[1454/02/27, Argonne] Enlèvement par Minus et Cortex

Petitangelot a écrit:: [Quittant la cabane, vers la forêt]

Mélissande s'était mise à courir! Elle avait mal. Sa main dégoulinait de sang. Ses yeux se troublaient rendant sa course chancellante. Mais elle se sentait animée par se besoin de s'échapper! Elle ne regardait pas derrière elle, redoutant que Cortex ne soit juste là, à ses trousses, prêt à la reprendre. Elle ne savait pas par où elle allait, ni même dans quelle forêt elle se trouvait.

A MOI! A L'AIDE! répète-elle!

Son seul espoir était qu'il y ait un village dans les environs ou des voyageurs ou... Elle criait encore et encore pour attirer l'attention.
Elle trébuche sur une branche tombée en travers du chemin.

Aaaaaah!

Tentant de se rattraper comme elle peut, sa main toujours prise au piège de la machoire encaisse le choc! La douleur est intense et la paralyse un moment. Elle est prêt de devenir folle, folle de désespoir et de douleur! Elle n'est plus capable d'analyser la situation, d'essayer de voir si elle était poursuivie... pourquoi est-elle là? comment est-ce possible?...
Elle n'en peut plus. Elle s'évanouit.

maréchal d'Argonne a écrit:: [Sur un sentier en direction du Sud-est]

Le maréchal Arnaut continuait sa route, restant à l'écoute d'éventuels bruits inhabituels mais pour le moment seuls les craquements des branches, le bruissement des feuilles et les chants des oiseaux se faisaient entendre.
Le sentier était étroit, mais relativement bien pratiquable même si de nombreuses mauvaises herbes génaient quelque peu la progression.

Bien qu'habitant Argonne depuis quelque temps déjà, le maréchal Arnaut n'avait jamais entendu parler de ce sentier et il se promit d'interroger les anciens habitants du village quand à son utilité.
Le chemin serpentait, le paysage était magnifique et tout respirait la tranquilité, il en oubliait presque les raisons qui l'avaient amené ici.
Cependant, un cri le ramena brusquement à la réalité.

Sans hésiter, il dégaina son épée et se dirigea en courant vers la direction d'ou provenait ce cri.

Cortex plein de reflexe a écrit:: Cortex avait regardé la Belle s'enfuir sans avoir le temps de lever le petit doigt. Il se vengea en donnant un sacré coup de pied dans l'arrière train de son grand frère et commença à vouloir la suivre.

Mais, arrivé à la porte, il retint Minus par la manche.

On peut point la suivre ! Y a les pièges partout ! faut attendre qu'ils soient tous activés pour se bouger. On est fait comme des rats... C'est ta faute aussi ! Tu pouvais pas les noter meme si tu sais pas écrire ?

Le petit grassouillet continuait de fulminer contre le grand dadais pour se venger lorsqu'ils entendirent le cri de douleur de la jeune femme resonner.

Tous deux se turent et frissonèrent. Ils étaient bien loin de leur rêve de vie douce avec une femme splendide au foyer. Abattu, Cortex claqua la porte et commenca a la barricader.

Aide moi bougre d'ane ! T'vois bien qu'elle a bien filé et qu'elle va nous ramener l'accueil. Tu veux finir au trou toi hein ??

Il agrémenta son discours de quelques calottes adroites et reprit son ouvrage.

maréchal d'Argonne a écrit:: [Sentier au coeur de la forêt]

Après avoir parcouru plusieurs dizaines de mètres sur le sentier en direction du cri, le maréchal Arnaut bifurqua vers le sud-ouest, délaissant le chemin.
Il en était convaincu, la personne s'étant probablement faite agressée avait été emmenée ou s'était enfuie en dehors du chemin, le cri ne provenant absolument pas de la direction dans laquelle le sentier allait.

Pénétrant dans la forêt, le maréchal dut prendre le temps que ses yeux s'habituent à l'obscurité, la lumière ayant du mal à traverser les feuillages des arbres dans cette partie de la forêt. Il plissa les yeux afin de percer cette obscurité relative à la recherche d'une silhouette ou d'un mouvement qui pourrait lui révéler la présence de la personne en danger.

Le maréchal ressera son emprise sur la garde de son épée, redoutant un quelconque piège. Il avancait prudemment, prêt à pourfendre un éventuel brigand.
Cependant, même en faisant de son mieux pour progresser discrétement, le maréchal Arnaut avait l'impression que le bruit que ses pas faisaient en marchant sur les feuilles et les branches mortes pourrait s'entendre à des lieues à la ronde.
Apercevant un éclaircissement dans la forêt quelques dizaines de mètres devant lui, le maréchal se hâta. C'était probablement une clairière, et celà pouvait correspondre à la direction du cri...

Au même moment, un oiseau s'envola sur sa droite et, surpris, le maréchal tourna la tête afin de déterminer la cause de l'envol de cet oiseau. Un brigand était t-il caché dans ...

Mais...qu'est ce que...

A quelques pas de la position du maréchal, un corps était étendu par terre, immobile. Sans cet oiseau qui avait attiré son attention vers la droite, le maréchal serait probablement passé à côté.

S'approchant, il vit que les vêtements de la personne allongée étaient maculés de sang. Il s'agissait donc de la victime...déjà morte probablement, il était arrivé trop tard. Déjà plein de reproche de n'être pas intervenu à temps, le maréchal Arnaut s'agenouilla et retourna le corps afin d'identifier la victime. Un cri de surprise lui échappa lorsqu'il reconnu la femme se vidant de son sang:

Dame Melissande! Comment est-ce possible, qui a pu comettre un crime aussi odieux!
Mais...

Bien que peu perceptible au premier abord, le maréchal Arnaut percut une respiration...très faible certes mais dame Melissande était encore en vie!
Puis, alors qu'il tentait de remettre ses idées en place afin de trouver la meilleure attitude à adopter, son regard tomba sur le piège à loup piégeant la main de dame Melissande.

Oh mon Dieu...
Dame Melissande, m'entendez vous? Qui vous a fait celà? Je vais vous sortir de là.

Fouillant dans sa besace, le maréchal Arnaut en sortit une outre d'eau qu'il avait emporté avec lui en vu de la battue. Il regrettait souvent qu'elle ne soit pas remplie de vin mais dans le cas présent il fallait bien avouer que l'eau serait bien plus utile que le vin...
Il versa délicatement de l'eau sur le front de dame Melissande, espérant la réveiller.
Celà n'était peut être pas la meilleure chose à faire, dame Melissande souffrirait probablement en se réveillant mais il n'y avait que si elle reprenait conscience qu'il pourrait l'aider à se relever et à retourner au village ou des guérisseurs pourraient s'occuper d'elle.
Si elle restait inconsciente, il pourrait tenter de la porter mais il n'irait pas très loin ainsi, même s'il était prêt à en arriver à cette extrémité si celà était le seul moyen de la sauver.

Petitangelot a écrit:: Les quelques gouttes d'eau fraiches sur son front en sueur cause une vive sensation de fraicheur qui réveille l'esprit tourmenté de Mélissande et la rappèle à la réalité. Dans un mouvement de sursaut, elle se redresse et son regard paniqué fait le tour des environs. Où étaient Minus et Cortex? Par où devait-elle fuir? Elle sent alors qu'un homme se trouvait près d'elle. Avant de chercher à savoir qui s'était vraiment, elle replie son bras blessé contre elle et se traine en arrière de quelques mètres pour s'en éloigner.

Aaaassssssh! De bouger en tout sens, les machoires du piège jouant sur les chairs meurtries, sa main la faisait terriblement souffrir. Elle relève enfin les yeux vers le nouveau venu et, un peu plus lucide, se rend compte qu'i s'agissait d'un des maréchaux d'Argonne. Soulagée de ne plus être seule, elle laisse son dos retombé. Elle était tellement rassurée d'avoir été retrouvée, qu'elle ne se demandait même pas comment il avait bien pu a retrouvée.
Par contre, elle trouvait bizarre que ces deux kidnappeur ne soient pas à ses trousses. Tremblant de douleur et de fatigue, elle tente d'articuler quelques mots.

Où sont... Minus et Cortex... ? ... la cabane...

Elle luttait pour rester éveillée, trop tourmentée par la douleur et l'épuisement. Elle attendait toute réponse salutaire du maréchal...

maréchal d'Argonne a écrit:: Alors qu'il commencait à s'inquiéter du manque de réaction de dame Melissande et réfléchissait à un moyen de la ramener au village avant qu'il ne soit trop tard, elle se réveilla brusquement et tenta de s'écarter de lui.
Elle semblait à bout de force et ce mouvement la fit grimacer de douleur. Puis elle articula quelques mots dont le sens échappait au maréchal Arnaut.

Minus? Cortex? De qui parlez vous? Je n'ai vu personne d'autre dans les environs.
Reposez vous, ne vous fatiguez pas à essayer de parler, tout va bien se passer.

Voyant le sang continuer de couler de la blessure à la main, le maréchal se demanda s'il était judicieux de tenter de dégager la main de ce piège...celà risquait d'être si douloureux pour dame Melissande qu'elle s'évanouirait probablement aussitôt et cette fois ci il aurait du mal à la réveiller.
Ayant une idée approximative de la direction à prendre pour retourner à Argonne; si dame Melissande réussissait à marcher avec son aide ils avaient une chance de retourner au village mais s'il lui fallait la porter...celà risquait d'être au dessus de ses forces, d'autant qu'il ne connaissait pas la distance exacte.
Cependant il n'osait lui demander si elle pouvait marcher. Elle venait à peine de sortir de l'inconscience, il lui fallait se reposer.
Lui tendant son outre d'eau:

Reprenez à boire, et surtout ne bougez pas pour le moment, il faut vous reposer. Laissez moi voir votre main...

Regardant à nouveau la blessure sanguinolente, le maréchal Arnaut se rappela avoir déjà vu un guérrisseur stopper une hémorragie en serrant fort un linge entre l'épaule et le coude. Il ne savait pas si c'était la meilleure solution mais il n'en voyait pas d'autre pour le moment...
Il déchira la manche gauche de sa chemise et expliqua ce qu'il allait faire à dame Melissande...

Petitangelot a écrit:: Mélissande, transpirante et divagante, luttait pour rester consciente. Le maréchal ne semblait pas avoir rencontré les deux brigands, ce qui soulage un peu la jeun femme bien qu'elle aurait aimé pourvoir mettre la main dessus pour qu'ils soient arrêtés. Mais l'instant n'était pas à la vengeance.

Arnaud lui tend une gourde d'eau dont elle essaie de boire quelques gorgées. Mais la main droite tremblante, le corps fatigué de temps de bataille, elle a dû mal à maintenir la gourde à ses lèvres. Elle avale un peu de travers et tousse pour dégager ses voies respiratoires. Ces secousses ne manque évidemment pas de raviver la douleur de sa main gauche.
Le maréchal analyse la blessure, il semblait hésiter, ne savoir que faire. Il explique ensuite à Mel qu'il allait lui nouer un tissus au dessus du coude pour essayer de limiter les saignements.
La louve fait un effort pour prendre conscience de tout cela et explique:

Oui, allez-y!... au dessus du pli du coude.

Laissant opéré Arnaud, Mélissande réfléchit un instant à ce que Claudicus, chef guérisseuse des Dames Blanches lui avait appris. La machoire du piège continuait de meurtrir les chaires à chaque mouvement engendrant douleurs intenses. Certes les retirer accentuerait surement les saignements, ferait mal,... mais par après ce serait plus facile de se déplacer. Surtout que le maréchal semblait seul: il faudrait donc qu'elle marche! Reprenant une grande respiration pour essayer de s'exprimer brièvmenet et audiblement, elle essaie d'articuler.

Il faut... enlever ce piège... Serrez... le garrot...
Ahhssh!...
Mais faut pas... que je... bouge de... mal... Attachez mon bras à l'arbre... dit-elle en commençant à se trainer près de l'arbre voisin. Elle montre à Arnaud comment attacher son avant bras à une des branches basses, sa main prisonnière pendante.

Pouvez... ainsi... ouvrir piège... sans que je... bouge.

Le regard de Mélissande était vague, fatigué mais semblait vouloir faire comprendre à Arnaud sa détermination, le rassurer en le convaincant que c'est ce qu'il fallait faire. La jeune femme s'appuie sur l'arbre puis serre les dents dans la peur du pic de douleur à venir.

maréchal d'Argonne a écrit:: Le maréchal Arnaud était impressionné par la volonté qui semblait animer dame Melissande. Bien que blessée, elle semblait lutter de toutes ses forces pour rester consciente malgré sa blessure.
Voyant celà, le maréchal gagnait en confiance. Dame Melissande lutterait jusqu'au bout, et ce n'était certainement pas à lui de baisser les bras ou de devenir pessimiste.

Il serra le garrot puis attacha le bras tendu de dame Melissande à une branche basse solide, comme elle lui avait conseillé puis, précautionneusement, commenca à écarter les dents du piège.
Voyant dame Melissande souffrir atrocement, il n'avait qu'une envie: en finir le plus rapidement possible mais les machoires étaient extrémement difficiles à écarter et ses muscles commencaient à être douloureux.

La sueur perlait sur son front, l'effort était violent mais il ne pouvait plus faire marche arrière, encore quelques centimètres et il pourrait faire glisser le piège le long de la main sanguinolente de dame Melissande.
Dans un sursaut d'énergie, il réussit à écarter suffisamment les dents du piège et put enfin dégager la main de dame Melissande. Conscient qu'il n'arriverait pas à écarter suffisamment les machoires du piège pour le mettre hors d'état, il tendit les bras et, dégagant prestement ses mains, le lacha.

Les machoires du piège se refermèrent dans le vide dans un bruit sec, violent, attestant de la gravité de la blessure de dame Melissande.

Se tournant vers elle, le maréchal vit qu'elle avait les yeux fermés mais elle respirait encore faiblement. S'était t-elle à nouveau évanouie?

Dame Melissande?

Petitangelot a écrit:

Dès que le maréchal poigne dans le piège et commence à écarter les machoires, Mélissande serre les dents et grimace de douleurs.

Haaaaaaa... ssshhhaaaa...

Elle ne pouvait retenir ces gémissements et aurait presque voulu à ce moment qu'on lui coupe la main pour que les douleurs finissent. Lorsqu'enfin, le piège est retiré, les muscles de Mélissande se relache d'un coup. Comme un pantin, elle se laisse aller et ne tient assise maintenant que grace à son bras fixé à l'arbre. Sa tête penchée en avant rend encore plus difficile sa respiration mais elle n'a plus la force de la relever.
La jeune femme sent les battements de son coeur toquer au niveau de la plaie. Tous les bruits autour d'elle semble assourdis, sa vue se brouille... Elle entend à peine le piège reclaper quand Arnaud le lache.
Puis elle entend une voix au loin...

Citation :: ... Mélissande...

Etait-ce un ange? Arrivait-elle au paradis? Elle essaie de faire un effort pour l'entendre plus distinctement.

Citation :: ... Mélissande?

Elle ne voit toujours pas qui lui parle ni où elle est...

maréchal d'Argonne a écrit:: Dame Melissande?

Elle sursaute et relève d'un coup la tête. Son nom avait été prononcé plus fort et elle avait reconnu la voix. Le regard fievreux, le tin pale, elle le regarde.

Que...?

Elle ressent à nouveau la douleur de sa main et regarde son bras toujours attaché à l'arbre. Le sang coulait maintenant de manière continue de la plaie grande ouverte. Elle fait mine de vouloir défaire la corde qui la retenait mais elle n'avait plus de force dans les doigt et était incapable d'attraper le noeud.
Elle essaie alors d'expliquer à Arnaud.

Défaire... bras... Nouer... garot!

Chacun de ses mots lui demandait beaucoup d'effort. Elle n'était pas du tout sure qu'elle serait capable de retourner jusqu'au village. Mais elle savait pertinament qu'il fallait pourtant qu'ils arrivents à rejoindre Argonne si elle ne voulait pas se vider de son sang.

Argonne...

Elle divaguait tout haut.

maréchal d'Argonne a écrit:: Bien que dame Melissande ait du mal à parler, le maréchal comprit ce qu'elle mentionnait. Son attention fixée sur le piège, il n'avait pas fait attention au garrot qui s'était desséré et le sang coulait de manière continu.

Il détacha rapidement le bras attaché à l'arbre et adossa dame Melissande plus confortablement, du moins il fit de son mieux, contre le tronc de l'arbre.
Il cala ensuite le garrot bien au dessus du pli du coude comme dame Melissande l'avait mentionné puis il serra.
Bien que peu évident à certifier, il semblait tout de même que le sang coulait de manière moins importante. Celà dit, il fallait rapidement trouver un guérisseur, le garrot n'étant qu'une amélioration temporaire. Il ne savait plus qui lui avait dit ca mais il avait appris qu'un garrot ne pouvait pas être laissé plusieurs heures sans quoi l'état du membre en question empirait.

Une question revenait sans cesse dans sa tête : dame Melissande serait t-elle capable, avec son aide, de rentrer sur Argonne?

Lui tendant à nouveau sa gourde d'eau:

Reposez vous, buvez encore si celà vous fait du bien.

Petitangelot a écrit:: Mélissande avait de nouveau l'esprit embrouillé. Elle entend vaguement le maréchal lui proposer à boire et, avec l'allure d'un réflexe, essaie d'avaler un peu d'eau de la gourde qu'il lui portait aux lèvres. Elle n'en avale que de petites gorgées, laissant couler l'eau qu'il n'arrive pas à avaler , couler le long de sa joue. Elle tousse un peu après quelques gorgées n'arrivant plus à avaler. Elle tourne la tête et le sursaut de sa poitrine ont le dernier mot contre sa fatigue... Elle laisse glisser sa tête sur le coté, trop fatiguée que pour résister plus longtemps, et s'évanouit.

Le maréchale Arnaud se retrouvait maintenant seul pour la déplacer. Il était certain qu'il n'arriverait pas à la porter jusqu'au village sans tomber ou la bousculer de trop. Peut-être risquera-t-il à la laisser seule en forêt, après l'avoir dissimulée derrière quelque branchage, pour aller chercher de l'aide au village!? Ce serait peut-être la seule solution si Mélissande reste inconsciente...

Petitangelot a écrit:: Le maréchal Arnaud était un peu perdu face à la jeune femme évanouie. Comment allait-il bien faire pour la ramener!? Seul? Au bout de quelques réflexions allant en tous sens, il prend une décision... Il fallait faire vite!
Il voit à une dizaine de mètres, un trou causé par le déracinement et la chute d'un grand hêtre. En cachant Mélissande là, il aurait peu de chance qu'on ne la trouve avant qu'il ne revienne. Doucement, il tire alors la jeune femme par les aiselles, jusque dans le trou, prenant beaucoup de précaution pour ne pas que sa tête et son bras blessé ne le soient plus. Une fois Mélissande dans le creux, il retire sa veste pour l'en couvrir, arrache un peu plus loin quelques branches de la même espèce d'arbre et en recouvre la souffrante. Avec quelques poignées de feuilles mortes tapissant le sol, il donne un peu plus de naturel au montage.
Un fois la cache de fortune réalisée, il se décide à rejoindre le village. Ne connaissant pas l'endroit exact où il se trouvait, il se fie au soleil et à l'heure approximative de la journée pour choisir une direction et la suivre en courant.

Il aura fallu près de deux heures à Arnaud pour arriver à rejoindre le village. Complètement essouflé, il avait rejoind le poste de garde de la maréchaussée pour prévenir le responsable de garde (tous les autres étant encore mobilisé par la battue). Puis il s'était rendu à la taverne appelant deux ou trois hommes et les priant de le suivre pour aller rechercher Mélissande. En quelques minutes 5 volontaires se présentent, préparent un brancard puis prenne le chemin du bois. Deux nouvelles heures sont nécessaire à Arnaud pour retrouver la jeune femme; lorsqu'ils la rejoignent, elle était toujours inconsciente, la peau très froide. Inquiets, ils ne perdent pas de temps à la ramener au village et la conduise à l'hotel-Dieu. Des guérisseuses nettoient et pansent la plaie au poignet de Mélissande...

Pendant qu'on s'occupe de la jeune femme, le groupe d'hommes mené par le maréchal Arnaud retourne dans la forêt et cherche les agressseurs. Ils trouvent la cabane mais celle-ci est vide. Les brigands en ont profité pour s'enfouir... Néanmoins, les villageois scrutent et parcourent les environs espérant retrouver traces fraiches des deux comparses mais rien n'y fait... on ne les reverra sans doute jamais!

Pendant près de trois à quatre jours, Mélissande reste plongée dans ses rêves. Souvent, le soir, elle s'agite comme si elle revivait les scènes de son enlèvement. Lorsqu'enfin elle réouvre les yeux, elle est bien trop faible encore pour se lever. Grâce aux soins des guérisseuses, elle finit par reprendre du poil de la bête petit à petit mais semble toujours marquée dans son âme. Constamment elle garde sa main droite autour de son poignet gauche meurtri. Elle ressent régulièrement des lancements dans sa main et le remplacement des pansements est chaque fois une épreuve.

Lorsqu'enfin elle est suffisamment rétablie que pour quitter son lit à l'hotel-Dieu, elle apprend que la guerre a été déclarée en Bretagne. Ayant été remplacée en sa charge de Porte-Parole, elle ne bénéficie plus d'aucune obligation de rester en Champagne. En effet, peut de temps apèrs être rentrée chez elle, elle reçoit un ordre de mobilisation pour aller renforcer les troupe de Champagne sur le front.
C'est ainsi qu'à peine remise de cet évènement blessant en tout point, elle prend la responsabilité de mener un groupe de cinq lanciers jusqu'au front... Obéissant à son devoir de soldat, c'est comme un corps vide d'âme qu'elle se met en route.

Mais celle-ci a perdu beaucoup de sang, beaucoup d'énergie. c'est toujours inconsciente[/i]

[Bon... je pense qu'il était temps de cloturer ce RP, le petit nombre de joueurs ayant accepté d'y participer étant trop occupés ailleurs.
Dommage que le Rp n'ait pas été plus collectif... cette histoire aurait pu offrir deux brigands à pendre en place publique... Bah la prochaine fois, je préparerai mieux cela! ]

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