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 [*1456/04/01, Péronne] Et il y aura des pleurs et des...

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Mélissande
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MessageSujet: [*1456/04/01, Péronne] Et il y aura des pleurs et des...   [*1456/04/01, Péronne] Et il y aura des pleurs et des... Icon_minitimeLun 7 Avr - 16:44

[1456/04/01, Péronne] Et il y aura des pleurs et des grincements de dents...
[suite de "Tel est pris qui croyait prendre"]


Iban Etchegorri a écrit:


Le voyage fut assez fastidieux. Les armées se déplaçaient lentement et il n'avait pas fait particulièrement beau. Le Basque s'était ennuyé. Il n'avait pas fait la route aux côtés de la Baronne : toute la noblesse champenoise était là et cela eut éveillé des soupçons. Il s'était donc contenté de suivre sagement les chevaliers de l'arrière garde.

Le soir venu, les forces du Domaine Royal avaient établi leur campement à proximité d'une mine où les Peronnais avaient l'habitude de venir extraire leur or. Ayant attaché sa cavale, le Basque entreprit de retrouver la Baronne. Elle ne lui refuserait surement pas une promenade discrète dans la campagne avoisinante.
mirakira a écrit:
Les artésiens tenaient bon malgré les attaques répétées du DR et la tension accumulée durant tous ces jours d’attente en Champagne s’accentua encore plus dans ce campement de fortune loin de tout où il n y avait même pas de taverne pour se divertir. Les armées du DR avaient essuyé de lourdes pertes et l’humeur n’était de toute façon pas à la joie.

Parmi tout ce tumulte, la petite romance entre la baronne et le gueux continuait bon train. Mirakira avait décidé de faire douter son amant et refusait de le voir en tête à tête. Elle prétextait la fatigue des longues journées de bataille mais en réalité, elle souhaitait juste lui rendre la monnaie de sa pièce après l’altercation avec Quasi. Elle avait douté. Il allait devoir également passer pas là.

En ce matin de dimanche, après la rude bataille de la veille, la baronne se décida enfin de lever la punition de son amant et d’accéder à ses demandes répétées de s’isoler loin du camp. Après tout, un peu d’exercice en plein air leur ferait du bien. Ils s’étaient donnés rendez-vous à l’extérieur du campement. Quand la baronne arriva, il était déjà là. Il avait l’air un peu tendu mais la baronne pensa que c’était l’effet de l’abstinence. Elle lui sourit donc et se précipita dans ses bras.
Iban Etchegorri a écrit:
Les lèvres gercées d'Iban se plissèrent en un sourire radieux. La Baronne s'était jetée dans ses bras. Il la fit tournoyer puis la posa sagement sur le sol. Plongeant son regard marine dans ses prunelles noisette, il prit avec douceur ses mains veloutées et les embrassa.

"Heureux de vous voir si enjouée, Dame la Baronne, je me languissais de votre appréciable présence"
lui dit il sur un ton faussement déférent.

Elle esquissa un sourire mutin.


"Tu te plaisais à me laisser me morfondre, perfide poison de mon coeur" ajouta t-il, découvrant ses dents aiguisées en un sourire complice."Mais nous avons à présent tout le loisir de rattraper le temps perdu." murmura le Gascon en parcourant de ses lèvres brûlantes la gorge délicate et parfumée de son amante.

"Te dirait t-il de nous promener alentour, ma cruelle adorée ? on dit que la mine à côté delaquelle nous campons est chose étrange et magnifique à voir... nous deviserions chemin faisant, qu'en dis tu ?"
mirakira a écrit:
La mine? Le sol devait être un peu trop dur pour ce qu'il avait à y faire. Les hommes avaient parfois(tout le temps?) de drôles idées.

Est-ce aussi étrange et magnifique que toi, mon Echou? lui susurra-t-elle à l’oreille entre deux baisers.
Si ça peut te faire plaisir, allons y ...

Elle ne joignit cependant pas le geste à la parole et s’arrangea pour le faire tomber à terre. Voilà des jours qu’elle n’avait goûté le plaisir d'être sienne et elle ne voulait attendre encore.

...mais un peu plus tard. Pour l'heure, nous avons beaucoup mieux à faire.
Iban Etchegorri a écrit:
Luxe, calme et volupté...Etendue sur le ventre, nue, jambes croisées, coudes au sol et mains en reposoir pour soutenir sa jolie frimousse, la belle machonnait d'un air ingénu la tige dorée d'un épi de blé. Un radieux soleil d'avril faisait resplendir la fascinante courbe de son dos qu'une coccinnelle égarée avait entrepris de descendre. Iban quant à lui, la tête tournée vers l'azur, observait son amante pensivement. Jamais il n'aurait cru jouer un jour à la bête à deux dos au milieu des blés avec une noble de Champagne. Quel doux semblant d'été !

Mais l'on devait s'impatienter à Reims : il fallait se résigner et mettre dans l'heure un terme à toute cette histoire. Tout cela n'avait que trop duré : le plaisir qu'il tirait de cette liaison avec la Baronne de Coulommier l'avait poussé à retarder sans cesse l'issu à laquelle devait nécessairement mener leur rencontre. Prudence et discrétion étaient de mise...


"Mon ange"
, lui dit il tout en taquinant d'un épi la cascade de boucles blondes qui dévalait son front, "Que veux tu que nous fassions maintenant ? Je n'ai aucune envie de rentrer au camp...Nous pourrions nous promener un peu, qu'en dis tu ?"

Le Gascon se redressa alors et commença à revêtir ses frusques.
mirakira a écrit:
La baronne se sentait légère et heureuse. Finalement, il fallait vraiment peu de choses pour l'être: un homme et rien d'autre...surtout pas quelque chose d'autre.

La politique avait pourri les plus belles années de sa vie. Aucun homme n'avait alors été capable de la détourner de son ambition et de la Champagne qui avaient finis par la détruire. Sans se rendre vraiment compte de ce qu'elle disait, elle lui ouvrit son coeur:


Tu sais mon ange;
Grâce à toi, j'ai repris goût à la vie. Tu m'as démontré que j'avais tort d'être aussi méfiante et de tenir les autres à distance. Je ne t'en remercierai jamais assez....


Je sais que ce n'est pas grand chose mais accepterai-tu d'être seigneur d'une des terres Coulommiers?

Avant de dire non, réfléchis bien. Cela nous permettra d'être ensemble sans trop éveiller les soupçons. Je n'ai pas envie de te quitter à notre retour en Champagne...


Soudain, elle se sentit bête. Qu'avait-elle donc à laisser parler ses sentiments et à faire des projets d’avenirs ? Elle n’avait jamais été sincère qu’avec Elouan et elle se refusait encore à s’avouer qu’Iban l’avait remplacé dans son cœur. Elle coupa donc court à son discours et enchaina:

Alors, on y va à cette mine? Je n'aime pas trainer trop longtemps avec des gueux...

Un sourire moqueur mais empreint d'une tendresse infinie se dessina sur ses lèvres et elle alla chercher une dernière fois celles de son amant avant de se diriger vers la mine.


Dernière édition par Mélissande le Jeu 10 Avr - 11:50, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: [*1456/04/01, Péronne] Et il y aura des pleurs et des...   [*1456/04/01, Péronne] Et il y aura des pleurs et des... Icon_minitimeLun 7 Avr - 16:44

Iban Etchegorri a écrit:

Les tunnels tortueux de la mine s'enfonçaient dangereusement dans les rocailleuses entrailles du sol. Les deux amants s'acheminaient petit à petit plus avant, escaladant de temps à autres quelque pente pierreuse, et faisant retentir de l'écho sonore de leurs éclats de rire le dédale d'artères sinistres. Iban tenait d'une main une torche devant lui pour éclairer leur séjour souterrain, tandisqu'il guidait la Baronne de l'autre.
Chemin faisant, il songeait aux paroles que lui avait dites Mirakira au moment où ils partaient pour la mine. Ainsi donc, elle l'aimait sincèrement. Etrange ironie du sort...Il avait cru au moment de leur rencontre qu'elle ne l'aurait considéré que comme un serviteur de plus dont elle pourrait disposer à son gré pour égayer ses nuits mais il était indubitable à l'heure présente qu'elle l'aimat vraiment. Seule la supposition qu'il ait pu lui apporter quelque bonheur durant leur relation alégeait la conscience du Basque.

Ils arrivèrent bientot dans une partie plus large du tunnel. Enjouée et sereine, elle passa devant lui et s'avanca pour observer les paroies étrangement pales de cet endroit des mines que la torche d'Iban éclairait de son feu. L'instant était idéal. Le souffle terrible du remord faisait vaciller la volonté enflammée du Gascon. Sa main d'ordinaire si assurée faisait légèrement trembler le feu mourant qui projetait autour d'eux des ombres furtives et inquiétantes.


“Hitza hitz” siffla t il entre ses dents, furieux de cette hésitation. Il accomplirait jusqu'au bout tout ce qui avait été promis.

Ainsi devait-il en être.


“Mirakira...”


Elle ne l'avait pas entendu, trop intriguée par la beauté de la caverne. Il s'approcha d'elle et posa sa main sur son bras délicat.

“Mon amour...notre voyage s'arrête ici...”


Elle se tourna. Son visage rayonnait d'un sourire amoureux...qui se figea bientot en une moue de désarrois pour disparaitre tout à fait.

Elle venait, avant que la torche ne s'éteigne brusquement, d'entrevoir le visage de son amant hideusement défiguré par une implacable expression de haine.

La lueur d'une dague acérée fendit l'air pesant du tunnel, un hurlement d'effroi déchira son silence oppressant.


-----------------------------------------------------------------------------------------------------------



L'histoire ne raconte pas ce qui se passa ce soir là entre nos deux personnages. Iban ne revint jamais au campement des armées du Roy. L'on raconte juste que le lendemain, les gardes qui vinrent jusque dans le tunnel où s'étaient déroulés les sombres évènements de la veille, n'y trouvèrent rien que de confuses traces de pas dans la poussière du sol et quatre lettres de sang vermeil tracées sur la paroie blanchâtre : SHQD


Dernière édition par Mélissande le Lun 14 Avr - 23:24, édité 1 fois
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[Personnages:
  • Iban Etchegorri:

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  • Mirakira

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