je vais tenir, je vais prêter serment sur le Livre des Vertus. Vous n’ignorez pas que je suis Diacre et licencié de Théologie du séminaire de Lyon. Vous comprendrez donc aisément l’importance que revêt pour moi un tel serment.

Guidonius s’avança devant le Livre des Vertus, et posa sa main droite dessus.

Je jure sur le Livre des Vertus de dire toute la vérité, rien que la vérité. Que le Très Haut me damne à l’Enfer si je devais être parjure à un tel serment.

Guidonius retourna s’asseoir devant les membres de la commission d’emquète./

Messires, avant que de relater la chronologie des derniers événements telle que je l’ai vécue, il me faut vous brosser le tableau de l’ambiance qui régnait au Conseil de Champagne les semaines qui ont précédé la prise du pouvoir par une partie de la Noblesse Champenoise. Dire que mon élection fut mal perçue confine à la litote. Cette campagne, comme d’autres auparavant, fut très dure. Les attaques ont été violentes et les esprits très échauffés. Cependant, contre toute attente, ce fût dès le premier tour de scrutin que je fus reconnu Duc. Mes adversaires ne l’acceptèrent jamais. Considérant avoir été trahis par un des élus de leur propre liste, ils dirent clairement qu’ils n’aideraient en rien, et feraient tout pour traquer la moindre de nos erreurs.

Je ne puis vous redire très exactement les propos, cela remonte à deux mois, mais ils furent ceux-là dans l’esprit. J’avais donc à gérer à la fois un état d’alerte avec menaces importantes sur le Duché, une opposition systématique et venimeuse à mon encontre au Conseil et en place publique. Je ne vous cache pas que moralement ce fut très dur pour moi.

J’ai toujours cru en la vertu du pardon, de la main tendue et de la possibilité de changement de l’être humain. J’ai donc tout tenté, à maintes reprises, et les Conseillers pourront en témoigner, pour essayer de désamorcer les conflits.

Mon prédécesseur, dans une telle situation aurait certainement exigé la démission de certains conseillers, et confiné le Duc sortant dans son bureau. Je n’ai jamais voulu en venir à de telles extrémités, d’une part pour laisser aux personnes, la possibilité de changer d’opinion et de comportement, et d’autre part, pour ne pas les voir s’ériger en victimes en pleine place publique. Les tensions étaient très fortes au sein du Conseil, et j’ai du, à maintes reprises, remonter le moral de pas mal de conseillers qui supportaient de moins en moins cette situation. Plusieurs m’ont demandé de lancer des procès pour les injures qui m’étaient faites en place publiques et le mépris que l’on affichait sur ma personne. Je m’y suis toujours refusé, reculant sans cesse l’utilisation de telles extrémités. C’est donc dans un climat peu propice à la sérénité que les nouvelles de la défaite du DR ont frappées les esprits.

J’ai été alerté par ma Cac, qui était également officier des Loups de Champagne, que les esprits s’échauffaient. Je vous cite ses propos : il faut que vous alliez intervenir très rapidement en Caserne. Nos Loups sont désemparés devant cette défaite, et je crains que nous ayons des démissions en séries. Nous allons nous retrouver sans plus aucun Loup. Je me suis donc rendu très rapidement en Caserne, où j’ai constaté qu’effectivement, il y avait beaucoup de cris de colère et qu’il me fallait calmer rapidement tout le monde. Dire que j’ai été satisfait de voir mon Connétable se mettre dans une telle colère et tenir de tels propos serait mentir. Entendre des Loups proférer de telles paroles non plus. Mais j’ai clairement compris la détresse de tous ces soldats face aux nouvelles que nous avions alors. Les seules nouvelles qui étaient parvenues à ce moment là, donnaient tous nos Loups morts, et seulement deux survivants. Vous comprendrez aisément, comme je l’ai compris à ce moment là, que les réactions étaient excessives, car sous le coup de l’émotion.
Les Loups de Champagne sont une grande famille, et voir ses frères mourir n’est pas de nature à calmer les esprits. J’ai donc préparé un petit texte à aller leur dire rapidement, texte que j’ai du reste modifié, car je le trouvais trop dur par rapport à la réalité de ce qui s’était passé sur le terrain à Vendôme. Je savais que seule, une intervention de ma part, arriverait à remettre un peu de calme dans la caserne.

Vous savez, messire, il y a bien longtemps, en Champagne, qu’aucun Duc ne s’est préoccupé ainsi de ses Loups. Je leur avais dit, dès le début de mon mandat, toute l’affection et l’intérêt que j’avais pour eux.
Je pensais donc que ma simple intervention et ma présence suffirait pour calmer le jeu.

Quelle ne fut pas ma surprise en apprenant par le Connétable de France que les propos excessifs portés par certains dans des lieux clos de leur caserne, et certains propos tenus dans les bureaux privés également du Conseil avaient été portés à sa connaissance, et, pour certains déformés. Pour la première fois de ma vie, je me suis mis en colère. Qu’Aristote m’en pardonne ! J’ai donc rapporté intégralement au Conseil la teneur de ma discussion avec le Connétable de France, rappelant au passage que les propos tenus en caserne étaient fait sous le coup de la colère passagère et que le calme reviendrait vite ; que la ou les personnes qui avaient rapportés ces propos, déformés pour certains, au Connétable, au risque de mettre la Champagne au ban du DR, étaient passibles de trahison. Et que, de mon propre chef, j’avais décidé d’ouvrir les portes du Conseil au Connétable, afin, d’une part, qu’il voit par lui-même que je n’avais jamais tenu de propos anti DR où que ce soit, et qu’il puisse discuter avec tous les conseillers aussi bien sur ce problème des Loups, que sur les problèmes économiques liés au DR.

Ma conversation avec le Connétable de France a été très claire. Sitôt vu sa réaction, je me suis empressé d’aller le voir, pour lui redire quelle était ma position : vu le nombre de loups disponibles, et leur faible force (nos Loups à Vendôme étaient tous les plus forts et les plus anciens) il était hors de question que la Champagne envoie d’autres Loups sur un terrain. D’autant plus que nous étions en période très critique, période qu’il connaissait, puisqu’il avait demandé à Messire Antonio de recruter une armée pour nous venir en aide, le cas échéant. Je lui ai donc proposé de se rendre immédiatement au Château de Reims, où je lui ai donné toutes les clés nécessaires à lui prouver ma bonne foi, et profiter de l’occasion pour, à la fois expliquer ce qui s’était passé à Vendôme, mais aussi, parler du financement de la caisse du DR, financement pour lequel je me trouvais en position minoritaire au Conseil, et dont il saurait trouver d’autres arguments pour arriver à convaincre le reste de mes conseillers.

Nous étions alors le 14 janvier. Les discussions avec le Connétable ont été franches et directes au Conseil, et je me suis réjouit de voir que les avis commençaient à évoluer. J’ai, du reste, redit le lendemain, au Conseil, ma position sur le DR, position qui a toujours été celle d’un partisan convaincu que la Champagne n’avait d’autre avenir que dans le sein du Domaine Royal. Je dois dire que cette question de l’appartenance au Domaine Royal est un sujet redondant, et je me souviens que sous le mandat de Dame Oksana, des propos clairs sur une sortie du DR y avaient été tenu, envisageant une sortie à moyen terme, position que j’avais réfuté à l’époque, mais qui n’avait, visiblement, as dérangé grand monde. Pour moi, l’affaire était en bonne voie, et je me suis surtout préoccupé, à ce moment là, d’une part de voir ce que je pouvais faire pour nos Loups à Vendôme, prenant des renseignements très précis sur leur situation tant morale que physique et médicale. J’ai été, en place publique, questionné sur cela, mais je me suis bien gardé de toute précipitation quant aux informations à transmettre, bien que certaines personnes, dont Messire MasterJ me pressaient de répondre, et que certains conseillers se permettaient de faire des remarques erronées sur les événements. J’ai préféré avoir des éléments plus concrets à donner : liste des loups et état de santé fiables.

Cette semaine s’est donc passée ainsi, avec pour moi, la préoccupation principale d’assurer la sécurité du duché, gérer les problèmes de la ville de Compiègne dont les élections posaient soucis, ainsi que la mairie de Reims dont l’absence du maire commençait à poser problème. Le Conseil a donc voté, à ma demande, la situation de crise sur Reims, et organisé, dans le plus grand secret, la levée des protections de la ville pour permettre au Sieur MasterJ, en qualité de Duc sortant, donc de membre du Conseil, la prise de la ville afin d’en remettre en fonctionnement le marché et l’administration. Je dis bien dans le plus grand secret, comme je l’ai réclamé au Conseil, afin de ne pas donner l’idée à quelque brigand d’organiser une prise de la ville.

Dans le même temps, certains conseillers avaient quelques doutes sur la sincérité du Sieur MasterJ, et s’en sont confiés à moi. Dame Manouella, sur ce point, pourrait vous dire la même chose. Pour ma part, bien qu’ayant un fort doute le vendredi soir, j’ai laissé l’opération se dérouler. Mon prévot, averti de mes craintes et de mes pressentiments, m’a dit clairement qu’il pensait que le Sieur MasterJ n’oserait pas faire une telle trahison envers le duché. Lorsque, le lendemain, j’ai appris la prise du château, j’ai compris que mes impressions étaient parfaitement justifiées. A ce moment là, la colère des champenois était telle que je n’avais qu’un mot à dire pour que les loups et les habitants n’affluent en masse vers Reims afin de remettre au pouvoir, le conseil légitime, celui qu’ils avaient élus. J’ai pris la décision de stopper tout cela, dans le seul but d’éviter d’une part le chaos en champagne, et le risque d’une guerre civile doublée d’attaques de bandits profitant de la faiblesse qu’engendrerait une telle situation. J’ai donc multiplié les appels au calme et les demandes, à mes concitoyens, de protéger leur ville avant de vouloir tenter une contre révolte.

Lisant la déclaration des nobles, sur leur motivation, j’ai été extrêmement surpris voire choqué des propos tenus à mon encontre.

Je vais reprendre un par un tous ces points qui ont servi de raison à leur révolte :

Je joue double jeu :

Je maintiens donc que je n’ai jamais joué double jeu. J’ai toujours été très clair sur mon choix d’une champagne intégrée au DR de manière claire. Mes discussions avec le Duc de Normandie de l’époque, messire Godvador, pourraient en témoigner. Je lui avais dit mon sentiment qu’un axe fort entre la Champagne et la Normandie était à même de faire évoluer favorablement et rapidement le DR dans sa construction. J’ai moi-même, relancé pas mal de sujets momentanément abandonnés au DR dès mon arrivée dans ces locaux : route stratégiques, construction de la Banque du DR, etc. Mes positions ont été claires là-dessus, et n’importe quel dirigeant du DR peut en témoigner pour l’avoir lues et entendues.

Lorsqu’on a idée d’une sortie de la Champagne du DR, on ne s’engage pas à ce point là. On a plutôt intérêt à affaiblir le DR qu’à le renforcer. J’aurais donc agit contre mes propres intérêts, mettant en place tous les éléments permettant de contrer ces désirs secrets ?? Voyons, cela est grotesque. J’ai bien compris que l’ambiguïté portait sur mes propos en caserne des Loups.

Mon souci principal, ce jour là, était d’éviter la démission massive de nos loups, et donc un affaiblissement énorme du duché. J’ai pensé, et je le pense toujours, qu’arriver en caserne et taper du poing sur la table de manière intempestive n’aurait fait qu’attiser les colères au lieu de les calmer. Et si l’on m’avait posé la question, c’est ce que j’aurais répondu : laissez moi le temps de calmer un peu tout le monde, que les colères dues à la perte des personnes chères à leur cœur s’estompent.

J’aurais pu aussi sanctionner mon connétable et ma cac. Mais je crois plus à la vertu du dialogue qu’à la vertu de la sanction violente. J’ai discuté longuement avec ma cac et lui ai fait entendre raison. Je n’ai pas vu mon connétable, car il était fort occupé ces moments là. Mais j’avais réellement le sentiment qu’en les heurtant de face, au lieu de discuter avec eux, je me serais privé de collaborateurs indispensables à ce moment là, et sans lesquels le duché serait allé inexorablement à sa perte.

J’ajoute que ma cac n’a pas à démériter du travail qu’elle a accompli pendant ce mandat. Elle a hérité d’une situation quoi qu’on veuille bien en dire, désastreuse. Des réserves au plus bas (aucun stock de fer en pleine période de crise) des promesses de primes non réglées, et qu’elle a tout géré avec efficacité. Il suffit de demander l’audit de ce que nous avons trouvé à notre arrivée pour s’en convaincre. J’ajoute que, concernant les stocks de fer notamment, j’avais alerté mon prédécesseur pendant son mandat, sur l’erreur énorme de vendre nos stocks alors que nous venions de proclamer l’état de siège. J’ai donc préféré calmer les esprits au lieu de hurler après tout le monde. Et la suite m’a donné raison, car les esprits se sont effectivement calmés.

On me reproche d’avoir accepté au nom de sa Majesté, l’hommage d’un noble destitué. Il s’agit de Monseigneur Olaf, qui est mon évêque et dont je suis diacre. J’avais entendu dire, et je ne suis pas le seul, puisqu’à l’hérauderie d’autres personnes ont abondé dans ce sens, qu’il y avait procès en appel et que cet appel était suspensif. Cependant, devant la remarque de Dame Ylalang, j’ai envoyé une missive à Monseigneur Olaf, lui disant clairement que si tel n’était pas le cas, cet hommage serait considéré comme nul et non avenu. Mon courrier est encore visible de tous. J’ai, également, averti l’hérauderie de cela, leur donnant le double de mon courrier, hérauderie qui a signalé qu’il fallait attendre de plus amples informations. Je ne puis vous en dire en ce lieu, plus que cela, car tout est dans des discussions internes à l’hérauderie. Mais vous pouvez demander confirmation à notre Roy d’Arme messire Wulfen ou notre maréchal d’arme messire Lyrr. Pour moi cette affaire était donc réglée.

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MessageSujet: Re: [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne   [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne Icon_minitimeMer 13 Fév - 17:48

guidonius a écrit:
Les nobles révoltés disent qu’il y a un mouvement anti DR qui s’installe. Quelle belle farce que voilà. Chacun sait, et depuis bien longtemps que messire Crx et dame Manouella n’ont jamais été franchement convaincus de la nécessité de l’appartenance de la Champagne au DR. Que ne l’ont-ils dit pendant la campagne électorale ? Pour ma part, ce n’étaient pas de mes listiers, et mon désir était d’arriver à les convaincre du contraire. Chose que je pensais avoir, au moins momentanément réussi et qui fut mise à bas par cette révolte, poussant ces deux conseillers dans leurs retranchements et dans des positions extrêmes. Il y a, du reste, dans les révoltés, la propre épouse de messire Crx. Ignorait-elle les positions de son époux, alors que moi, qui ne suis qu’un ami récent, les connaissait parfaitement ? Je prétend moi, que ce n’est pas en attaquant de frond ces théories qu’on les fera changer, mais bien en apportant, jour après jour, la preuve du contraire, ce que j’ai tenté de faire, et qui, je suis obligé de le reconnaître aujourd’hui, a visiblement échoué à cause de cette prise du pouvoir.

Dans l’annonce par messire Sanantonio de la révolte et de ses raisons, il y est dit l’incapacité du conseil à protéger le duché. Je rappelle donc que sous mon mandat, j’ai doublé les défenses, j’ai doublé le nombre de maréchaux, j’ai mis en place de manière nette, le Fisc (milices municipales contrôlées par le Duché), j’ai créé un Conseil de Sécurité Interne, dans lequel j’ai nommé messire Averos, comme conseiller militaire du Duc, et conservé comme membre ceux de l’ancien Conseil (Messires MasterJ et Bigbosspower ) qui avaient commencé à mettre en place l’état d’alerte. Et que, aucune ville n’a été prise par le moindre bandit que ce soit. Cela a suffisamment occupé mes journées et mes nuits ainsi que celles de mes conseillers.


Dans la même annonce, messire Sanantonio dit qu’il est du devoir de tout noble de veiller au bon fonctionnement du Duché, et donc par voie de conséquence de prodiguer conseils au Duc en titre. Que ne l’ont-ils fait ? Aucun noble n’est venu me dire ses craintes sur cette situation. Je dois vous avouer que j’en ai été extrêmement déçu, pour ne pas dire plus. En effet, je pensais avoir établi avec certains des nobles révoltés d’autres relations qui auraient impliqué plus de sincérité.

Messire Sanantonio, tout d’abord. Je crois pouvoir dire, sans guère d’erreur, faire parti des rares personnes qui avaient de l’estime pour lui en Champagne et qui était attentif à ses avis. Je le lui avais dit, et lui-même m‘avait, dans un courrier personnel m’en avait dit sa surprise. Messire Sanantonio m’avait demandé de devenir écuyer de son fils aîné à défaut de lui-même, nous avons depuis quelque temps échangé beaucoup de missives privées sur certaines modifications de fonctionnement du Conseil Champenois pour lesquels je lui demandais son avis, modification telles que certains conseillers sont venus me demander si cela était ma propre proposition ou celle de messire Sanantonio. Je ne comprend donc pas comment, ayant tenté d’établir des relations franches et sincères avec lui, il n’ait pas eut idée de venir d’abord m’alerter sur ses craintes, comme il le faisait pour d’autres affaires concernant le duché.

De même, Dame Siva, la propre fille de messire Sanantonio, l’épouse du Baron Averos, qui était mon conseiller militaire personnel, a dit en public qu’elle espérait que leur action n’entacherait en rien nos relations amicales. Si, selon ses dire, et jusqu’à ce jour de leur révolte, c’était le cas, pourquoi n’est-elle pas, elle aussi, venu me dire ses craintes ? C’eût été le devoir premier non seulement d’une amie, mais également d’une noble.

Mon projet concernant la noblesse champenoise, et qui était en discussion au Conseil, consistait à ouvrir les portes du conseil à la noblesse, afin que leur rôle de conseil puisse se faire de manière plus claire et plus directe. J’avais proposé, compte tenu des réticences que suscitait un tel projet, y compris de la part de certains nobles et anciens ducs et régentes, qu’au moins le président du ban champenois joue, dans un premier temps ce rôle. Pourquoi dans ce cas, montrant l’importance que l’avis de la noblesse revêtait pour moi, le Baron Melani n’est-il pas venu me faire part lui aussi de ses craintes ? Je dis donc, avec beaucoup d’amertume, que la noblesse champenoise n’a pas rempli son rôle comme elle le devait, et a, de manière précipitée, écoutée les propos que le Vicomte MasterJ leur a tenu, sans prendre le temps de la réflexion et de l’analyse, et ce, je le maintiens, dans le seul but de me nuire.

Dernier point sur lequel je voudrais intervenir. Il nous est reproché une soi-disant inaction du conseil.

Je réfute là encore ces propos. D’une part, si tel était le cas, est-ce une raison suffisante pour mener une révolte en pleine période de crise, au risque d’aggraver la situation ? Je répond non. Il suffit d’attendre les élections, qui étaient proches, pour sanctionner dans les urnes les membres sortants. Or ce n’était pas le cas. Lorsque le Vicomte Sanantonio, en place publique de Reims, est venu affirmer que le conseil ne travaillait pas, ma porte parole a été obligé de lui signaler le bilan de mi-mandat qui venait d’être publié, et qui montre, sans ambiguïté aucune, qu’à ce moment de la durée du mandat, les réformes proposées lors de la campagne électorale étaient engagées, pour certaines pratiquement achevées, pour d’autres remplies à plus de la moitié de leur réalisation. Mais il est vrai que, contrairement à d’autres conseils, celui là travaillait dans les bureaux sans faire de bruit. C’était mon souhait de travailler dans le calme. Calme qui n’a été troublé que par les remarques et attitudes négatives de quelques conseillers ne supportant pas leur échec électoral et cette manière de travailler.

En résumé, messires, je dis que cette révolte était totalement injustifiée, que certains de nos nobles ont été trompés, et que, dans la situation périlleuse que vit la Champagne depuis plus de deux mois, c’était la mettre dans une situation de faiblesse aggravée, et que les événements récents ont prouvés. Sur tout ce que je vous ai dit ici, vous pouvez demander le témoignage de mon prévôt messire Manu, de ma porte parole dame Inca, de mon juge messire Varden, de ma Chancelière Dame Klarinza qui m’ont, comme d’autre, apporté leur soutien. Sur ma loyauté envers notre Roy et envers le Domaine Royal, vous pouvez également demander à sa grâce Messire Godvador, la teneur de nos conversations. Tous ne pourront que confirmer mes dires.

Aristote m’en est témoin, j’ai péché, oui, certes, par orgueil. Orgueil d’avoir pensé que je pouvais changer les mœurs politiques de la Champagne et réussir à réunir les extrêmes pour le bien de notre duché. En ce sens, je le reconnais, j’aurais donc échoué.

Si vous le souhaitez, je tiens à votre disposition tous les éléments, lettres etc.. prouvant ma bonne foi. Qu’Aristote me damne pour l’éternité, si je vous ai menti.


Guidonius attendit les éventuelles questions que pouraient lui poser les membres de la commission.
Belgian a écrit:
Très bien , veuillez prendre place et faire preuve de patience.

Il existe une zone assez sombre que nous voulons éclaircir et pour celà je vais demander l'audition du Grand Connétable de France.


Citation :
Reims le 03 février 1456

Au Grand Connétable de France,

Vous etes invité au château ducal de Reims afin d'être entendu par les agents de Sa Majesté dans le cadre de la révolte ayant secoué la Champagne il y a peu de temps.

Nous demandons vostre présence prestement afin que Sa Majesté soit éclairée rapidement sur cette affaire.

Vostre non-présence pourrait estre préjudiciable, néanmoins vous trouverez ci-joint les transcriptions de l'audition du Vicomte MasterJ et de Guidonius.

Si les affaires de la Couronne vous empeche le déplacement je vous prierais d'envoyer missive et de confirmer et/ou infirmer les propos tenus dans les auditions jointes.

Belgian
Chancelier de France

[1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne Chancelleriejaunewk2
Raphaël de Montauban a écrit:
Raphaël consigna avec moult attention le témoignage abondant en détails du Sieur Guidonus, sur son velin, et acquieça à la requeste du Chancelier de France. En réserve et le visage impassible, il attendit que le nouveau témoin pénètre dans l'hémicycle.
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MessageSujet: Re: [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne   [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne Icon_minitimeMer 13 Fév - 17:48

Belgian a écrit:
Un messager royal arriva et remit un pli au Chancelier.
Le Chancelier se leva et fit la lecture:


Strakastre a écrit:
[1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne Tendardstra3ox1

Au Chancelier Belgian,

Ne pouvant pour le moment venir répondre en personne à la convocation de la Commission concernant la révolte ayant secoué la Champagne il y a peu de temps, trouvez en cette missive les réponses du Connétable de France sollicitées par cette audition.

Depuis quelques semaines déjà, la Connétablie de France a entamé une politique de restructuration de l'Ost Royal, qui comprend à la fois les armées des 5 provinces du Domaine Royal, et une structure globale aux autres provinces de la Couronne de France, indépendante des armées locales.
Dans le cadre de cette restructuration au sein du Domaine Royal, a été lancé l'Arsenal Militaire Royal, avec l'objectif de constituer des réserves financières, matérielles et de ravitaillement, pour financer tous les besoins de toute armée et/ou groupes militaires agissant sous mandat de l'Etat-Major du Domaine Royal, permettant ainsi de pouvoir équiper, ravitailler, et payer les soldats royaux en exercice.
Ce fond est prévu d'être alimenté par toutes les provinces du Domaine Royal, selon un pourcentage de participation calculé selon les rendements miniers, calculs issus de la Surintendance Royale.
Un débat a donc été lancé à l'Etat-Major du Domaine Royal, suscitant quelques réserves, notamment provenant des instances de Champagne, mais réserves légitimes dans le cadre d'un débat ouvert.

Entretemps, les forces du Domaine Royal et des Ordres Royaux se sont engagées contre les Lucioles, les Chevaliers du Pardon et les Sentinelles associées devant les murs de Vendôme. La défaite de cet engagement a suscité de nombreuses incompréhensions, voire parfois des hostilités, de la part de certaines instances de provinces du Domaine Royal. S'ajoutèrent à cela, la surveillance de nombreuses crises montantes à travers le Royaume de France (notamment le conflit Anjou/Poitou). On pouvait dire sans exagérer qu'à ce moment là, la Connétablie de France et l'Etat-Major du Domaine Royal étaient au coeur d'une activité intense et géographiquement très dispersée.

C'est dans ce contexte assez intense et tendu que le Grand Maistre de France me mit en contact avec Messire MasterJ qui me fit part de propos et d'intentions suffisamment alarmants pour qu'un éclaircissement auprès des autorités champenoises devienne alors indispensable. Dans l'intervalle, Messire MasterJ me fait part de l'intention de réagir face à ces dérives. Je terminai l'échange par une demande d'envoi d'un document scellé, précisant les termes de cette intention, que je transmettrai.

Sur ces entrefaits, je fis donc part d'un certain mécontentement auprès du Duc Guidonius, au Conseil du Domaine Royal. Sur sa proposition, j'acceptais l'invitation de me rendre en personne au Conseil de Champagne, avec la réelle intention d'au mieux débattre directement des sujets sensibles, et d'écouter tous les arguments, y compris les plus négatifs.
Une fois rendu sur place, je me suis retrouvé dans le bureau du Duc où différents conseillers se sont présentés, notamment Dames Mirakira, Manouella et Messires Crxman84, Inca, Varden, Pharaon36, Manu95. Tous les sujets sensibles furent abordés sans détour, l'échange certainement le plus animé fut celui avec le Commissaire au Commerce Manouella, notamment sur le point de l'Arsenal Royal et du pourcentage de participation de la Champagne qu'elle estimait trop élevé. Elle proposa de me fournir ses propres chiffres de rendement minier mais je ne l'ai jamais revue depuis.

J'en profitais d'ailleurs pour me rendre dans les locaux de ce que je pensais être la caserne des Loups de Champagne, mais qui s'avéra être ceux de la Prévôté. L'inexpérience des lieux m'avait induit en erreur. C'est donc juste avant mon arrivée à ladite Caserne des Loups de Champagne qu'intervint le changement de conseil.

Concernant l'implication du Connétable de France dans les évènements concernés :

    - Le Connétable de France a effectivement soutenu l'initiative de Messire MasterJ d'avoir souhaité avertir les instances du Domaine Royal, par son intermédiaire, fut-il par défaut de présence d'autre Grand Officier dont c'était plus la charge, notamment la Grande Prévôté de l'époque d'avant la nomination de Messire Vinkolat ; néanmoins réceptif à cet avertissement, le Connétable de France a donc légitimement sollicité la réponse des autorités champenoises et s'est donc présenté au Conseil Champenois, bien dans une optique de débat contradictoire entre toutes les parties ;

    - Mais il n'a jamais appartenu au Connétable de France de juger de la compétence ou pas des autorités champenoises en place à cette époque, ni même de juger l'intention des nobles champenois de réagir au bellicisme anti-Domaine Royal ; en tant que tel, il n'a donc pas pu "revenir" exprimer un quelconque sentiment, fusse-t-il négatif, à qui que ce soit puisqu'au moment de la révolte, il était toujours sur le chemin de la Caserne des Loups de Champagne ;

    - La Connétablie de France n'a donc émis aucun document scellé engageant la responsabilité des instances du Domaine Royal en faveur de l'un des deux camps, ni détaché des troupes du Domaine Royal en vue de soutenir une prise de château, ni participé à la préparation d'une quelconque opération militaire, ni même ne s'est officiellement et publiquement exprimée en faveur de l'un des deux camps, car tel ne relevait pas de sa compétence première, surtout dans le cadre d'une affaire de politique intérieure ;

    - Il appartient à la conscience de tout à chacun d'interpréter l'intervention du Connétable de France au Conseil Champenois comme "diversion" ou non, mais je rappellerai néanmoins le nombre important d'interventions englobant tous les sujets "litigieux" et la précision de toutes les réponses apportées, ainsi que les excuses officielles de la Connétablie de France concernant la gestion d'une menace de brigands sur le sol champenois ;

    - Rétrospectivement, le Connétable de France assume la transmission tardive du document scellé reçu par les nobles, ce document n'ayant fait l'objet que d'une lecture trop survolée au moment de sa réception, pendant les débats initiés au Conseil Champenois. Il aurait du être normalement relayé ipso facto au Conseil du Domaine Royal. Beaucoup de raisons pourraient expliquer ce flottement mais il est indispensable que le devoir d'un Grand Officier est de répondre en toutes circonstances des devoirs de sa charge. Sur ce point, j'ai déjà signalé dans un précédent rapport que je me soumettrai en conscience à la décision de la commission.


Bien que ma situation actuelle m'empêche encore de me déplacer jusqu'en Champagne, je me tiens à la disposition de la commission à tout moment pour toute autre question.

Faict à Savigny-Sur-Orge,
Charles de Savigny-Sur-Orge, Connétable de France.

    [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne Gueules2iy1
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MessageSujet: Re: [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne   [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne Icon_minitimeMer 13 Fév - 17:49

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vinkolat a écrit:
C'est en pareil instant que Vinkolat se rendait compte que de toute sa vie, ses fesses avaient connu bien plus souvent le cuir dur d'une selle que le velours soyeux d'une chaise.
S'il avait écouté avec respect les dépositions des trois intervenants passés devant eux, il savait que c'est à la lecture des minutes de celles-ci que son avis se forgeraient. Les avis circonstanciés entendus en cette salle étaient de grande qualité, mais il n'avait aucune aptitude à travailler en cette forme, celles des tribunaux et des offices. L'habitude des rapports courts et limités dans leur sujet qui ont court sur les champs de bataille, sans doute. Qu'étrangement Strakastre ne semblait pas avoir acquise, par contre !

Le Grand Prévôt de France s'était levé à la lecture de celle-ci, bien décidé à ne pas se rassoir, même si le protocole devait sans doute le lui interdire. Il se dirigea dans l'espace laissé vide entre la table des Officiers Royaux et le public. Son idée était de distraire un moment le peuple de Champagne de l'une ou l'autre anecdote sans rapport avec les raisons de leurs présences en ce lieu. Après ces déclarations lourdes de sens et de sérieux, il en avait bien besoin.

A cet instant, l'un des prévôts royaux lui adressa un signe de la main, indiquant que la mission qu'il leur avait confié avant l'ouverture de la scéance avait été mené à bien. Tant pis pour l'anecdote, le peuple de Champagne devrait attendre une prochaine occasion pour l'entendre discourir sur la prise d'Angers.

Vinkolat lança aux premiers rangs du public assis devant lui son sourire le plus charmant, puis se redressa et d'une fois forte lança :


- Prévôts du Roy ! Faites s'avancer devant moi le Chevalier Melissande de Huy !

Toujours debout, il croisa les bras sur la poitrine, et attendit toujours souriant la première personne qu'il souhaitait entendre.
Petitangelot a écrit:
Mobilisée avec ses lanciers dans l'armée Ad Campagna Gloriam dirigée par le Grand Maitre des lances Crx, Mélissande se trouvait au campement devant les portes de la ville de Troyes lorsqu'un messager, après maintes personnes questionnées, était arrivé jusqu'à elle.

On me fait appeler à Reims!? Sur ordre du Chancelier de France?

C'était bien le moment de la séparer de ses hommes alors que l'ordre avait été donné de plier bagages et de se préparer à poursuivre l'armée de brigands.

Et je suppose qu'il ne s'agit pas d'une requête mais d'une injonction!?

Regard énervé vers le gaillard.
Acquiescement de tête timide du messager qui n'avait d'autre alternative que de supporter l'humeur de la chevalier puisqu'il devait l'escorter et l'amener jusque devant la délégation royale.


Je reviens!dit-elle presque en grognant.

Sans en dire plus elle l'avait abandonné là et s'était dirigée vers la tente de commandement. Ces gens de haute noblesse l'énervaient particulièrement de leur suffisance, mais elle digérait encore moins bien le fait qu'on lui taisait en plus la raison de cet appel. Risquer de ce déplacer pour rien en telles circonstances la mettait particulièrement de mauvaise composition.

Le voyage vers Reims avait été rapide, silencieux et tout aussi froid que l'accueil du messager, Mélissande galopant en tête, pressée d'en finir pour retrouver ses hommes rapidement.

Arrivée devant le bâtiment adéquat, la jeune femme avait mis rapidement pieds à terre, avait appelé du bras un page qui poireautait dans un coin avant de lui tendre les rennes de son cheval.


Garde-le bien, tu recevras écu... Et reste-là, je ne compte pas m'attarder!

Femme a beau avoir silhouette charmante, guerrière contrariée se fait sauvage.
Elle était ensuite entrée dans l'édifice, avait suivi les indications laissées par le messager et trouvé la porte de l'auditoire sans trop de difficultés.


*************************************


La voici maintenant qui s'avance vers la porte faisant mine de vouloir entrer... mais les deux gardes qui se tiennent de part et d'autre de la porte s'interposent pour l'en empêcher.
Visage sombre et menaçant adressé aux deux hommes qui se contentaient de regarder stupidement devant eux au lieu de la regarder elle.


vinkolat a écrit:
- Prévôts du Roy ! Faites s'avancer devant moi le Chevalier Melissande de Huy !
Le prévôt royal qui avait remarqué l'arrivée de la jeune femme avait presque du courir à travers les couloirs pour rejoindre la salle et prévenir d'un geste de la main l'homme qui lui avait donné mission.
Sourire narquois apparait aux lèvres de la jeune femme.


Je peux entrer? On m'appelle il me semble...

Les deux hommes se retirent sans réagir plus. Portes qui s'ouvrent laissant entrer la chevalier en tenue de cavalière, l'épée-chevalier d'un coté de la ceinture, la Miséricorde de l'autre, les cheveux tressés, quelques mèches défaites par le vent lui retombant sur le front et le cou.
Beaucoup de monde assis là. Têtes qui se retournent à son passage. Personnes de tout rang et attribut. Après avoir traversé la moitié du couloir central d'un pas calme mais sérieux, Mélissande regarde droit devant elle et aperçoit celui dont elle n'avait pas reconnu la voix tout à l'heure. Mais!?

Visage qui se détend et affiche maintenant une moue intriguée. Un sourire en coin apparait même aux coins des lèvres au fur et à mesure qu'elle s'approche. Elle s'avance jusqu'à s'immobiliser à hauteur du premier rang. Puis à l'instar du grand blond qui se tenait devant elle, elle croise ses bras sur sa poitrine et le toise d'un regard amusé et curieux, ne prêtant aucune attention aux autres personnes importantes qui se tenaient assises derrière lui.


Bien le bonjour, Grand Prévot de France! Vous m'avez fait mandée?

Ton de voix calme mais légèrement moqueur voir arrogant en telle situation.
vinkolat a écrit:
Vinkolat ne retint pas le sourire que déclencha le visage contrarié de Melissande se transformant en mine curieuse au fur et à mesure qu'elle s'avançait vers lui. Peu de chance que le port d'éperons change quoi que ce soit à cette femme dont il avait appris en maintes occasions que, à l'instar de la plupart de ses sœurs, elle était quelqu'un sur qui on pouvait compter.
Et en la circonstance...

Vinkolat salua informellement Melissande, puis expliqua, à elle et aux spectateurs, qu'il allait à présent entendre quelques personnes qui l'aideraient à mettre dans un contexte plus vaste, en perspective, les faits entendus auparavant. Puis il posa sa première question


- Melissande, veux-tu me parler de l'ambiance qui régnait en Champagne durant les semaines qui précédèrent la prise du Chateau ? Dans les rues, les campagnes, je veux dire, loin des couloirs et alcôves de Reims ?

Il fit quelques pas de côté, puis, jouant avec nonchalance avec la rose d'argent qu'il portait en collier, laissa à la champenoise la parole.
Petitangelot a écrit:
Mouvement de tête pour répondre au salut. Sourire curieux ne s'efface pas. Tutoiement qui ressort, devait-elle faire de même?

Explication brève de la part de Vinkolat à l'assistance du pourquoi de sa présence. Visage qui s'assombrit. Sourcil droit de la jeune femme qui se hausse d'étonnement, sourcil gauche qui se fronce du sérieux de l'audition à laquelle elle allait être soumise. Bras qui ne décroisent pas.

Première question posée, réponse qui ne vient pas de suite. Pas besoin d'analyser les visages présents pour savoir que ce qu'elle allait dire ferait jaser l'un ou l'autre des partis si elle ne pesait pas ses mots. Regard blâmant vers Vinkolat qui l'utilisait là peut-être à raison mais la mettait un peu trop en avant à son goût dans un combat qui n'était pas le sien.

Voix qui répond de manière la plus neutre possible.


La situation était particulièrement tendue.

Avec nos soldats mobilisés tout d'abord par l'Ost Royal à Blois puis, à peine rentrés, nos meilleurs éléments envoyés à Vendôme, la nouvelle de leur défaite et des pertes, la menace de plus en plus grande d'attaque de brigands... les humeurs s'inquiétaient des disparus et de la sécurité fragile sur nos terres.


Le sang cogne dans main blessée de la chevalier. Tention intérieure grimpant se fait sentir sous les bandages de la main gauche, cachée innocemment dans le creux des bras pliés.
vinkolat a écrit:
Le silence avait regagné la salle à ses premières paroles, après qu'un brouhaha fait d'interrogations l'ait parcouru. La curiosité l'avait emporté sur les questions, celle de savoir où voulait en venir le Prévôt à interroger une femme que chacun savait largement étrangère aux évènements examinés en ces lieux.

- Il est donc possible de mettre une Dame Blanche mal à l'aise ...
pensa Vinkolat, amusé de la visible tension qui s'était emparé de Melissande, habituellement si maîtresse d'elle-même. Amusé, mais concentré sur son audition : le temps d'un souffle s'écoula entre la réponse de la Champenoise et la prochaine question du Normand.

- Peux-tu me dire quelle était l'attitude des Champenois face à ces menaces ?

Pause brève, trop brève pour qu'elle puisse amorcer une réponse
- Je veux dire, est-ce la crainte de ne disposer de moyens de résister à ces menaces qui faisait l'ambiance tendue ? Ou la crainte d'être livrés à eux-mêmes pour y répondre ?

De la main, Vinkolat invita Melissande à répondre.
Petitangelot a écrit:
Le sourire amusé et serein de Vinkolat contraste nettement avec le sourire jaune qui apparait aux lèvres de Mélissande. Le normand savait pertinemment bien que ce genre d'interrogatoire sous contraintes était jeu qu'elle n'aimait guère. Devant tout ce public, il était protégé de toute objection de la louve. Mais qu'il n'essaie pas, par après, en privé de reparler de ceci... il risquerait d'essuyer propos revanchards.

Ton de voix qui reste solennel et réponse toujours la plus brève possible.


Les deux étaient de mise.
Les soldats restés au pays étaient les moins expérimentés ou des nouvelles recrues. La majorité de nos officiers, dont le Grand Maître des lances, étaient en Touraine. La caserne était affaiblie et désorganisée.
Et du coté des civils les tentions qui deviennent légion ces derniers temps ne permettaient pas de s'organiser plus efficacement.
Les soldats comme les villageois craignaient donc de ne pas être assez forts que pour résister à la menace et se retrouvaient sans coordination et sans information de l'arrivée éventuelle d'une aide extérieure.


Position bien plantée. Regard franc qui exprime l'honnêteté franche des propos. Enfin le regard qui se tourne vers les personnes assises non loin d'elle. Guidonius, MasterJ,...
"Ne pas prendre parti, ma grande! Ne prends pas parti ou tu ne sortiras pas tranquille de cette foutue salle!"
vinkolat a écrit:
Aux derniers mots de son interlocutrice, Vinkolat s'approcha d'elle. Il lui sourit amicalement, et posa la main droite sur son épaule. Non sans remarquer au passage cette broche au sens toujours aussi mystérieux pour lui, qui fermait les pans de sa cape.

- Je te remercie pour le temps que tu as accepté de me consacrer, Melissande. Tu peux maintenant retourner aux occupations desquelles je t'ai arrachée.

A ces mots, les traits de la Dame Blanche se relachèrent, lui faisant retrouver le sourire narquois plus usité sur son visage que la moue contrite qu'elle affichait depuis qu'elle était entréee dans la salle.
L'instant idéal ...



- Une dernière chose quand même ...
Sourire quasi mielleux, difficile d'y résister
- Si d'aventure il s'était trouvé qu'actions soient entreprises pour renier l'appartenance des terres de Champagne au Domaine privé du Roy ...
Me diras-tu quelle conduite t'aurait dicté ton coeur ?
Le camp qu'il t'aurait incité à choisir, quand bien même tes serments, tes devoirs, ta raison, t'auraient peut-être dicté de ne point l'écouter ?


[hrp : le post qui suit participe au RP, et a reçu ma bénédiction préalable.]


Dernière édition par le Mer 13 Fév - 17:52, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne   [1456/01/28-02] Audition sur la révolte en Champagne Icon_minitimeMer 13 Fév - 17:50

Morkar a écrit:
Debout et immobile au milieu de cette foule d'anonymes, un verre à la main, Morkar étudiait le profil de Melissande, qui répondait adroitement aux questions du Grand Prévôt de France. Le dialogue était fait de réponses courtes, à chaque fois, mais ce mode de témoignage et d'interrogatoire montrait ses effets, et nombreux étaient ceux qui apprenaient plus par ces questions que par des déclarations en forme de monolithes.

Le Duc d'Evreux, appartenant pour l'heure à la suite et escorte du Grand Prévôt, se racla la gorge et étouffa une quinte de toux, mal dont il souffrait depuis ses dernières joutes à Ségur. Il se passa la main sur la cicatrice qu'il avait à la poitrine. Il sentit les coutures que le Médecin Royal avait faites. Maudit soit la chirurgie moderne, avec ses fils et ses sutures !

Le sujet des interrogations était donc la réaction suscitait par la défaite de Vendôme en Champagne. Etrangement, Estienne n'avait pas imaginé qu'on puisse relier la débâcle de Touraine avec les tensions champenoises. Plissant les yeux, il passa de l'étude du visage tendu de la Dame Blanche à celui, neutre, du Grand Prévôt. Vinkolat avait gardé de sa compétence à feindre, mais derrière le masque de cire, Morkar voyait qu'il avait une idée en tête. La suite allait être intéressante. Il termina alors le godet d'eau qu'il avait à la main, et commença à s'avancer, poussant sans trop de ménagement les gens au premier rang. Il fallait qu'il voit les traits de chaque visage, de sentir les émotions vainement refoulées.

Devant le premier rang, une ligne de prévôts retenait les gens, intimant le silence et une certaine immobilité. Devant Morkar se tenait un officier entre deux âges. L'assurance du membre de l'autorité royale sembla un temps être sujette à quelques hésitations, devant le visage du Duc d'Evreux, fermé et sombre. Mais la valeur du devoir prévalait sur une peur due à l'autorité. Il resta ferme, et sans un mot arrêta Morkar qui allait passer.
vinkolat a écrit:
Agitation aux premiers rangs. Morkar ? Il avait triste mine depuis quelques temps. L'âge semblait le rattraper au grand galop aussi, depuis ces blessures encourrues en joute dans le Limousin. Gabriel l'accompagnait-il en cette salle ?
Les secondes s'écoulaient. La Dame Blanche semblait peser chacun de ses mots avant de les prononcer.
Nulle envie de la presser chez Vinkolat, qui, après un salut amical à son vassal, laissa son regard courrir au hasard sur les visages de l'assemblée.
On attendait, attentif, que réponse franchise ses lèvres, et le Normand savait que quelle qu'elle serait, elle était l'une des clefs de cette affaire. Il n'était pas le seul d'ailleurs : assise au rang des conjurés de noblesse champenoise, chacun des traits de Gwenhwyvar restaient tendus, figés, attendant libération des paroles que prononcerait Melissande.

Vinkolat savait qu'il la poussait à livrer un sentiment qu'elle aurait certainement préferé tenir au secret de son coeur.
Au fond du coeur, là où se cache généralement toutes les vérités.
Petitangelot a écrit:
Approche calme du normand. Main qui se pose sur son épaule de manière amicale... trop, alors qu'il joue avec elle. Remarque son regard qui aperçoit la fibule d'argent fermant la cape de la chevalier. Visage intrigué de la jeune femme qui le voit réagir, avant de baisser les yeux sur le col du normand qui lui aussi était fermé d'une fibule semblable (représentant une rose fichée d'une épée)... mais de bronze. Yeux noisette qui s'illuminent d'ironie. Il semblait ne pas connaitre la vraie nature des bijoux. Un point pour Mel!

Remerciements qui la délivrent et l'autorisent à prendre congé. Elle salue Vinkolat de la tête tout en lui lançant un regard plus détendu mais suspicieux de s'en sortir si facilement. Bras qui se décroisent. Main gauche bandée qui retourne se cacher sous la cape. Main droite qui se pose par réflexe sur le pommeau de l'épée-chevalier. Epaules qui s'apprêtent à se retourner pour quitter la pièce mais... mouvement arrêté aussitôt par le sourire doucereux que le normand lui adresse et la question épineuse qu'elle aurait voulu éviter.

Nouvelle immobilisation. Regard noir... non, pas assez fort comme qualificatif... regard singulièrement hostile envers Vinkolat, qui traduisait la gifle qu'elle lui aurait donné s'il n'avait pas porté charge royale devant cette assistance.

Et cette démarche nonchalante, cette assurance qu'il arbore parce qu'il connait la chevalier, qu'il sait qu'elle ne mentira pas... Dieu qu'elle lui en voulait qu'il l'accule ainsi. Elle sert maintenant les poings pour retenir sa rage d'avoir été si dupe de croire s'en sortir indemne.

Cette fois, la voix qui répond est toujours calme mais teintée de reproches à celui qui la demande.


On ne peut renier ce qui est: Champagne est terre royale!

Et quant bien même mes états d'âme intéresseraient quelqu'un, ils n'appartiennent qu'à moi!


Exaspération qui devient étouffante... ... à un tel point que, de sous sa cape, on peut voir une ou deux gouttes de sang tomber sur le sol. La plaie de la main gauche s'était réouverte sous la pression du poing fermé.

Quel que soit le camp dont il serait question, je n'en choisirais aucun!

Parce que ceux-là... Pointe du doigt les conjurés, sans les regarder. Ceux-là défendent avec tant de zèle les intérêts du Roy et de leurs liges qu'ils en oublient qu'un duché ne peut se tenir droit qu'en rendant confiance aux habitants qui le portent à bout de bras, et non en agissant dans leur coin.

Du coup, il n'est pas étonnant que d'autres puissent avoir soif de renouveau au point parfois d'imaginer la Champagne indépendante.
Ne se retourne pas vers Guido, ne pensant pas qu'il puisse faire partie des "anti-DR". Rêve sans avenir ni honneur puisque cela impliquerait isolement et division d'autant plus forte, accompagnés de leur lot de conséquences.

Rire énervé et dégouté.

Alors ne venez pas me demander de choisir un camp alors que personne dans cette salle n'a encore eu assez de lucidité et de charisme que pour redonner foi, fierté et unité à tout un peuple!

Dernière phrase prononcée avec la rage froide accumulée. Mépris d'avoir dû mettre en danger sa liberté de penser. N'attend pas la permission avant de clore...

Alors sans déranger plus longtemps vos passionnantes discussions, je retourne auprès de ces petites gens qui essaient de se défendre contre une armée de brigands qui nous échappent toujours.

Dernier regard fusillant à Vinkolat. Aucune attention aux autres. Fait demi-tour tellement agacée que la cape flotte derrière elle. Croise le visage de Morkar en retraversant la salle, ne lui exprime rien d'autre que ce qu'il avait pu remarqué par lui-même juste avant. Enfin disparait derrière la porte. Si elle ne s'était pas retenue, elle aurait bien calmé ses nerfs en tentant de réveiller un des gardes de l'entrée à coups de poings.

Sortie du bâtiment tout aussi rapide que l'entrée. Une pièce donnée au jeune page qui n'avait pas osé broncher. Un saut en selle avant que les cailloux ne volent en l'air arrachés par la battue du cheval qui s'en va au galop de charge.
vinkolat a écrit:
-Bien. Au terme de cette première audition, je crois que nous serons tous d'accord ...

lança Vinkolat de vive voix à l'attention de l'assemblée, son sourire le plus enjoleur aux lèvres.

- Si jamais cette idée m'avait traversé l'esprit, je viens de ruiner toutes mes chances de passer avec la dame de Huy la prochaine soirée de Saint-Valentin.

Des rires éclatèrent dans la salle, plus timides qu'ils ne l'auraient été sans doute en lieu moins solennel.

Melissande était fâchée, certainement. Très fâchée, même : elle avait serré si fort le poing qu'une blessure s'était rouverte, tâchant par endroit le sol de gouttelettes de sang. Mais il ne s'en voulait pas : il n'attendait pas de déclaration aussi viscérale qu'elle s'achève sans émotion. Ni enseignements, qu'il partagerait plus tard avec les Champenois. Du sang versé, oui, mais pour une vrai cause, la recherche du Vrai.

Toujours souriant, les mains derrière le dos à présent, il se redressa et lança.


- J'aimerai à présent m'entretenir avec la baronne Siva de Champmarin, si elle y est disposée.

Derniers rires et murmures se turent dans la salle, jetant sur elle un silence aussi soudain que lourd.
Grand sourire taquin, complice :


- Non, non ! Voyons ! Rassurez le baron Averos, je n'ai nullement l'intention de faire de son épouse ma Valentine !

Sourire, toujours, mais figé. Loin est la Valentine, et Aristote seul sait
quand il la reverra. Cela aussi est vérité. Triste vérité.
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