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 [*1456/05/14, Paris] La Rose Pourpre, Bordel des Miracles

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Mélissande
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[*1456/05/14, Paris] La Rose Pourpre, Bordel des Miracles Empty
MessageSujet: [*1456/05/14, Paris] La Rose Pourpre, Bordel des Miracles   [*1456/05/14, Paris] La Rose Pourpre, Bordel des Miracles Icon_minitimeSam 7 Juin - 12:35

[http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=246725&postdays=0&postorder=asc&start=900
http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=246725&postdays=0&postorder=asc&start=1095 ]


Iban Etchegorri a écrit:
Claudiquant sur le pavé détrempé, Iban avançait péniblement dans le dédale sordide des ruelles étriquées et crasseuses qui bordaient la Cour des Miracles. Il pleuvait dru. Son mantel dont la vive couleur rouge d'antan était désormais ternie, ruisselait à grosses gouttes. Le Basque frissona. Naguère si fringant et ambitieux, autrefois craint et respecté, lui, le Gascon insouciant, le beau-parleur au verbe aimable pour les jolis minois, redoutable pour ses rivaux, s'était mu en un débris humain, un amputé du coeur sans projets ni espoirs.
Depuis trois jours déja, il déambulait sombrement dans la capitale comme une épave à la dérive, subsistant par le crime, s'évadant par le vice. Sa tignasse brune s'était prolongée en une barbe en bataille et deux obscures lunes soulignaient ses yeux rougis par l'alcool et la lassitude, le fardant du masque dégradant d'une viellesse prématurée.
Iban leva les yeux. Sur la pierre de la maison qui formait l'angle de la rue dans laquelle il venait de s'engouffrer était gravé : Rue des Echaudés. De funestes souvenirs lui revinrent en mémoire. C'est alors que, quittant l'inscription des yeux pour regarder devant lui, il aperçut une femme qui se hatait sous l'averse. Etxegorry entrevut l'espace d'un instant son visage défiguré par le ruisselement des nuées. Il resta figer au milieu du pavé.


"Quasi !" hoqueta t-il l'oeil écarquillé, tendant piteusement son bras tremblant et décharné en direcion de la donzelle.

Un badaud pressé bouscula l'ivrogne qui chut sur les dalles froides.
"Laisse moi passer, sottard !", grogna l'homme en flanquant d'un coup de pied le soiffard hors de son passage. Le souffle court, Iban tacha de se relever péniblement.
Chloe-la-douce a écrit:
Il pleuvait, et elle se hâtait au milieu des immondices de la cour.
Chercher des filles par un temps pareil, ça n'allait pas être une partie de plaisir.

La pluie glissait dans le col de sa cape trop grande. Le capuchon, rabattu sur son visage l'empêchait de trop voir la misère qui l'entourait.
C'était son monde pourtant, l'endroit où elle vivait depuis longtemps.

Evitant les flaques boueuses, louvoyant entre les ivrognes qui gisaient dans le caniveau, elle s'efforçait de passer inapercue quand une voix l'interpella. Quasi ?

Un homme chuta et grogna à quelques pas d'elle. Comme beaucoup ici, il semblait usé par la vie et les épreuves. Pourtant, une lueur dans son regard sombre la fit s'arrêter.
Par prudence, elle glissa sa main sous sa cape, saisissant la poignée d'une dague camouflée dans son vêtement.
Elle secoua la tête. L'homme ne lui disait rien.
Un badot s'éloignait rapidement. Lui avait-il subtilisé sa bourse ?


- C'est à moi que vous parlez ?
Vous devez faire erreur. Mon nom n'est pas Quasi, mais Chloé.


Elle ferma brusquement la bouche. Quelque chose la gênait dans le regard de cet homme. A moins que ça ne soit tout simplement la pluie qui glissait le long de son dos ou le froid qui montait du sol à travers les semelles de ses poulaines trempées. Elle secoua la tête, essayant de chasser ce malaise curieux.
Sans trop savoir pourquoi, elle enchaina, peut être juste parce qu'elle avait peur dans ces ruelles mal famées.


- J'ai un boulot pour vous.
Escortez moi pendant ma course, et vous aurez un repas chaud au bordel, quand j'y rentrerai.


Pourquoi cette proposition ? Elle n'en avait pas idée. D'habitude, elle n'était pas du genre à faire ce genre d'invitation. Sans attendre de savoir 'il allait la suivre ou pas, elle reprit sa route humide, vers taverne du Rat Crevé. Le patron saurait faire passer le mot. La Rose avait besoin de pétales.
Iban Etchegorri a écrit:
Non, ca n'était pas Quasi...mais il y avait dans la finesse de son visage quelque chose de juvénile, dans la douceur de ses paroles quelque chose de familier qui donnaient au Basque un doux semblant de déja vu. Iban trop occupé à observer la jeune femme ne prêta pas beaucoup d'attention à ce qu'elle lui dit. Il était question d'une boisson et d'un bordel...que pouvait il demander de plus...

Alors qu'elle s'apprêtait à reprendre son chemin. Il agrippa brutalement son poignet.


"Attends..." , souffla t-il d'un ton qui frôlait la prière, "Attends moi..."

Il se hissa péniblement sur ses jambes rompues de fatigue et de misère et avança à pas saccadés en s'appuyant parfois sur le bras de celle qui avait daigné rompre ce mur de silence derrière lequel il s'était réfugié depuis bientot un mois.

Ils s'acheminèrent ainsi cahin-caha dans les méandres de la sinistre Cour des Miracles.

"Si toutes les drolesses qui peuplent ton bordeau te ressemble, mignotte, ta maquerelle ne doit pas manquer de clients en rut..."
articula t-il entre deux reprises de souffle en lançant à la donzelle un sourire narquois qui baigna son visage d'une lueur inquiétante.
Son sourire disparut. Il craignit de lui être désagréable : ne lui avait elle pas tendu la main ?


"De toute façon"
reprit le Gascon, tâchant de se rattraper, "dans mon état, je suis bien trop laid pour la moindre Raymonde..." Il sourit cette fois-ci de manière plus amène. Mais son sourire se crispa soudain sur sa face terne et il porta sa main à son torse. Une intense douleur l'avait saisi à la poitrine. Le Basque poussa un râle grave. Un délire fiévreux embruma son esprit et, il tomba lourdement sur le pavé.
Chloe-la-douce a écrit:
Mission en partie accomplie.
Il est temps de rentrer au bercail, s'occuper de préparer la prochaine nuit.
Elle espère que la jeune femme embauchée la rejoindra à la rose.

En arrivant, elle frappe, selon le code établi, et pousse la porte.
Une petite astuce pour éviter de déranger Basilic et son serpent.

Interdite, elle s'arrête sur le seuil.
A cette heure du jour, la grande salle devrait être déserte.
Hors un rire tonitruant la cueille au passage.

Son regard englobe la scène.
Une inconnue, voilée.
Rexane en tenue légère mais armée.
Du sang sur le sol.
Sa patronne, défaite et un homme, inconnu.

Visiblement, c'est lui qui trouve la situation comique.

Chloé abandonne sa cape sur le sol et en quelques enjambées, se retrouve aux cotés de Rexane.
Difficile de savoir d'où le danger vient, mais la tension est palpable.


- Bon sang !
Mais qu'est ce que c'est que ce bazar ?


[...]


Dernière édition par Mélissande le Lun 23 Juin - 14:58, édité 2 fois
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Mélissande
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MessageSujet: Re: [*1456/05/14, Paris] La Rose Pourpre, Bordel des Miracles   [*1456/05/14, Paris] La Rose Pourpre, Bordel des Miracles Icon_minitimeSam 7 Juin - 12:35

Iban Etchegorri a écrit:
Sa chute sur le pavé boueux avait fait perdre à Iban toute trace de la Chloé. Il s'empressa de parcourir trois rues voisines dans l'espoir de la retrouver, mais en vain. Un espoir déçu de plus...Iban retomba dans une sombre torpeur. Debout au milieu de la rue, il restait immobile, découragé, affamé et crasseux sous la pluie battante.

Une porte s'ouvrit soudain.

Iban traina sa carcasse fourbue jusqu'à l'entrebâillement au travers duquel perçait la fine et unique source de lumière de la ruelle. Les yeux écarquillés d'envie à la vue de ce mince filet d'or qui éclaboussait la laideur de la Cour, le Basque espérait qu'on lui donnerait une miche de pain ou quoique ce soit qui lui permette de subsister un peu plus longtemps. Arrivé près du seuil il reconnut le visage aimable de la jeune femme qu'il avait abordé tantôt.


"Est ce bien toi, mignotte !"
s'écria-t-il réjouit par cette retrouvaille inespérée, "Je pensais t'avoir bel et bien perdue...Est ce là le bordeau dont tu parlais ?"

Le Gascon jeta un coup d'oeil à l'intérieur de la pièce. Une lumière vacillante incendiait de pourpre chevelures, prunelles et pans de chair nue des quelques femmes lascives qui se trouvaient là. Il y avait également un singulier personnage moustachu. Un parfum à la fois suave et lourd imprégnait l'air lubrique et caressant du lieu. Et Iban, sa cape ruisselante encore sur le dos, se sentit bientôt honteux de paraître si laid et décrépit sous les yeux brillants et interrogateurs qui l'observaient.
Chloe-la-douce a écrit:
Elle allait refermer la porte, déçue quand une voix l'interpela.
Ouvrant de nouveau le battant, elle éclaira l'homme qui se tenait sur le seuil, révélant ses traits qu'elle avait à peine perçu dans l'obscurité de la ruelle.

Vouté par les épreuves et trempé, il ne payait pas de mine, mais quelque chose disait à Chloé que vêtu correctement et reposé, il serait sans doute beaucoup plus présentable.
Et puis, une promesse était sacrée.
Elle tenait toujours les siennes.
Aussi, malgré l'aspect peu engageant du bonhomme, elle lui tendit la main en souriant.
Il avait rempli sa part du contrat, et elle avait pu circuler sans mal dans les impasses mal famées de la cour. A elle de tenir sa part du marché.

Elle n'avait pas pour habitude de se montrer familière avec les inconnus, mais puisqu'il lui donnait du "tu", elle décida d'employer le même ton.


- Désolée, j'ai marché un peu vite.
Mais je vois que tu m'as retrouvée quand même.
Entre...


Sur ces mots, elle s'écarta pour lui laisser le passage et referma l'huis derrière eux.
Dans la grande salle, il ne semblait pas à sa place, et elle devinait les regards curieux des filles présentes, mais elle n'y prêta pas garde pour le moment.

Elle lui fit un signe de la main et l'entraina vers les cuisines, après avoir rassuré d'un geste la Succube qu'elle voyait froncer les sourcils dans son coin.
Finalement, dans la cuisine, elle remit une buche dans la cheminée, tira un tabouret prêt de la grande table et lui fit une place.

- Installe toi et réchauffe toi.

Elle disposa quelques victuailles sur la table.
Du pain doré et croustillant que Baba venait certainement de cuire, une motte de beurre bien jaune, quelques charcuteries, de la viande froide, et une corbeille de fruits.
Le cuisinier devait dormir, et elle ne voulait pas le réveiller.


- Voilà le repas promis.
Ensuite, j'aurais à te parler... mais prends ton temps.


Ensuite, elle s'occupa de pomper de l'eau et d'en remplir un chaudron.
Les filles attendaient leur bain là haut.
Chloe-la-douce a écrit:
Pas bavard le gaillard, occupé à dévorer.
Des coups à la porte.
Où sont-elles toutes passées encore ?
Sans doute à se préparer pour la soirée qui allait commencer.
Une nouvelle nuit s'annonçait à la Rose.

Avec un soupir, elle se relève.
Il faudrait qu'elle aille se changer, qu'elle vérifie que Démestria soit prête, qu'elle aille se renseigner sur la nouvelle...

Avec lassitude, elle quitte la cuisine et traverse la salle déserte.
La Rose dort encore.

Un coup d'oeil dans le judas dévoile deux personnes sur le seuil.
Un jeunot et une donzelle curieuse.

Elle ouvre la porte, à moitié, comme le masque de la belle.
Dehors, le soleil est presque couché.
Il est sans doute temps de remettre la machine en route.
Seulement les couples étaient rares à la Rose.
Savoir ce qu'ils voulaient d'abord.
Peut être juste une chambre pour folâtrer, une partenaire de plus...


- Bonsoir...
Vous ètes un peu en avance je crois, mais entrez.
Soyez les bienvenus à la Rose.
Merci de me confier vos armes, vous les reprendrez en partant.


Tout en parlant, elle s'écarta sur le côté pour leur livrer passage et les inviter à pénétrer dans la maison.
Entrée de Colinot (courtisan) et Naamah (prostituée)
Daimones a écrit:
Et hop, le gros lui devait un service !!!

L'homme teint en bleu, aux yeux rougies par les drogues et aux robes multicolores fouettait au sang les six énormes porcs qui tiraient son char.

Il riait aux éclats lorsqu'un vagabond sautait de côté pour éviter les énormes bêtes...

A tout moment, il risquait de verser et de se tuer, il n'en riait que plus.... il avait un paquet à livrer à la Reyne des Catins.... mais il ne comptait pas poser.... la Normandie l'appelait trop fort.... il devait y retrouver son frère....

Le paquet était à ses pieds sur le plateau du char.... stoïque, il ne se plaignait pas.... Daimones aimait qu'ils se plaignent.... alors vicieusement et avec un zeste de rage, il se débrouiller lui marcher dessus autant qu'il le pouvait....

Un jeune homme d'Orient.... de ceux qui ont la peau jaune.... Daimones en bavait... ces cheveux et cette peau, on aurait dit une femme... il lui avait enserré chevilles et poignets avec une corde mouillée d'eau salée pour lui abîmer la peau.... et il lui avait fourré dans la bouche un baillon de fer... une sorte de poire métallique placée entre les dents.... un tour de clef et l'armture s'écartait, gardant la machoire trop ouverte.... le pire baillon qu'on puisse trouver....

L'homme bleu avait laissé la clef dans le mécanisme... il ne comptait l'ouvrir lui même.... il laisserait cela aux bons soins de la frêle intendante....

Il fit stopper le char devant la Rose Pourpre.... et prit la lettre du gros marchand.... il devait la remettre "en mains propres"... il la déplia avec un sourire mauvais et la lut.



Citation :
Maistresse Succube,

Etant parti en Savoie pour affaires, je vous fais parvenir par un tiers un fabuleux masseur qui j'en suis persuadé saura vous démonstrer combien vous êtes chanceuse d'avoir tel fournisseur de moy.

Il vient de mystérieuses îles d'Orient où encore aulcun évesque ne se tient et où les chevaliers sont vestus de curasses de paille mais dont les épées pourroient trancher n'importe quel pavois de fer comme s'ils eussent été de beurre chaud.

Je vous envoie donc ledit masseur via un Tiers que je croys vous cognoissez et en qui je n'ai aucune confiance, cependant, s'il devait se montrer turbulent, vous pourrez en remonstrer au Maître qui doit vous visiter prochainement.

Si jamays le masseur ne vous apportait point satisfaction, écrivez moi à Chamberry et j'en trouverai un meilleur, et vous pourrez garder l'ancien masseur pour tout poste que désirerez en attendant que je rentre à Paris.

Me recommandant à vostre bonne grâce,

Theotokopoulos, Marchand de Choses.

ps : Veuillez je vous prie saluer vostre intendante et luy dire que j'ay grand haste de faire affaire avec elle.


Daimones regarda son prisonnier....

Eh bien... je vais joindre la lettre au paquet....

Il déchira alors la tunique du jeune homme de ses ongles acérés, puis prit une bourse qui faisait office de nécessaire à couture. Un fil, une aiguille.... qu'il passa dans le vélin...

Il s'accroupit, une lueur sadique dans les yeux et entreprit de coudre les bords de la lettre du marchand sur la peau du masseur.... il perçait avec délicatesse et bientôt, le marchemin s'imbiba de sang..... l'encre semblait de qualité car on parvenait toujours à lire....

Puis l'homme bleu, transporté de joie devant son oeuvre, empoigna le jeune homme et le hissa à bout de bras au dessus de sa tête comme un sac.... puis hurla



Vous avez du courrier Maquerelle Sanglante !!!


Et il projeta le masseur de toutes ses forces une des fenêtres de la Rose Pourpre.

Ladite fenêtre explosa littéralement sous l'impact et le jeune homme aterrit dans le salon, sans que Daimones sache s'il était tombé sur quelqu'un ou quelque chose.

Il brandit alors son fouet et fit repartir à vive allure son charriot porcin en éclatant de rire.
Chloe-la-douce a écrit:
Elle venait d'accueillir les premiers clients de la soirée, et de ranger la dague ciselée dans le coffre prévu à cet effet.
La soirée s'annonçait prometteuse.
Les filles commençaient à descendre, plus séduisantes que jamais.
Elle se tourna en souriant vers les arrivants, leur désignant le bar d'une main gracieuse.


- Soyez les bienvenues à la Rose.
Rexane va bientôt descendre, et sera à votre disposition au bar.

Faites comme.....

HAAAAA !!


Une brûlure le long de son bras, un fracas de verre pulvérisé sous l'impact d'une masse indéterminée.
D'instinct, elle s'était accroupie sur le sol, tenant son bras entaillé par un éclat de verre.
Dehors un bruit de calvalcade s'estompait déjà.

Se redressant rapidement, elle constata qu'un lourd paquet avait traversé la fenêtre de l'entrée.
Elle se précipita vers le trou mais ne pus qu'apercevoir une carriole qui bousculait les passants de la ruelle avec fracas.
Son bras était douloureux, mais visiblement la coupure n'était pas profonde.

Inquiète, elle s'approcha du paquet avec prudence.
Avec horreur, elle en distingua finalement la composition : un être humain.
Elle tendit la main, geste d'aide autant que de curiosité.
Jamais elle n'avait vu d'être humain de cette couleur.
Il gémissait, semblait vivant.
Avec horreur, elle remarqua un parchemin qui semblait fixé à même la peau.
Aussi délicatement que possible, elle le détacha et le déchiffra.
Le sang l'avait imprégné, mais l'encre restait visible.
Elle jura entre ses dents.


- Hé... vous m'entendez ?
REXANE !


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MessageSujet: Re: [*1456/05/14, Paris] La Rose Pourpre, Bordel des Miracles   [*1456/05/14, Paris] La Rose Pourpre, Bordel des Miracles Icon_minitimeSam 7 Juin - 12:36

Chloe-la-douce a écrit:
[Hall d'entrée ]

Petit à petit, les détails parviennent à son esprit choqué.
Le gros marchand... Ca vient de lui tout ça.
Cet engeance ambulante et ventripotente lui paiera ça à son prochain passage.
La vitre, les réparations, les tentures ruinées, tout lui sera compté jusqu'au dernier sol !
Mais surtout, elle lui fera payer très cher le choix de son livreur et lui dira clairement sa façon de penser sur le traitement des gens.

La colère monte dans le cœur de la frêle intendante alors qu'elle découvre l'horreur du spectacle.
L'homme est entravé et bâillonné de la plus cruelle façon.
Cet outil de torture a un nom : poire d'angoisse.
Ses poignets et chevilles sont entravés, visiblement depuis un certain temps.
La corde est entrée profondément dans les chairs tuméfiées et déchirées.
Sortant le couteau qui ne la quitte jamais, elle tranche les cordes épaisses avec difficulté.

Une pensée fugace : et si on l'avait ligoté de la sorte parce qu'il est dangereux ?
Tant pis. De toutes façons, il ne semble guère en état de faire du mal à présent.
Ses curieux vêtements en lambeau dévoilent des côtes saillantes, des ecchymoses bleus, jaunes ou violets. Il a été affamé et battu.

Les mains de l'intendante sont à présent rouges, teintées du sang qui s'échappe des multiples coupures.
Son propre sang coule le long de son bras, se mêlant à celui de l'étranger.

Curieux, la peau est différente, mais les sangs sont toujours de la même couleur.

La poire doit être le pire.
A genou sur le sol, elle approche avec prudence sa main rouge du visage.
Les yeux de l'homme sont ouverts, mais la voit-il ?
Les fentes obliques du regard sont étranges. Les pommettes hautes, les cheveux d'un noir de jais, lisses et brillants.

Jamais elle n'a vu semblable personne.
Est-il un de ces simples d'esprit qui hantent parfois la campagne en vivant de la charité publique ?

Elle attrape délicatement le menton glabre, alors que son autre main actionne avec précaution la petite clé qui sort du mécanisme.
Il a déjà suffisement souffert, ça n'est pas la peine de lui briser les dents en plus.
Avec un déclic, le cercle de fer s'ouvre.
Doucement, elle retire l'objet de la bouche de l'homme et referme la mâchoire béante. Voilà, il peut parler à présent... quelle langue d'ailleurs ? Elle refait une tentative.


- Voilà... tout va bien à présent.
Vous êtes en sécurité ici.
Vous m'entendez ?


Elle tapote la joue à l'étrange carnation. La peau est douce sous ses doigts souillés qui laissent une trace sanglante. Chaude aussi, il est vivant donc.

Il semble loin, si loin, réfugie dans un repli de son esprit, à l'abri de la douleur.
Et que font les autres ?
Pourquoi personne ne vient à son aide ?

Iban Etchegorri a écrit:
A peine Chloé avait elle quitté la cuisine pour vaquer à ses occupations, qu'Iban se rua, sans plus prêter attention à ce qui l'entourait, sur les mets que la généreuse intendante avait bien daigné lui offrir. Jamais il n'avait pris de repas si copieux depuis près d'un mois. L'indigence lui avait appris à se contenter de peu et il n'avait d'ailleurs, étant donné la somme de travail que lui demandait ses affaires crapuleuses, pas le temps de s'occuper de manger décemment. Il s'était donc depuis son arrivée à Paris, contenté de fruits ou de jambons volés à l'étalage.

Ce soir-là, le destin lui offrait un repas inespéré. La coïncidence était d'autant plus heureuse qu'il avait rencontré l'intendante de la Rose Pourpre, bordel dans lequel il escomptait justement s'introduire. Peut être que cette puterelle qu'il cherchait travaillait ici ?

Il n'eut le temps de songer à cela plus longtemps. Un fracas éclatant se fit entendre dans l'entrée. Le Basque bondit de son tabouret et se rua dans la pièce voisine. La scène était stupéfiante. Chloé se trouvait agenouillée auprès de ce qui semblait être de loin un cadavre lacéré de coupures sanglantes, au milieu de débris épars. Déja, du monde avait accouru pour aider la jeune intendante.


"Eh bien ! Que se passe t-il ici ?! on se croirait un soir de sabbat sur la sainte Rhune !"
s'exclama Iban stupéfait par tant de remue-ménage.
Rexane a écrit:
[Rez de chaussée]

[...] dégringole les escaliers en chemise de nuit… Dans la Grande Salle personne, mais des voix angoissées s’élèvent du Hall d’entrée. Un client indésirable a qui botter le postérieur ? L’intrépide raffermit sa prise sur ses dagues, histoire de bien les avoir en main…

Du monde, un semblant d’assemblement dans le hall, pourquoi tant de monde en ce début de soirée, je vous jure ! Un coup d’œil sur un homme brun qui semblait solidement bâti mais pas très propre la au milieu, un foire de Sabbat ? Oui il chauffait le bougre, la tenancière eut un léger frisson en pensant à l’empoisonneur qui établissait ses quartiers juste en bas… Tout en pensant elle jouait des coudes, bousculant sans ménage ces gens qui avait la mauvaise fortune de se trouver entre elle et Chloé. Moqueuse et souriante en temps normal, elle était une louve peu engageante et sans aucune manière lorsque ses proches l’appelaient à l’aide.

Elle parvint enfin au cœur de l’attention, auprès de Chloé où elle eut la surprise de se rendre compte que ce n’était pas son habilité avec des dagues et le combat au corps à corps qui était réclamé ici… Le jeune homme allongé là semblait bien hors d’état de nuire…

Le passé turbulent, ce n’était pas par hasard qu’elle était atterrit aux Miracles, aussi la barbarerie humaine qui s’étalait ici sous ses yeux ne la choqua pas plus que ça. D’un œil expert elle parcourt le corps de l’homme, évaluant les dégâts tout en s’accroupissant auprès de Chloé, prenant soin de ne pas poser de genoux à terre, le sol était maculé de bris de verre.


– Je suis là ma belle. Il nous est arrivé là comment ce pauvre homme ? C’est la nouvelle mode de faire entrer les gens par les fenêtres ?

C’est alors que son regard calculateur arriva au parchemin cousu à même la peau et elle ne put retenir une légère grimace en imaginant le pauvre bougre subir ça, la bêtise humaine n’aurait donc pas de limite… En prenant connaissance des quelques lignes du parchemin elle eut quelques réponse à sa question : si il survivait elle avait sous ses yeux le nouveau masseur de la Rose Pourpre, mais la Marchand bedonnant n’était pas le responsable de la livraison semblait il, mais qui était-ce ? Grande question. Et le pauvre homme ne semblait pas vraiment avoir choisi d’atterrir, c’était le terme exact en l’occurrence, ici en tant que masseur… L’esclavagisme… Une pratique qui la révoltait, se faire du beurre sur l’huile de coude de ses congénères…. Ecoeurant !

- On ferait peut être bien de le transporter ailleurs non ? On n’arrivera pas à lui faire monter l’étage mais à la cuisine peut être… On ne peut pas lui prodiguer de soins là au milieu et puis on bouche l’entrée et on va faire fuir les clients. La nuit dernière n’a pas été des plus fructueuse, je gage que la Maquerelle attend après les revenus de cette nuit… Quelques mots prononcés à mi-voix à l’intention de Chloé tandis qu’elle réfléchissait déjà a comment l’installer et le soigner, en l’absence prolongée de Bella elles feraient avec les moyens du bord…
Chloe-la-douce a écrit:
[Hall dévasté]

Les secours arrivaient et Chloé sentait qu'il était temps de justifier son salaire à présent.

L'homme au sol était vivant, et geignait faiblement.
Il avait besoin de soins, d'urgence.
Le hall avait besoin d'être remis en état, provisoirement.

Les filles se regroupaient pour l'aider, mais visiblement la Succube n'était pas parmi elles.
Elle étudia les gens présents quelques instants, puis sourit, s'efforçant de masquer la gravité des évènements et de calmer sa colère contre le grec.
Inspirant un grand coup, elle prit finalement la parole.


- Bon, au travail.
Il est vivant, mais il a besoin de soins et de calme.


Désignant le vagabond qui venait d'arriver de la cuisine du doigt, elle poursuivit.

- Toi, tu sais où est la cuisine.
Transporte le jusque là bas avec précautions s'il te plait.
Rexane, accompagne les. Je te rejoins dès que j'ai remis de l'ordre ici.


Se tournant vers la blonde, nouvellement engagée, elle continua d'une voix douce.


- Jolie tenue, bon choix.
Pas trop pratique pour ramasser le verre sur le sol, mais il va falloir pourtant.
Tu ne voudrais pas que tes premiers clients ici pissent le sang non ?
Le balai est dans le placard, derrière la tenture.


Son regard refit le tour de la pièce une dernière fois, avant de se poser vers le visiteur qui était venu accompagné.
Impossible de mettre les clients au travail, la Succube n'apprécierait pas.

- Messire, je vous remercie pour votre aide, mais ça va aller à présent.
Ne faites pas attendre votre douce.
Elle doit vous attendre dans la grande salle à présent. Je ne la vois nul part ici.


Espérant que tous allaient s'exécuter, elle se releva avec difficultés.
Elle n'avait pas pris les mêmes précautions que Rexane avant de se jeter sur le sol, et elle devinait qu'elle en porterait les marques sur les genoux quelques temps.
Secouant sa robe, elle s'approcha de la fenêtre dévastée.
Il faudrait sans doute faire venir un menuisier, mais en attendant.
D'une main énergique, elle tira le rideau sur le trou béant.
Il faudrait que ça suffise pour ce soir.
La Rose ne pouvait se permettre de gâcher une autre nuit.
Restait une personne, une inconnue qui semblait perdue par ici.
Pas besoin d'être devin pour savoir ce qu'elle venait chercher toutefois.
S'adressant à la jeune femme qui avait pris un peu de recul, elle tendit la main.


- Bien... A nous deux à présent.
J'ai besoin d'un verre, je crois, pas brisé si possible.
Venez avec moi dans la grande salle, nous deviserons tranquillement de ce qui vous amène ici.
Ainara a écrit:
La jeune basque releva la tête en s'entendant interpeler, et lança un regard furtif à la silhouette vêtue de bleue qui se trouvait devant elle.

Excusez-moi, est-ce que vous savez s'il reste de la place ici pour que je puisse travailler ici, moi aussi ?

Oh, je saurais pas vous dire, voyez-vous j'suis toute nouvelle ici. Mais je sais qui pourrait vous renseigner! Je vais aller quérir la personne qu'il vous faut.

Se levant, Aïnara chercha Chloé du regard. L'homme brun avec lequel elle était attablée lorsqu'elle-même était montée était désormais seule. L'intendante s'était rendue ailleurs, mais où?

Constatant que des clients commençaient à arriver, la catin se dit qu'elle trouverait peut être l'intendante près de l'entrée. Elle se dirigea donc vers la porte du bordel et y trouva effectivement la jeune femme, penchée sur un homme à l'aspect étrange, et visiblement salement amoché.

Indécise, la jeune blonde se décida quand même à se manifester.


Chloé? Besoin d'aide avec ce drôle de personnage?
Chloe-la-douce a écrit:
[Hall dévasté]

Les secours arrivaient et Chloé sentait qu'il était temps de justifier son salaire à présent.

L'homme au sol était vivant, et geignait faiblement.
Il avait besoin de soins, d'urgence.
Le hall avait besoin d'être remis en état, provisoirement.

Les filles se regroupaient pour l'aider, mais visiblement la Succube n'était pas parmi elles.
Elle étudia les gens présents quelques instants, puis sourit, s'efforçant de masquer la gravité des évènements et de calmer sa colère contre le grec.
Inspirant un grand coup, elle prit finalement la parole.


- Bon, au travail.
Il est vivant, mais il a besoin de soins et de calme.


Désignant le vagabond qui venait d'arriver de la cuisine du doigt, elle poursuivit.

- Toi, tu sais où est la cuisine.
Transporte le jusque là bas avec précautions s'il te plait.
Rexane, accompagne les. Je te rejoins dès que j'ai remis de l'ordre ici.


Se tournant vers la blonde, nouvellement engagée, elle continua d'une voix douce.


- Jolie tenue, bon choix.
Pas trop pratique pour ramasser le verre sur le sol, mais il va falloir pourtant.
Tu ne voudrais pas que tes premiers clients ici pissent le sang non ?
Le balai est dans le placard, derrière la tenture.


Son regard refit le tour de la pièce une dernière fois, avant de se poser vers le visiteur qui était venu accompagné.
Impossible de mettre les clients au travail, la Succube n'apprécierait pas.

- Messire, je vous remercie pour votre aide, mais ça va aller à présent.
Ne faites pas attendre votre douce.
Elle doit vous attendre dans la grande salle à présent. Je ne la vois nul part ici.


Espérant que tous allaient s'exécuter, elle se releva avec difficultés.
Elle n'avait pas pris les mêmes précautions que Rexane avant de se jeter sur le sol, et elle devinait qu'elle en porterait les marques sur les genoux quelques temps.
Secouant sa robe, elle s'approcha de la fenêtre dévastée.
Il faudrait sans doute faire venir un menuisier, mais en attendant.
D'une main énergique, elle tira le rideau sur le trou béant.
Il faudrait que ça suffise pour ce soir.
La Rose ne pouvait se permettre de gâcher une autre nuit.
Restait une personne, une inconnue qui semblait perdue par ici.
Pas besoin d'être devin pour savoir ce qu'elle venait chercher toutefois.
S'adressant à la jeune femme qui avait pris un peu de recul, elle tendit la main.


- Bien... A nous deux à présent.
J'ai besoin d'un verre, je crois, pas brisé si possible.
Venez avec moi dans la grande salle, nous deviserons tranquillement de ce qui vous amène ici.
Ainara a écrit:
Jolie tenue, bon choix.
Pas trop pratique pour ramasser le verre sur le sol, mais il va falloir pourtant.
Tu ne voudrais pas que tes premiers clients ici pissent le sang non ?
Le balai est dans le placard, derrière la tenture.


La catin hocha sa tête blonde en signe d'acquiescement. Vrai que le sang ferait mauvais genre dans la maison. Bagarres et verres brisés avaient plus leur place dans des bouges mal famés que dans des bordels raffinés comme la Rose.

Contournant ceux qui s'étaient réunis dans l'entrée, elle écarta la tenture désignée et attrapa le balai pour mener sa tâche à bien.

Tâche qui lui laissait le loisir de réfléchir un peu. Sa situation, fort précaire avant sa rencontre avec Chloé, semblait s'améliorer. Ne lui restait plus qu'à se faire admettre définitivement à la Rose, et pour cela montrer qu'elle pouvait être rentable. Et au pire des cas, il lui resterait toujours la ressource de monnayer le "souvenir" qu'elle avait emporté de Bordeaux, et qui pour l'heure l'attendait, dissimulé sous une latte du plancher de la chambre qu'on lui avait attribuée.


Dernière édition par Mélissande le Lun 23 Juin - 14:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [*1456/05/14, Paris] La Rose Pourpre, Bordel des Miracles   [*1456/05/14, Paris] La Rose Pourpre, Bordel des Miracles Icon_minitimeSam 7 Juin - 12:38

Iban Etchegorri a écrit:
Citation :
- Toi, tu sais où est la cuisine.
Transporte le jusque là bas avec précautions s'il te plait.
Rexane, accompagne les. Je te rejoins dès que j'ai remis de l'ordre ici.

Suivant les instructions de Chloé, Iban s'approcha de l'étrange personnage maculé de sang.


"T'inquiète pas, mon gars. Je vais faire ça doucement comme l'a dit l'intendante..."


Passant l'un de ses bras sous le épaules du gaillard, l'autre au niveau des creux poplités, le Basque le souleva et se dirigea vers la cuisine. L'homme avait été salement blessé. Ses bras, ballant comme ceux d'une pitoyable marionnette, laissaient à chaque pas du Lynx tomber sur le sol une goutte de sang écarlate, de sorte que le chemin jusqu'à la cuisine était indiqué de bien sinistre façon.

Ayant déposé ce malheureux Poucet malgré lui sur le pan de table qui n'était pas envahi par les victuailles que lui avait prodiguées Chloé, le Basque entreprit d'en apprendre plus sur cette jeune catin qu'il avait aperçu dans l'entrée.Jeune, blonde et bien plantée...elle correspondait à peu près à la description de la bordelière qu'on lui avait signalé.


"Dis moi, la belle "
dit le Basque à Rexane,"La donzelle blonde qui nettoie les dégâts...elle est depuis longtemps dans vostre bordeau ? Comment s'appelle-t-elle ?"
Rexane a écrit:
Sa Rousse amie auprès d’elle semblait reprendre du poil de la bête, l’intendante qu’elle était prenait le dessus et adhéra à la proposition de transformer la cuisine provisoirement en infirmerie improvisée. Elle désigna le ténébreux vagabond pour cette tâche, demandant à la tenancière brune de les accompagner.

L’inconnu s’acquitta avec douceur de sa tâche, sans efforts apparents, faut dire qu’il n’était pas épais ce malheureux masseur… Tandis qu’il le soulevait elle retira de sa peau sanguinolente quelques uns des plus gros morceaux de verre qui s’y était incrustés impunément, pas la peine de les y laisser plus longtemps. Puis tandis que Chloé embauchait une plantureuse blonde pour passer le balai et nettoyer les lieux, elle suivit l’étrange « couple » jusqu’au cuisine. « Tu ne voudrais pas que tes premiers clients ici pissent le sang non ? », la blonde avait donc été engagée, tant mieux, la Rose manquait un peu de filles ces derniers temps, elle ferait sa connaissance plus tard, lorsque le calme serait revenu. Avisant les marques pourpre qui tombaient sous ses yeux elle songea que bien que leur couleur ne dénote pas avec la décoration de la salle, ce serait plus que le balai qu’il faudrait passer…

Les courts pans de sa chemise de nuit lui battaient les cuisses tandis qu’elle traversait le salon une nouvelle fois, la soirée d’hier avait fini sur les chapeaux de roues et la soirée du jour semblait de la même veine… A ce rythme là tout le quartier des Miracles l’aurait miré en petite tenue !

Le jeune homme à la peau dorée, ou ce qu’il en restait, était allongé sur la table, au milieu des victuailles diverses et variées. Si tôt débarrassé de son fardeau le vagabond se tourna vers elle :

Dis moi, la belle, La donzelle blonde qui nettoie les dégâts...elle est depuis longtemps dans vostre bordeau ? Comment s'appelle-t-elle ?

Un sourire léger s’étend sur ses lèvres rouges, à peine arrivé qu’une fille lui a déjà tapé dans l’œil malgré les circonstances. Ah ces hommes !


– Depuis longtemps ?! Sûrement pas non ! Cet après midi, fin de matinée tout au plus. Quant à son nom je ne peux vous répondre je dois dire, c’est la première fois que je la vois, j’ai roupillé tout l’après midi, la nuit d’hier a eut son lot d’imprévu également…. Et les conditions ne sont pas idéales pour les présentations vous avouerez !

Pour ponctuer ses mots un léger sourire ironique lui échappe avant qu’elle ne reporte son attention sur celui qui en avait le plus besoin : le défenestré.
Elle vide une assiette de ses mets en les faisant glisser dans une autre et l’utilise pour y déposer les morceaux de verre qu’elle retire délicatement de la peau du jeune homme inconscient. Dégager les plaies de tout corps étrangers avant de pouvoir les nettoyer… heureusement que le malheureux n’était pas conscient car ce ne serait pas une partie de plaisir…
Un coup d’œil sur le coté en la direction du second secouriste improvisé :


– Vous voulez bien me donner un coup de main si ça vous ennuie pas ? Parce que vu la quantité de bris de verre je suis pas sortie de l’auberge sinon… et lui non plus !

Un regard inquiet vers le visage du malheureux, ses traits fins étaient maculés de sang et de mèches de cheveux sombres collés, les sang vermeil semblait avoir déserté ses lèvres pâles… Un regain de colère la submergea et tendue elle se remit à la tâche…
Chloé se fait soignée par Carinya (candidate prostituée) dans le hall d'entrée.
Chloe-la-douce a écrit:
Travail des mains et de la bouche.
D'abord étonnée, Chloé s'était laissée faire.
Après tout, une catin devait savoir jouer de tous ses atouts, et le traitement bien qu'un peu piquant était plein d'attentions agréables.

Les hommes apprécieraient certainement les capacités de cette jeune femme.

Serrant les dents, elle attendit que la nouvelle pensionnaire de la Rose ait terminé.
La plaie semblait à présent propre, et ne saignait plus.
En souriant, elle récupéra son bras, évita de remettre la manche en place et essuya le comptoir de bois ciré avec soin.
Rexane n'appréciait guère les tâches.


- Et bien... je vais considérer ça comme la poignée de main scellant l'accord alors.
Bienvenue à la Rose jeune inconnue.


Le bar semblant rassembler peu d'amateurs à présent, elle estima qu'elle avait le temps d'aller se changer, mais avant, il fallait qu'elle aille prendre des nouvelles du masseur.
Qu'il vive était important à ses yeux. Nul n'avait le droit de traiter un être humain de cette façon.
Qu'il vive ou qu'il meurt, elle savait également qu'elle aurait à en régler le prix. Le gros grec n'était pas du genre à faire des rabais pour une marchandise abimée.


- Suivez moi. Je vais voir si Rexane a besoin d'aide, puis monter me changer.
Là haut, on vous trouvera également une chambre, et des vêtements plus adaptés.


Quittant le bar, elle lui fit signe de la suivre, et se dirigea vers l'office, transformée en infirmerie de fortune.
Chloe-la-douce a écrit:
La salle se remplissait, il était temps que tout le monde s'active un peu.
Chloé arriva dans la cuisine, avec sa jeune recrue.
Rexane avait fait du bon travail, et l'homme ressemblait à présent à une momie d'Egypte, enveloppé soigneusement dans des bandages propres.
Il semblait reprendre conscience également.

Dans un coin, le vagabond était toujours là.
Elle allait devoir lui parler également.
Le bain et les vêtements propres attendraient encore un peu.


- Beau travail ! On dirait qu'il va se réveiller à présent.
Rexane, il y a du monde au bar.
J'ai même vu un curé, je crois.
Il faudrait s'activer un peu.

Cette jeune personne, Carinya, va se joindre à l'équipe.
Peux-tu monter t'habiller, lui indiquer une chambre libre et lui donner des vêtements s'il te plait ?
Envoie Nérée au bar, si tu la trouves.


Se tournant vers le vagabond, elle poursuivit

- J'espère que le repas était à ta convenance.
Merci pour ton aide.
Dis moi, que compte tu faire à présent ?
J'ai peut être un emploi pour toi, ici...

Attendant la réponse, elle se pencha sur le blessé.
Il s'agitait, et tentait de se redresser, le regard paniqué.
Parlait-il le françois ? Comprenait-il où il était ?
Elle en doutait.
Pour le rassurer, elle posa une main apaisante sur son épaule, l'obligeant avec douceur à s'allonger.
Il faudrait le transporter ailleurs. Mais en attendant, il fallait que les plaies s'arrêtent de saigner.


- Vous êtes en sécurité ici. Restez calme... il ne vous arrivera rien...

Même s'il ne comprenait pas les mots, elle espérait que l'intonation suffise à le calmer.
Carinya a écrit:
La jeune femme aux cheveux d'ében et dans sa robe noir qui lui saillait si bien attendait que Rexane finisse sa tâche. Durant ce temps, elle avait les yeux posés sur cet homme qui avait subit de mauvais traitement... Peut-être en garderait-il des cicatrices à vie... Dommage... Car sous ce bandage, il avait l'air un homme à faire du charme...
Ce regard n'en démordait pas...
Caninya laissa sa main un instant vagabonder un morceau de peau qui n'était recouvert de bandage.
Un un bruit venant de la porte la fit détourner le regard et ranger légèrement sa main à ses côtés.
Il y avait quelqu'un qui attendait ? Et depuis quand déjà ?
Caninya regarda autour d'elle et vit que tout le monde était occupé, tellement qu'on avait l'impression d'être dans une fourmilière...
La jeune femme ne savait pas si elle avait le droit de prendre ainsi les devants, mais puisque tout le monde était occupé.

Elle laissa Rexane et Chloé parler entre elle tandis qu'elle, elle allait à la découverte de cette porte qui était fermée...
Elle qui l'avait passé quelques heures avants... Elle garda quelque temps la main sur la poingnée, si c'était encore un mauvais coup... elle s'en mordrait les doigts d'avoir ouvert... Mais si c'était un client, que la porte reste fermée ferait mauvais genre...
Carinya décida donc d'ouvrir son regard bleu ciel perçant les ténèbres de la nuit naissante.
Elle découvrait un jeune homme, les cheveux sales, la peau blanche qu'elle se reflétait à la lune.
Elle vit qu'il tenait quelque chose à la main, mais cela n'avait apparemment rien d'une arme... Mais qu'elle âge avait-il ? Il devait avoir un ou edux de moins qu'elle...
Pensait-il vraiment entrer en cette endroit où était-ce pour trouver refuge le temps de ce reposer ?
D'une voix douce elle lui demanda.

Voulez vous entrez dans la Rose Pourpre ? Si c'est le cas, entrez...

Carinya s'effaça quelque peu, malgré qu'elle trainait avant dans les rues, en se présentant ici, elle était propre. Mais rien sur son visage indiquait qu'elle était surprise de voir un si jeune homme venir demander des services...
La jeune femme aux cheveux d'ében et au parfum de liberté l'accompagna dasn le salon, regardant Rexane qui était toujours occupé se demandant quand elle aurait sa chambre... Elle savit qu'elle l'aurait en temps voulue. A présent, elle allait accompagner ce jeune homme au salon.
Iban Etchegorri a écrit:
Iban était perdu dans ses pensées lorsque la voix de Chloé le tira hors de sa torpeur.

"Le repas était bien garni et succulent, je te remercie."

Le Basque, tout en disant ces paroles, ne parvenait à détacher ses pensées de cette catin blonde qu'il avait aperçu dans l'entrée.


"Comment s'appelle cette débutante qui balaie les dégâts ?"
demanda t-il l'air absent.

Si c'était bien elle, comme il le supposait, le voila qui serait bientôt riche.
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MessageSujet: Re: [*1456/05/14, Paris] La Rose Pourpre, Bordel des Miracles   [*1456/05/14, Paris] La Rose Pourpre, Bordel des Miracles Icon_minitimeLun 23 Juin - 14:54

Chloe-la-douce a écrit:
La nouvelle recrue était de choix.
Elle prenait des initiatives, et l'intendante appréciait.
Il fallait régler d'urgence le problème du portier.
Les absences de Basilik devenaient gênantes pour la bonne marche des affaires.
La voix rocailleuse du gascon la tira de son examen du blessé.
Quelque chose dans son ton, dans sa rudesse surtout la mis en alarme.
Après tout, elle ignorait quelles étaient ses intentions.
Il l'avait suivi ici, mais visiblement il n'avait pas de quoi s'offrir les services de la belle.
Alors pourquoi ?
Encore un qui voulait la priver d'une catin pour satisfaire ce besoin primaire et utopique qu'on appelait l'amour ?
Elle était bien placée ici pour savoir que ça n'était qu'une pulsion physique, ephémère.
Mais dévisageant l'homme, elle doutait que ça soit un simple coup de foudre.
Elle fronça les sourcils avant de répondre.


- La blonde tu dis ?
Pourquoi ça t'intéresse d'un seul coup ?


Suspicieuse, elle décida t'attaquer, plutot que d'attendre un mauvais coup. Sa bonté avait des limites, et l'homme semblait en prendre un peu trop à son aise.


- Je ne sais pas qui elle est.
Elle travaille ici, et elle est sous la protection de la Succube.
Si tu la veux, tu payes.
D'ailleurs ici, il n'y a que deux catégories de personnes : les clients et les employés.
Pour le moment, je ne sais pas à laquelle des deux tu appartiens.
Si tu ne te décides pas, la sortie est par là. Nous serons quittes.


Son ton s'est brusquement fait rude.
Sa voix d'habitude douce a été forcée.
Les sous sols ont déjà échappés à son contrôle.
Elle ne laissera pas la surface prendre le même chemin.
Iban Etchegorri a écrit:
Le Lynx lança à l'intendante un sourire ambigu, amusé par la hargne de la jeune femme. Des deux griffes de métal qui remplaçaient l'index et le majeur de sa main gauche, il tira de dessous ses frusques crasseuses une bourse dodue.

"Allons, mignotte, ne t'échauffe pas ainsi. " répondit-il à Choé "Tu t'es montrée généreuse : c'est pourquoi je veux être à mon tour honnête. J'escomptais profiter de ta table gracieusement et m'en aller comme un voleur.
Mais en vérité je ne suis si miséreux que j'en ai l'air. Ta puterelle blonde me fait bandeler comme dix diables et cela fait trop longtemps que je n'ai point gouter aux plaisirs du jeu françois. Je te paierai donc ton repas comme la bordelière. Rien de tel qu'un homme d'expérience pour apprendre à une débutante les ficelles de son métier qui plaisent le plus à la gente masculine, non ?"


Une lueur lubrique fit briller un instant la pupille marine du Basque, tandis qu'il tendait à l'intendante cette bourse que lui avait été donnée par sa mystérieuse commanditaire.
L'occasion était trop belle pour la laisser filer. Peut être après tout, que cette catin n'était pas celle qu'il recherchait...Le Gascon hésita un instant à ranger son argent. Mais il renonça vite à l'idée. Tant pis, elle était fort attrayante et la nuit ne serait pas perdue.
Chloe-la-douce a écrit:
Ainsi, c'était simple.
Il ne voulait qu'un repas et maintenant, une fille.
Bah, après tout, pourquoi pas.
Elle frissonna en voyant la main mutilée, mais malgré tout se saisit de la bourse.
L'homme semblait sûr de lui, présomptueux.
Peut être qu'il déchanterait vite.
En souriant, elle répondit.


- S'il y a quelqu'un qui s'échauffe ici, ça n'est point moi visiblement.
Méfie toi quand même fougueux étalon.
On dit que raideur soudaine disparait parfois bien plus vite qu'on ne le voudrait.
A mon avis, cette blondinette pourra t'en apprendre bien plus que tu ne crois, mais profite bien de ta soirée.
Je te rendrai le trop perçu de ta bourse quand tu reviendras me voir, après...
Vois ça comme une sorte de caution pour les dégâts que tu pourrais causer.


Involontairement, son regard se repose sur les lames étranges.
Sa gorge se serre en imaginant la caresse du métal sur la peau délicate de certaines parties féminines.
Son imagination s'emballe ces derniers temps.
Elle n'aimerait pas être à la place de la catin blonde cette nuit, sans trop savoir pourquoi d'ailleurs.
Mis à part sa main, il n'a rien de désagréable le gascon.
Mais bon, le marché est passé à présent.
A la jeune femme de le satisfaire.
Rexane était toujours penchée sur le masseur, et finissait les pansements, visiblement trop prise pour interrompre sa tâche.
Elle fit donc signe au basque de la suivre, et sortit vers la grande salle, à la recherche de la blonde.
Ainara a écrit:
Elle avait achevé de balayer les multiples bris de verres, petits éclats sur lesquels la lumière des torches et chandelles se reflétait, ce qui lui permettait de les repérer et de n'en omettre aucun.

L'entrée était donc à nouveau pratiquable... Mais peu engageante: sur le sol s'étalaient plusieurs tâches d'un rouge sombre, lugubres traces laissées par le malheureux qu'on avait emporté vers la cuisine. Après avoir hésité un instant, Ainara haussa les épaules. Il y avait probablement des servantes à la Rose pour faire le ménage, mais puisqu'on lui avait demandé d'approprier le passage, autant le faire correctement. D'ailleurs elle détestait ne pas finir correctement ce qu'elle entreprenait. Dénichant donc dans les communs du bordel un seau d'eau et une pièce de tissu, elle entreprit de faire disparaître les sanglants vestiges, prenant soin toutefois de ne pas abîmer les vêtements prêtés par Nérée.

Sa tâche accomplie, elle regagna la grande salle et la balaya du regard. L'étrange petit couple survenu tantôt était toujours là, et avait été rejoint par un vieil ecclésiastique. Décidément, les hommes de Dieu, quelle que soit la ville, n'hésitaient pas à oubler Dieu pour redevenir entièrement hommes...

Se demandant si elle devait ou non aborder le personnage, elle se ravisa en apercevant Chloé revenir de la cuisine. L'intendante saurait lui dire par où commencer son travail. Et surtout par qui.
Chloe-la-douce a écrit:
Grande salle

La grande salle se remplissait et prenait vie.
Dans un coin un couple semblait enclencher les hostilités.
Chloé se dit qu'elle avait bien fait de préparer quelques chambres en plus.

La jolie blonde, objet des convoitises gasconnes était en place.
L'intendante se félicita de ses nouvelles recrues.
Elles assuraient pour le moment.

Elle s'approcha de la jeune femme, intriguée par la présence peu discrète de la religion dans ces murs dédiés au stupre.


- Merci pour le nettoyage ma belle.
Ce monsieur qui me suit semble très pressé de faire ta connaissance.
Je le confie donc à tes bons soins.


Son doigt frôle doucement la peau du bras, lisse et découverte.
Il va se régaler le bougre.
Un sourire s'affiche, elle poursuit.

- Il a généreusement pourvu au confort de votre nuit.
Je compte sur toi pour lui donner satisfaction.


Un rapide signe de tête , elle s'éloigne et s'approche du fauteuil occupé par l'homme d'église.
Elle le salut et s'installe dans le siège voisin.
Elle se méfie des curés, mais un homme reste un homme, une fois la soutane ôtée.



- Bonsoir mon père.
Je suis Chloé, l'intendante de ce lieu.
Désirez vous boire quelque chose ?
Ainara a écrit:
Merci pour le nettoyage ma belle.
Ce monsieur qui me suit semble très pressé de faire ta connaissance.
Je le confie donc à tes bons soins.
[...]
Il a généreusement pourvu au confort de votre nuit.
Je compte sur toi pour lui donner satisfaction.


Ainsi donc elle avait son premier client. Hochant la tête, elle assura Chloé de sa bonne volonté.

Point de souci Chloé, il aura tout ce qu'il lui faut...

Effrontément, elle dévisagea celui qui l'avait demandée. "Généreusement pourvu"? Drôle ça, on aurait pas cru qu'il avait les moyens d'être généreux çui-là. A première vue, il ressemblait à n'importe quel locqueteux pouilleux qu'on pouvait croiser dans les environs. Bah de toute façon, prince ou mendiant, elle n'avait pas son mot à dire.

Décochant au peu loquace client un sourire aguicheur, elle s'enquit de son habituelle voix un peu rauque.


Je suis à vous messire... Vous plait-il de vous attarder au bar? ou bien avez-vous une autre sorte de soif ?
Iban Etchegorri a écrit:
Le sourire entendu de la belle insuffla au Gascon une énergie et un désir tels qu'il n'en avait connus depuis longtemps. A coup sur, la nuit serait blanche et intense. Peut-être aussi teintée de rouge.

"Allons de suite faire plus ample connaissance dans ta couche, ma douce. Je suis sur que nous avons moult choses à partager tous deux."
lui répondit Iban en posant sa main intacte sur le fascinant postérieur de la donzelle.

Le jeune homme approcha alors sa main mutilée de la joue de la bordelière et, usant de ses griffes luisantes, il écarta les boucles blondes pour mieux sussurer à son oreille:

"Je me sens plus en rut que le Sans-Nom ma toute-belle. Je gage que mes hommages sauront te contenter, ma foi. Quel est donc ton petit nom, mignotte ?"

Et tout en causant, il l'entraina vers les chambres obscures de la Rose.
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MessageSujet: Re: [*1456/05/14, Paris] La Rose Pourpre, Bordel des Miracles   [*1456/05/14, Paris] La Rose Pourpre, Bordel des Miracles Icon_minitimeLun 23 Juin - 14:55

Ainara a écrit:
Diable, en voilà un qui était pressé! Il devait se serrer la ceinture depuis un sacré bout de temps pour se montrer si affamé, ou alors il avait un appétit insatiable ! La deuxième solution n'étant pas pour déplaire à la blonde...

Joignant le geste à la parole, la main de ce client impatient vint lui empaumer le séant, diffusant à travers le fin tissu de la robe une chaleur qui ne manqua pas d'émoustiller à son tour la catin blonde. Emoustillement rapidement tempéré lorsqu'elle vit s'approcher de son visage les griffes de métal qui remplaçaient les doigts de la main droite de l'homme. Assurément, il avait là de quoi la rendre docile. Si la caresse froide du métal pouvait déclencher des sensations bien agréables, elle n'avait en revanche guère envie de les sentir crocher trop profondément dans sa chair...

Passant lentement un petit bout de langue rose sur ses lèvres pour les humecter, elle se laissa entraîner en dehors de la salle commune. Arrivée au pied des escaliers, elle saisit par le poignet la main mutilée afin de guider son client jusqu'à sa chambre. La porte soigneusement refermée sur eux, elle vint se coller à lui en répondant d'une voix caressante.


J'aurais cette nuit le nom qu'il vous plaira de me donner... Le reste du temps, je me nomme Aïnara messire.
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...
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[Personnages:
  • Iban Etchegorri

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  • Chloé-la-douce

    [*1456/05/14, Paris] La Rose Pourpre, Bordel des Miracles 114842676246cedfde3e62a [*1456/05/14, Paris] La Rose Pourpre, Bordel des Miracles Banchlo2gn5

  • Rexane

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  • Ainara: nouvelle tentatrice à la rose pourpre

    [*1456/05/14, Paris] La Rose Pourpre, Bordel des Miracles 454247098482d7c62387c0

  • Carinya

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  • Daimones

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